- Théâtre contemporain
- Théâtre Tristan-Bernard
- Paris 8ème
Numéro deux

- Théâtre Tristan-Bernard
- 64, rue du Rocher
- 75008 Paris
- St-Lazare (l.3, l.9, l.12, l.13, l.14, RER E, Trans J et L)
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Ce spectacle est adapté du roman de DAVID FOENKINOS : NUMERO DEUX.
En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre.
Des centaines de garçons furent auditionnés. Finalement, il n'en resta plus que deux.
Numéro deux est un vrai régal d'écriture, une réflexion sensible et originale sur la reconstruction après l’échec : comment être heureux lorsqu'on est quotidiennement confronté à ce sentiment d’injustice, à cette incompréhension propre à l’enfance ?
La réussite est-elle vraiment la clef du bonheur ?
On ne rate pas sa vie, on la recommence.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10
Fin 1999. Des lunettes rondes, le visage d’un enfant londonien typique, la prestance d’un jeune héros de roman, émerveillé par un monde nouveau, Martin Hill a tout ce qu’il faut pour incarner le jeune Harry Potter à son entrée à l’école des sorciers lors du prochain film de Chris Columbus adapté de la saga de livres de J.K. Rowling.
Il ne reste plus que lui et un autre acteur en lice pour le rôle. Un certain Daniel Radcliffe. Après un long casting, sa vie s’écroule lorsqu’on lui annonce que c’est ce dernier qui a été sélectionné pour devenir l’orphelin le plus célèbre de la planète sur grand écran.
C’est le destin particulier de ce jeune garçon fictif, traumatisé par l’échec, que David Foekinos nous raconte dans Numéro 2. Une opportunité ratée qui va avoir un impact décisif sur sa destinée, qu’il nous invite à découvrir au fil des pages de son roman adapté sur scène au théâtre Tristan Bernard.
Avec des décors somptueux et un accueil qui nous met directement dans l’ambiance de l’effervescence « potteresque » de la fin des années 1990 début 2000, cette tragicomédie nous fait plonger dans l’intimité de ce personnage singulier, qui se considère comme l’éternel numéro 2.
Elle nous fait traverser à ses côtés les différentes étapes de son parcours de vie, immanquablement relié à celui de la saga Harry Potter. Une idée ingénieuse pour nous faire réfléchir sur le sentiment d’échec et d’injustice, et sur ce qui permet de le dépasser.
La mise en scène inventive et dynamique donne aux quatre comédiens la possibilité de multiplier les rôles et les situations avec une grande variété de tons.
On rit sur les commentaires caricaturaux d’un présentateur télé, on est ému par la sensibilité exacerbée de Martin face à certains évènements difficiles de sa vie, on s’amuse des allusions au monde des sorciers qui l’entourent pendant toute la période de sortie des films, etc... L’actrice et les acteurs sont tous très bons, on sent qu’ils s’amusent à faire vivre ces personnages. Ils sont généreux et leur donnent du corps.
Axel Auriant est un Martin touchant et marquant tout au long de la pièce. Valentine Revel Mouroz incarne l’ensemble des personnages féminins avec talent, passant de l’un à l’autre sans aucun problème. Serge Da Silva caracole de rôle en rôle avec maestria, tout en justesse à chaque fois. Pierre Bénézit n’est pas en reste. Qu’il soit père, ami ou mari, il est criant de vérité dans son interprétation.
Le travail sur la lumière et la musique est au diapason, très réussi, avec des compositions qui nous immergent dans l’univers des films. J’ai simplement regretté que parfois le son soit un peu fort et ait pu couvrir certaines interventions des comédiens.
Malgré quelques longueurs, on se laisse porter par la magie de cette belle histoire philosophique et amusante, qui nous fait voyager entre le monde des sorciers et celui de la scène où les destins peuvent basculer, d’un instant à l’autre.
Thomas Benatar
Il ne reste plus que lui et un autre acteur en lice pour le rôle. Un certain Daniel Radcliffe. Après un long casting, sa vie s’écroule lorsqu’on lui annonce que c’est ce dernier qui a été sélectionné pour devenir l’orphelin le plus célèbre de la planète sur grand écran.
C’est le destin particulier de ce jeune garçon fictif, traumatisé par l’échec, que David Foekinos nous raconte dans Numéro 2. Une opportunité ratée qui va avoir un impact décisif sur sa destinée, qu’il nous invite à découvrir au fil des pages de son roman adapté sur scène au théâtre Tristan Bernard.
Avec des décors somptueux et un accueil qui nous met directement dans l’ambiance de l’effervescence « potteresque » de la fin des années 1990 début 2000, cette tragicomédie nous fait plonger dans l’intimité de ce personnage singulier, qui se considère comme l’éternel numéro 2.
Elle nous fait traverser à ses côtés les différentes étapes de son parcours de vie, immanquablement relié à celui de la saga Harry Potter. Une idée ingénieuse pour nous faire réfléchir sur le sentiment d’échec et d’injustice, et sur ce qui permet de le dépasser.
La mise en scène inventive et dynamique donne aux quatre comédiens la possibilité de multiplier les rôles et les situations avec une grande variété de tons.
On rit sur les commentaires caricaturaux d’un présentateur télé, on est ému par la sensibilité exacerbée de Martin face à certains évènements difficiles de sa vie, on s’amuse des allusions au monde des sorciers qui l’entourent pendant toute la période de sortie des films, etc... L’actrice et les acteurs sont tous très bons, on sent qu’ils s’amusent à faire vivre ces personnages. Ils sont généreux et leur donnent du corps.
Axel Auriant est un Martin touchant et marquant tout au long de la pièce. Valentine Revel Mouroz incarne l’ensemble des personnages féminins avec talent, passant de l’un à l’autre sans aucun problème. Serge Da Silva caracole de rôle en rôle avec maestria, tout en justesse à chaque fois. Pierre Bénézit n’est pas en reste. Qu’il soit père, ami ou mari, il est criant de vérité dans son interprétation.
Le travail sur la lumière et la musique est au diapason, très réussi, avec des compositions qui nous immergent dans l’univers des films. J’ai simplement regretté que parfois le son soit un peu fort et ait pu couvrir certaines interventions des comédiens.
Malgré quelques longueurs, on se laisse porter par la magie de cette belle histoire philosophique et amusante, qui nous fait voyager entre le monde des sorciers et celui de la scène où les destins peuvent basculer, d’un instant à l’autre.