Ses critiques
207 critiques
8/10
8 filles, et 1 garçon. Ils sont en Terminal, ils ont leurs codes, leur langage, leurs secrets.
Ce sont des adolescents, des « presque adultes ». Ils testent leurs limites, s’interrogent sur leur avenir, sur la société qui les entoure, sur leurs parents, et également sur eux, sur leur rapport au monde et aux autres. Beaucoup de questions sans réponses, mais a-t’on déjà les réponses à cet âge (ou jamais d’ailleurs) ?
La mise en scène, fluide et cohérente les accompagne parfaitement.
Les comédiens sont impliqués et présents à 100%. On ressent en effet énormément d’énergie et d’engagement dans cette troupe. On perçoit d’ailleurs qu’il y a beaucoup d’eux-mêmes dans ce texte écrit par Léonore Confino suite à un travail plateau.
Un texte, comme l’auteur nous y a habitué, sans fioriture, percutant et terriblement efficace.
L’ensemble est à la fois questionnant et divertissant ! A voir !
Ce sont des adolescents, des « presque adultes ». Ils testent leurs limites, s’interrogent sur leur avenir, sur la société qui les entoure, sur leurs parents, et également sur eux, sur leur rapport au monde et aux autres. Beaucoup de questions sans réponses, mais a-t’on déjà les réponses à cet âge (ou jamais d’ailleurs) ?
La mise en scène, fluide et cohérente les accompagne parfaitement.
Les comédiens sont impliqués et présents à 100%. On ressent en effet énormément d’énergie et d’engagement dans cette troupe. On perçoit d’ailleurs qu’il y a beaucoup d’eux-mêmes dans ce texte écrit par Léonore Confino suite à un travail plateau.
Un texte, comme l’auteur nous y a habitué, sans fioriture, percutant et terriblement efficace.
L’ensemble est à la fois questionnant et divertissant ! A voir !
9/10
C'est le comédien qui nous reçoit à l’entrée de la salle. Il est tranquille, souriant et nous salut calmement. La scène est presque vide : un ordinateur sur une table, quelques verres d’eau en fond de plateau posés sur des chaises noires.
Et puis la pièce commence, nous sommes à un colloque de psychiatres. Le cas de Monsieur Louvier y est présenté.
C’est un homme qui a été diagnostiqué schizophrène il y a 10 ans, mais son nouveau psychiatre va l’amener à remettre en question ce diagnostic. Il va comprendre qui il est aujourd’hui en redécouvrant son passé.
Son histoire, la chronologie de ses séances et l’analyse de sa pathologie seront déroulées tout au long de la pièce. Le comédien interprète tour à tour le psychiatre et Monsieur Louvier. La lente progression du travail psychanalytique se fait devant nous. Les différents lapsus, les prises de conscience, les compréhensions, les questionnements s’opèrent en direct sur le plateau.
Benoit Giros est d’une justesse incroyable et il nous semblerait presque qu’il fait chaque soir cette thérapie pour la première fois. Il nous adresse, nous confie ce texte, il vit chaque instant du déroulement de cette cure pourtant si douloureuse. On sent qu’il est à la fois seul face à son travail thérapeutique et à la fois complètement avec nous.
Il est malgré tout très seul face à sa douleur. D’ailleurs le metteur en scène le laisse gérer en autonomie les différents changement de lumières à l’aide de manettes qu’il actionne au pied ce qui renforce cet isolement.
À certains moments, le retour au colloque permet une mise à distance necessaire quand le récit devient insoutenable. Monsieur Louvier aura également cette très belle phrase adressée autant à son psychiatre qu’à nous, public, « vous devez en avoir marre de m’écouter vous raconter mes histoires sordides ».
Pourtant le public n’est pas voyeur, il n’est pas là pour juger mais pour accompagner et encourager Monsieur Louvier dans son cheminement personnel qui l’amène vers la découverte de soi.
L’auteur, Dénis Lachaud , nous livre avec douceur et tendresse un texte d’une grande violence. La monstruosité de cette histoire n’est acceptable ici que grâce à la finesse du texte, plein de nuances et de respirations, et à la bienveillance et au charme du comédien. Rien n’est en trop dans ce récit. Tout est mesuré et précis.
Les mots sont au centre de la pièce : mots destructeurs mais aussi mots moteurs de guérison. C’est une pièce sur le pouvoir des mots, une pièce où la simplicité et la vérité (de la mise en scène, du texte et du jeu) permettent de transmettre la force du verbe.
Un moment touchant et bouleversant. Une pièce utile et superbe !!
Et puis la pièce commence, nous sommes à un colloque de psychiatres. Le cas de Monsieur Louvier y est présenté.
C’est un homme qui a été diagnostiqué schizophrène il y a 10 ans, mais son nouveau psychiatre va l’amener à remettre en question ce diagnostic. Il va comprendre qui il est aujourd’hui en redécouvrant son passé.
Son histoire, la chronologie de ses séances et l’analyse de sa pathologie seront déroulées tout au long de la pièce. Le comédien interprète tour à tour le psychiatre et Monsieur Louvier. La lente progression du travail psychanalytique se fait devant nous. Les différents lapsus, les prises de conscience, les compréhensions, les questionnements s’opèrent en direct sur le plateau.
Benoit Giros est d’une justesse incroyable et il nous semblerait presque qu’il fait chaque soir cette thérapie pour la première fois. Il nous adresse, nous confie ce texte, il vit chaque instant du déroulement de cette cure pourtant si douloureuse. On sent qu’il est à la fois seul face à son travail thérapeutique et à la fois complètement avec nous.
Il est malgré tout très seul face à sa douleur. D’ailleurs le metteur en scène le laisse gérer en autonomie les différents changement de lumières à l’aide de manettes qu’il actionne au pied ce qui renforce cet isolement.
À certains moments, le retour au colloque permet une mise à distance necessaire quand le récit devient insoutenable. Monsieur Louvier aura également cette très belle phrase adressée autant à son psychiatre qu’à nous, public, « vous devez en avoir marre de m’écouter vous raconter mes histoires sordides ».
Pourtant le public n’est pas voyeur, il n’est pas là pour juger mais pour accompagner et encourager Monsieur Louvier dans son cheminement personnel qui l’amène vers la découverte de soi.
L’auteur, Dénis Lachaud , nous livre avec douceur et tendresse un texte d’une grande violence. La monstruosité de cette histoire n’est acceptable ici que grâce à la finesse du texte, plein de nuances et de respirations, et à la bienveillance et au charme du comédien. Rien n’est en trop dans ce récit. Tout est mesuré et précis.
Les mots sont au centre de la pièce : mots destructeurs mais aussi mots moteurs de guérison. C’est une pièce sur le pouvoir des mots, une pièce où la simplicité et la vérité (de la mise en scène, du texte et du jeu) permettent de transmettre la force du verbe.
Un moment touchant et bouleversant. Une pièce utile et superbe !!
7/10
Une pièce parodique sur la vie de Persée, une fable mythologique délirante ou les 5 comédiens jouent plus de 20 personnages plus déjantés les uns que les autres. Plein d’originalité et d’humour dans cette version décalée de ce mythe que vous découvrirez sous un angle inattendu.
Une comédie complètement barrée : dans cette pièce, rien, ou presque n’est pris au sérieux et tout est à prendre au second degré.
De très bonnes répliques, de l’humour potache et quelques situations cocasses, tout y est pour passer un bon moment !
Allez-y avec l’envie de prendre du plaisir sans prise de tête : c’est vraiment drôle.
Une comédie complètement barrée : dans cette pièce, rien, ou presque n’est pris au sérieux et tout est à prendre au second degré.
De très bonnes répliques, de l’humour potache et quelques situations cocasses, tout y est pour passer un bon moment !
Allez-y avec l’envie de prendre du plaisir sans prise de tête : c’est vraiment drôle.
8/10
Avant même de rentrer dans la salle, on est mis à contribution. Chaque spectateur doit en effet faire appel à son imagination et trouver un titre et un lieu pour l’intrigue qui se déroulera ce soir. Les petits papiers sont collectés et mis dans une urne.
Ils sont nombreux sur le plateau : quatre chanteurs/comédiens/danseurs, trois musiciens et un maître de cérémonie/Metteur en scène/chauffeur de salle. Et puis, il y a également une dessinatrice, en l’occurrence hier soir Aurélie Bordenave, qui, depuis un ordinateur, animera, tout au long de la soirée, l’écran en fond de plateau. Idée excellente : sous son stylet apparaissent les décors et les situations liés à l’histoire avec originalité, poésie et humour.
La salle, plutôt jeune, est au taquet ; le maître de cérémonie fait monter l’ambiance puis tire au sort le titre et le lieu de ce soir parmi les propositions du public. Deux sont proposés et le meilleur est choisi à l’applaudimètre par les spectateurs. Nous avons droit à LA GOUTTE QUI FAIT DÉBORDER LE VASE et le décor de début est une ÉPICERIE BIO. Cinq minutes de conciliabule sont laissées aux comédiens/chanteurs ce qui leur permet de définir rapidement leurs personnages et une mini trame mais ce temps est très court et pour la suite ils devront inventer au fur et à mesure… c’est toute la difficulté et la beauté de l’impro.
Ça y est, l’histoire commence ! Les comédiens chanteurs font proposition sur proposition avec dynamisme et talent et l’intrigue se déroule à toute allure devant nous.
Il faut beaucoup de confiance et d’écoute pour réussir ce tour de force entre eux mais également avec les musiciens. En effet, dès que ceux-ci commencent à jouer un air, les artistes présents sur le plateau basculent en chant.
Le maître de cérémonie arrête parfois la narration pour imposer des contraintes ou des styles de musique proposés par le public. Nous avons eu droit à un improbable «Celte/Rock ».
Cet exercice qui parait fluide tant les artistes y prennent un plaisir apparent, nécessite en réalité beaucoup de travail, de précision, d’écoute et de talent.
Et c’est une réussite, nous avons passé une excellente soirée. N’hésitez pas à aller vivre cette expérience étonnante. Une soirée très originale.
Ils sont nombreux sur le plateau : quatre chanteurs/comédiens/danseurs, trois musiciens et un maître de cérémonie/Metteur en scène/chauffeur de salle. Et puis, il y a également une dessinatrice, en l’occurrence hier soir Aurélie Bordenave, qui, depuis un ordinateur, animera, tout au long de la soirée, l’écran en fond de plateau. Idée excellente : sous son stylet apparaissent les décors et les situations liés à l’histoire avec originalité, poésie et humour.
La salle, plutôt jeune, est au taquet ; le maître de cérémonie fait monter l’ambiance puis tire au sort le titre et le lieu de ce soir parmi les propositions du public. Deux sont proposés et le meilleur est choisi à l’applaudimètre par les spectateurs. Nous avons droit à LA GOUTTE QUI FAIT DÉBORDER LE VASE et le décor de début est une ÉPICERIE BIO. Cinq minutes de conciliabule sont laissées aux comédiens/chanteurs ce qui leur permet de définir rapidement leurs personnages et une mini trame mais ce temps est très court et pour la suite ils devront inventer au fur et à mesure… c’est toute la difficulté et la beauté de l’impro.
Ça y est, l’histoire commence ! Les comédiens chanteurs font proposition sur proposition avec dynamisme et talent et l’intrigue se déroule à toute allure devant nous.
Il faut beaucoup de confiance et d’écoute pour réussir ce tour de force entre eux mais également avec les musiciens. En effet, dès que ceux-ci commencent à jouer un air, les artistes présents sur le plateau basculent en chant.
Le maître de cérémonie arrête parfois la narration pour imposer des contraintes ou des styles de musique proposés par le public. Nous avons eu droit à un improbable «Celte/Rock ».
Cet exercice qui parait fluide tant les artistes y prennent un plaisir apparent, nécessite en réalité beaucoup de travail, de précision, d’écoute et de talent.
Et c’est une réussite, nous avons passé une excellente soirée. N’hésitez pas à aller vivre cette expérience étonnante. Une soirée très originale.
7,5/10
C’est l’histoire d’une amitié entre deux hommes, l’histoire d’une correspondance, presque un monologue, entre un navigateur et un comédien. C’est intime, tendre et puissant.
On pourrait presque trouver que c’est impudique car Gamblin se met à nu devant nous, avec ses analyses, ses émotions, ses réflexions et l’on sent qu’il il y a réellement beaucoup de lui dans cette pièce. Cette amitié exceptionnelle nous est offerte et Jacques Gamblin prend plaisir à nous la donner comme on offre un cadeau dont on est particulièrement fier.
Soit on déteste, soit on adore cette pièce. On peut en effet être choqué par cette indécence, cette manière de se raconter et de ne parler que de soi. Ou à l’inverse être embarqué avec eux sur ce bout de chemin qu’ils ont partagé de manière intense et condensée.
Personnellement je me suis laissée prendre à son jeu. Car Gamblin est joueur, il est taquin, il joue manifestement avec nous, nous manipule avec bienveillance pour nous faire partager ses souvenirs, nous amener à ressentir ce qu’il a éprouvé.
Il parle, il chante, il sourit, il s’inquiète, rassure, questionne…
Pris par son charme et son énergie, je ne l’ai pas lâché. Un joli voyage à faire avec lui.
On pourrait presque trouver que c’est impudique car Gamblin se met à nu devant nous, avec ses analyses, ses émotions, ses réflexions et l’on sent qu’il il y a réellement beaucoup de lui dans cette pièce. Cette amitié exceptionnelle nous est offerte et Jacques Gamblin prend plaisir à nous la donner comme on offre un cadeau dont on est particulièrement fier.
Soit on déteste, soit on adore cette pièce. On peut en effet être choqué par cette indécence, cette manière de se raconter et de ne parler que de soi. Ou à l’inverse être embarqué avec eux sur ce bout de chemin qu’ils ont partagé de manière intense et condensée.
Personnellement je me suis laissée prendre à son jeu. Car Gamblin est joueur, il est taquin, il joue manifestement avec nous, nous manipule avec bienveillance pour nous faire partager ses souvenirs, nous amener à ressentir ce qu’il a éprouvé.
Il parle, il chante, il sourit, il s’inquiète, rassure, questionne…
Pris par son charme et son énergie, je ne l’ai pas lâché. Un joli voyage à faire avec lui.