Ses critiques
214 critiques
9/10
Soyez résolus de ne servir plus, et vous serez libres !
Le texte d’Etienne de La Boétie est proposé dans une version actualisée.
Comment un tyran peut-il diriger une nation entière ? Comment un homme seul peut-il réduire à la contrainte des millions d’hommes ?
Le texte analyse le pouvoir, l’autoritarisme et les mécanismes mis en place.
Etienne de La Boétie analyse les fils du pouvoir, s’interroge sur ce qui permet au tyran, quelle que soit la forme, de s’ériger, de se penser au-dessus et de pouvoir faire basculer une nation entière. Sa thèse vient de la servitude volontaire dont ont besoin les peuples. LM Fromentin nous propose une version actualisée du texte. L’actualité résonne pour les spectateurs.
C’est notre liberté individuelle et collective qui est en jeu.
Le sujet et son actualité omniprésente fait nécessairement écho pour chacun. On écoute, on acquiesce, on doute, on réfléchit. Personnellement, même si je n’ai pas adhéré à tout, j’ai adoré m’interroger en parallèle, suivre le raisonnement, ajouter mes arguments, me surprendre à trouver l’argument très pertinent… Cela ne peut laisser personne indifférent. Comprendre le mécanisme d’existence du tyran est peut-être le moyen de savoir comment les mettre en déroute. J’ai aimé cette heure de philosophie politique qui nous est proposée. L’actualisation essaie de n’avoir aucun parti pris et cela rend cette réflexion agréable. Il y a bien sûr tous les clins d’œil sur l’actualité qui nous font peur. On ne peut pas être insensible au texte. Il appelle la réaction et la réflexion.
En plus du texte, l’interprétation de Jean-Paul Farré est exceptionnelle (comme toujours). Il nous emporte dans le raisonnement. J’ai eu l’impression qu’il nous prenait par la main pour nous expliquer simplement et doucement tous les concepts. Il incarne le texte.
C’est remarquable.
Que l’on soit d’accord ou pas, peu importe, le pari est gagné parce que tout le monde y va de sa réflexion. Chacun aura son opinion, mais il est utile de réfléchir sur ce sujet d’actualité.
En résumé, j’ai aimé cette heure de philosophie et il faut avant tout voir l’interprétation magnifique.
Le texte d’Etienne de La Boétie est proposé dans une version actualisée.
Comment un tyran peut-il diriger une nation entière ? Comment un homme seul peut-il réduire à la contrainte des millions d’hommes ?
Le texte analyse le pouvoir, l’autoritarisme et les mécanismes mis en place.
Etienne de La Boétie analyse les fils du pouvoir, s’interroge sur ce qui permet au tyran, quelle que soit la forme, de s’ériger, de se penser au-dessus et de pouvoir faire basculer une nation entière. Sa thèse vient de la servitude volontaire dont ont besoin les peuples. LM Fromentin nous propose une version actualisée du texte. L’actualité résonne pour les spectateurs.
C’est notre liberté individuelle et collective qui est en jeu.
Le sujet et son actualité omniprésente fait nécessairement écho pour chacun. On écoute, on acquiesce, on doute, on réfléchit. Personnellement, même si je n’ai pas adhéré à tout, j’ai adoré m’interroger en parallèle, suivre le raisonnement, ajouter mes arguments, me surprendre à trouver l’argument très pertinent… Cela ne peut laisser personne indifférent. Comprendre le mécanisme d’existence du tyran est peut-être le moyen de savoir comment les mettre en déroute. J’ai aimé cette heure de philosophie politique qui nous est proposée. L’actualisation essaie de n’avoir aucun parti pris et cela rend cette réflexion agréable. Il y a bien sûr tous les clins d’œil sur l’actualité qui nous font peur. On ne peut pas être insensible au texte. Il appelle la réaction et la réflexion.
En plus du texte, l’interprétation de Jean-Paul Farré est exceptionnelle (comme toujours). Il nous emporte dans le raisonnement. J’ai eu l’impression qu’il nous prenait par la main pour nous expliquer simplement et doucement tous les concepts. Il incarne le texte.
C’est remarquable.
Que l’on soit d’accord ou pas, peu importe, le pari est gagné parce que tout le monde y va de sa réflexion. Chacun aura son opinion, mais il est utile de réfléchir sur ce sujet d’actualité.
En résumé, j’ai aimé cette heure de philosophie et il faut avant tout voir l’interprétation magnifique.
5/10
Corneille a-t-il écrit les pièces de Molière ?
La pièce reprend la théorie que Corneille aurait écrit les pièces de Molière. Des étudiants reprennent une thèse sur le sujet. Ils mènent l’enquête et interrogent les témoins de cette thèse écartée. Ils enquêtent, découvrent des éléments et se retrouvent même confrontés à une société secrète. Racine aurait beaucoup œuvré pour accréditer cette théorie afin de discréditer ses deux grands concurrents de l’époque que sont Corneille et Molière et assurer son ascendance de talent sur eux.
L’histoire est sympathique, le sujet est intéressant. La mise en scène est rythmée mais sûrement trop pour moi. Ca virevolte trop à mon sens avec une multiplication de personnages qui donnent le sentiment que ça va trop vite. L’histoire aux multiples rebondissements peut être allégées en gagnant en puissance. Tout cela finit par friser l’excès et le surjeu. Je n’ai pas adhéré à tout ce qui a défilé.
C’est dommage parce qu’il manque peu dans la mise en scène pour ne pas créer cette impression d’excès. Je peux laisser le doute car la pièce démarre et a peut-être besoin de se caler encore. Espérons pour la suite que ce soit le cas. C’est typiquement la pièce commerciale qui plait car elle doit tenir le spectateur en haleine. Mais là, à trop le chercher, cela m’est apparu quelque peu artificiel.
La pièce reprend la théorie que Corneille aurait écrit les pièces de Molière. Des étudiants reprennent une thèse sur le sujet. Ils mènent l’enquête et interrogent les témoins de cette thèse écartée. Ils enquêtent, découvrent des éléments et se retrouvent même confrontés à une société secrète. Racine aurait beaucoup œuvré pour accréditer cette théorie afin de discréditer ses deux grands concurrents de l’époque que sont Corneille et Molière et assurer son ascendance de talent sur eux.
L’histoire est sympathique, le sujet est intéressant. La mise en scène est rythmée mais sûrement trop pour moi. Ca virevolte trop à mon sens avec une multiplication de personnages qui donnent le sentiment que ça va trop vite. L’histoire aux multiples rebondissements peut être allégées en gagnant en puissance. Tout cela finit par friser l’excès et le surjeu. Je n’ai pas adhéré à tout ce qui a défilé.
C’est dommage parce qu’il manque peu dans la mise en scène pour ne pas créer cette impression d’excès. Je peux laisser le doute car la pièce démarre et a peut-être besoin de se caler encore. Espérons pour la suite que ce soit le cas. C’est typiquement la pièce commerciale qui plait car elle doit tenir le spectateur en haleine. Mais là, à trop le chercher, cela m’est apparu quelque peu artificiel.
8/10
Communiquer sans mots !
Le texte de Sarraute analyse les tropismes, les nuances, les non-dits de la parole. Deux amis se font des reproches sans exprimer ni verbaliser. Tout est dans la nuance, dans la subtilité, dans la pause. Rien n’est dans les mots. On se reproche, des airs, des sous-entendus. On ressent des souffrances, parfois même, des trop-pleins d’amour. Ce manque de verbalisation apporte un aspect d’absurde dans l’écriture. Cela montre la difficulté de la communication.
Sur ce texte particulier, l’interprétation est intéressante même si je l’ai vu quelque peu déséquilibrée entre les deux acteurs par moments. Cela pèse sur le texte. Au demeurant, la mise en scène est subtile et facilite le texte. J’ai été déçue par certains moments de manque d’équilibre. Cependant, il y a des moments très agréables où le jeu est égal et cela rend le texte fin et subtil. Les moments de belle interprétation sont agréables.
Ce texte est bien sûr difficile et nécessite une belle mise en scène pour ne pas tomber dans l’ennui total.
Je n’ai pas été totalement convaincue mais il y a d’excellents moments avec une mise en scène précise. C’est agréablement audacieux.
Le texte de Sarraute analyse les tropismes, les nuances, les non-dits de la parole. Deux amis se font des reproches sans exprimer ni verbaliser. Tout est dans la nuance, dans la subtilité, dans la pause. Rien n’est dans les mots. On se reproche, des airs, des sous-entendus. On ressent des souffrances, parfois même, des trop-pleins d’amour. Ce manque de verbalisation apporte un aspect d’absurde dans l’écriture. Cela montre la difficulté de la communication.
Sur ce texte particulier, l’interprétation est intéressante même si je l’ai vu quelque peu déséquilibrée entre les deux acteurs par moments. Cela pèse sur le texte. Au demeurant, la mise en scène est subtile et facilite le texte. J’ai été déçue par certains moments de manque d’équilibre. Cependant, il y a des moments très agréables où le jeu est égal et cela rend le texte fin et subtil. Les moments de belle interprétation sont agréables.
Ce texte est bien sûr difficile et nécessite une belle mise en scène pour ne pas tomber dans l’ennui total.
Je n’ai pas été totalement convaincue mais il y a d’excellents moments avec une mise en scène précise. C’est agréablement audacieux.
7,5/10
16 ans de pouvoir et tant d’évolutions
La carrière d’Angela Merkel est résumée de sa montée à la CDU puis ses années de chancelière. Elle nait dans l’Allemagne de l’Est, se lance dans la politique après une carrière de physicienne. Elle vivra la chute du mur, l’accession au pouvoir, les relations internationales et deviendra régulièrement la femme la plus puissante.
Des liens humoristiques avec la politique française sont faits puisqu’elle a connu trois présidents. Cela raccorde l’histoire à notre actualité.
L’histoire est sympathique mais ne pointe aucun axe particulier. On passe l’histoire sur un personnage plutôt silencieux. C’est intéressant mais cela n’apporte pas d’information particulière.
L’interprétation est bonne et appuie le récit d’un moment de l’histoire. On passe un bon moment, intéressant.
Toutefois, j’ai été spectateur passif de l’histoire. J’ai aimé sans adorer.
La carrière d’Angela Merkel est résumée de sa montée à la CDU puis ses années de chancelière. Elle nait dans l’Allemagne de l’Est, se lance dans la politique après une carrière de physicienne. Elle vivra la chute du mur, l’accession au pouvoir, les relations internationales et deviendra régulièrement la femme la plus puissante.
Des liens humoristiques avec la politique française sont faits puisqu’elle a connu trois présidents. Cela raccorde l’histoire à notre actualité.
L’histoire est sympathique mais ne pointe aucun axe particulier. On passe l’histoire sur un personnage plutôt silencieux. C’est intéressant mais cela n’apporte pas d’information particulière.
L’interprétation est bonne et appuie le récit d’un moment de l’histoire. On passe un bon moment, intéressant.
Toutefois, j’ai été spectateur passif de l’histoire. J’ai aimé sans adorer.
7/10
Tous les ingrédients sont présents pour une pièce qui plait à tous
Dans le nord, deux familles de mineurs sont amies. Les garçons sont amis et sont aussi mineurs. La modernité entre avec la télévision dans ces familles traditionnelles du nord. Les deux garçons jouent de l’accordéon et tombent amoureux de Leila, une jeune fille marocaine. Elle est issue de l’immigration qui est présente dans cette région pour le travail dans les mines. Et puis tout finira comme cela se devait.
L’histoire est classique, bien-pensante et sans surprise. Facile d’écriture, cela est le prétexte à montrer la vie du nord à l’époque minière.
La mise en scène est classique, bien faite et efficace. C’est ultra commercial.
Jean-Philippe Daguerre nous propose sa nouvelle pièce dans un registre très commercial. Tout est millimétré sans aucune place à l’originalité.
On passe un bon moment dans un cadre bien défini. Je n’ai pas été emportée par cette pièce totalement téléguidée.
Dans le nord, deux familles de mineurs sont amies. Les garçons sont amis et sont aussi mineurs. La modernité entre avec la télévision dans ces familles traditionnelles du nord. Les deux garçons jouent de l’accordéon et tombent amoureux de Leila, une jeune fille marocaine. Elle est issue de l’immigration qui est présente dans cette région pour le travail dans les mines. Et puis tout finira comme cela se devait.
L’histoire est classique, bien-pensante et sans surprise. Facile d’écriture, cela est le prétexte à montrer la vie du nord à l’époque minière.
La mise en scène est classique, bien faite et efficace. C’est ultra commercial.
Jean-Philippe Daguerre nous propose sa nouvelle pièce dans un registre très commercial. Tout est millimétré sans aucune place à l’originalité.
On passe un bon moment dans un cadre bien défini. Je n’ai pas été emportée par cette pièce totalement téléguidée.