Critiques pour l'événement Bronx
Interprétation et mise en scène remarquables.
J'ai beaucoup apprécié le côté intimiste de la salle (La Scène Libre) d'où cette proximité avec F. Huster qui sait rendre vie aux différents personnages.
J'ai trouvé l'histoire tout aussi bien traitée que dans le film de de Niro.
J'ai beaucoup apprécié le côté intimiste de la salle (La Scène Libre) d'où cette proximité avec F. Huster qui sait rendre vie aux différents personnages.
J'ai trouvé l'histoire tout aussi bien traitée que dans le film de de Niro.
Incroyable performance d’acteur et Alchimie avec la mise en scène.
Francis Huster connait parfaitement ces rôles qu’il avait interprétés au Théâtre des Bouffes Parisiens, déjà sous la direction de Steve Suissa en 2012 et revient une nouvelle fois tenir la gageure d’incarner 18 personnages dans un seul en scène avec comme personnage central Cologio, un gamin de 9 ans…
Le ton est donné dès les premières minutes : le décor est planté très judicieusement avec des projections, la musique vous plonge dans cet univers des années 60 et Francis Huster campe son personnage principal avec brio, précision et justesse.
Le déroulé est fluide, les dialogues épiques et savoureux, les scènes s’enchainent , les ambiances, les atmosphéres , les ressentis nous imprègnent avec délice, nous nous laissons porter par ce récit, nous sommes tour à tour spectateurs mais acteurs… oui, à l’insu de notre plein gré, nous devenons presque ce gamin devenu C puis ce Père Lorenzo ou encore Sunny tant nous sommes impliqués…
Francis Huster parvient à nous permettre d’accéder à ces ressentis, ces émotions et ses sentiments qui s’ancrent dans nos mémoires, marquent et signent nos souvenirs…
Un ressenti : Full sentimental… on a soif d’idéal.
Attiré par les étoiles, les voiles… que des choses pas commerciales.
Bonus : C’était un 6 juin , date anniversaire du 6 juin 1944 : Francis Huster revient sur scène après notre ovation et nous livre une anecdote sur un certain David Niven *, Héros du débarquement mais aussi plus connu en tant qu’ acteur ( Casino Royal ..James Bond);
*David Niven a servi dans la campagne de Normandie et a débarqué quelques jours après le 6 juin. Il termine la guerre comme lieutenant-colonel et reçoit la Légion du Mérite, la plus haute décoration américaine accordée à un étranger
Francis Huster connait parfaitement ces rôles qu’il avait interprétés au Théâtre des Bouffes Parisiens, déjà sous la direction de Steve Suissa en 2012 et revient une nouvelle fois tenir la gageure d’incarner 18 personnages dans un seul en scène avec comme personnage central Cologio, un gamin de 9 ans…
Le ton est donné dès les premières minutes : le décor est planté très judicieusement avec des projections, la musique vous plonge dans cet univers des années 60 et Francis Huster campe son personnage principal avec brio, précision et justesse.
Le déroulé est fluide, les dialogues épiques et savoureux, les scènes s’enchainent , les ambiances, les atmosphéres , les ressentis nous imprègnent avec délice, nous nous laissons porter par ce récit, nous sommes tour à tour spectateurs mais acteurs… oui, à l’insu de notre plein gré, nous devenons presque ce gamin devenu C puis ce Père Lorenzo ou encore Sunny tant nous sommes impliqués…
Francis Huster parvient à nous permettre d’accéder à ces ressentis, ces émotions et ses sentiments qui s’ancrent dans nos mémoires, marquent et signent nos souvenirs…
Un ressenti : Full sentimental… on a soif d’idéal.
Attiré par les étoiles, les voiles… que des choses pas commerciales.
Bonus : C’était un 6 juin , date anniversaire du 6 juin 1944 : Francis Huster revient sur scène après notre ovation et nous livre une anecdote sur un certain David Niven *, Héros du débarquement mais aussi plus connu en tant qu’ acteur ( Casino Royal ..James Bond);
*David Niven a servi dans la campagne de Normandie et a débarqué quelques jours après le 6 juin. Il termine la guerre comme lieutenant-colonel et reçoit la Légion du Mérite, la plus haute décoration américaine accordée à un étranger
Bronx, c'est 2 écoles: celle de la rue et celle de Ford. Le petit Cologio en a découvert une troisième en étant témoin d'un banal incident de rue (à savoir un meutre).
De son statut de simple observateur, le petit C devient le protégé de Sunny, parrain principal de la côte Est entouré de ses 2 frigos avec une tête (parce qu'ils agissent avec sang froid). C'est dans cet univers là qu'il va grandir et devenir le protégé d'un monde à part. Seul en scène, Francis Huster interprète de façon magistrale tous les personnages tels que Sunny, Lorenzo (père du petit C.), La Baleine, Eddy la Poisse, Franckie tranche de cake.... La mise en scène signée Steve Suissa nous intègre rapidement dans cette ambiance de caids avec des projections visuelles et sonores ainsi que des ombres pour nous rappeler ces milieux du jeux clandestin, ces boîtes de nuit très privées. L'acteur réussit à nous emmener dans cet univers particulier fabriqué à l'image du boss et le spectateur devient vite complice. Un monde fait autant d'humanité que d'immoralité avec beaucoup de tendresse, d'émotions et de droiture.
C'est donc une pièce magnifique avec une performance d'acteur indéniable qui vous fera passer un excellent moment.
De son statut de simple observateur, le petit C devient le protégé de Sunny, parrain principal de la côte Est entouré de ses 2 frigos avec une tête (parce qu'ils agissent avec sang froid). C'est dans cet univers là qu'il va grandir et devenir le protégé d'un monde à part. Seul en scène, Francis Huster interprète de façon magistrale tous les personnages tels que Sunny, Lorenzo (père du petit C.), La Baleine, Eddy la Poisse, Franckie tranche de cake.... La mise en scène signée Steve Suissa nous intègre rapidement dans cette ambiance de caids avec des projections visuelles et sonores ainsi que des ombres pour nous rappeler ces milieux du jeux clandestin, ces boîtes de nuit très privées. L'acteur réussit à nous emmener dans cet univers particulier fabriqué à l'image du boss et le spectateur devient vite complice. Un monde fait autant d'humanité que d'immoralité avec beaucoup de tendresse, d'émotions et de droiture.
C'est donc une pièce magnifique avec une performance d'acteur indéniable qui vous fera passer un excellent moment.
Le public est mis dans l'ambiance des années 60 par la musique de film d'une très belle bande son (qui démarre avec les premières notes de Moon river d'Henry Mancini) construite par Maxime Richelme et par les projections vidéo d'Antoine Manichon sur le fond de la salle.
Ça fonctionne parfaitement pour nous installer dans ce quartier new-yorkais situé au nord de Harlem, qui dans les années 60 était le fief de la mafia italienne. L'expression "c'est le Bronx" est encore synonyme de désordre même si depuis les années 90 l'endroit est devenu un des hauts-lieux de la culture hip-hop qui n'a plus grand chose à voir avec son passé tumultueux.
Mais à l'époque où Chazz Palminteri, qui est lui-même né dans cet endroit, situe l'action qui a été popularisée par Robert de Niro au cinéma avec Il était une fois le Bronx (1993) les rues étaient le théâtre de rixes quotidiennes entre groupes rivaux.
Même si on ne connait ni la pièce, ni le film, on s'attend à assister à ce qu'on appelle un numéro d'acteur. Certains sont même venus uniquement pour ça. Qu'un comédien de la carrure de Francis Huster se lance dans l'interprétation de dix-huit personnages suscite forcément l'intérêt. Et il est effectivement prodigieux pour réussir à être, avec autant de justesse, aussi bien un gamin de neuf ans qu'un (bon) père de famille ou un malfrat. Il joue sur tous les registres possibles en mettant en relief chaque nuance de caractère dans tous les personnages. C'est du grand art. Il faut dire que Francis Huster connait parfaitement ce rôle qu'il avait interprété au Théâtre des Bouffes Parisiens, déjà sous la direction de Steve Suissa, en 2012, mais dans un décor plus réaliste que celui de cette reprise.
C'est bien un gamin de neuf ans qui est sous nos yeux, assis sur les marches, toutes la journée, à regarder sa vie défiler, à nous raconter pourquoi et comment certains hommes de son quartier étaient si géniaux ... parce qu’ils avaient du talent et qu'ils s’en sont servi.
Comme le souligne le metteur en scène, Bronx est une histoire universelle sur l’enfance, l’importance de l’éducation, la transmission des valeurs qui vont nous donner la force de nous affirmer, tout ce qui nous prépare à la vie, à faire les bons choix, à ne pas gâcher son talent...
On remarquera après coup que -contrairement aux apparences- les points communs ne manquent pas entre le père biologique de Cologio, un chauffeur d'autobus pour qui la probité est la première valeur à cultiver, et Sunny, son père spirituel, un criminel que le gamin n'a pas dénoncé à la police.
Le quartier est en pleine ébullition. La mafia impose ses lois. Le racisme est puissant. Mais, en 1968, le monde est un gros pot de cookies et Sunny invite le jeune homme à en goûter chaque opportunité. Celui-ci hésitera perpétuellement entre le mode de vie qu'il peut espérer en intégrant le milieu des gangsters et celui de sa vraie famille, en cherchant constamment le compromis.
Le spectacle interroge les questions de réputation, entre devoir et honneur, et s'avère au final être une leçon de tolérance. Une fois adulte, l'enfant tirera les leçons du passé et comprendra que si on ne peux pas changer les gens, il faut les accepter, c’est tout.
La mise en scène et la direction d'acteur de Steve Suissa sont justes et efficaces, jouant de son acteur fétiche comme d'un instrument capable d'être juste sur tous les registres, le drame bien entendu mais aussi l'humour ... avec par exemple un test de la portière qui est fort savoureusement interprété.
Ça fonctionne parfaitement pour nous installer dans ce quartier new-yorkais situé au nord de Harlem, qui dans les années 60 était le fief de la mafia italienne. L'expression "c'est le Bronx" est encore synonyme de désordre même si depuis les années 90 l'endroit est devenu un des hauts-lieux de la culture hip-hop qui n'a plus grand chose à voir avec son passé tumultueux.
Mais à l'époque où Chazz Palminteri, qui est lui-même né dans cet endroit, situe l'action qui a été popularisée par Robert de Niro au cinéma avec Il était une fois le Bronx (1993) les rues étaient le théâtre de rixes quotidiennes entre groupes rivaux.
Même si on ne connait ni la pièce, ni le film, on s'attend à assister à ce qu'on appelle un numéro d'acteur. Certains sont même venus uniquement pour ça. Qu'un comédien de la carrure de Francis Huster se lance dans l'interprétation de dix-huit personnages suscite forcément l'intérêt. Et il est effectivement prodigieux pour réussir à être, avec autant de justesse, aussi bien un gamin de neuf ans qu'un (bon) père de famille ou un malfrat. Il joue sur tous les registres possibles en mettant en relief chaque nuance de caractère dans tous les personnages. C'est du grand art. Il faut dire que Francis Huster connait parfaitement ce rôle qu'il avait interprété au Théâtre des Bouffes Parisiens, déjà sous la direction de Steve Suissa, en 2012, mais dans un décor plus réaliste que celui de cette reprise.
C'est bien un gamin de neuf ans qui est sous nos yeux, assis sur les marches, toutes la journée, à regarder sa vie défiler, à nous raconter pourquoi et comment certains hommes de son quartier étaient si géniaux ... parce qu’ils avaient du talent et qu'ils s’en sont servi.
Comme le souligne le metteur en scène, Bronx est une histoire universelle sur l’enfance, l’importance de l’éducation, la transmission des valeurs qui vont nous donner la force de nous affirmer, tout ce qui nous prépare à la vie, à faire les bons choix, à ne pas gâcher son talent...
On remarquera après coup que -contrairement aux apparences- les points communs ne manquent pas entre le père biologique de Cologio, un chauffeur d'autobus pour qui la probité est la première valeur à cultiver, et Sunny, son père spirituel, un criminel que le gamin n'a pas dénoncé à la police.
Le quartier est en pleine ébullition. La mafia impose ses lois. Le racisme est puissant. Mais, en 1968, le monde est un gros pot de cookies et Sunny invite le jeune homme à en goûter chaque opportunité. Celui-ci hésitera perpétuellement entre le mode de vie qu'il peut espérer en intégrant le milieu des gangsters et celui de sa vraie famille, en cherchant constamment le compromis.
Le spectacle interroge les questions de réputation, entre devoir et honneur, et s'avère au final être une leçon de tolérance. Une fois adulte, l'enfant tirera les leçons du passé et comprendra que si on ne peux pas changer les gens, il faut les accepter, c’est tout.
La mise en scène et la direction d'acteur de Steve Suissa sont justes et efficaces, jouant de son acteur fétiche comme d'un instrument capable d'être juste sur tous les registres, le drame bien entendu mais aussi l'humour ... avec par exemple un test de la portière qui est fort savoureusement interprété.
« Bronx » de Chazz Palminteri dans une adaptation d’Alexia Perimony et mis en scène par Steve Suissa au théâtre de Poche Montparnasse ou la vie d’un gamin dans le quartier italien où la mafia règne sans partage.
Francis Huster a relevé le défi, tel un athlète, pour rejouer ce texte qu’il avait créé en 2012, version que je n’avais pas vue.
C’est donc avec un œil vierge que j’ai accueilli cette pièce qui m’a donné un coup de poing dans l’estomac.
C’est l’histoire banale d’un gamin, Cologio, âgé de 09 ans au début de l’histoire, dans les années 60, qui va être sans le vouloir, témoin d’un meurtre commis par Sunny, le chef de la mafia locale.
Selon une devise que j’ai fait mienne, « la vie est faite de choix », il va prendre la décision, sous l’œil bienveillant et insistant de son père, de ne pas identifier Sunny lors de l’interrogatoire, auquel il aura été convoqué.
Sunny lui en sera éternellement reconnaissant et le prendra sous son aile.
Commencera alors pour ce gamin, un choix de vie entre une mère et un père aimant, mais qui n’auront pas toutes « les ressources » qu’un chef de la mafia peut avoir…
Un parcours tout en émotion, de l’innocence de l’enfance à la crédulité de l’adolescence rendu parfaitement par le jeu émouvant de Francis Huster.
Tout l’intérêt de ce texte passionnant dans l’interprétation du comédien. Francis Huster s’est emparé de cette histoire avec une énergie démesurée, il mouille sa chemise en donnant tout ce qu’il a en lui pour faire vivre, du plus profond de sa chair, jusqu’au bout de ses doigts, ce gamin qui grandit au milieu de la mafia.
En un quart de seconde, il campe l’un des dix huit personnages qui vivent les situations que traverse Cologio dans son quartier, auprès de Sunny. Ce gamin qui est balloté entre l’autorité paternelle et l’autorité d’un chef de la mafia sur ses ouailles.
Francis Huster a une intensité dans son regard qui vous captive et ne vous lâche pas jusqu’au dénouement de cette histoire : nous sommes hypnotisés par ses yeux et par sa voix.
Dans cette nouvelle adaptation, point de décor, uniquement deux chaises et une table très basse qui symbolisent l’espace dans lequel ce gamin évolue.
En revanche, un montage vidéo très réussi d’Antoine Manichon, accompagné d’une musique de Maxime Richelme qui nous font voyager au fil des péripéties que vit Cologio.
Un gamin qui gagne ses premiers dollars en jouant au craps, des premiers dollars qui vont poser problème dans sa famille, pensez-donc un père chauffeur de bus qui a toujours refusé d’approcher de près ou de loin la mafia, Sunny…mais aussi un gamin qui grandit tout en étant l’ombre de Sunny et qui va connaître ses premiers émois amoureux. Seulement le destin va le conduire sur le chemin d’une belle demoiselle, mais de peau noire, avec un racisme très présent à cette époque, un choix qui se présente dans sa vie…
Ne pensez pas que cette histoire n’est que noirceur et lamentations.
Nous sourions et rions aussi avec les déboires de ce jeune quand par exemple, il prend conseil pour approcher la gente féminine. Encore un choix, l’approche via le camion pour l’un ou la portière pour l’autre de ses conseilleurs, qui vaut son pesant d’or.
La morale de cette histoire comme le dit ce gamin devenu grand, donc plus responsable de ses actes, est la tolérance : ne cherchez pas à changer vos interlocuteurs, prenez-les comme ils sont…certainement plus facile à dire qu’à faire mais tout de même…
La mise en scène de Steve Suissa est ingénieuse et d’une fluidité qui ne peut être respectée que par le jeu d’un très grand comédien qui maîtrise son art comme personne : Francis Huster. Leur complicité est évidente et ils ont tiré le meilleur de chacun d’entre eux pour nous proposer une pièce qu’il faut absolument voir, même si vous l’avez vue à la création.
Un sacré challenge réussi haut la main.
Francis Huster a relevé le défi, tel un athlète, pour rejouer ce texte qu’il avait créé en 2012, version que je n’avais pas vue.
C’est donc avec un œil vierge que j’ai accueilli cette pièce qui m’a donné un coup de poing dans l’estomac.
C’est l’histoire banale d’un gamin, Cologio, âgé de 09 ans au début de l’histoire, dans les années 60, qui va être sans le vouloir, témoin d’un meurtre commis par Sunny, le chef de la mafia locale.
Selon une devise que j’ai fait mienne, « la vie est faite de choix », il va prendre la décision, sous l’œil bienveillant et insistant de son père, de ne pas identifier Sunny lors de l’interrogatoire, auquel il aura été convoqué.
Sunny lui en sera éternellement reconnaissant et le prendra sous son aile.
Commencera alors pour ce gamin, un choix de vie entre une mère et un père aimant, mais qui n’auront pas toutes « les ressources » qu’un chef de la mafia peut avoir…
Un parcours tout en émotion, de l’innocence de l’enfance à la crédulité de l’adolescence rendu parfaitement par le jeu émouvant de Francis Huster.
Tout l’intérêt de ce texte passionnant dans l’interprétation du comédien. Francis Huster s’est emparé de cette histoire avec une énergie démesurée, il mouille sa chemise en donnant tout ce qu’il a en lui pour faire vivre, du plus profond de sa chair, jusqu’au bout de ses doigts, ce gamin qui grandit au milieu de la mafia.
En un quart de seconde, il campe l’un des dix huit personnages qui vivent les situations que traverse Cologio dans son quartier, auprès de Sunny. Ce gamin qui est balloté entre l’autorité paternelle et l’autorité d’un chef de la mafia sur ses ouailles.
Francis Huster a une intensité dans son regard qui vous captive et ne vous lâche pas jusqu’au dénouement de cette histoire : nous sommes hypnotisés par ses yeux et par sa voix.
Dans cette nouvelle adaptation, point de décor, uniquement deux chaises et une table très basse qui symbolisent l’espace dans lequel ce gamin évolue.
En revanche, un montage vidéo très réussi d’Antoine Manichon, accompagné d’une musique de Maxime Richelme qui nous font voyager au fil des péripéties que vit Cologio.
Un gamin qui gagne ses premiers dollars en jouant au craps, des premiers dollars qui vont poser problème dans sa famille, pensez-donc un père chauffeur de bus qui a toujours refusé d’approcher de près ou de loin la mafia, Sunny…mais aussi un gamin qui grandit tout en étant l’ombre de Sunny et qui va connaître ses premiers émois amoureux. Seulement le destin va le conduire sur le chemin d’une belle demoiselle, mais de peau noire, avec un racisme très présent à cette époque, un choix qui se présente dans sa vie…
Ne pensez pas que cette histoire n’est que noirceur et lamentations.
Nous sourions et rions aussi avec les déboires de ce jeune quand par exemple, il prend conseil pour approcher la gente féminine. Encore un choix, l’approche via le camion pour l’un ou la portière pour l’autre de ses conseilleurs, qui vaut son pesant d’or.
La morale de cette histoire comme le dit ce gamin devenu grand, donc plus responsable de ses actes, est la tolérance : ne cherchez pas à changer vos interlocuteurs, prenez-les comme ils sont…certainement plus facile à dire qu’à faire mais tout de même…
La mise en scène de Steve Suissa est ingénieuse et d’une fluidité qui ne peut être respectée que par le jeu d’un très grand comédien qui maîtrise son art comme personne : Francis Huster. Leur complicité est évidente et ils ont tiré le meilleur de chacun d’entre eux pour nous proposer une pièce qu’il faut absolument voir, même si vous l’avez vue à la création.
Un sacré challenge réussi haut la main.
Je vais vous faire une proposition (de spectacle) que vous ne pourrez pas refuser.
Francis Huster et son metteur en scène Steve Suissa reprennent l'adaptation du roman de Chazz Palmintieri, qu'ils avaient créée en France en 2012.
Une excellente adaptation que l'on doit à Alexia Perimony.
Cette histoire de mafia, avec des hommes, des vrais, des affranchis, pas des caves, on la connaît.
Surtout si l'on est cinéphile.
C'est en effet ce texte qui servit de point de départ à Robert de Niro pour son film « Il était une fois dans le Bronx ».
Un gamin de neuf ans. Un môme du quartier. Le petit Cologio.
D'origine sicilienne, comme de bien entendu.
Fasciné qu'il est par Sunny, le parrain du quartier. Toujours sur les marches en face de son QG, au Sunny.
Au point qu'un beau jour, l'ayant vu assassiner un homme, le kid ne dénoncera pas le capo di tutti capi à la police.
Une relation quasi père-fils va s'installer entre le caïd reconnaissant et le petit Cologio, qui sera désormais appelé par sa seule initiale C.
Cet enfant aura désormais deux pères, et sera tiraillé entre le biologique, chauffeur de bus intègre, honnête, austère, et le nouveau, le mafioso.
Francis Huster, manteau trois-quarts, cravate noire sur chemise bleue, entre côté cour, par une toute petite porte.
Il sera ce Cologio. Neuf ans.
Nous allons assister à une magistrale leçon de jeu. Une leçon d'interprétation.
Ce que le comédien va faire sur le plateau du Poche-Montparnasse force une nouvelle fois l'admiration.
Tout d'abord, il va nous décrire le Bronx.
C'est bien simple, j'étais dans ce quartier au nord de New-York, j'avais quitté Paris. Sa façon de nous dire les rues, les immeubles aux grands escaliers, les étalages, les façades, sa manière de dépeindre les truands, changeant de voix, d'attitudes, de gestuelles, tout ceci est magistral.
Un changement par rapport à la version de 2012 : ici, plus de décor. Des projections video sur une toile grise couleur aluminium, nous montrent des pans caractéristiques de Big Apple.
Les belles llumières de Jacques Rouverollis (oui, c'est un pléonasme...) permettent de recréer subtilement les lumières de la ville.
Francis Huster interprète un enfant puis un adolescent qui lui-même va en incarner dix-sept autres.
Dix-sept personnages joués par ce môme seront à un moment ou à un autre sur scène.
C'est cet enfant qui nous montre, qui nous décrit et qui nous raconte.
Le comédien va prendre une multitude de voix différentes, laissant souvent celle qu'on lui connaît habituellement, reconnaissable entre toutes. C'est un vrai bonheur de l'entendre, avec ici un timbre éraillée, là un autre à la Jean-Gabin, ici un autre à la Belmondo.
Et puis les yeux de Francis Huster.
Ces yeux clairs, qui, lorsqu'ils vous fixent lors de la représentation, semblent vous transpercer, semblent vous sonder au plus profond de vous-mêmes.
Je serais curieux d'avoir l'impression de la spectatrice qu'il regarde longuement, lorsque dans le texte, amoureux fou, il s'adresse à Jane, qu'il entreprend de séduire maladroitement.
Ah ! Ces yeux !
Plissés ou bien grands ouverts, rieurs, menaçants, gais, tristes, émus, larmoyants.
Des yeux multiples, parce que cette histoire génère une large palette d'émotions, que le comédien nous fait partager avec le talent qu'on lui connaît.
C'est un vrai bonheur d'assister à cette heure un quart de beau théâtre.
On l'aura compris, ce seul en scène impressionnant est une véritable performance de la part d'un Francis Huster particulièrement investi.
Un autre spectacle incontournable. En ce printemps, le poche-Montparnasse nous gâte !
Alors, ma proposition ?
Francis Huster et son metteur en scène Steve Suissa reprennent l'adaptation du roman de Chazz Palmintieri, qu'ils avaient créée en France en 2012.
Une excellente adaptation que l'on doit à Alexia Perimony.
Cette histoire de mafia, avec des hommes, des vrais, des affranchis, pas des caves, on la connaît.
Surtout si l'on est cinéphile.
C'est en effet ce texte qui servit de point de départ à Robert de Niro pour son film « Il était une fois dans le Bronx ».
Un gamin de neuf ans. Un môme du quartier. Le petit Cologio.
D'origine sicilienne, comme de bien entendu.
Fasciné qu'il est par Sunny, le parrain du quartier. Toujours sur les marches en face de son QG, au Sunny.
Au point qu'un beau jour, l'ayant vu assassiner un homme, le kid ne dénoncera pas le capo di tutti capi à la police.
Une relation quasi père-fils va s'installer entre le caïd reconnaissant et le petit Cologio, qui sera désormais appelé par sa seule initiale C.
Cet enfant aura désormais deux pères, et sera tiraillé entre le biologique, chauffeur de bus intègre, honnête, austère, et le nouveau, le mafioso.
Francis Huster, manteau trois-quarts, cravate noire sur chemise bleue, entre côté cour, par une toute petite porte.
Il sera ce Cologio. Neuf ans.
Nous allons assister à une magistrale leçon de jeu. Une leçon d'interprétation.
Ce que le comédien va faire sur le plateau du Poche-Montparnasse force une nouvelle fois l'admiration.
Tout d'abord, il va nous décrire le Bronx.
C'est bien simple, j'étais dans ce quartier au nord de New-York, j'avais quitté Paris. Sa façon de nous dire les rues, les immeubles aux grands escaliers, les étalages, les façades, sa manière de dépeindre les truands, changeant de voix, d'attitudes, de gestuelles, tout ceci est magistral.
Un changement par rapport à la version de 2012 : ici, plus de décor. Des projections video sur une toile grise couleur aluminium, nous montrent des pans caractéristiques de Big Apple.
Les belles llumières de Jacques Rouverollis (oui, c'est un pléonasme...) permettent de recréer subtilement les lumières de la ville.
Francis Huster interprète un enfant puis un adolescent qui lui-même va en incarner dix-sept autres.
Dix-sept personnages joués par ce môme seront à un moment ou à un autre sur scène.
C'est cet enfant qui nous montre, qui nous décrit et qui nous raconte.
Le comédien va prendre une multitude de voix différentes, laissant souvent celle qu'on lui connaît habituellement, reconnaissable entre toutes. C'est un vrai bonheur de l'entendre, avec ici un timbre éraillée, là un autre à la Jean-Gabin, ici un autre à la Belmondo.
Et puis les yeux de Francis Huster.
Ces yeux clairs, qui, lorsqu'ils vous fixent lors de la représentation, semblent vous transpercer, semblent vous sonder au plus profond de vous-mêmes.
Je serais curieux d'avoir l'impression de la spectatrice qu'il regarde longuement, lorsque dans le texte, amoureux fou, il s'adresse à Jane, qu'il entreprend de séduire maladroitement.
Ah ! Ces yeux !
Plissés ou bien grands ouverts, rieurs, menaçants, gais, tristes, émus, larmoyants.
Des yeux multiples, parce que cette histoire génère une large palette d'émotions, que le comédien nous fait partager avec le talent qu'on lui connaît.
C'est un vrai bonheur d'assister à cette heure un quart de beau théâtre.
On l'aura compris, ce seul en scène impressionnant est une véritable performance de la part d'un Francis Huster particulièrement investi.
Un autre spectacle incontournable. En ce printemps, le poche-Montparnasse nous gâte !
Alors, ma proposition ?
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