Ses critiques
214 critiques
9/10
|Vu au OFF d'Avignon]
Dans une usine, suite à un malentendu, une jeune recrue va se retrouver au côté des syndicats pour défendre les intérêts des salariés lors d’un futur plan social. On suite la vie de cette usine, les intérêts, les trahisons et les manipulations. C’est réel, concret. Sous le prétexte de l’histoire de cette usine, c’est tout le système qui est montré, tout ce qui se répète régulièrement. On est également dans une comédie avec l’histoire personnelle des protagonistes.
C’est la typique pièce commerciale. Toutefois, j’ai aimé parce que le texte a son intérêt et la modernisation de la mise en scène est agréable. L’interprétation est très bonne. J’ai aimé le décor qui varie et permet l’évolution de l’histoire.
Cette pièce est une bonne surprise pour moi.
Dans une usine, suite à un malentendu, une jeune recrue va se retrouver au côté des syndicats pour défendre les intérêts des salariés lors d’un futur plan social. On suite la vie de cette usine, les intérêts, les trahisons et les manipulations. C’est réel, concret. Sous le prétexte de l’histoire de cette usine, c’est tout le système qui est montré, tout ce qui se répète régulièrement. On est également dans une comédie avec l’histoire personnelle des protagonistes.
C’est la typique pièce commerciale. Toutefois, j’ai aimé parce que le texte a son intérêt et la modernisation de la mise en scène est agréable. L’interprétation est très bonne. J’ai aimé le décor qui varie et permet l’évolution de l’histoire.
Cette pièce est une bonne surprise pour moi.
8,5/10
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur
Une nouvelle proposition de l’œuvre de Beaumarchais est forcément source de curiosité et d’envie. Aussi, cela a excité ma curiosité et mon envie d’y aller.
Me voilà dans la lecture du détail et de la distribution. Elle me surprend comme beaucoup de gens j’imagine. Mais je ne résiste pas à l’appel du texte révolutionnaire.
Nous sommes dans une version classique avec beaucoup d’énergie. Figaro est virevoltant. Le petit page l’est encore plus. Cela bouge beaucoup sur scène, on entre, on sort mais la pièce ne tombe pas pour moi dans l’excès. Bien évidemment, on se régale du texte. J’ai particulièrement aimé qu’il n’y ait pas d’exagération des répliques « cultes ». C’est très appréciable.
L’interprétation est excellente. Il faut reconnaitre que Philippe Torreton est excellent, bondissant. Le page m’a amusé. J’ai adoré le comte. La comtesse est merveilleusement attendrie.
Cela reste toutefois une distribution autour d’une star mais toute l’interprétation est au niveau. Curieuse distribution. Je n’attendais pas Philippe Torreton en Figaro mais je dois reconnaitre que cela fonctionne. « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ». J’ai aimé et je suis rentrée dans le jeu.
Le décor est plutôt astucieux avec ces échafaudages en bois qui se transforment en forêt. Tout est mobile et ajoute du mouvement à cette version énergique.
La version n’est pas pour moi marquée par l’originalité. Elle nous renvoie à la puissance du texte servis par de beaux acteurs.
Une nouvelle proposition de l’œuvre de Beaumarchais est forcément source de curiosité et d’envie. Aussi, cela a excité ma curiosité et mon envie d’y aller.
Me voilà dans la lecture du détail et de la distribution. Elle me surprend comme beaucoup de gens j’imagine. Mais je ne résiste pas à l’appel du texte révolutionnaire.
Nous sommes dans une version classique avec beaucoup d’énergie. Figaro est virevoltant. Le petit page l’est encore plus. Cela bouge beaucoup sur scène, on entre, on sort mais la pièce ne tombe pas pour moi dans l’excès. Bien évidemment, on se régale du texte. J’ai particulièrement aimé qu’il n’y ait pas d’exagération des répliques « cultes ». C’est très appréciable.
L’interprétation est excellente. Il faut reconnaitre que Philippe Torreton est excellent, bondissant. Le page m’a amusé. J’ai adoré le comte. La comtesse est merveilleusement attendrie.
Cela reste toutefois une distribution autour d’une star mais toute l’interprétation est au niveau. Curieuse distribution. Je n’attendais pas Philippe Torreton en Figaro mais je dois reconnaitre que cela fonctionne. « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ». J’ai aimé et je suis rentrée dans le jeu.
Le décor est plutôt astucieux avec ces échafaudages en bois qui se transforment en forêt. Tout est mobile et ajoute du mouvement à cette version énergique.
La version n’est pas pour moi marquée par l’originalité. Elle nous renvoie à la puissance du texte servis par de beaux acteurs.
9/10
[Vu au festival d'Avignon]
Martial vient de passer par-dessus bord un homme au large de Brest. Il l’a tué et est présenté au juge. Martial va expliquer qu’il a tout perdu pour avoir investi dans une promotion immobilières gérée par cet homme. La promotion devait être le modernisme arrivé dans ce petit lieu. C’était le rêve assuré et l’affaire du siècle. Tout s’écroule quelques années après. Martial explique au juge l’histoire, le mécanisme du rêve vendu, la chute de l’opération immobilière et sa lutte perdue pour faire reconnaître l’arnaque.
Le texte analyse tout. Martial, dans son langage simple et pragmatique, démonte le mécanisme malheureusement fréquent. Il décrit la lutte du pot de fer contre le pot de terre. Il explique le temps, la rancœur, la colère grandissante, la construction du drame. Le texte nous met du côté de Martial et nous révolte. La fin nous renvoie sur le cas de conscience qui se pose.
L’interprétation d’Emmanuel Noblet est excellente. Il incarne à la perfection cet homme simple, taiseux et qui a toujours essayé de faire au mieux. Il nous rend touchant et valeureux cet homme qui a tout perdu.
Martial vient de passer par-dessus bord un homme au large de Brest. Il l’a tué et est présenté au juge. Martial va expliquer qu’il a tout perdu pour avoir investi dans une promotion immobilières gérée par cet homme. La promotion devait être le modernisme arrivé dans ce petit lieu. C’était le rêve assuré et l’affaire du siècle. Tout s’écroule quelques années après. Martial explique au juge l’histoire, le mécanisme du rêve vendu, la chute de l’opération immobilière et sa lutte perdue pour faire reconnaître l’arnaque.
Le texte analyse tout. Martial, dans son langage simple et pragmatique, démonte le mécanisme malheureusement fréquent. Il décrit la lutte du pot de fer contre le pot de terre. Il explique le temps, la rancœur, la colère grandissante, la construction du drame. Le texte nous met du côté de Martial et nous révolte. La fin nous renvoie sur le cas de conscience qui se pose.
L’interprétation d’Emmanuel Noblet est excellente. Il incarne à la perfection cet homme simple, taiseux et qui a toujours essayé de faire au mieux. Il nous rend touchant et valeureux cet homme qui a tout perdu.
6/10
Un Cyrano peu convaincant.
Anne Kessler nous propose une version orientée de Cyrano. Elle propose un Cyrano qui n’est pas uniquement un grand romantique ou un amoureux transi. Cyrano est un entremetteur, il se plait à aider Christian dans son aventure avec Roxane. Je dirais presque que c’est un Cyrano « scapinisant ». Il se plait dans les intrigues.
C’est une orientation qui a été pour moi surprenante. J’aime me raccrocher au texte précieux qui cherche à magnifier l’amour. Je n’ai pas vraiment adhéré à ce nouvel entremetteur.
L’interprétation est pour moi inégale. Je n’ai pas été convaincue par l’interprétation d’Edouard Baer. J’ai eu l’impression qu’il était dans une retenue excessive afin de ne pas exagérer l’interprétation. Et, j’ai même pensé avoir des problèmes d’audition. Il est très souvent inaudible. Roxane est touchante et très juste. Je n’ai pas cru à Christian qui est un ton en dessous et ne représente pas l’image qu’on a de Christian. L’inégalité sur scène est plutôt notable.
Le groupe de comédiens est ce qui m’a le plus posé problème. Quant aux tirades (celle du nez et du balcon), elles ne marqueront pas. L’interprétation est vraiment le point faible de la pièce.
J’ai aimé le décor. Il m’a plu dans son évolution et sa réutilisation d’actes en actes. La mise en scène est précise et sert bien l’histoire.
En résumé, je ne garderai pas un grand souvenir de cette version.
Anne Kessler nous propose une version orientée de Cyrano. Elle propose un Cyrano qui n’est pas uniquement un grand romantique ou un amoureux transi. Cyrano est un entremetteur, il se plait à aider Christian dans son aventure avec Roxane. Je dirais presque que c’est un Cyrano « scapinisant ». Il se plait dans les intrigues.
C’est une orientation qui a été pour moi surprenante. J’aime me raccrocher au texte précieux qui cherche à magnifier l’amour. Je n’ai pas vraiment adhéré à ce nouvel entremetteur.
L’interprétation est pour moi inégale. Je n’ai pas été convaincue par l’interprétation d’Edouard Baer. J’ai eu l’impression qu’il était dans une retenue excessive afin de ne pas exagérer l’interprétation. Et, j’ai même pensé avoir des problèmes d’audition. Il est très souvent inaudible. Roxane est touchante et très juste. Je n’ai pas cru à Christian qui est un ton en dessous et ne représente pas l’image qu’on a de Christian. L’inégalité sur scène est plutôt notable.
Le groupe de comédiens est ce qui m’a le plus posé problème. Quant aux tirades (celle du nez et du balcon), elles ne marqueront pas. L’interprétation est vraiment le point faible de la pièce.
J’ai aimé le décor. Il m’a plu dans son évolution et sa réutilisation d’actes en actes. La mise en scène est précise et sert bien l’histoire.
En résumé, je ne garderai pas un grand souvenir de cette version.
8/10
Florimont, agent zéro de François 1er, dans sa grande mission
Mission Florimont qui est repris, c’est une nouvelle qui me met en joie. Je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais qu’est-ce qu’on a aimé cette pièce en son temps ! Petite pièce à l’époque qui a fait rire tant de gens et qui a émergé. Alors quand je vois que cette pièce est reprise, je pars le cœur léger voir Florimont de la Courneuve œuvrer dans sa mission secrète. Je sais ce que je vais voir et je sais que je vais passer un bon moment.
François 1er a besoin de passer un accord avec Soliman le Magnifique. Pour cela, il doit envoyer un espion pour lui communiquer un traité entre les deux souverains. Il envoie un espion, le seul qui lui reste, Florimont de la Courneuve. Cet espion de pacotille est nul mais il n’y a plus que lui. La pièce est le voyage de Florimont jusqu’à Istanbul. Les espions de Charles Quint tentent de l’arrêter. Il fera le chemin avec Margot qui elle aussi tire ses propres ficelles.
Les gags s’enchainent. Florimont est nul à souhait. Les espagnols, Olé, sont stéréotypés. Margot est une traitre. On rit. C’est potache et sympathique. Les anachronismes fusent de toute part. C’est drôle, très drôle.
Le texte a été réactualisé. Tout n’est pas réussi mais il y a un enchainement tel de gags que l’on trouve toujours quelque chose qui nous fait rire. Tout est utilisé, humour de répétition, humour de situation, jeux de mots, gags. C’est ce riche enchainement qui plait.
La mise en scène est interactive comme toujours avec Sébastien Azzopardi mais sans excès et tant mieux. Elle est bien faite. Elle joue beaucoup avec la multiplication des rôles pour chaque acteur. L’interprétation est bonne. Le groupe fonctionne. On a le sentiment qu’ils prennent du plaisir ensemble. Les parties improvisées sont plutôt bien menées. On se laisse porter dans cette rétrospective historique improbable.
On passe un excellent moment !
A voir en famille et pour ceux qui ne connaissent pas, il faut se laisser surprendre par l’histoire.
Mission Florimont qui est repris, c’est une nouvelle qui me met en joie. Je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais qu’est-ce qu’on a aimé cette pièce en son temps ! Petite pièce à l’époque qui a fait rire tant de gens et qui a émergé. Alors quand je vois que cette pièce est reprise, je pars le cœur léger voir Florimont de la Courneuve œuvrer dans sa mission secrète. Je sais ce que je vais voir et je sais que je vais passer un bon moment.
François 1er a besoin de passer un accord avec Soliman le Magnifique. Pour cela, il doit envoyer un espion pour lui communiquer un traité entre les deux souverains. Il envoie un espion, le seul qui lui reste, Florimont de la Courneuve. Cet espion de pacotille est nul mais il n’y a plus que lui. La pièce est le voyage de Florimont jusqu’à Istanbul. Les espions de Charles Quint tentent de l’arrêter. Il fera le chemin avec Margot qui elle aussi tire ses propres ficelles.
Les gags s’enchainent. Florimont est nul à souhait. Les espagnols, Olé, sont stéréotypés. Margot est une traitre. On rit. C’est potache et sympathique. Les anachronismes fusent de toute part. C’est drôle, très drôle.
Le texte a été réactualisé. Tout n’est pas réussi mais il y a un enchainement tel de gags que l’on trouve toujours quelque chose qui nous fait rire. Tout est utilisé, humour de répétition, humour de situation, jeux de mots, gags. C’est ce riche enchainement qui plait.
La mise en scène est interactive comme toujours avec Sébastien Azzopardi mais sans excès et tant mieux. Elle est bien faite. Elle joue beaucoup avec la multiplication des rôles pour chaque acteur. L’interprétation est bonne. Le groupe fonctionne. On a le sentiment qu’ils prennent du plaisir ensemble. Les parties improvisées sont plutôt bien menées. On se laisse porter dans cette rétrospective historique improbable.
On passe un excellent moment !
A voir en famille et pour ceux qui ne connaissent pas, il faut se laisser surprendre par l’histoire.