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Alice Couzinou
Alice Couzinou
Critique
21 ans
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Ses critiques

24 critiques
Dans la peau de Cyrano

Dans la peau de Cyrano

8,5/10
27
Quand le théâtre soigne les maux et les mots

La rentrée dans un nouveau collège... Un souvenir sûrement agréable pour peu de monde, mêlant peur de l'inconnu et appréhension de devoir se faire de nouveaux amis. Un moment que l'on aurait préféré éviter pour sauter directement aux rires et aux anecdotes mémorables avec les copains, et ce n'est pas Colin, le héros de ce seul-en-scène atypique, qui me contredirait.

Nicolas Devort, auteur et interprète de la pièce, nous plonge dans le quotidien de ce garçon timide, devenu bègue depuis la mort de son père et qui ne trouve un confort que dans les chansons qu'il écrit et compose sur sa guitare. Mais, comble de l'angoisse, la psychologue de l'école l'inscrit manu militari au cours de théâtre du collège dans lequel se monte la fameuse pièce Cyrano de Bergerac, dont le personnage principal n'est peut-être pas si éloigné que ça du jeune Colin...

Tout au long du spectacle, se matérialise face à nous une foule de personnages condensée en un seul et unique comédien. Du prof de français au meilleur ami gay en passant par la jolie fille populaire, tous les protagonistes qui évoluent autour de Colin se retrouvent sur scène, Nicolas Devort passant constamment de l'un à l'autre avec une aisance déconcertante. Il s'approprie chaque figure et ce n'est plus lui que l'on voit mais bien les élèves du collège, tous affublés de traits de personnalités drôles et touchant à la fois.

Sur scène, rien d'autre qu'une chaise et quelques changements de lumière bien chorégraphiés. Tout passe par le comédien qui fait vivre le plateau avec son texte et celui de Rostand, et la parole, pourtant ennemie du jeune héros, résonne plus que jamais.
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Cyrano

Cyrano

8,5/10
4
"... Dis moi tout simplement qu'elle ne t'aime pas."

Après un "Roméo et Juliette" étonnant au Lucernaire l'an dernier, la compagnie Les Divergents, menée par Romain Chesnel et Caroline de Touchet, revient à la Scène Libre et s'attaque cette fois à l'amoureux batailleur au nez le plus connu du répertoire : Cyrano de Bergerac.

Même troupe, même principe : comme dans leur adaptation de la pièce de Shakespeare, les comédien.ne.s proposent au public de créer sa propre distribution du jour. Ils ont toutes et tous appris chaque rôle et peuvent interpréter chaque personnage, et ils le prouvent soir après soir en découvrant en même temps que les spectateurs l'une des 5040 combinaisons possibles du spectacle.

Le concept est bon et attractif en plus de démontrer la capacité d'un.e acteur/actrice à pouvoir jouer n'importe quelle partition, mais peut-être est-il moins adapté ici que sur Roméo et Juliette. Expliquer que l'amour n'a ni visage ni sexe est un postulat on ne peut plus honorable, mais la pertinence du propos avec Cyrano saute un peu moins aux yeux et j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'action en me demandant où tout cela pouvait aller.

Mais c'était sans compter sur la qualité du jeu et de la mise en scène qui, en un acte, a renversé tous mes doutes.
J'ai beau avoir vu de bien nombreuses adaptations de Cyrano, jamais je n'avais encore trouvé une compréhension aussi bonne (à mes yeux) du texte de Rostand.
Dans le second acte où le personnage scelle son destin en acceptant d'aider celle qu'il aime à en approcher un autre, fini de la provocation et des bravades éternelles du bretteur et place à une émotion toute pure, celle d'un homme venant de perdre l'amour de sa vie.
Enfin Monsieur de Bergerac apparaît vulnérable et désespéré et cela ne retire absolument rien à son panache, au contraire, il n'en devient que plus humain et touchant et quel bien fou cela fait de trouver une version où le sentiment amoureux n'est pas oublié au profit de la gloire et des tours de force du héros.

Caroline de Touchet, la Cyrano de la combinaison à laquelle j'ai assisté et qui se trouve aussi être co-metteuse en scène, livre une performance époustouflante de justesse et de sensibilité, accompagnée par des camarades toutes et tous aussi appliqué.e.s à donner de l'humanité à des personnages que peut-être ils n'incarneront plus jamais, selon les compositions des soirées à venir.
Comme dans "Roméo et Juliette", décors et costumes sont intelligemment pensés, et l'on apprécie ce théâtre de bric et de broc où un escabeau devient un balcon et où une moitié de jupe transforme un grand gaillard en duègne espiègle.

De toute façon, il n'y a besoin que de peu de choses pour faire résonner les mots éternellement splendides de Rostand, si ce n'est de bons interprètes, ce dont ne manque pas la troupe des Divergents que l'on continuera à suivre de près.
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Un Chapeau de paille d'Italie

Un Chapeau de paille d'Italie

8/10
11
Fantasme nuptial

Ah, le mariage ! La fête, les convives, la musique, l'amour de sa vie en costume ou en robe blanche : ce jour tant attendu que l'on dit être le plus beau de notre vie... A moins qu'il ne soit le plus complexe, le plus angoissant, le plus incompréhensible, le plus surréaliste, le plus invivable ? En effet, il suffit d'un rien pour que tout dérape, ou plutôt il suffit d'un chapeau en paille d'Italie orné de coquelicots, d'une belle-mère et d'un cousin un peu collants, de l'écriture ciselée d'Eugène Labiche, et de l'imagination complètement barrée d'Emmanuel Besnault et Benoît Gruel.

Fadinard doit aujourd'hui épouser Hélène, fille de pépiniéristes. Tout s'annonce pour le mieux, si ce n'est que la mère de la mariée, décrite avec délicatesse par son beau-fils comme un "porc-épic", et son neveu Bobin sont un peu trop... présents dira-t-on. Mais tout va pour le mieux, si seulement le cheval de Fadinard ne s'était pas régalé ce matin même du chapeau d'une dame, en galante compagnie dans le Bois de Vincennes et qui ne peut rentrer chez elle sans risquer la fureur de son mari face à la disparition du-dit chapeau de paille. La journée de noces se transforme en poursuite chapelière, et le jeune fiancé n'est pas prêt de passer la bague au doigt de son épouse si une coiffe identique n'est pas trouvée pour remplacer l'originale.

La compagnie de l'Eternel Eté s'était déjà fait remarquer avec des créations comme "Fantasio" (dans lequel nous avions beaucoup aimé Benoît Gruel, ici co-metteur en scène), "Les Fourberies de Scapin" ou "La Tempête", spectacles toujours remplis d'une grande inventivité et qui ne manquaient pas de renouveler des textes pourtant archi-connus. Et question renouvellement, nous sommes servis avec ce Chapeau de paille qui répond parfaitement à la définition donnée sur l'affiche : "vaudeville électro-onirique".
D'abord, nous sommes plongés dans ce qui semble être une chambre de bébé au décor moelleux (matelas, couvertures et gros ours en peluche jonchent le sol), et dans laquelle progressent des personnages à mi-chemin entre le nouveau-né et le chamallow humain (on vous laisse le soin de voir la pièce pour leur trouver une identité plus précise). Les tableaux s'enchaînent ensuite, de l'appartement de Fadinard à l'hôtel particulier d'une baronne en passant par la boutique d'une modiste, toujours dans cet univers fait de douceur, de rondeur et d'accessoires anti-blessures en cas de chute et de cascades, qui sont nombreuses.

Labiche au milieu d'un jardin d'enfant : on se demande où l'on est tombé et ce que les metteurs en scène essayent de nous dire. Mais peu à peu, le brouillard se dissipe (quoique), et la dramaturgie maligne et originale du spectacle nous apparaît. Mieux, quand le public entre en jeu et participe activement de la manière la plus réjouissante qui soit (on vous laissera découvrir laquelle), on arrête carrément de se poser des questions et on fonce tête baissée dans ce maelstrom comique et fantasque. La journée de mariage de Fadinard est déjà totalement improbable en soit, alors pourquoi se priver d'encore plus de folie ? Allons-y sur les costumes hauts en couleurs (magnifiques créations de Magdaléna Calloc'h), les arbres en plastique, les balles rebondissantes et les shows son et lumière (de Benjamin Migneco et Cyril Manetta) qui ravissent la salle et nous emmènent dans une dimension parallèle, à la fois superbe et terrifiante.

La troupe, Guillaume Collignon, Victor Duez (que nous avions apprécié dans "Tout va bien", son seul-en-scène joué l'an dernier à l'Essaïon), Sarah Fuentes, Mélanie Le Duc et Emmanuel Besnault donc, co-metteur en scène et directeur de la compagnie, sont tous géniaux et adaptent Labiche avec brio.

Alors, le mariage, cauchemar ou rêve éveillé ?

Réponse au Lucernaire jusqu'au 17 mars.
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Les bonshommes

Les bonshommes

8,5/10
5
Plus de bonshommes !

Crée en 1970 avec Michel Serrault en « bonhomme », la comédie féministe de Françoise Dorin est reprise par la jeune compagnie OK Public et c’est réjouissant.

Le texte est toujours actuel, un vent d’indépendance y souffle et l'on ressent tout le besoin de ces jeunes femmes des seventies de se libérer d'un patriarcat qui les entrave dans leur quête de liberté. Drôle de résonnance avec l'ère actuelle post-MeToo qui nous montre qu'un long chemin a été fait mais qu'un tout aussi long reste encore à faire. Mine de rien, les stéréotypes de genre sont bien déconstruits : ici c'est l'homme qui est fragile, puis capricieux, boudeur et changeant. Au final "un sale égoïste", titre d'une autre pièce de Françoise Dorin, un petit tyran domestique. La domination masculine en prend pour son grade et les trois colocs célibataires qui ont décidé de se débarrasser des "bonshommes" nous semblent même trop patientes par moments. Résisteront-elles à cet invité surprise ou laisseront-elles ce coucou faire son nid chez elles ?

La mise en scène dynamique et la direction d'acteurs précise de Laure Trégouët ainsi que la scénographie vintage (sans oublier la bande-son !) emportent le spectateur dans cette valse de l'émancipation. Les comédien.ne.s, Céline Larmoyer, Edouard Sibé, Angelina Colombani et Mathilde Serre sont très justes et fort bien distribués.

Un très bon moment dans la salle toute rénovée du Studio Marie Bell.
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Et si c'était eux

Et si c'était eux

9,5/10
3
"Je veux les voir mes vieux comédiens..."

Lorsque Coquelin, sociétaire de la Comédie-Française et créateur du rôle de Cyrano de Bergerac, pris l'initiative de monter un hospice pour les Comédiens Français vieillissants, pas sûr qu'il se serait imaginé que ce même théâtre en ferait un sujet de pièce plus d'un siècle plus tard, et pourtant il y a là un potentiel gigantesque qui n'attendait que d'être exploité.
Sous la houlette de Christophe Montenez (lui-même sociétaire depuis 2020) et Jules Sagot, les acteurs et actrices de la Troupe que nous connaissons bien ont pris quarante ans d'un seul coup et deviennent grâce à l'incroyable travail de maquillage de Cécile Kretschmar absolument méconnaissables. Ainsi fardé(e)s et flanqué(e)s de pyjamas, charentaises, béquilles et cheveux blancs, nos aîné(e)s du théâtre concourent dans une émission télé appelée "Et si c'étaient eux"?, présentée par la géniale Lisa Oullala (Elissa Alloula) et l'inénarrable Alban Vauqueur (Laurent Stocker) et qui a pour but de faire élire la maison de retraite pour comédiens qui aurait le droit de recevoir une aide de l'Etat pour survivre.
D'abord extrêmement drôle, parce que la situation se veut comique par essence, d'autant plus lorsque l'on connaît un peu les acteurs que l'on voit ainsi métamorphosés, le spectacle prend vite une tournure bien plus politique, posant ouvertement et sans détour la question du traitement infligé aux personnes âgées aujourd'hui en France et la marchandisation de leur dépendance.
Spectacle immersif et participatif, l'on se prête de bon cœur au jeu en applaudissant quand les lumières s'allument comme dans les talk-shows américains, avant de se demander si ce que nous sommes en train d'acclamer n'est pas justement ce que la pièce dénonce. La conception très intelligente du récit nous prend au piège de notre propre regard voyeur, et l'on se retrouve dans une situation malsaine où nous profitons avec délectation du combat de ces gens pour leur hospice et leur survie, idée dont nous prenons conscience mais tout en continuant à applaudir le présentateur qui nous rassure constamment sur le bienfait de cette émission pour les participant(e)s ; une sorte d'expérience de Milgram qui ouvre le débat sur la tolérance et la bienveillance envers l'autre.
Cette pièce nous fait passer du rire tonitruant aux larmes sincères et bouleversantes, et permet de donner la parole à ceux que l'on entend jamais se plaindre et qui en aurait pourtant toutes les raisons du monde, et rien que pour entendre ces voix il faut foncer au Vieux-Colombier !
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