Ses critiques
3 critiques
5,5/10
Un spectacle sympathique sur la base d'un très joli texte qui, du fait de sa structure, en fait pour l'essentiel une suite de monologues, où chacun des objets y va de sa petite histoire : son passé, ses envies d'être un autre objet, ses joies, peines et craintes, sa relation avec la propriétaire.
En fait les objets nous parlent de sentiments, de la condition et de relations humaines, dans leur grande variété, de l'abandon à la révolte en passant par l'espoir, la déception, l'amour, la fierté et d'autres encore.
La toute petite scène du Studio limite forcément les mouvements des acteurs, ce qui accentue encore l'aspect déclamatoire de la mise en scène, même si de nombreuses touches d'humour dans le texte allègent un peu cet effet.
On y voit le salon de la propriétaire, avec une suggestion de cuisine américaine et un papier peint que je n'aurais osé imaginer dans mes pires cauchemars. Des petits plateaux tournants permettent des entrées/sorties astucieuses pour cinq acteurs dans un espace réduit.
Des acteurs parlons-en. Mention spéciale à Hervé Pierre (le pêle-pomme) et Anna Cervinka (la lampe) qui portent les pointes drôles et légères du texte.
Hervé Pierre porte aussi une forme d'introduction causette avec le public pour nous donner la perspective des objets qui sont là pour nous servir mais n'en pensent et souffrent pas moins. Il l'illustre avec une énumération de ceux de notre environnement direct de spectateurs : le fauteuil, le parquet, la rampe d'escalier... J'ai beaucoup aimé l'explication sur les fauteuils refaits avec assise et dossier fermes car voyez-vous, on n'est pas là pour faire la sieste ma bonne dame.
Un autre trait d'humour tenait aux revendications légitimes que pourraient avoir les objets et les envies de grève qui les démangeraient. Rires garantis dans la salle ces derniers temps.
En résumé un spectacle pas vraiment inoubliable mais plutôt sympathique.
Dernière le dimanche 5 janvier, sous réserve d'une reprise la saison prochaine.
En fait les objets nous parlent de sentiments, de la condition et de relations humaines, dans leur grande variété, de l'abandon à la révolte en passant par l'espoir, la déception, l'amour, la fierté et d'autres encore.
La toute petite scène du Studio limite forcément les mouvements des acteurs, ce qui accentue encore l'aspect déclamatoire de la mise en scène, même si de nombreuses touches d'humour dans le texte allègent un peu cet effet.
On y voit le salon de la propriétaire, avec une suggestion de cuisine américaine et un papier peint que je n'aurais osé imaginer dans mes pires cauchemars. Des petits plateaux tournants permettent des entrées/sorties astucieuses pour cinq acteurs dans un espace réduit.
Des acteurs parlons-en. Mention spéciale à Hervé Pierre (le pêle-pomme) et Anna Cervinka (la lampe) qui portent les pointes drôles et légères du texte.
Hervé Pierre porte aussi une forme d'introduction causette avec le public pour nous donner la perspective des objets qui sont là pour nous servir mais n'en pensent et souffrent pas moins. Il l'illustre avec une énumération de ceux de notre environnement direct de spectateurs : le fauteuil, le parquet, la rampe d'escalier... J'ai beaucoup aimé l'explication sur les fauteuils refaits avec assise et dossier fermes car voyez-vous, on n'est pas là pour faire la sieste ma bonne dame.
Un autre trait d'humour tenait aux revendications légitimes que pourraient avoir les objets et les envies de grève qui les démangeraient. Rires garantis dans la salle ces derniers temps.
En résumé un spectacle pas vraiment inoubliable mais plutôt sympathique.
Dernière le dimanche 5 janvier, sous réserve d'une reprise la saison prochaine.
2/10
Comédie surréaliste et bienveillante dit l'accroche sur l'affiche, mais au final c'est l'outrance et la facilité qui l'emportent dans ce spectacle, pas bien drôle au final. En terme de loufoquerie à haut pouvoir comique, on est assez loin de la Ligue des Champions.
Même s'il est juste de convenir que l'adaptation à la scène d'un roman n'est pas chose facile, le texte n'arrive pas à se passer d'un narrateur pour poser les situations, les expliquer jusqu'à plus soif tout au long du jeu, et asséner la morale de l'histoire au happy end un peu pauvret. Tant qu'à avoir une voix off pourquoi ne pas avoir été jusqu'au bout de cette logique, en y ajoutant peut-être une loufoquerie un peu différente, non visuelle, puisque le narrateur ne joue pas vraiment au final.
Les blagues, nombreuses et récurrentes pour certaines, ne sont pas d'une grande subtilité non plus, et arrachent au mieux quelques sourires. En fait, assez rapidement, les gags et les punchlines deviennent assez prévisibles. A quoi s'ajoute le jeu d'éxagération des accents français ou étrangers, dont je dois avouer que je suis insensible au pouvoir censément comique. A quelques occasions, japonais, suédois ou parler dit "de banlieue" en particulier, certains rires particulièrement gras autour de moi m'ont fait penser à du Michel Leeb. Ca n'apportait rien à l'histoire, ce qui me ramène à cette tentation de la facilité, à laquelle la narration, les dialogues et le jeu cèdent à de trop nombreuses reprises.
Le dispositif scénographique est malin avec trois lieux côte à côte sur scène, l'appartement des parents, celui d'Hector et Brigitte, les héros de l'histoire et enfin celui de Marcel et Laurence leurs amis. Les petits espaces intermédiaires figurant très bien un bureau, un hôpital, un quai de métro ou une poste avec quasi rien comme accessoires. Cette scénographie, jolie au demeurant, est parfaitement adaptée au texte, qui exige un rythme de jeu élevé et des changements de costumes très fréquents et rapides. Scénographie, costumes, lumières et mise en scène d'une très grande précision sont les réussites du spectacle.
Vous aimez les gags potaches, le comique de répétition, les calembours inoffensifs et le tout est bien qui finit bien, ce spectacle est pour vous. Sinon passez votre chemin.
Même s'il est juste de convenir que l'adaptation à la scène d'un roman n'est pas chose facile, le texte n'arrive pas à se passer d'un narrateur pour poser les situations, les expliquer jusqu'à plus soif tout au long du jeu, et asséner la morale de l'histoire au happy end un peu pauvret. Tant qu'à avoir une voix off pourquoi ne pas avoir été jusqu'au bout de cette logique, en y ajoutant peut-être une loufoquerie un peu différente, non visuelle, puisque le narrateur ne joue pas vraiment au final.
Les blagues, nombreuses et récurrentes pour certaines, ne sont pas d'une grande subtilité non plus, et arrachent au mieux quelques sourires. En fait, assez rapidement, les gags et les punchlines deviennent assez prévisibles. A quoi s'ajoute le jeu d'éxagération des accents français ou étrangers, dont je dois avouer que je suis insensible au pouvoir censément comique. A quelques occasions, japonais, suédois ou parler dit "de banlieue" en particulier, certains rires particulièrement gras autour de moi m'ont fait penser à du Michel Leeb. Ca n'apportait rien à l'histoire, ce qui me ramène à cette tentation de la facilité, à laquelle la narration, les dialogues et le jeu cèdent à de trop nombreuses reprises.
Le dispositif scénographique est malin avec trois lieux côte à côte sur scène, l'appartement des parents, celui d'Hector et Brigitte, les héros de l'histoire et enfin celui de Marcel et Laurence leurs amis. Les petits espaces intermédiaires figurant très bien un bureau, un hôpital, un quai de métro ou une poste avec quasi rien comme accessoires. Cette scénographie, jolie au demeurant, est parfaitement adaptée au texte, qui exige un rythme de jeu élevé et des changements de costumes très fréquents et rapides. Scénographie, costumes, lumières et mise en scène d'une très grande précision sont les réussites du spectacle.
Vous aimez les gags potaches, le comique de répétition, les calembours inoffensifs et le tout est bien qui finit bien, ce spectacle est pour vous. Sinon passez votre chemin.
2/10
Vu le 9 octobre, et sur les 20 spectacles vus depuis le début de la saison 2017-18, celui-ci est clairement le plus effroyablement mauvais.
La séance de torture durait normalement 3h30, mais un entracte au bout de 2 heures m'a permis de m'enfuir, ce que je ne fais pourtant quasiment jamais.
Beaucoup de provocation à deux balles, qui cache en réalité un texte particulièrement réactionnaire, la pièce est une adaptation d'un roman de William T. Wollmann. Elle n'arrive pourtant pas à faire le choix entre les scènes dialoguées et les (très) longues récitations qui les entrecoupent, et ressemblent à une mauvaise lecture.
Jeu outrancier, toujours à la limite de la caricature quand la ligne n'est pas carrément franchie, les acteurs ne sauvent pas le texte par leur interprétation.
Un point positif quand même avec une belle scénographie qui offre par moment de superbes images grâce aussi à une lumière bien maîtrisée. Les plateaux tournants qui portent les décors permettent des changements de lieux à vue très rapides.
Cela reste très insuffisant malgré tout car je venais voir une pièce de théâtre, pas une exposition de tableaux d'Hopper.
La séance de torture durait normalement 3h30, mais un entracte au bout de 2 heures m'a permis de m'enfuir, ce que je ne fais pourtant quasiment jamais.
Beaucoup de provocation à deux balles, qui cache en réalité un texte particulièrement réactionnaire, la pièce est une adaptation d'un roman de William T. Wollmann. Elle n'arrive pourtant pas à faire le choix entre les scènes dialoguées et les (très) longues récitations qui les entrecoupent, et ressemblent à une mauvaise lecture.
Jeu outrancier, toujours à la limite de la caricature quand la ligne n'est pas carrément franchie, les acteurs ne sauvent pas le texte par leur interprétation.
Un point positif quand même avec une belle scénographie qui offre par moment de superbes images grâce aussi à une lumière bien maîtrisée. Les plateaux tournants qui portent les décors permettent des changements de lieux à vue très rapides.
Cela reste très insuffisant malgré tout car je venais voir une pièce de théâtre, pas une exposition de tableaux d'Hopper.