- Théâtre contemporain
- Lucernaire
- Paris 6ème
Place de la République
L'AVIS DE LA REDACTION : 9/10
"C'est peut-être ça les fantômes..."
Une femme, un homme, la Place de la République qui grouille autour d'un banc, et un Polaroïd pour capturer une rencontre.
Sur ce banc vert, unique décor qui raconte déjà tellement Paris, on est à mi-chemin entre les morts et les vivants, ou plutôt non, entre les disparus et les autres. Ceux qui ne sont plus là, qu'on ne reverra jamais, qu'on n'a peut-être jamais vu.
Lui et elle naviguent sur cette place, entre Rimbaud, Charlie et Roissy, et font (re)vivre les histoires des autres, qui sont aussi les leurs. D'un simple mot ou d'un simple geste naissent des personnes et des paysages, fantômes d'autres vies convoqués sur ce petit bout de place.
Des histoires tragiques et profondes dans un décor aux traits simples : une nouvelle fois Clément Hervieu-Léger utilise le plateau comme un tremplin, pour faire résonner la langue dans un doux et sobre écrin de mise en scène. Les seules choses qui nous ébranlent sont les mots, à la puissance infinie.
Après de magnifiques traversées de textes classiques comme Le Misanthrope ou La Cerisaie, il signe cette fois l'écriture de la pièce en plus de sa mise au plateau, et ses personnages sont aussi beaux et complexes que des Alceste ou des Firs.
Superbement interprétés par Juliette Léger et Daniel San Pedro, ces deux inconnus portent les mêmes cicatrices que les spectateurs en face d'eux, et viennent raconter ces failles avec autant de pudeur que de mise à nu.
Faire advenir l'humanité, voilà ce que permet cette pièce, et ce que permet peut-être chaque spectacle de Clément Hervieu-Léger.
Alice Couzinou
L’histoire est également intéressante et porte à réfléchir sur les gens que nous avons croisés durant notre vie et le souvenir qu’ils nous ont laissé. Le texte est bien écrit.
Peut-être un peu long sur la fin mais l’ensemble est excellent… à voir.
Une femme, un homme, la Place de la République qui grouille autour d'un banc, et un Polaroïd pour capturer une rencontre.
Sur ce banc vert, unique décor qui raconte déjà tellement Paris, on est à mi-chemin entre les morts et les vivants, ou plutôt non, entre les disparus et les autres. Ceux qui ne sont plus là, qu'on ne reverra jamais, qu'on n'a peut-être jamais vu.
Lui et elle naviguent sur cette place, entre Rimbaud, Charlie et Roissy, et font (re)vivre les histoires des autres, qui sont aussi les leurs. D'un simple mot ou d'un simple geste naissent des personnes et des paysages, fantômes d'autres vies convoqués sur ce petit bout de place.
Des histoires tragiques et profondes dans un décor aux traits simples : une nouvelle fois Clément Hervieu-Léger utilise le plateau comme un tremplin, pour faire résonner la langue dans un doux et sobre écrin de mise en scène. Les seules choses qui nous ébranlent sont les mots, à la puissance infinie.
Après de magnifiques traversées de textes classiques comme Le Misanthrope ou La Cerisaie, il signe cette fois l'écriture de la pièce en plus de sa mise au plateau, et ses personnages sont aussi beaux et complexes que des Alceste ou des Firs.
Superbement interprétés par Juliette Léger et Daniel San Pedro, ces deux inconnus portent les mêmes cicatrices que les spectateurs en face d'eux, et viennent raconter ces failles avec autant de pudeur que de mise à nu.
Faire advenir l'humanité, voilà ce que permet cette pièce, et ce que permet peut-être chaque spectacle de Clément Hervieu-Léger.