- Théâtre contemporain
- Théâtre du Rond-Point
- Paris 8ème
Les possédés d'Illfurth

8,5/10
- Théâtre du Rond-Point
- 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
Itinéraire
Evénement plus programmé pour le moment
Achat de Tickets
Il est des légendes qui hantent les mémoires !
À l’automne 1864, dans la petite bourgade d’Illfurth en Alsace, Joseph et Théobald, deux enfants, sont atteints d’un mal mystérieux et spectaculaire. Les autorités religieuses attestent une possession démoniaque et procèdent à leur exorcisme. Cent-cinquante ans plus tard, Lionel Lingelser, natif du même village, croise cette histoire troublante avec celle d’Hélios, avatar fantasmé de l’adolescentqu’il était. Dans une performance éblouissante, il s’empare du plateau comme d’un royaume féerique et convoque les fantômes et les démons qui ont façonné le comédien qu’il est devenu. Il tombe le masque, tire le fil de cet incroyable récit et délivre un hommage flamboyant à l’art du théâtre.
1 critique
- Non Didier, je te promets.
L’embarras est mal feint. Je n’ose vraiment le regarder dans les yeux. J’aurais dû éclater de rire tout de suite.
- Arrête un peu, dis-moi la vérité. Ça passe ?
Assis face à la scène, attendant la représentation, Didier m’a fait la surprise d’arriver avec de nouveaux cheveux. La semaine dernière, un PPDA sans frisoute. Aujourd’hui, Commandeur avec la coupe d’une danseuse du crazy horse.
Le toupet est noir de jais. Avec cet aspect chouïa brillant qui accroche l’œil dans une file d’attente. Et la curieuse originalité d’être court devant et au carré derrière. Il relance, dans une forme de confession :
- C’est une idée de Laila (sa femme) et de Marouane.
Marouane est le frère de Laila. Il tient un salon de coiffure assez renommé à Saint-Brieuc. Toujours en quête d’originalité, il l’a appelé Mèche-Oui.
C’est au moment où je m’apprête à lui formuler un retour de faux-cul que le tambour roule pour la première fois.
Hélios apparaît alors, en sosie léger de Poséidon. Ça part fort, bouscule. Déjà du jeu entre du son saturé et le chuchotement. La création du rythme en alternant avec l’intime.
Quel moment agréable, intelligent, souvent beau. Où l’habile manière de narrer le chemin douloureux d’un être. Et de faire vivre ses rêves, flashbacks, d’incarner la multiplicité des personnages. La prouesse est assez géniale que celle de matérialiser seul cette histoire, dans ce désert de décor et d’accessoires. Quelle précision, quelle implication.
Et surtout, le plaisir de découvrir, au fur et à mesure, une personne qui se construit, non pas en antagonisme de ce qui la hante. Mais bien vers un idéal qui semble lui permettre le pardon. De l’autre, comme de ce qu’elle ne saurait être.
Quel beau moment d’acteur porté en permanence par le rire. Et surtout cette capacité à faire vivre notre imagination quand la scène est vide. Juste par la justesse de l’ensemble.
Un très beau moment. Déplacez-vous, tout y est presque vrai.
Comme chez Didier.
L’embarras est mal feint. Je n’ose vraiment le regarder dans les yeux. J’aurais dû éclater de rire tout de suite.
- Arrête un peu, dis-moi la vérité. Ça passe ?
Assis face à la scène, attendant la représentation, Didier m’a fait la surprise d’arriver avec de nouveaux cheveux. La semaine dernière, un PPDA sans frisoute. Aujourd’hui, Commandeur avec la coupe d’une danseuse du crazy horse.
Le toupet est noir de jais. Avec cet aspect chouïa brillant qui accroche l’œil dans une file d’attente. Et la curieuse originalité d’être court devant et au carré derrière. Il relance, dans une forme de confession :
- C’est une idée de Laila (sa femme) et de Marouane.
Marouane est le frère de Laila. Il tient un salon de coiffure assez renommé à Saint-Brieuc. Toujours en quête d’originalité, il l’a appelé Mèche-Oui.
C’est au moment où je m’apprête à lui formuler un retour de faux-cul que le tambour roule pour la première fois.
Hélios apparaît alors, en sosie léger de Poséidon. Ça part fort, bouscule. Déjà du jeu entre du son saturé et le chuchotement. La création du rythme en alternant avec l’intime.
Quel moment agréable, intelligent, souvent beau. Où l’habile manière de narrer le chemin douloureux d’un être. Et de faire vivre ses rêves, flashbacks, d’incarner la multiplicité des personnages. La prouesse est assez géniale que celle de matérialiser seul cette histoire, dans ce désert de décor et d’accessoires. Quelle précision, quelle implication.
Et surtout, le plaisir de découvrir, au fur et à mesure, une personne qui se construit, non pas en antagonisme de ce qui la hante. Mais bien vers un idéal qui semble lui permettre le pardon. De l’autre, comme de ce qu’elle ne saurait être.
Quel beau moment d’acteur porté en permanence par le rire. Et surtout cette capacité à faire vivre notre imagination quand la scène est vide. Juste par la justesse de l’ensemble.
Un très beau moment. Déplacez-vous, tout y est presque vrai.
Comme chez Didier.
Dans le même genre
Les avis de la rédaction