Critiques pour l'événement 4211 km
Merveilleux !
Simplicité. profondeur. Intelligence.
Que ça fait du bien le théâtre quand c'est fait avec humilité et malice.
Merci à tous pour ce très très joli moment de théâtre.
Superbe !
Simplicité. profondeur. Intelligence.
Que ça fait du bien le théâtre quand c'est fait avec humilité et malice.
Merci à tous pour ce très très joli moment de théâtre.
Superbe !
Percutant, Puissant, Eloquent.
Aïla Navivdi est née en France de parents Iraniens réfugiés politiques, ils se sont battus contre une monarchie, rêvant de démocratie et ont finalement fui pour la France. Aïla éprouva le besoin de laisser une trace de l’histoire, du combat et de l’exil de ses parents. Un devoir de mémoire, d’amour, de respect.
Quelques repères.
En Janvier1979, face au soulèvement populaire, le Shah d’Iran est contraint à l’exil après 38 ans de règne, fin de 2500 ans de despotisme un an plus tard, il décède au Caire.
En février 1979 la République islamique est proclamée, Khomeini est de retour en Iran après 14 ans d'exil en Irak puis en France. Et s’installe au pouvoir, s'appuie sur les milices armées et sur le clergé pour asseoir son pouvoir jusqu'à sa mort en 1989. Après son décès en juin 1989, Ali Khamenei,devient guide suprême de L’Iran.
Depuis le 3 août 2021 Raïssi est le nouveau président de l’Iran, un pur produit du régime , poulain du guide suprême Ali Khamenei et partisan sans états d’âme de la manière forte.
Dans une mise en scène fluide et magnifiquement orchestrée, nous allons voyager entre de Paris et Téhéran, des années 70 lors de la révolution iranienne au le 16 septembre 2022, mort pour une mèche de cheveux dépassant de son voile, de Mahsa Amini.
Yalda, est née à Paris le 9 octobre 1981, ses parents Fereydoub et Mina Farhadi, sont des réfugiés politiques. Yalda Farhadi vient d’être mère et souhaite que son enfant porte le nom de ses deux parents, le sien et celui d’Edouard son époux. Mais Edouard le papa a oubli d’accoler les deux noms en déclarant sa fille à la mairie. Yalda est fortement contrariée, son nom est le lien avec l’Histoire de sa famille, les racines de sa fille.
Yalda va nous raconter son pays, le passé de ses parents mais aussi la réalité effroyable et terrifiante qui sévit d’aujourd’hui en Iran.
Fereydoub et Mina ont participé à la révolution populaire contre le Shah dans les années 1970 puis engagés dans la lutte contre la répression du régime de Khomeini. Étant en danger, risquant la peine de mort, ils ont dû quitter l’Iran et fuir en France, pensant revenir bien vite dans leur pays.
« Quand nous sommes partis, nous pensions que c’était pour 6 mois, ça fait 35 ans. » Ferydoub
Nous sommes par intermittence :
*A Paris dans un petit studio où Yalda grandit dans une ambiance chaleureuse et joyeuse, les chants traditionnels iraniens et les odeurs gouteuses de la cuisine du pays emplissent la maisonnée, elle parle farsi avec les amis de ses parents venus en visite du pays, elle va à l’école où elle essaie de trouver sa place au milieu de ses camarades. En grandissant, elle se questionne, cherche à comprendre et à connaitre son histoire.
*A Téhéran où nous revivons les jours terribles de la répression qui malheureusement sévit toujours de nos jours.
La mise en scène orchestrée avec grande minutie nous transporte avec aisance et vitalité de Paris à Téhéran, des années 70 à nos jours.
La scénographie de Caroline Frachet, simple, nous mène avec brio d’un univers à l’autre, des tapis persans au sol recouverts de 'feuillage' qui symbolisera de la poussière pour la visite de l’appartement, des pétales de roses pour le mariage, des confettis pour l’anniversaire…En fond de scène, un voile derrière lequel se jouent les violences et les atrocités que Fereydoub a subi et que subissent encore les Iraniens.
Les comédiens nous conduisent avec talent et conviction de Paris à Téhéran, des années 70 à nous jours.
Aîla Navidi, ‘la mère’, Florian Chauvet ‘le père’ nous émeuvent, on ressent une belle complicité entre eux.
Olivia Pavlou-Graham est remarquable, elle incarne Yalda avec justesse et grand talent.
A travers 4211 km, distance qui sépare Paris de Téhéran, Aïcha Navidi nous conte l’histoire, le combat, l’éloignement, le courage, l’espoir du retour, d’une famille iranienne mais c’est aussi le vécu de beaucoup exilés qu’ils soient Espagnols, Italiens, Russes blancs, Juifs de l’Est, Chiliens, Maghrébins… qui font partie intégrante de notre société.
Aïla Navivdi est née en France de parents Iraniens réfugiés politiques, ils se sont battus contre une monarchie, rêvant de démocratie et ont finalement fui pour la France. Aïla éprouva le besoin de laisser une trace de l’histoire, du combat et de l’exil de ses parents. Un devoir de mémoire, d’amour, de respect.
Quelques repères.
En Janvier1979, face au soulèvement populaire, le Shah d’Iran est contraint à l’exil après 38 ans de règne, fin de 2500 ans de despotisme un an plus tard, il décède au Caire.
En février 1979 la République islamique est proclamée, Khomeini est de retour en Iran après 14 ans d'exil en Irak puis en France. Et s’installe au pouvoir, s'appuie sur les milices armées et sur le clergé pour asseoir son pouvoir jusqu'à sa mort en 1989. Après son décès en juin 1989, Ali Khamenei,devient guide suprême de L’Iran.
Depuis le 3 août 2021 Raïssi est le nouveau président de l’Iran, un pur produit du régime , poulain du guide suprême Ali Khamenei et partisan sans états d’âme de la manière forte.
Dans une mise en scène fluide et magnifiquement orchestrée, nous allons voyager entre de Paris et Téhéran, des années 70 lors de la révolution iranienne au le 16 septembre 2022, mort pour une mèche de cheveux dépassant de son voile, de Mahsa Amini.
Yalda, est née à Paris le 9 octobre 1981, ses parents Fereydoub et Mina Farhadi, sont des réfugiés politiques. Yalda Farhadi vient d’être mère et souhaite que son enfant porte le nom de ses deux parents, le sien et celui d’Edouard son époux. Mais Edouard le papa a oubli d’accoler les deux noms en déclarant sa fille à la mairie. Yalda est fortement contrariée, son nom est le lien avec l’Histoire de sa famille, les racines de sa fille.
Yalda va nous raconter son pays, le passé de ses parents mais aussi la réalité effroyable et terrifiante qui sévit d’aujourd’hui en Iran.
Fereydoub et Mina ont participé à la révolution populaire contre le Shah dans les années 1970 puis engagés dans la lutte contre la répression du régime de Khomeini. Étant en danger, risquant la peine de mort, ils ont dû quitter l’Iran et fuir en France, pensant revenir bien vite dans leur pays.
« Quand nous sommes partis, nous pensions que c’était pour 6 mois, ça fait 35 ans. » Ferydoub
Nous sommes par intermittence :
*A Paris dans un petit studio où Yalda grandit dans une ambiance chaleureuse et joyeuse, les chants traditionnels iraniens et les odeurs gouteuses de la cuisine du pays emplissent la maisonnée, elle parle farsi avec les amis de ses parents venus en visite du pays, elle va à l’école où elle essaie de trouver sa place au milieu de ses camarades. En grandissant, elle se questionne, cherche à comprendre et à connaitre son histoire.
*A Téhéran où nous revivons les jours terribles de la répression qui malheureusement sévit toujours de nos jours.
La mise en scène orchestrée avec grande minutie nous transporte avec aisance et vitalité de Paris à Téhéran, des années 70 à nos jours.
La scénographie de Caroline Frachet, simple, nous mène avec brio d’un univers à l’autre, des tapis persans au sol recouverts de 'feuillage' qui symbolisera de la poussière pour la visite de l’appartement, des pétales de roses pour le mariage, des confettis pour l’anniversaire…En fond de scène, un voile derrière lequel se jouent les violences et les atrocités que Fereydoub a subi et que subissent encore les Iraniens.
Les comédiens nous conduisent avec talent et conviction de Paris à Téhéran, des années 70 à nous jours.
Aîla Navidi, ‘la mère’, Florian Chauvet ‘le père’ nous émeuvent, on ressent une belle complicité entre eux.
Olivia Pavlou-Graham est remarquable, elle incarne Yalda avec justesse et grand talent.
A travers 4211 km, distance qui sépare Paris de Téhéran, Aïcha Navidi nous conte l’histoire, le combat, l’éloignement, le courage, l’espoir du retour, d’une famille iranienne mais c’est aussi le vécu de beaucoup exilés qu’ils soient Espagnols, Italiens, Russes blancs, Juifs de l’Est, Chiliens, Maghrébins… qui font partie intégrante de notre société.
Fuir la répression, se battre pour s’insérer dans un nouveau pays et chercher le bonheur dans sa nouvelle vie.
Mina et Fereydoun vivent en Iran. Ils tombent amoureux. Intellectuels, ils sont réprimés par le gouvernement du Shah et ensuite par le coup d'état islamiste. La démocratie leur a été volée. Persécutés, ils finiront par être obligés de fuir le pays et arriveront en France.
4211 km est la distance qu’ils vont parcourir. En France, ils se battront pour s’insérer, conserver leur vie, poursuivre l’espoir de retour à la démocratie en Iran.Yalda, leur fille, nous raconte leur histoire et cherche elle aussi à récupérer son histoire familiale. Elle cherche ses racines. Elle cherche à se définir entre la France et l’Iran.
La vie de cette famille est touchante. L’histoire nous raconte bien tous les aspects de leur nouvelle vie : apprendre la langue, les problèmes d’intégration, l’engagement dans leur nouvelle vie… Le positif et le négatif sont montrés. Il est tendre de voir la solidarité naturelle au sein de leur famille et communauté. C’est un regard classique et objectif sur des immigrés politiques. Leur histoire iranienne est bien sûr très intéressante.
La mise en scène est efficace. J’ai bien aimé la toile qui permet de créer une arrière scène où la répression en Iran aura lieu. Le reste est plutôt classique mais efficace.
L’interprétation est superbe. On ressent bien l’âme du moyen orient.
Une mention spéciale est à donner à Olivia Pavlou-Graham pour son interprétation de Yalda.
Aïla Navidi a également une excellente interprétation de la mère, Mina. Elle assure également une belle mise en scène.
Cette pièce allie un intérêt de l’histoire et une belle composition.
Mina et Fereydoun vivent en Iran. Ils tombent amoureux. Intellectuels, ils sont réprimés par le gouvernement du Shah et ensuite par le coup d'état islamiste. La démocratie leur a été volée. Persécutés, ils finiront par être obligés de fuir le pays et arriveront en France.
4211 km est la distance qu’ils vont parcourir. En France, ils se battront pour s’insérer, conserver leur vie, poursuivre l’espoir de retour à la démocratie en Iran.Yalda, leur fille, nous raconte leur histoire et cherche elle aussi à récupérer son histoire familiale. Elle cherche ses racines. Elle cherche à se définir entre la France et l’Iran.
La vie de cette famille est touchante. L’histoire nous raconte bien tous les aspects de leur nouvelle vie : apprendre la langue, les problèmes d’intégration, l’engagement dans leur nouvelle vie… Le positif et le négatif sont montrés. Il est tendre de voir la solidarité naturelle au sein de leur famille et communauté. C’est un regard classique et objectif sur des immigrés politiques. Leur histoire iranienne est bien sûr très intéressante.
La mise en scène est efficace. J’ai bien aimé la toile qui permet de créer une arrière scène où la répression en Iran aura lieu. Le reste est plutôt classique mais efficace.
L’interprétation est superbe. On ressent bien l’âme du moyen orient.
Une mention spéciale est à donner à Olivia Pavlou-Graham pour son interprétation de Yalda.
Aïla Navidi a également une excellente interprétation de la mère, Mina. Elle assure également une belle mise en scène.
Cette pièce allie un intérêt de l’histoire et une belle composition.
Il était une fois, il était cent fois, il était mille fois !
Si vous aimez le théâtre d'émotions, si vous voulez rire et pleurer, ressentir de la colère, éprouver de la tendresse, partager un vrai beau moment d'humanité, allez applaudir la troupe d'Aïla Navidi.
De retour au Studio Marigny, auréolée de nombreux prix, cette chronique d'une famille déracinée, largement autobiographique, est poignante.
Magnifique témoignage sur l'exil et la quête d'identité.
Pour raconter, Aïla Navidi a choisi une mise en scène cadencée et sans temps morts, dans laquelle les six comédiens, tous absolument formidables, glissent d'un rôle à l'autre, parfois en quelques secondes.
Chapeau les artistes !
Les décors, simples mais astucieux, nous plongent dans l'action de manière très efficace.
Les "Poupées persanes" nous parlent du peuple iranien sacrifié, les "Emigrants" de fuite et d'exil ....
Autant dire que le sujet résonne fort aujourd'hui, et qu'il est essentiel !
Si vous aimez le théâtre d'émotions, si vous voulez rire et pleurer, ressentir de la colère, éprouver de la tendresse, partager un vrai beau moment d'humanité, allez applaudir la troupe d'Aïla Navidi.
De retour au Studio Marigny, auréolée de nombreux prix, cette chronique d'une famille déracinée, largement autobiographique, est poignante.
Magnifique témoignage sur l'exil et la quête d'identité.
Pour raconter, Aïla Navidi a choisi une mise en scène cadencée et sans temps morts, dans laquelle les six comédiens, tous absolument formidables, glissent d'un rôle à l'autre, parfois en quelques secondes.
Chapeau les artistes !
Les décors, simples mais astucieux, nous plongent dans l'action de manière très efficace.
Les "Poupées persanes" nous parlent du peuple iranien sacrifié, les "Emigrants" de fuite et d'exil ....
Autant dire que le sujet résonne fort aujourd'hui, et qu'il est essentiel !
Dans le même genre