Ses critiques
898 critiques
9/10
Un spectacle intelligemment drôle et délibérément porteur d’une rage dénonciatrice optimiste, sur un rythme enlevé et avec une interprétation pêchue et convaincante. Un moment de théâtre où la fantaisie rejoint la réflexion pour sourire des bassesses insupportables de la discrimination sexiste et rire de la nique formidable infligée à la gente machiste, mais pas que…
Trois femmes, jeunes quadra, aux prises avec l’intimité et les contradictions de leurs désirs, de leurs doutes sur hier et de leurs rêves pour demain ; trois récits de vie qui partagent le même parcours de libération revancharde pour réclamer et déclamer leur joie d’être libre, le temps d’une bascule, le temps d’une échappée belle et joyeuse aux accents émouvants de la peur de la perte.
« Dalida, Alice et Jeanne prennent la route à un moment charnière de leur vie. Leur quête de liberté questionnera les injonctions sociales et les poussera dans leurs retranchements. »
De considérations en clameurs, de dénonciations en craquages, la narration nous emporte dans une sorte de voyage explosif dans le burn-out de leurs vies. Burn-out d’emprises accumulées, de renoncements empilés, de contraintes et de privations. Alors, quand survient enfin un après meilleur, comment résister à ses chamboulements ? Pourront-elles accepter les changements ? Sauront-elles les vivre ?
L’écriture de Delphine Lacouque et Aude Roman enchaine les propos féministes bien sentis, justes et saillants, dans la crudité nue de personnages bien campés. C’est crédible et nécessaire, drôle et savoureux.
La mise en scène de Tadrina Hocking ressert avec adresse le regard et l’écoute sur le texte dans les scènes de dévoilement intime ou de découragement colérique et ouvrent celles d’ensemble avec une exposition vive et colorée, poussée violemment contre les portes de la norme.
Les comédiennes Julie Berducq-Bousquet, Delphine Lacouque et Aude Roman brillent par leur engagement total et une expressivité parfaitement maitrisée. Les sensations de leurs personnages sont incarnées avec vigueur et entièreté, l’émotion passe la rampe. Elles savent être aussi drôles que touchantes, chapeau bas !
Une comédie sans innocence et pleine d’humanité. Un texte efficace et drôle. Une mise en vie réussie. À voir sans hésiter.
Trois femmes, jeunes quadra, aux prises avec l’intimité et les contradictions de leurs désirs, de leurs doutes sur hier et de leurs rêves pour demain ; trois récits de vie qui partagent le même parcours de libération revancharde pour réclamer et déclamer leur joie d’être libre, le temps d’une bascule, le temps d’une échappée belle et joyeuse aux accents émouvants de la peur de la perte.
« Dalida, Alice et Jeanne prennent la route à un moment charnière de leur vie. Leur quête de liberté questionnera les injonctions sociales et les poussera dans leurs retranchements. »
De considérations en clameurs, de dénonciations en craquages, la narration nous emporte dans une sorte de voyage explosif dans le burn-out de leurs vies. Burn-out d’emprises accumulées, de renoncements empilés, de contraintes et de privations. Alors, quand survient enfin un après meilleur, comment résister à ses chamboulements ? Pourront-elles accepter les changements ? Sauront-elles les vivre ?
L’écriture de Delphine Lacouque et Aude Roman enchaine les propos féministes bien sentis, justes et saillants, dans la crudité nue de personnages bien campés. C’est crédible et nécessaire, drôle et savoureux.
La mise en scène de Tadrina Hocking ressert avec adresse le regard et l’écoute sur le texte dans les scènes de dévoilement intime ou de découragement colérique et ouvrent celles d’ensemble avec une exposition vive et colorée, poussée violemment contre les portes de la norme.
Les comédiennes Julie Berducq-Bousquet, Delphine Lacouque et Aude Roman brillent par leur engagement total et une expressivité parfaitement maitrisée. Les sensations de leurs personnages sont incarnées avec vigueur et entièreté, l’émotion passe la rampe. Elles savent être aussi drôles que touchantes, chapeau bas !
Une comédie sans innocence et pleine d’humanité. Un texte efficace et drôle. Une mise en vie réussie. À voir sans hésiter.
9/10
Un spectacle prégnant grâce à la force du texte de Maxime Gorki formidablement restitué par l’adresse de son adaptation et de sa mise en vie par Aksel Carrez. La richesse des nombreux messages sociétaux de la pièce, sombres et lucides, cyniques et cruels mais délibérément porteurs d’espoir, nous touchent par leur puissance et leur acuité, par leur énonciation tragique défilant toutefois une transcendance profondément optimiste de ces récits de vie entrecroisés.
« Dans une grande maison de famille, des amis jouent aux cartes, peignent des tableaux, écrivent des poèmes, chantent et jouent de la musique, parlent de science, d’art, d’amour, boivent du thé et de la vodka. Idéaliste, fatiguée, inconsciente, exultée la petite société des enfants du soleil rêve d’un monde où le peuple serait instruit et éduqué et où la violence n’existerait pas. Pourtant le choléra et les émeutes font rage dehors. Dans ce huis clos, Gorki peint le tableau d’une société déchirée dans des conflits culturels et sociologiques. »
Les propos utopistes, idéalistes et généreux, troublés par la matérialité présente qui contextualise leur péril permanent sont traversés des amours désenchantés et déchirés aux espérances déçues de ces jeunes bourgeois argentés s’interrogeant sur leur ambition de vivre, le sens du bonheur et la loi du désir. En opposition, la démonstration récurrente est faite de la réalité sociale qui les entoure et qui charrie inégalités, souffrances et peurs, ignorances, discriminations et injustices.
Le parti pris de Aksel Carrez de jalonner la narration de repères contemporains dans le décorum d’ensemble (accessoires, musiques et interjections) indique la volonté de faire traverser le temps aux propos de Gorki pour nous les rendre plus proches encore de notre imaginaire. Sa mise en scène est admirablement servie par la scénographie de Valentin Sanitas, les costumes de Claire Fayel, les lumières de Bartolo Filippone et la musique de Boris Labant. Le fil narratif demeure avant tout réaliste jusqu’à illustrer avec une exposition claire et flagrante les passions exacerbées, les paroxysmes de fuite ou de désillusion teintés de folie et les mortifères passages à l’acte.
La jeune troupe est vibrante d’intensité et d’engouement. Maël Besnard, Julia Cash, Ghislain Decléty, Rafaela Jirkovsky, Delphine Lacheteau, Ulysse Mengue et Thomas Rio s’emparent de leurs personnages dans des jeux naturalistes enthousiastes et pêchus, jamais forcés et toujours dans la justesse des situations.
Une pièce de Maxime Gorki à retrouver ou à découvrir dans une esthétique cohérente et impressionnante, savamment élaborée et maitrisée, servant le texte avec fidélité et une fine appropriation. Une brillante interprétation. Un spectacle à voir assurément.
« Dans une grande maison de famille, des amis jouent aux cartes, peignent des tableaux, écrivent des poèmes, chantent et jouent de la musique, parlent de science, d’art, d’amour, boivent du thé et de la vodka. Idéaliste, fatiguée, inconsciente, exultée la petite société des enfants du soleil rêve d’un monde où le peuple serait instruit et éduqué et où la violence n’existerait pas. Pourtant le choléra et les émeutes font rage dehors. Dans ce huis clos, Gorki peint le tableau d’une société déchirée dans des conflits culturels et sociologiques. »
Les propos utopistes, idéalistes et généreux, troublés par la matérialité présente qui contextualise leur péril permanent sont traversés des amours désenchantés et déchirés aux espérances déçues de ces jeunes bourgeois argentés s’interrogeant sur leur ambition de vivre, le sens du bonheur et la loi du désir. En opposition, la démonstration récurrente est faite de la réalité sociale qui les entoure et qui charrie inégalités, souffrances et peurs, ignorances, discriminations et injustices.
Le parti pris de Aksel Carrez de jalonner la narration de repères contemporains dans le décorum d’ensemble (accessoires, musiques et interjections) indique la volonté de faire traverser le temps aux propos de Gorki pour nous les rendre plus proches encore de notre imaginaire. Sa mise en scène est admirablement servie par la scénographie de Valentin Sanitas, les costumes de Claire Fayel, les lumières de Bartolo Filippone et la musique de Boris Labant. Le fil narratif demeure avant tout réaliste jusqu’à illustrer avec une exposition claire et flagrante les passions exacerbées, les paroxysmes de fuite ou de désillusion teintés de folie et les mortifères passages à l’acte.
La jeune troupe est vibrante d’intensité et d’engouement. Maël Besnard, Julia Cash, Ghislain Decléty, Rafaela Jirkovsky, Delphine Lacheteau, Ulysse Mengue et Thomas Rio s’emparent de leurs personnages dans des jeux naturalistes enthousiastes et pêchus, jamais forcés et toujours dans la justesse des situations.
Une pièce de Maxime Gorki à retrouver ou à découvrir dans une esthétique cohérente et impressionnante, savamment élaborée et maitrisée, servant le texte avec fidélité et une fine appropriation. Une brillante interprétation. Un spectacle à voir assurément.
9/10
Ce sont des histoires de vie aux aspects authentiques que ces six récits nous content. Des histoires dites et incarnées ici, cinq nouvelles de Tchekhov écrites entre 1885 et 1887 et une nouvelle de Bounine écrite en 1938, qui viennent tout en sensibilité et sans message volontariste, poser tout le long du spectacle des touches de couleurs et d’ambiances nous plongeant dans la simplicité et la lucidité du désenchantement et de la mélancolie propres au charme slave.
Un charme singulier dont l’esprit est chargé d’émotions prégnantes. Un charme fait d’odes à l’errance et à la fugue, au retour et au retrait, à l’attachement et à l’amour, contraints ou désabusés, toujours teintés de paradoxes entre passions et gaités, nostalgie du passé et joie du présent à savourer.
« Six récits, cinq nouvelles d'Anton Tchekhov et une d'Ivan Bounine nous dressent le portrait d'une Russie loin des clichés, de l'hiver, de la ville et de l'histoire. Une Russie prospère, populaire et gaie, à cheval entre deux siècles. Une Russie en été… »
L’adaptation et la mise en scène de Patrick Sommier composent la structure dramaturgique pour mettre en avant les personnages, les propos bien sûr mais aussi les ressentiments et les cheminements dans leurs discours, laissant la place principale aux narrations.
Ces narrations nous ravissent, enchantées par les jeux vibrants, justes et sensibles de Hervé Briaux, Laurent Manzoni Christiane Millet, d’une voix seule, en duo ou en trio, dites ou jouées. Elle et ils nous embarquent dans leurs récits dans une sorte de naturalisme onirique où le réalisme aux contours éthérés de la poésie sait nous surprendre des situations pétillantes ou impatientes, lentes ou lascives, chaleureusement tristes ou follement gaies. C’est très agréable. Une kyrielle d’impressions viennent nous toucher.
Une magnifique mise en vie de récits souriants et légers ou sombres et profonds, tirés de la littérature russe romantique et humaniste. Une interprétation captivante. Un moment très attrayant, un spectacle original que je recommande.
Un charme singulier dont l’esprit est chargé d’émotions prégnantes. Un charme fait d’odes à l’errance et à la fugue, au retour et au retrait, à l’attachement et à l’amour, contraints ou désabusés, toujours teintés de paradoxes entre passions et gaités, nostalgie du passé et joie du présent à savourer.
« Six récits, cinq nouvelles d'Anton Tchekhov et une d'Ivan Bounine nous dressent le portrait d'une Russie loin des clichés, de l'hiver, de la ville et de l'histoire. Une Russie prospère, populaire et gaie, à cheval entre deux siècles. Une Russie en été… »
L’adaptation et la mise en scène de Patrick Sommier composent la structure dramaturgique pour mettre en avant les personnages, les propos bien sûr mais aussi les ressentiments et les cheminements dans leurs discours, laissant la place principale aux narrations.
Ces narrations nous ravissent, enchantées par les jeux vibrants, justes et sensibles de Hervé Briaux, Laurent Manzoni Christiane Millet, d’une voix seule, en duo ou en trio, dites ou jouées. Elle et ils nous embarquent dans leurs récits dans une sorte de naturalisme onirique où le réalisme aux contours éthérés de la poésie sait nous surprendre des situations pétillantes ou impatientes, lentes ou lascives, chaleureusement tristes ou follement gaies. C’est très agréable. Une kyrielle d’impressions viennent nous toucher.
Une magnifique mise en vie de récits souriants et légers ou sombres et profonds, tirés de la littérature russe romantique et humaniste. Une interprétation captivante. Un moment très attrayant, un spectacle original que je recommande.
8,5/10
Un spectacle musical plein d’humour, qui rejoint les moments de théâtre immersif et intrusif où la participation du public est un ingrédient de la réussite. Du spectateur au « spectacteur », nous devenons les « speclaqueurs » illustrant par la démonstration de la preuve l’importance de la Claque au théâtre, aujourd’hui disparue.
« 1895 dans un théâtre parisien. Auguste Levasseur, chef de claque, dirige une troupe de complices, qui, mêlés au public, sont chargés d’applaudir aux moments opportuns. Une pièce applaudie est une pièce à succès, or, à deux heures d’une grande première, Auguste est abandonné par sa claque. Il charge alors Fauvette, musicienne de l’orchestre, et Dugommier, régisseur du théâtre, de trouver des remplaçants pour sauver la représentation du soir. »
C’est dans une ambiance chaleureuse et hilarante, où la drôlerie se fait savante et efficace, que le plaisir de partage se répand avec évidence dès le début et perdure tout le long. Des virages foldingues aux scènes totalement déjantées, le récit tourneboule, dérape et ricoche pour filer son chemin. Le public joue volontiers le jeu, les rires fusent tout le long dans une forme de joie bon enfant.
Le propos n'est pas innocent. Son regard sur cet aspect particulier et tonique du théâtre éclaire le lien entre le plateau et la salle.
Derrière nos sourires, nos nombreux rires et nos interventions, le spectacle nous interpelle sur ce type d’exclamation populaire, intentionnelle et maitrisée qui n’est pas sans nous rappeler les changements historiques et symptomatiques à l’œuvre dans la pratique du spectateur d’hier à aujourd’hui.
La Claque, cette antique institution remise en vogue à la fin du 18ème siècle par des ligues d’escrocs qui monnayaient le calme ou le chahut auprès des troupes, puis par les directions des théâtres publics et privés au début du 19ème siècle qui allèrent jusqu’à l’opérationnaliser pour s’assurer du succès, s’éteint progressivement pour ne plus exister officiellement dès l’avènement du 20ème siècle.
Si la Claque fut mais ne demeura point, elle reste le signe d’une transformation de la composition du public, de la qualité et des formes de sa présence pendant les représentations, de son assagissement sans doute, venue remplacer les tumultes et les comportements des participants, que beaucoup ont comparé à l’Agora. L’Agora qui hier soir a de nouveau illustré quelque peu et sans dommage, cette fonction sociale de l'appropriation de l'espace public au théâtre où la représentation n'est pas que sur les planches.
Mais revenons au spectacle. Sa légèreté apparente le rend divertissant avant tout. L’écriture et la mise en scène de Fred Radix, sa musique aussi, offre un moment de théâtre musical intelligent et drôle. Calée au cordeau, la mise en vie est agréable et fluide.
Les artistes au plateau nous ravissent et s’amusent autant que nous. Guillaume Collignon, Alice Noureux et Fred Radix brillent de leur talent dans un enthousiasme communicatif qui dépote. Les jeux sont dirigées avec la précision et l’efficacité qui conviennent par Christophe Gendreau. Les costumes seyants de Delphine Desnus participent à la beauté et la qualité artistique de l’ensemble.
Ce spectacle est non seulement bien pensé et documenté mais aussi bien façonné. La curiosité du public est conjuguée avec une complicité assumée. Des jeux de comédie aux chants et aux parties instrumentales en passant par les situations participatives, le public se plait et se repait de cette originale proposition. Un fichu bon moment singulier et drôle. Courez-y, ça claque vraiment (évidemment) !
« 1895 dans un théâtre parisien. Auguste Levasseur, chef de claque, dirige une troupe de complices, qui, mêlés au public, sont chargés d’applaudir aux moments opportuns. Une pièce applaudie est une pièce à succès, or, à deux heures d’une grande première, Auguste est abandonné par sa claque. Il charge alors Fauvette, musicienne de l’orchestre, et Dugommier, régisseur du théâtre, de trouver des remplaçants pour sauver la représentation du soir. »
C’est dans une ambiance chaleureuse et hilarante, où la drôlerie se fait savante et efficace, que le plaisir de partage se répand avec évidence dès le début et perdure tout le long. Des virages foldingues aux scènes totalement déjantées, le récit tourneboule, dérape et ricoche pour filer son chemin. Le public joue volontiers le jeu, les rires fusent tout le long dans une forme de joie bon enfant.
Le propos n'est pas innocent. Son regard sur cet aspect particulier et tonique du théâtre éclaire le lien entre le plateau et la salle.
Derrière nos sourires, nos nombreux rires et nos interventions, le spectacle nous interpelle sur ce type d’exclamation populaire, intentionnelle et maitrisée qui n’est pas sans nous rappeler les changements historiques et symptomatiques à l’œuvre dans la pratique du spectateur d’hier à aujourd’hui.
La Claque, cette antique institution remise en vogue à la fin du 18ème siècle par des ligues d’escrocs qui monnayaient le calme ou le chahut auprès des troupes, puis par les directions des théâtres publics et privés au début du 19ème siècle qui allèrent jusqu’à l’opérationnaliser pour s’assurer du succès, s’éteint progressivement pour ne plus exister officiellement dès l’avènement du 20ème siècle.
Si la Claque fut mais ne demeura point, elle reste le signe d’une transformation de la composition du public, de la qualité et des formes de sa présence pendant les représentations, de son assagissement sans doute, venue remplacer les tumultes et les comportements des participants, que beaucoup ont comparé à l’Agora. L’Agora qui hier soir a de nouveau illustré quelque peu et sans dommage, cette fonction sociale de l'appropriation de l'espace public au théâtre où la représentation n'est pas que sur les planches.
Mais revenons au spectacle. Sa légèreté apparente le rend divertissant avant tout. L’écriture et la mise en scène de Fred Radix, sa musique aussi, offre un moment de théâtre musical intelligent et drôle. Calée au cordeau, la mise en vie est agréable et fluide.
Les artistes au plateau nous ravissent et s’amusent autant que nous. Guillaume Collignon, Alice Noureux et Fred Radix brillent de leur talent dans un enthousiasme communicatif qui dépote. Les jeux sont dirigées avec la précision et l’efficacité qui conviennent par Christophe Gendreau. Les costumes seyants de Delphine Desnus participent à la beauté et la qualité artistique de l’ensemble.
Ce spectacle est non seulement bien pensé et documenté mais aussi bien façonné. La curiosité du public est conjuguée avec une complicité assumée. Des jeux de comédie aux chants et aux parties instrumentales en passant par les situations participatives, le public se plait et se repait de cette originale proposition. Un fichu bon moment singulier et drôle. Courez-y, ça claque vraiment (évidemment) !
10/10
Au-delà d’un hommage à Molière, ce spectacle est une magnifique et somptueuse déclaration d’amour au théâtre. C’est beau et prégnant. Tout simplement magique, féérique et terriblement touchant. Du baume au cœur et des étoiles dans les yeux tout le long... c'est normal cette émotion qui vous saisit dès le début et qui ne vous quitte pas ?
« Léo, un jeune homme du XXIe siècle qui rêve d’être comédien, se retrouve accidentellement plongé en 1656 au cœur de la troupe de l’Illustre Théâtre de Molière. Commence alors une aventure extraordinaire dans un monde créatif et cruel où la vie et la gloire ne tiennent qu’à un fil. »
L’écriture de Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre développe une fiction documentée située aux débuts de la vie de saltimbanque de Molière, sur les routes de France, avant qu’il n’arrive avec sa troupe à Versailles. Un rêve éveillé, une poétique de l’enchantement au pays des merveilles de l'Illustre Théâtre.
La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre, comme à son habitude, pétille et brille de mille feux pour colorer toutes les situations d'une tendresse et d’un dynamisme débordant de vie, d’espoir et de joie. Et lorsque qu’il s’agit de moments plus sombres ou relâchés, l’attention apportée au récit conduit nécessairement vers l’émotion. C’est splendide et émouvant, la beauté et l’attrait de la narration nous captivent et nous enveloppent tout à la fois. L'univers musical, baigné de chants a capella et de parties instrumentales, est un pur régal qui accompagne et enveloppe les situations.
La troupe est au rendez-vous, truculence et justesse à la clé, elle joue de velours et de fougue chaque rôle et chaque scène comme si c’était une première fois, sublime et inoubliable. Grégoire Bourbier, Stéphane Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne, Charlotte Matzneff, Teddy Melis, Geoffrey Palisse et Charlotte Ruby, justes et pêchus, habitent leurs personnages avec enthousiasme. Elles et ils nous emportent dans ce voyage qu’on aimerait tant ne jamais voir s’arrêter.
C’est la deuxième fois que je vois ce spectacle. Toujours cette même émotion et ce si grand plaisir, peut-être plus encore si l’on prendre en compte l’impatience de le voir. Un grand spectacle, vraiment. Une très belle histoire et une brillante interprétation. Incontournable !
« Léo, un jeune homme du XXIe siècle qui rêve d’être comédien, se retrouve accidentellement plongé en 1656 au cœur de la troupe de l’Illustre Théâtre de Molière. Commence alors une aventure extraordinaire dans un monde créatif et cruel où la vie et la gloire ne tiennent qu’à un fil. »
L’écriture de Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre développe une fiction documentée située aux débuts de la vie de saltimbanque de Molière, sur les routes de France, avant qu’il n’arrive avec sa troupe à Versailles. Un rêve éveillé, une poétique de l’enchantement au pays des merveilles de l'Illustre Théâtre.
La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre, comme à son habitude, pétille et brille de mille feux pour colorer toutes les situations d'une tendresse et d’un dynamisme débordant de vie, d’espoir et de joie. Et lorsque qu’il s’agit de moments plus sombres ou relâchés, l’attention apportée au récit conduit nécessairement vers l’émotion. C’est splendide et émouvant, la beauté et l’attrait de la narration nous captivent et nous enveloppent tout à la fois. L'univers musical, baigné de chants a capella et de parties instrumentales, est un pur régal qui accompagne et enveloppe les situations.
La troupe est au rendez-vous, truculence et justesse à la clé, elle joue de velours et de fougue chaque rôle et chaque scène comme si c’était une première fois, sublime et inoubliable. Grégoire Bourbier, Stéphane Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne, Charlotte Matzneff, Teddy Melis, Geoffrey Palisse et Charlotte Ruby, justes et pêchus, habitent leurs personnages avec enthousiasme. Elles et ils nous emportent dans ce voyage qu’on aimerait tant ne jamais voir s’arrêter.
C’est la deuxième fois que je vois ce spectacle. Toujours cette même émotion et ce si grand plaisir, peut-être plus encore si l’on prendre en compte l’impatience de le voir. Un grand spectacle, vraiment. Une très belle histoire et une brillante interprétation. Incontournable !