- Théâtre contemporain
- Théâtre de Paris
- Paris 9ème
Vera, avec Karin Viard

- Karin Viard
- Helena Noguerra
- Théâtre de Paris
- 15, rue Blanche
- 75009 Paris
- Trinité (l.12), Blanche (l.2)
Vera, interprétée par Karin Viard, travaille dans une agence de casting. Elle en est la directrice et tout semble lui réussir.
Grisée par le succès, elle va pourtant subir un important revers...
Critique du monde du travail dans la société libérale mondialisée, la pièce de théâtre Vera dénonce avec humour la violence du système capitaliste actuel qui fait perdre nos repères, envahit nos relations de travail, familiales et intimes. Noirceur et méchanceté, drôlerie et burlesque s’y confondent dans un mélange de réalisme et de fantastique.
Petr Zelenka, auteur, scénariste et réalisateur Tchèque de 50 ans peu connu en France, manie à sa façon le comique et le tragique, l’humour noir, pour raconter la descente aux enfers d’une femme que rien ne semblait pouvoir arrêter sur la route du succès. Argent, pouvoir, médiatisation, statut social, tout peut s’acquérir si l’on joue le jeu. Mais Vera, la redoutée directrice de casting jouée par Karin Viard, aveuglée par sa réussite, devient une marionnette dans les mains de ceux à qui elle s’est vendue...
Une danse macabre, impitoyable, qui raconte l’air du temps, la folie de l’aveuglement. Une satire racontée par six acteurs jouant plus de vingt rôles.
Karin Viard est une actrice de 52 ans, elle a beaucoup joué au cinéma mais également au théâtre dans une dizaine de pièces, dont une autre mise en scène de Marcial di Fonzo Bo, La Estupidez, en 2008-2009.
La critique de la rédaction : 6.5/10. Un drame, une pièce assez spéciale. Nous en sommes sortis dubitatifs, pas mécontents que cela se termine.
Sans avoir détesté, nous n’avons pas franchement été conquis par Vera. Nous suivons les tribulations d’une directrice d’agence de casting très cynique interprétée par Karin Viard. Omniprésente sur scène, elle impressionne par son énergie. Même si son personnage est antipathique, nous sommes intrigués par son histoire et essayons de comprendre sa drôle de personnalité.
Ce qui est plus dérangeant ce sont les longueurs. Certaines scènes n’apportent pas grand chose, ennuient.
Et que dire du mauvais jeu des acteurs secondaires ? Ils en font des tonnes et donnent un côté idiot à la pièce.
La mise en scène multiplie les effets. Certains sont originaux et bien réalisés. D’autres ne sont franchement pas utiles, sont superflus, empêchent d’adhérer au propos.
Si vous allez au théâtre de Paris pour voir Karin Viard, vous risquez d’être surpris qu’elle joue dans ce registre.
On aime beaucoup ou on on déteste.
Pour ma part, j'ai aimé.
Une mise en scène avec de jolies trouvailles telles que la caméra de sécurité filmant dans les ascenseurs, la projection de l'interview réalisée par Michel Drucker, les changements de costumes permanents, etc.
Excellent jeu des comédiens (notamment Karin VIARD en pleine maîtrise de son art) !
Un défaut, ça s'étire en longueur à la fin.
Ceci mis à part, Tchèque et mat !
Prenez une jeune fille frustrée par la médiocrité de son père et de sa vie, ouvrez lui la porte de l'ultralibéralisme, donnez lui une bonne dose d'ambition ... Voici Véra, qui regarde tellement vers le haut qu'elle ne voit pas qui elle écrase, qui elle trahit ... Qui ne voit pas non plus qu'elle va se faire elle aussi écraser et trahir.
Karin Viard est formidable dans le rôle de cette femme qui dégringole, aussi bien dans sa jupe en cuir rouge de femme d'affaires féroce, que dans son survêtement crasseux d'alcoolique à la dérive.
Tour à tour implacable et accablée, odieuse et touchante, Karin sait tout jouer et nous le prouve une fois encore.
La scénographie est à la hauteur de son talent, le rythme de l'une illustrant parfaitement l'énergie débordante de l'autre.
Le seul bémol concerne certains seconds rôles un peu en dessous, et quelques petits passages maladroits, comme les chansons par exemple qui n'apportent rien.
Mais que cela ne vous retienne surtout pas d'aller applaudir Véra, ce serait une erreur !
Karin Viard est exceptionnelle mais toute la distribution est magnifique. L'histoire dépeint un monde particulièrement angoissant où la plupart des personnages semble avoir perdu toute compassion pour son prochain mais il y a aussi, et heureusement, des moments plus drôles et plus légers notamment dans la seconde partie qui décrit pourtant la chute sociale du personnage principal. J'ai beaucoup aimé les projections vidéos, les parenthèses chantées et les changements de décor qui font qu'on ne voit pas passer les 2 heures que dure la pièce de théâtre.
Allez-y en courant pour applaudir Karin Viard et ses camarades.
Vera est une directrice de casting qui a le vent en poupe : au début du spectacle, sa société est rachetée par des anglais qui la caressent dans le sens du poil mais ne manqueront pas de retourner leur veste au moindre faux pas. Caricaturale, Vera est une femme sans scrupule, presque sans une once d’humanité, que seule sa carrière semble intéresser. Le spectacle montre son ascension rapide et sa chute attendue, en la suivant dans son quotidien, tant professionnel que personnel.
Rapidement, on comprend que quelque chose ne va pas. Ça ne prend pas. L’histoire telle qu’elle est présentée, alourdie par des effets de mise en scène inutiles, manque d’intérêt. A trop se concentrer sur la forme, on en oublie le fond. Et la forme est pesante. Dès le début, la débauche de moyens étonne par sa complexité et sa futilité. Cachent-ils un manque d’idée de mise en scène ? Probable. L’ascenseur, les projections, les intermèdes chantés sont autant de poids ajoutés à chaque pied des comédiens qui s’enlisent peu à peu, submergés par le trop-plein d’artifices jusqu’à en oublier l’histoire.
C’est dommage, car je venais quand même voir une Karin Viard que j’admirais beaucoup et dont j’attendais une prestation hors du commun. Quelle déception de la voir si lisse, toujours en force dans les cris comme dans la gestuelle, comprimée dans certains costumes qui la desservent alors même qu’elle est impérieuse lorsqu’elle en change. De ce côté-là, le metteur en scène n’a pas été tendre, mais il n’a pas compensé par sa direction d’acteur, qui s’avère bien trop linéaire. Tous suivent une ligne caricaturale et sans grand intérêt, nous perdant rapidement au milieu de ces cris et mouvements incessants.
Le plaisir de voir Karin Viard et Helena Noguerra sur scène se disputait chez moi au plaisir de voir cette dénonciation de la course au pouvoir qui détruit tellement de gens.
La pièce est assez longue (2h) et pourrait facilement être raccourcie de quelques scènes car l'ascension de Vera est un peu trop longue comparée à sa chute. Ce qui m'a plu c'est que la pièce est portée par Karin Viard qui est présente tout au long de la pièce sur scène ou dans des ascenceurs et elle ne faiblit à aucun moment. Pourquoi je parle d'ascenceur ? Simplement parce qu'il y en a plusieurs sur scène et quand la comédienne est à l'intérieur, un écran au dessus de la scène, la filme.
Il y a peut être un peu trop d'écrans et beaucoup trop de procédés de mises en scène de la part de la part d'Elise Vigier et de Martial Di Fonzo Bo car par moment, on ne sait plus où regarder sur la scène, il y a trop de choses. On sent que la confusion n'est pas loin. Mais certaines idées sont excellentes, j'ai vraiment bien aimé ces caméras d'ascenceur entre autres.