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L'étrange affaire émilie artois
L'inspecteur Alexandre Leclerc convoque l'énigmatique Emilie Artois pour un interrogatoire tout à fait banal : elle est soupçonnée d’avoir volé la carte bleue de son petit ami.
Mais il se peut que ce ne soit que la partie émergée de l'iceberg…
Le jeune inspecteur de police aura-t-il les épaules pour résoudre cette sombre affaire ?
Doutes, interrogations, manipulations… Qui est Emilie Artois et que fait-elle ici ?
Toutes les critiques
Lucas Andrieu, passionné de cinéma et de films psychologiques décide de se lancer dans une aventure incroyable. Ecrire une histoire comme sur le grand-écran mais pour le théâtre.
Aidé d'Emma Baudoux, ils conçoivent un récit reprenant les codes des films policiers où petit à petit le fil mystérieux s'épaissit pour mieux captiver le spectateur et le dérouter à la fin. D'ailleurs, la mise en scène et la création musicale de Damien Dufour joue avec cela. Déjà, avec le générique projeté, presque inexistant dans le 6ème art, le jeu de séduction avec la caméra ou le travail de lumière surtout lors la scène lorsqu'on passe de l'autre côté du miroir avec une danse diabolique. Rien n'ai laissé au hasard, pas même la musique qui accompagne délicatement les moments forts, fragiles et sensibles. On se laisse porter petit à petit surtout grâce à la présence et au talent d'Elena El Ghaoui. Son jeu assez riche nous emmène au coeur du doute, de la perversion et de l'aliénation. Une couleur différente de chemisier et une coiffure plus classique, une nouvelle personnalité s'affiche. Laquelle est vraie? Qu'importe.
Pas d'inquiétude, les auteurs n'ont pas oublié de mettre une petit dose d'humour, même s'il est noir. La couleur est bien de circonstance quand on parle de meurtres volontaires ou d'idées obscures. Il restera à vous d'y voir peut-être une lueur d'espoir. Au pire, vous assisterez à un jeu perfide où la morale ne peut gagner.
Aidé d'Emma Baudoux, ils conçoivent un récit reprenant les codes des films policiers où petit à petit le fil mystérieux s'épaissit pour mieux captiver le spectateur et le dérouter à la fin. D'ailleurs, la mise en scène et la création musicale de Damien Dufour joue avec cela. Déjà, avec le générique projeté, presque inexistant dans le 6ème art, le jeu de séduction avec la caméra ou le travail de lumière surtout lors la scène lorsqu'on passe de l'autre côté du miroir avec une danse diabolique. Rien n'ai laissé au hasard, pas même la musique qui accompagne délicatement les moments forts, fragiles et sensibles. On se laisse porter petit à petit surtout grâce à la présence et au talent d'Elena El Ghaoui. Son jeu assez riche nous emmène au coeur du doute, de la perversion et de l'aliénation. Une couleur différente de chemisier et une coiffure plus classique, une nouvelle personnalité s'affiche. Laquelle est vraie? Qu'importe.
Pas d'inquiétude, les auteurs n'ont pas oublié de mettre une petit dose d'humour, même s'il est noir. La couleur est bien de circonstance quand on parle de meurtres volontaires ou d'idées obscures. Il restera à vous d'y voir peut-être une lueur d'espoir. Au pire, vous assisterez à un jeu perfide où la morale ne peut gagner.
On se croirait en Avignon, en plein festival. La place voisine résonne de musique.
Les terrasses sont bondées et le Théâtre de la Contrescarpe enchaine les spectacles ... et les comédiens aussi. Lucas Andrieu nous recommande sa reprise de Hypo au Théâtre du Marais. La très touchante histoire vraie d'un autiste faisant le bilan de sa vie.
Et surtout c'est un vif plaisir de voir deux excellentes représentations qui auraient toute leur place en Provence ... et qui s'y propulseront sans doute. Disons alors que j'ai pris de l'avance sur le festival 2020.
Vous devriez sans attendre aller voir L'étrange affaire Emilie Artois, coécrit par Lucas Andrieu et Emma Baudoux, mis en scène et en musique par Damien Dufour, tous les samedis et dimanche à 19 h au Théâtre de la Contrescarpe. Ce thriller psychologique offre une fin ouverte sur laquelle je parie que vous allez débattre ...
Une chose est sûre : Lucas Andrieu et Elena El Ghaoui sont excellents, lui en jeune flic stressé, pressé de boucler une affaire a priori banale de vol de carte bancaire, elle en fine psychologue et toute en séduction, à moins que ce ne soit pas du tout cela ... car il est tout de même étonnant que l'interrogatoire soit filmé et enregistré. Certes l'opération est obligatoire depuis le 1er juin 2008 (Loi n° 2007-291 du 5 mars 2007), mais uniquement pour les gardes à vue et interrogatoires de mise en examen en matière criminelle, ce qui n'est pas -a priori- l'hypothèse dans laquelle on se situe.
Il est donc probable que nous ayons été totalement manipulés, mais par lequel des deux ?
L'interprétation est ultra nuancée. La jeune femme accepterait de passer aux aveux si le lieutenant lui posait les bonnes questions, c'est en tout cas ce qu'elle prétend. Le spectateur ne sait pas quel parti prendre. Elle pratique trop bien l'humour noir pour qu'on soit de son coté. Il ne contrôle pas suffisamment son exaspération pour qu'on le juge professionnel aguerri. Le scénario est digne d'un polar qui aurait été mis entre les mains d'Humphrey Bogart et de Lauren Bacall. Et la projection d'un générique se justifie tout à fait.
Une chorégraphie sous des lumières de feu d'artifices achève de troubler (positivement) le public.
Je n'ai qu'un bémol sur la musique pendant le temps d'installation du public. Etait-ce bien nécessaire d'entendre des notes discordantes ? Par contre on apprécie d'écouter la Lettre à Elise à la fin.
Cette découverte me donne un avant-goût de ce que pourrait (déjà) être un succès du festival d'Avignon 2020.
Les terrasses sont bondées et le Théâtre de la Contrescarpe enchaine les spectacles ... et les comédiens aussi. Lucas Andrieu nous recommande sa reprise de Hypo au Théâtre du Marais. La très touchante histoire vraie d'un autiste faisant le bilan de sa vie.
Et surtout c'est un vif plaisir de voir deux excellentes représentations qui auraient toute leur place en Provence ... et qui s'y propulseront sans doute. Disons alors que j'ai pris de l'avance sur le festival 2020.
Vous devriez sans attendre aller voir L'étrange affaire Emilie Artois, coécrit par Lucas Andrieu et Emma Baudoux, mis en scène et en musique par Damien Dufour, tous les samedis et dimanche à 19 h au Théâtre de la Contrescarpe. Ce thriller psychologique offre une fin ouverte sur laquelle je parie que vous allez débattre ...
Une chose est sûre : Lucas Andrieu et Elena El Ghaoui sont excellents, lui en jeune flic stressé, pressé de boucler une affaire a priori banale de vol de carte bancaire, elle en fine psychologue et toute en séduction, à moins que ce ne soit pas du tout cela ... car il est tout de même étonnant que l'interrogatoire soit filmé et enregistré. Certes l'opération est obligatoire depuis le 1er juin 2008 (Loi n° 2007-291 du 5 mars 2007), mais uniquement pour les gardes à vue et interrogatoires de mise en examen en matière criminelle, ce qui n'est pas -a priori- l'hypothèse dans laquelle on se situe.
Il est donc probable que nous ayons été totalement manipulés, mais par lequel des deux ?
L'interprétation est ultra nuancée. La jeune femme accepterait de passer aux aveux si le lieutenant lui posait les bonnes questions, c'est en tout cas ce qu'elle prétend. Le spectateur ne sait pas quel parti prendre. Elle pratique trop bien l'humour noir pour qu'on soit de son coté. Il ne contrôle pas suffisamment son exaspération pour qu'on le juge professionnel aguerri. Le scénario est digne d'un polar qui aurait été mis entre les mains d'Humphrey Bogart et de Lauren Bacall. Et la projection d'un générique se justifie tout à fait.
Une chorégraphie sous des lumières de feu d'artifices achève de troubler (positivement) le public.
Je n'ai qu'un bémol sur la musique pendant le temps d'installation du public. Etait-ce bien nécessaire d'entendre des notes discordantes ? Par contre on apprécie d'écouter la Lettre à Elise à la fin.
Cette découverte me donne un avant-goût de ce que pourrait (déjà) être un succès du festival d'Avignon 2020.
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