Critiques pour l'événement Deux euros vingt
P B
28 févr. 2020
7/10
28
Quel rythme cette pièce de boulevard ! Les 6 acteurs se donnent se donnent ! Une idée très originale comme fil conducteur. Et la surprise de revoir Gerard Loussine ..pas revu depuis quelques chef d'oeuvres hum hum ...les sous doués quelque chose dans les années 80. Une bonne soirée de bonne détente !
6 févr. 2020
6/10
37
Ce n’est sans doute pas la meilleure comédie de Marc Fayet, mais ça reste cependant un agréable divertissement. Les comédiens sont bons autour de l’auteur.
La mise en scène de José Paul est rythmée et le décor, bien que simple, est plutôt agréable. Une histoire amusante et sympathique où l’argent peut remettre en cause une vieille amitié. Comme quoi une blagounette à 2 balles 20 peut avoir de lourdes conséquences inattendues et gâcher des vacances. On passe un bon moment.
26 janv. 2020
7/10
34
Une comédie guillerette au sujet qui change !

Les personnages y sont bien écrits, et surtout très bien interprétés, nous happant dans la narration en quelques minutes. On s'amuse des situations, parce qu'on y reconnaît aisément ses proches, ou soi-même, jusqu'au mystère du "vol" de ces fameux 2€20...

Le réalisme des protagonistes et des dialogues est contrebalancé par un choix de mise en scène onirique, dans un décor bucolique aux allures de peinture, et avec un personnage qui devient narrateur et casse le quatrième mur, donnant ainsi un sentiment de proximité encore plus grand entre la pièce et la "vraie vie".

La pièce soulève bon nombre de questions : qu'attend-on de ses amis ? et comment l'argent peut influencer nos relations, qu'il s'agisse d'une somme dérisoire... ou de bien plus.

Un moment à partager avec sa bande de potes, avec certainement un débat en plus d'une agréable soirée en perspective.
22 janv. 2020
8,5/10
34
Ah les vacances, les bons amis, la Provence, les cigales, tout est prêt pour le rendez-vous annuel de trois couples.

Et puis le maître des lieux nous interpelle, il a l’habitude de faire une bonne blague à ses amis tous les ans. Cette fois il a choisi quelques pièces de monnaie, posées dans une coupelle à la vue de tous.

Il attend que l’un d’eux prenne sans le dire ces 2 euros 20… que va-t'il se passer ?

Les chambres sont distribuées, la meilleure au couple en difficulté financière, la petite maison isolée à un autre en difficulté amoureuse, et la chambre avec salle de bains commune au dernier. Tout ce petit monde, sourire aux lèvres, blague, se rappelle les années précédentes et les locations plus ou moins réussies, l’air de rien on se balance quelques vacheries quand même ! Et puis les amateurs de tennis, mauvais perdants, enfin tout ce qui fait le quotidien d’une location entre amis !

Voilà que l’argent disparaît… qui l’a pris, qui a osé ?

On accuse, on juge, et puis le pot aux roses est découvert, alors maintenant que ces quelques pièces ont permis de toucher le gros lot, les règlements de compte, plus ou moins tordus vont commencer. L’argent fait le bonheur après tout, mais encore faut-il savoir l’utiliser, le partager ? que feriez-vous si le pactole vous tombait dessus ?

L’amitié, l’argent, le loto, tout est finement mouliné dans cette nouvelle comédie de Marc Fayet, on retrouve avec plaisir les comédiens qui ont souvent joué sous la direction animée de José Paul.

Un bon moment de détente, pour une comédie tout public.
14 janv. 2020
8,5/10
38
J'ai eu beaucoup de plaisir à voir cette pièce : de l'écriture au jeu des acteurs en passant par la mise en scène ou le décor, pour moi c'est une réussite !
J'ai trouvé également beaucoup de complicité entre les acteurs, ce qui rend très crédible cette disparition.
14 janv. 2020
7,5/10
12
Au théâtre Rive Gauche, nous avons le plaisir de découvrir la nouvelle comédie de Marc Fayet : Deux euros vingt où il joue lui-même dans la pièce, entouré par des comédiens qu’il connait bien de collaborations précédentes.

Au début de la pièce, Marc Fayet nous confesse (il parle au public et nous prend à témoins) qu’il s’est inspiré d’un fait réel qu’il a vécu lors d’une précédente pièce où justement un peu de monnaie était posée au foyer du théâtre puis un jour cette monnaie a disparu. Et il réitère l’expérience en ce début de vacances dans le sud de la France avec ses amis : A qui donc sont les 2€20 qui trainent dans le pot sur la table depuis le début du séjour d’une joyeuse bande de trois couples d’amis qui partent tous les ans ensemble ? Et qui décide de les prendre sans le dire aux autres ? Qui osera avouer les avoir pris quand la disparition sera découverte ? Et qu’en a-t-il fait ? Autant de questions auxquelles nous aurons des réponses parfois surprenantes…

De ce qui semble être un évènement banal, Marc Fayet a su soulever avec bonne humeur des questions qui peuvent ébranler un groupe d’amis : rapport à l’argent et mensonges tout en gardant un ton léger. Dès qu’il est question d’argent, même pour de petites sommes, de grands drames peuvent se produire sinon on n’y pas attention.

Cette joyeuse histoire est mise en scène avec dynamisme par José Paul qui donne une cohésion au groupe dans un décor qui sent bon la Provence d’Edouard Laug et des belles lumières de Laurent Beal.

La distribution est bien agréable : Marc Fayet est sublime de mauvaise foi, Gérard Loussine nous fait rire dès qu’il ouvre la bouche et ses mimiques sont hilarantes, Michèle Garcia a toujours une voix superbe et une belle présence. N’oublions pas Lysiane Meis, Caroline Maillard et Michel Lerousseau qui complètent parfaitement cette belle bande de copains.

Au final, on passe un moment agréable en compagnie d’un groupe de comédiens qui ont l’air de s’amuser eux-mêmes de leur aventure.
13 janv. 2020
10/10
13
« Deux euros vingt » de Marc Fayet au théâtre Rive Gauche dans une mise en scène de José Paul est une pochade bien tournée, ponctuée de rires.

Marc Fayet fidèle en amitié s’est entouré de ses comédiens fétiches et a construit une histoire bien ficelée, aux dialogues qui font mouche à plusieurs reprises.

Une amitié de longue date réunit chaque été pour deux semaines de vacances trois couples : six amis.
Trois couples aux histoires recomposées qui passent outre les défauts de chacun que l’on ne manquera pas d’observer au fur et à mesure de la progression de l’histoire pour notre plus grand plaisir. On rit toujours du malheur des autres, c’est dans la nature humaine !
Cette année l’action se passe dans une maison du midi de la France, avec son chant des cigales.

2€20, une somme bien anodine mais qui pour certains évoquera quelque chose…
Donc quelques pièces représentant la somme de 2€20 se retrouvent abandonnées dans un bol, sur une table, à la vue de tous les vacanciers.
A l’arrivée des couples dans la maison ce sont des pièces qui interpellent, qui font sourire, qui laissent indifférent mais une pulsion de l’un d’entre eux va avoir raison de leur existence !

Et c’est à ce moment là que l’action prend de l’ampleur, chacun fera remarquer à l’autre avec plus ou moins de malice, la disparition des pièces, de quoi alimenter les discussions et faire monter la mayonnaise.

Dès qu’il y a de l’argent en jeu, c’est toujours le même problème, la nature profonde de « l’homme » se réveille et c’est le début des catastrophes…même pour 2€20…

Mais comme dirait Jean Rostand : « Pour être généreux, il faut être riche ou n’avoir rien ».

Entre-temps nos gaillards auront bien profité de leur séjour pour mettre à profit des choix de vie qui nous font rire avec ses fantasmes et ses non-dits saupoudrés d’un peu de lâcheté.
Des parties de tennis entre hommes mettront en exergue le vrai visage des amis tandis que les femmes occupées à leurs courses en feront tout autant.
Des répliques acerbes qui ne manqueront pas de nous satisfaire ou pour certains d’entre nous, nous rappeler des souvenirs.
Le point d’orgue de ces échanges étant naturellement, dans de pareilles occasions, la mauvaise foi dans toute sa splendeur.
Chacun y apportant sa pierre à la construction d’un mur qui pourrait bien les séparer, s’ils ne sont pas plus vigilants…

Au son des quatre saisons d’Antonio Vivaldi arrangées par Virgile Hilaire, la comédie va prendre sa vitesse de croisière jusqu’à son dénouement, avec l’orage qui gronde au lointain, nous dévoilant ainsi qui a pris ces pièces dans le bol. Nous comprendrons alors à quoi elles étaient destinées…
En somme, de quoi remettre une pièce dans le Juke-box et de relancer les engueulades et les rires !

Une alliance de tragédie et de comédie dont Marc Fayet a le secret. Il s’est d’ailleurs amusé par moment à rendre interactive sa comédie, nous prenant ainsi comme témoins au grand étonnement de ses camarades en nous plongeant dans le cœur de l’action.

José Paul habitué à mettre en scène des comédies, notamment celles de Marc Fayet (Molière de la comédie en 2015 avec « Des gens intelligents »), assisté par Delphine Piard, a une nouvelle fois réussi à diriger ses comédiens avec finesse et fluidité, en tirant habilement partie des failles des personnages. Son écoute de la musique des répliques est précieuse pour accorder, mettre au diapason cette troupe dans le décor d’Edouard Laug.

Une comédie bien sympathique, à la détente assurée, qui fait passer un bon moment avec ses six comédiens rompus à l’art de la comédie.

Avec en tête Marc Fayet, qui comme le chat retombe toujours sur ses pattes, mais tout de même premier prix de la mauvaise fois, accompagné par Lysiane Meis, son épouse, délicieuse dans son rôle de femme « soumise » mais pas tant que cela…
Caroline Maillard et Michel Lerousseau, le couple toujours prêt à lancer les piques qui vont susciter la jalousie, l’envie, enfin bref mettre la discorde dans le groupe.
Et puis il y a le gentil dans le sens noble du terme qui malheureusement s’en prend souvent plein la tête en la personne de Gérard Loussine. Il a beau faire pour être complaisant avec chacun de ses amis, il a toujours la réplique maladroite qui se retourne contre lui. Le mieux qu’il puisse faire c’est de la fermer !
Dans le rôle de sa femme, c’est un grand plaisir de retrouver Michèle Garcia dont son sens du détachement, de la rupture, fait mouche à chaque fois. Ses répartis sensées déstabilisent ses amis et alimentent les dommages collatéraux provoqués par la disparition des 2€20.