- Comédie Contemporaine
- Théâtre de la Madeleine
- Paris 8ème
Les Uns sur les Autres

- Agnès Jaoui
- Pierre Vial
- Olivier Faliez
- Marie Petiot
- Benjamin Witt
- Théâtre de la Madeleine
- 19, rue de Surène
- 75008 Paris
- Madeleine (l.8, l.12, l.14)
Dans un pavillon de bon standing, en banlieue parisienne, vivent une mère, un père, un grand-père, deux adolescents et un chien.
La mère s'évertue à crier "A taaable !", incapable de réunir cette famille trop occupée : le fils confond télé et réalité, la fille rêve de devenir anorexique, le grand-père égrène des souvenirs de guerre (dont certains sont peut-être inventés) et le père prétexte à toute heure une réunion au CNRS, ne sachant pas très bien s'il veut rester ou partir.
Quand un matin la mère ne trouve plus Jane dans son lit, tout bascule. Les péripéties s'enchaînent jusqu'à la révélation d'un secret qui va rappeler à tous les membres esseulés de cette famille qu'ils partagent bien plus qu'un simple toit. Ils auront la nécessité de se questionner, se révéler, se rapprocher...
Ce texte poignant sur l'importance des liens familiaux a été écrit par Léonore Confino, également auteur de la pièce sur la vie de couple "Ring".
Pour la pièce Les Uns sur les Autres, le théâtre de la Madeleine a été récompensé de la Tomate AuBalcon 2014 de la plus belle erreur de programmation.
Cette pièce a été touchée par le syndrome de la tête d'affiche.
L'avis de la rédaction : Pas emballés par Les Uns sur les Autres, nous ne sommes pas non plus restés de marbre en voyant cette pièce.
Nous partageons des moments de vie d’une famille peu ordinaire, où rien ne va plus. Egoïste, chacun se laisse dominer par ses obsessions, sa folie. La situation s’est tellement dégradée qu’elle vire à l’absurde. L’adolescente devient invisible à force de vouloir trop maigrir, le chien marche à l’envers…
Agnès Jaoui joue très bien. De femme, elle s’est transformée en domestique au service de sa famille et personne n’a trop de considération pour elle.
Dommage que la communication soit si difficile. Tellement difficile que les dialogues sont inexistants et nous avons du mal à rentrer dans l’histoire. A cela s’ajoute une vision très sombre des rapports familiaux, un peu réductrice et déjà vue.
Heureusement, quelques passages drôles ou émouvants de la pièce valent le détour, comme lorsque le père veut faire comprendre à son épouse qu’il part ou quand la fille lit la lettre laissée par son grand-père…
Les décors audacieux et la mise en scène moderne nous surprennent et nous sauvent eux aussi de l’ennui.
Se laisser surprendre par des émotions contradictoires.
Et digérer longtemps pour ne garder que le goût sucré du rire.
Bref un peu trop de clichés, mais ce théâtre donne...
En sortant, je me suis dit que soit j'étais passée à côté et devait revoir un peu ma sensibilité à l'humour, soit cette pièce est un échec à elle toute seule.
Bien sûr, la performance des comédiens est irréprochable. La voix de la jeune actrice, la puissance comique du jeune homme, l'impeccable Agnès Jaoui et le grand-père très juste. Le décor moderne, des "effets spéciaux" sympas et originaux... Mais alors, ce texte ! Une purge. Pourquoi tant de vulgarité gratuite, pourquoi aborder des sujets sans vraiment y toucher. Léonore Confino, 32 ans, nous livre un texte qui m'a paru très "réac". Des jeunes qui parlent djeuns, le sujet éculé de l'anorexie, la mort en live, la baise en direct... Insupportable. Je n'ai pas ri, j'étais déconfite.
Je suis déçue, j'ai un goût amer en bouche. Je n'ai pas passé un mauvais moment — même si c'était long.
Bref, pas beaucoup d'intérêt alors que j'en attendais beaucoup. Surement trop.
J’ai l’impression d’avoir déjà vu cette pièce dix fois au théâtre du Rond Point. C’est censé nous montrer la société contemporaine, mais c’est tellement caricatural et irréel qu’on n’y croit pas.
Le fait que le personnage interprété par Agnès Jaoui ne finisse pas ses phrases et que ses répliques soient une suite de mots est un procédé amusant pendant les premières minutes. Ensuite, c’est lassant.
Le mari ne parvient pas à dire à sa femme qu’il souhaite partir. La fille est anorexique. Le fils joue à des jeux vidéo violents. Le grand père demande qu’on lui gratte le trou de bal (je répète ce qui est dit dans la pièce. Je suis d’accord c’est vulgaire, affligeant et cela n’apporte rien). On ne nous épargne rien. On a même droit à la nudité de l’une des comédiennes pour faire branché. Voilà, voilà.
On peut féliciter le théâtre de la Madeleine pour son audace. C’est bien que son directeur ose programmer dans un grand théâtre privé parisien une pièce aussi originale. C’est juste dommage que la pièce soit aussi mauvaise. On regrette qu’Agnès Jaoui, qu’on adore, se soit compromis dans ce naufrage.
J'ai eu l'estomac noué d'effroi avec la mise en scène et bien rigolé avec les répliques.