- Théâtre contemporain
- Théâtre des Béliers d'Avignon
- Avignon
Le Mariage de M Weissmann

- Mikael Chirinian
- Jacques Bourgaux
- Bertrand Combe
- Théâtre des Béliers d'Avignon
- 53, rue Portail Magnanen
- 84000 Avignon
"Je m'appelle Saül Weissmann mais ne vous fiez pas à mon nom qui est juif, en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même".
Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d'Auschwitz qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la loi de Moïse.
Une histoire sur la quête identitaire, incisive et pleine d'humour noir, où le cynisme le dispute à l'absurde.
Cette histoire est tirée du roman "Interdit" de Karine Tuil.
La critique de la rédaction : Une pièce sympathique, agréable. Nous avons passé un bon moment, assez divertissant alors même qu’il est question d’un sujet sérieux, l’identité juive.
En quête de savoir qui il est vraiment, Monsieur Weissmann converse avec un homme jouant sa conscience juive et se bat contre un autre représentant la tentation de tout plaquer, de se reconstruire en laissant de côté cette identité usurpée.
Est-ce une chance ou un malheur d’être juif ? En tout cas, c’est une religion qui colle à la peau toute sa vie. Un peu comme l’acteur qui joue la conscience colle M Weissmann et se frotte à lui au cours de la pièce.
Dans ce récit fin et léger, les trois acteurs prennent les casquettes des différents protagonistes du récit avec talent. Ils jouent des personnages féminins aussi bien que masculins.
Pourtant, il manque un petit quelque chose à cette pièce pour qu’elle soit vraiment convaincante, pour que nous ayons envie de courir dans tout Paris en criant aux passants qu’il faut absolument se rendre au Théâtre La Bruyère pour la voir. Peut-être un décor un peu moins laid, une mise en scène qui tourne moins en rond (ce qui constituait l’originalité de la pièce devenant peu à peu son défaut) ou une ouverture sur d’autres sujets que la religion juive pour continuer à nourrir notre réflexion au fil de la pièce...
Le fait d'avoir trois acteurs pour endosser le rôle de Mr Weissmann et de ses démons était pourtant un bon point de départ mais cela ne suffit pas à maintenir l'intérêt du spectateur pendant toute la durée de ce spectacle qui est court (1H). La remise en question de la judéité du personnage principal après son entretien avec un rabbin, le déstabilise complètement. S'ensuit une ribambelle de scènes dans lesquelles j'ai eu à plusieurs moments du mal à entrer.
En particulier, la scène finale avec les deux policiers. C'est souvent féroce mais cela ne m'a pas convaincu.
A voir sans aucun doute identitaire ! ...
Un triptyque très bien articulé qui nous permet de suivre le bouleversement identitaire et spirituel de cet homme marqué par les épreuves de sa vie, tout en conservant un peu de légèreté malgré le poids du sujet...
Un peu court mais efficace !