Perrichon Voyage Toujours
- Charles Templon
- Jean-Luc Porraz
- Gilles Gaston-Dreyfus
- Christiane Bopp
- Arthur Fenwick
- Linda Massoz
Perrichon est un riche homme d'affaires à la retraite mais il ne s'est jamais senti aussi jeune.
Il a une très jolie fille qui aime beaucoup son papa ; elle est poursuivie par deux jeunes ambitieux. Et pour séduire la fille, il faut séduire le père. Tout ce petit monde se retrouve en vacances à Saint Barth'.
Là, les deux jeunes garçons vont adopter deux stratégies opposées pour se mettre le père dans la poche. Mais la naïveté et la mauvaise foi de Perrichon le rendent aveugle...
La critique de la rédaction : Une adaptation du "Voyage de Monsieur Perrichon", pièce d’Eugène Labiche, auteur de vaudevilles du XIXème siècle. Elle a été dépoussiérée, remise au goût du jour par Gérald Sibleyras : la femme lit un magazine féminin, son mari a un téléphone portable greffé à la main, le jeune surfe sur facebook… Ces nombreuses références à la modernité sont amusantes car elles restent subtiles et s’intègrent bien dans la pièce !
La trame de l’histoire est la même. Nous découvrons le quotidien d’un égocentrique qui n’a rien à dire mais tient à l’écrire dans un bouquin sur lui. Ce personnage est mine de rien assez attachant, même s’il crie un peu trop par moments.
Quelques excellents traits d’humour nous font nous plier en quatre. Malheureusement, notre plaisir est amoindri par des blagues lourdingues, des passages beaucoup moins drôles qui donnent l’impression d’assister à un boulevard bas de gamme de sous-sol de PMU.
Dommage également que les deux personnages féminins manquent tant de consistance et soient réduits à des rôles de potiches.
Au final, nous sortons avec le regret d’avoir assisté à une comédie moyenne alors qu’elle avait le potentiel d’être bien mieux réussie…
Le jeu des acteurs est sans conviction, et pourtant ce sont G.Gaston-Dreyfus, J.L.Porraz, etc. La mise en scène est plate, et pourtant c'est Philippe Uchan. Et en plus c'est au théâtre La Bruyère, qui a vu naître le mythique "Cuisine et Dépendance".
Je ne m'explique pas un tel ratage. Incompréhensible. Je ne parle même pas de Labiche, qui n'a rien demandé à personne, j'imagine. En espérant retrouver tous ces talents en meilleure forme. Ce qui est le cas. j'ai vu la pièce en mai et j'écris cela en janvier...
Cette version actualisée du fameux vaudeville nous embarque dans un voyage rafraîchissant, léger et bien frappé. Idéal pour se détendre.
Pour le reste, le décor est sympathique et chaleureux, les sons de la mer également. Mais il y a des longueurs, les plaisanteries de vaudeville du XIXème, elles, ont vieilli. On regrette la crédulité des deux personnages féminins, la mère et sa fille, qui ont l'air un peu cruchonne pendant toute la pièce (c'était bien au XIXème, mais quand même, l'adaptation aurait pu prendre en compte un bon progrès des moeurs sur le sujet :)).
En bref, on passe quand même un moment agréable, bien qu'il y ait quelques longueurs.