- Classique
- Théâtre Marigny
- Paris 8ème
Ruy Blas
- Jacques Weber
- Kad Merad
- Théâtre Marigny
- Carré Marigny
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
Après avoir été disgracié par la Reine, le marquis Don Salluste fomente une vengeance. Il sollicite l'aide de son cousin, le comte Don César, qui refuse. Il ordonne alors à son laquais, Ruy Blas, d’usurper l’identité de Don César et de séduire la Reine. Mais Ruy Blas est réellement amoureux de la Reine et obtient ses faveurs jusqu’à devenir son Premier Ministre. Ruy Blas se retrouve alors au milieu d’une redoutable intrigue mêlant le pouvoir, l’amour, la machination et la perversion…
Le chef-d'œuvre intemporel de Victor Hugo est ici mis en scène par le comédien Jacques Weber et servi par une distribution d’exception, Kad Merad en tête. Une fresque historique à grand spectacle.
L'AVIS DE LA REDACTION : 5/10
Sans folie ni grandeur !
Une affiche pourtant bien alléchante, une langue magnifique, des personnages légendaires, des acteurs de haut vol, un théâtre prestigieux .....
Et au final une belle déception.
Pourquoi ?
En premier lieu la mise en scène, brouillon voire inexistante, manquant cruellement de rythme, et dans laquelle Jacques Weber fait le choix d'une modernité mal assumée, confondant bouffonnerie avec comédie.
La scénographie qui oublie purement et simplement que nous sommes dans un drame romantique, celui de Hugo qui plus est.
Le décor triste et sans aucun avantage.
Et puis ces seconds rôles ridicules, tels ces valets tout droit sortis de Matrix.
Très vite, nous ne savons plus dans quel univers nous sommes, entre le faux drame et la parodie.
C'est dès l'ouverture que le bât blesse, quand Ruy Blas arrive sur scène, dans une mauvaise blouse d'épicier, pauvre Basile Larie qui n'a pas les épaules pour le rôle, ni celui du valet, ni encore moins celui de Don César.
Un gamin en T Shirt et pieds nus qui fait ce qu'il peut mais .....
Quelle erreur !
Que reste t'il alors ?
La langue du poète, heureusement épargnée la plupart du temps par ce naufrage, grâce à laquelle certaines scènes parviennent parfois à nous toucher.
Kad Mérad, formidable Don Cesar, parfaitement à l'aise dans le rôle, qui nous montre une fois de plus quel grand comédien il est. Son bagou, sa rouerie sont un régal. Il est, lui, au service du texte.
Et deux autres comédiens qui par leur talent tirent leur épingle du jeu.
Jean Paul Muel, savoureux Don Guritan, tout de tartan vêtu, noble vieillissant amoureux de la Reine et jaloux de Ruy Blas.
Et Stéphane Caillard, la Reine d'Espagne, convaincante aussi bien en femme désespérée qu'en amoureuse.
Mais malheureusement, cela ne suffit pas !
Sylvie Tuffier
Je rejoins les critiques déjà émises pour le reste.
Ruy Blas est le valet de Don Salluste de Bazan. Il est amoureux de la reine. Don Salluste veut l’utiliser afin de se venger de sa déchéance. Ruy Blas, ambitieux, acceptera de devenir Don César afin d’approcher la reine.
La pièce est avant tout une critique de la noblesse espagnole quelque peu en décadence et corrompue. Cette société passe toute son énergie dans les intrigues.
La mise en scène essaie de développer une certaine modernité difficile à décrypter. Il n’y a pas de parti pris. On a l’impression de voir quelques touches mais qui ne sont qu’esquissées. Des moments de chorégraphie sont mis mais j’aurais aimé voir plus de danseurs et pas quelques pas lors des changements de décor. On finit même par avoir un music-hall sur scène assez furtif. J’ai tendance à penser que pourquoi pas mais alors, il faut le faire jusqu’au bout. J’ai trouvé cela timide. Aussi, j’ai eu du mal à suivre la logique. J’ai plus vu des touches qui apparaissent, disparaissent et se superposent sans trop de lien. Dommage ce manque d’affirmation, cela fait tomber le soufflet.
L’interprétation est très irrégulière. Je n’ai pas aimé le jeu de Basile Larie qui interprète Ruy Blas. Son jeu « maniéré » ne m’a pas plu. Le reste est avec des hauts et des bas. L’insistance à donner de l’importance au rôle du bandit Zafari interprété par Kad Merad tombe un peu à plat à la fin même si son interprétation est plutôt bonne.
J’ai eu le sentiment d’une lente descente liée au manque d’affirmation de la mise en scène et fatiguée par une interprétation inégale.
Dommage…
Direction d'acteurs minable.
Le pire est Ruy Blas. Basile Larie, un acteur qui braille la moitié du temps et ne sait pas prononcer son texte l'autre moitié...
Jacques Weber parle dans sa barbe et pas pour le public.
Kad Merad cachetonne, ne dit pas correctement la moitié de son texte...
On se demande ce que font la Reine et le Comte dans cette galère parce que ce sont les seuls à peu près bien dans leur rôle..
Et que dire du décor absent/déprimant...
Et doit on préciser que le théâtre de Marigny empeste la mauvaise huile de friture en alternance avec une horrible odeur de déodorant citronné qui faisait tousser la moitié de la salle...
Une affiche pourtant bien alléchante, une langue magnifique, des personnages légendaires, des acteurs de haut vol, un théâtre prestigieux .....
Et au final une belle déception.
Pourquoi ?
En premier lieu la mise en scène, brouillon voire inexistante, manquant cruellement de rythme, et dans laquelle Jacques Weber fait le choix d'une modernité mal assumée, confondant bouffonnerie avec comédie.
La scénographie qui oublie purement et simplement que nous sommes dans un drame romantique, celui de Hugo qui plus est.
Le décor triste et sans aucun avantage.
Et puis ces seconds rôles ridicules, tels ces valets tout droit sortis de Matrix.
Très vite, nous ne savons plus dans quel univers nous sommes, entre le faux drame et la parodie.
C'est dès l'ouverture que le bât blesse, quand Ruy Blas arrive sur scène, dans une mauvaise blouse d'épicier, pauvre Basile Larie qui n'a pas les épaules pour le rôle, ni celui du valet, ni encore moins celui de Don César.
Un gamin en T Shirt et pieds nus qui fait ce qu'il peut mais .....
Quelle erreur !
Que reste t'il alors ?
La langue du poète, heureusement épargnée la plupart du temps par ce naufrage, grâce à laquelle certaines scènes parviennent parfois à nous toucher.
Kad Mérad, formidable Don Cesar, parfaitement à l'aise dans le rôle, qui nous montre une fois de plus quel grand comédien il est. Son bagou, sa rouerie sont un régal. Il est, lui, au service du texte.
Et deux autres comédiens qui par leur talent tirent leur épingle du jeu.
Jean Paul Muel, savoureux Don Guritan, tout de tartan vêtu, noble vieillissant amoureux de la Reine et jaloux de Ruy Blas.
Et Stéphane Caillard, la Reine d'Espagne, convaincante aussi bien en femme désespérée qu'en amoureuse.
Mais malheureusement, cela ne suffit pas !