Ses critiques
39 critiques
8,5/10
La salle d’attente se remplit de patients et de leurs pathologies en attendant l’arrivée du célébrissime Docteur Stern, lequel se fait attendre, attendre, attendre, une vraie problématique chez lui qui va amener ses malades livrés à eux-mêmes et en proie à leurs tocs à auto-organiser une thérapie de groupe dont les effets monteront en puissance jusqu’au tombé de rideau, alors ce retard permanent : problématique ou tactique du médecin qui laisse les "toctocs" bourrés de tics trouver les pistes de soulagement qu’ils peuvent s’apporter les uns aux autres dans des échanges du tac au tac.
C’est drôle, intense, contrôlé, ça ne tombe pas dans le piège du débridé et du grand n’importe quoi (risque du thème). Le spectacle est rôdé à tel point, qu’étant au premier rang, nous avons pu avoir l’illusion d’être davantage dans une salle d’attente que dans un théâtre, c'est dire si on y croit, et puis il y a en filigrane, ce message : l’enfer n’est pas les autres, bien au contraire, s’oublier et s’intéresser à son prochain peut être le premier pas d’une guérison ou tout au moins un apaisement.
Partis avec un a priori négatif pour une pièce signée Baffie, nous avons été agréablement surpris, ni vulgarité, ni lourdeur dans le texte rythmé comme un rock et porté par des comédiens toniques, justes dans leurs rôles de maniaques, dans une mise en scène ad-hoc.
Six comédiens sur scène, trois femmes, trois hommes : troupe de toqués de choc.
Une spectatrice, indélicate, a photographié, filmé, …alors une fois encore, militons pour que les portables soient éteints, responsables de salles, insistez ou confisquez, et toc…. !!!
C’est drôle, intense, contrôlé, ça ne tombe pas dans le piège du débridé et du grand n’importe quoi (risque du thème). Le spectacle est rôdé à tel point, qu’étant au premier rang, nous avons pu avoir l’illusion d’être davantage dans une salle d’attente que dans un théâtre, c'est dire si on y croit, et puis il y a en filigrane, ce message : l’enfer n’est pas les autres, bien au contraire, s’oublier et s’intéresser à son prochain peut être le premier pas d’une guérison ou tout au moins un apaisement.
Partis avec un a priori négatif pour une pièce signée Baffie, nous avons été agréablement surpris, ni vulgarité, ni lourdeur dans le texte rythmé comme un rock et porté par des comédiens toniques, justes dans leurs rôles de maniaques, dans une mise en scène ad-hoc.
Six comédiens sur scène, trois femmes, trois hommes : troupe de toqués de choc.
Une spectatrice, indélicate, a photographié, filmé, …alors une fois encore, militons pour que les portables soient éteints, responsables de salles, insistez ou confisquez, et toc…. !!!
4,5/10
Une bonne idée de départ : un institut spécialisé dans les "réunions d'anonymes" d'invétérés pêcheurs : gourmands, paresseux, coléreux...avec un débriefing des animateurs de ces différents groupes.
Là où ça pêche, écriture, mise en scène et jeu à la limite de l'amateurisme.
C'était la première devant un public bienveillant, une petite troupe sympathique qui, nous le croyons, va progresser au cours des représentations futures dans les domaines :
- de l'écriture : alléger et resserrer le texte.
- de la mise en scène : prévoir des sorties de scènes autrement qu'en trombes.
- du jeu : typer davantage les personnages (changer de costume ne suffit pas => modifier voix et intonation).
Théâtre agréable en gradins, confortable, bonne visibilité.
La note de 4,5 se justifie par notre envie d'encourager et soutenir un théâtre en devenir et récompenser l'ambiance sympathique de la soirée.
Là où ça pêche, écriture, mise en scène et jeu à la limite de l'amateurisme.
C'était la première devant un public bienveillant, une petite troupe sympathique qui, nous le croyons, va progresser au cours des représentations futures dans les domaines :
- de l'écriture : alléger et resserrer le texte.
- de la mise en scène : prévoir des sorties de scènes autrement qu'en trombes.
- du jeu : typer davantage les personnages (changer de costume ne suffit pas => modifier voix et intonation).
Théâtre agréable en gradins, confortable, bonne visibilité.
La note de 4,5 se justifie par notre envie d'encourager et soutenir un théâtre en devenir et récompenser l'ambiance sympathique de la soirée.
8,5/10
Cette pièce est une heureuse main de quatre atouts gagnants :
- Atout Trèfle : l’auteur, richesse de la signature et quelle signature, Marcel Achard dont l’écriture donne le rythme d’un excellent roman, lent au début, mise en place de la situation et des personnages, puis accélération, accroche, et successions théâtrales de ressorts dramatiques et/ou comiques. L’auteur de « Patate », « Mistigri », « Gribouille », et tant d’autres, nous laisse un petit bijou de huis clos intelligemment ressorti de l’oubli par une troupe de comédiens.
- Atout Cœur : ces comédiens justement, qui dans le respect du style de l’auteur offrent avec justesse et authenticité toute la qualité de cette œuvre, pas de cris, d’outrances, aucune attitude racoleuse, que de l’incarnation dans un jeu subtil que ce soit « l’idiote » fille simple mais au bon sens paysan et au caractère entier, un gendarme nigaud mais brave, un substitut inquiétant mais plus dans la mise en garde que dans la menace directe, un greffier bonhomme ayant des difficultés à se relire, et un couple : Elle, aristocrate et Lui, bourgeois adepte de l’amour ancillaire.
- Atout Pique : le scénario développé en 1960 est toujours actuel et fournit une piqûre de rappel sur des thèmes comme : le secret de l’instruction, l’intégrité des juges, l’influence médiatique (seulement la page 13 du Figaro), la présomption d’innocence, …
- Atout carreau : le décor sobre, mais crédible et bien évocateur du bureau d’un juge. La salle en gradins permettant la visibilité et l’audition parfaite d’une scène qui n’est pas de face mais dans un prospect oblique qui donne l’illusion d’être dans le spectacle et non pas au spectacle.
Autant vous dire qu’avec un tel jeu « l’idiote » devrait ramasser la mise et être "full" tous les lundis, d’autant que ce jour est idéal pour sortir dans Paris, moins de monde, d’où plus de places de stationnement, dans les restos, …
Alors, abandonnez votre téléviseur, il ne vous en voudra pas, et allez applaudir cette troupe, dans « L’Idiote » de Marcel Achard au Grand Point Virgule, elle vous en sera reconnaissante.
- Atout Trèfle : l’auteur, richesse de la signature et quelle signature, Marcel Achard dont l’écriture donne le rythme d’un excellent roman, lent au début, mise en place de la situation et des personnages, puis accélération, accroche, et successions théâtrales de ressorts dramatiques et/ou comiques. L’auteur de « Patate », « Mistigri », « Gribouille », et tant d’autres, nous laisse un petit bijou de huis clos intelligemment ressorti de l’oubli par une troupe de comédiens.
- Atout Cœur : ces comédiens justement, qui dans le respect du style de l’auteur offrent avec justesse et authenticité toute la qualité de cette œuvre, pas de cris, d’outrances, aucune attitude racoleuse, que de l’incarnation dans un jeu subtil que ce soit « l’idiote » fille simple mais au bon sens paysan et au caractère entier, un gendarme nigaud mais brave, un substitut inquiétant mais plus dans la mise en garde que dans la menace directe, un greffier bonhomme ayant des difficultés à se relire, et un couple : Elle, aristocrate et Lui, bourgeois adepte de l’amour ancillaire.
- Atout Pique : le scénario développé en 1960 est toujours actuel et fournit une piqûre de rappel sur des thèmes comme : le secret de l’instruction, l’intégrité des juges, l’influence médiatique (seulement la page 13 du Figaro), la présomption d’innocence, …
- Atout carreau : le décor sobre, mais crédible et bien évocateur du bureau d’un juge. La salle en gradins permettant la visibilité et l’audition parfaite d’une scène qui n’est pas de face mais dans un prospect oblique qui donne l’illusion d’être dans le spectacle et non pas au spectacle.
Autant vous dire qu’avec un tel jeu « l’idiote » devrait ramasser la mise et être "full" tous les lundis, d’autant que ce jour est idéal pour sortir dans Paris, moins de monde, d’où plus de places de stationnement, dans les restos, …
Alors, abandonnez votre téléviseur, il ne vous en voudra pas, et allez applaudir cette troupe, dans « L’Idiote » de Marcel Achard au Grand Point Virgule, elle vous en sera reconnaissante.
8,5/10
Rire garanti grâce à une écriture percutante, des répliques qui font mouche, des personnages typés et complémentaires. Ces comédiens de talent proposent un spectacle parfaitement rôdé qui mérite bien sa place dans le top 10 des meilleures ventes.
Les situations comiques sont habilement amenées, homme ou femme vous serez forcement concernés par l'une des circonstances de la vie ordinaire que nos compères font déraper.
Contrairement à des critiques lues, nous n'avons pas eu le sentiment d'assister à 3 one man show, mais bien à une pièce de théâtre à part entière, il y a une histoire et de réels liens entre les personnages.
Au début, vous serez peut être surpris et gênés par la présence de micro -casques que portent les acteurs, et puis on s'y fait et cela devient même un plus dont ils jouent (confidences, chuchotements).
EFFICACE !!! En prime, il y en a un qui sort sa guitare et pousse la chansonnette ;)
Dommage que la visibilité soit médiocre dans cette salle où l'inclinaison est à l'envers (pente de la scène vers le fond).
Les situations comiques sont habilement amenées, homme ou femme vous serez forcement concernés par l'une des circonstances de la vie ordinaire que nos compères font déraper.
Contrairement à des critiques lues, nous n'avons pas eu le sentiment d'assister à 3 one man show, mais bien à une pièce de théâtre à part entière, il y a une histoire et de réels liens entre les personnages.
Au début, vous serez peut être surpris et gênés par la présence de micro -casques que portent les acteurs, et puis on s'y fait et cela devient même un plus dont ils jouent (confidences, chuchotements).
EFFICACE !!! En prime, il y en a un qui sort sa guitare et pousse la chansonnette ;)
Dommage que la visibilité soit médiocre dans cette salle où l'inclinaison est à l'envers (pente de la scène vers le fond).
7/10
Difficile d'évaluer cette pièce perturbée par un public indélicat (sonneries de portables, écriture de sms, déplacements gênants de retardataires). Quel manque de respect pour les comédiens !
Suggestion à la direction du théâtre : faire la traditionnelle annonce "éteignez vos portables" et ne pas accepter d'arrivées tardives vu la configuration de la salle (comme cela est pratiqué dans les théâtres exigus).
En revanche l'accueil musical, dans l'attente des trois coups, est très agréable et nous installe dans une ambiance qui prédispose au drame antique.
Ceci dit bravo aux comédiens qui imperturbables sont allés au bout d'un texte exigeant, mention spéciale à la comédienne danseuse interprétant une Salomé convaincante. Hérode que les pulsions du désir mènent à la folie, bien dans son rôle. La reine Hérodiade un peu en retrait, manque de présence.
L'orientalisme dans le décor est insuffisant, la musique pourrait être plus sensuelle encore et diffusée un peu plus fort pour couvrir les bruits de la rue, perceptibles par moment.
Cette pièce est présentée dans le cadre d'un triptyque consacré à Oscar Wilde (Salomé, Le portrait de Dorian Gray, L'important d'être constant).
Quelques détails à parfaire, mais mérite d'être soutenue.
A la demande du metteur en scène qui réclame des critiques pour s'améliorer ...Lorsque Hérode demande qu'on lui apporte du vin, qu'il boit à la carafe et se couvre d'eau claire... Une eau colorée de rouge serait plus crédible...
Suggestion à la direction du théâtre : faire la traditionnelle annonce "éteignez vos portables" et ne pas accepter d'arrivées tardives vu la configuration de la salle (comme cela est pratiqué dans les théâtres exigus).
En revanche l'accueil musical, dans l'attente des trois coups, est très agréable et nous installe dans une ambiance qui prédispose au drame antique.
Ceci dit bravo aux comédiens qui imperturbables sont allés au bout d'un texte exigeant, mention spéciale à la comédienne danseuse interprétant une Salomé convaincante. Hérode que les pulsions du désir mènent à la folie, bien dans son rôle. La reine Hérodiade un peu en retrait, manque de présence.
L'orientalisme dans le décor est insuffisant, la musique pourrait être plus sensuelle encore et diffusée un peu plus fort pour couvrir les bruits de la rue, perceptibles par moment.
Cette pièce est présentée dans le cadre d'un triptyque consacré à Oscar Wilde (Salomé, Le portrait de Dorian Gray, L'important d'être constant).
Quelques détails à parfaire, mais mérite d'être soutenue.
A la demande du metteur en scène qui réclame des critiques pour s'améliorer ...Lorsque Hérode demande qu'on lui apporte du vin, qu'il boit à la carafe et se couvre d'eau claire... Une eau colorée de rouge serait plus crédible...