Adieu le temps d’antan qu’on aimait tant. C’est ainsi que je pourrais résumer ce spectacle musical. Le narrateur nous conte l’histoire, plus ou moins vraie, d’Yves-Marie Le Guilvinec.

L’émouvante interprétation de François Morel nous entraine entre copains, plus d’un siècle en arrière, pour le voir chanter et danser dans le cabaret Breton l’Espérance. Il est entouré de talentueux musiciens chanteurs qui nous font vivre les plaisirs simples d’une joyeuse soirée du temps jadis où la télé et internet n’existaient pas. Ils nous insufflent un poétique vent de fraicheur tout en nous faisant réfléchir à un avenir où les pécheurs déchanteront lorsqu’il n’y aura plus de poisson dans la mer !

C’est l’histoire de Thérèse du Parc, plus connue sous le nom de Marquise incarnée par deux comédiennes qui interprètent les différentes périodes de sa vie. L’astucieuse mise en scène à deux niveaux nous fait passer d’un chapitre à l’autre sur un texte qui mêle les vers et la prose. Les acteurs jouent plusieurs personnages qui ont traversé toute sa carrière (Armande Béjart Molière, Corneille, Racine, La Fontaine, D’Artagnan et Louis XIV). C’est bien écrit et surtout formidablement interprété. Et ça répond ou pas à la question : « Corneille est-il le prête-plume de Molière » !?!
Et comme chantait Brassens « Marquise, si mon visage a quelques traits un peu vieux, souviens-toi qu'à mon âge tu ne vaudras guères mieux (bis). J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, et je t'emmerde en attendant (bis).

Connais-t-on jamais l'autre, même si c'est l'un des sien.

Daniel Pennac, en relatant quelques moments passés avec son frère, ressemble au notaire de Bartleby qui semble se désespérer de la vie. Une interprétation tout en émotion par l'auteur lui même.

C'est fort mais peut être un peu trop intellectuel pour certain ?

On croyait tout savoir sur Sherlock Holmes et le docteur Watson et pourtant !

Christophe Guillon et Christian Chevalier en ont décidé autrement dans cette comédie efficace, explosive et rythmée pleine d’humour et de surprises. Le décor est astucieusement transformable et les comédiens sont tous excellents. On en prend plein la vue et ce n’est pas sans danger pour les spectateurs des premiers rangs. Les jeunes y trouveront leur compte.

Enfin si vous voulez connaitre « le secret de Sherlock Holmes » une seule solution, allez voir cette pièce, vous ne le regretterez pas …

Jean-Luc Moreau tient la baguette et le plus célèbre des agents immobiliers de France est en tête d’affiche, pourtant la magie n’opère pas. Même Garcimore aurait fait mieux, quant au texte, il est creux.

Où sont passés les mots d’esprit d’autrefois de Laurent Ruquier quand on écoute la lourdeur de l’humour de corps de garde d’aujourd’hui ? Par courtoisie je ne commenterai pas le jeu de Valérie Mairesse ni la diction de Jeanfi Jansens.

Pour être honnête, nous ne faisions pas partie des fans inconditionnels de Stéphane Plaza qui ont fini par faire une « standing ovation » à la fin !