- En tournée
- En tournée dans toute la France
Le Fils

- Stéphane Freiss
- Elodie Navarre
- Anne Consigny
- Rod Paradot
- En tournée dans toute la France
Pas encore majeur, Nicolas semble déjà être un brin mélancolique.
Il est loin le souvenir du gamin souriant, à la gaieté contagieuse.
Que s'est-il passé ? Pourquoi sèche-t-il le lycée ? Dépassée par son comportement, sa mère (Anne Consigny) ne sait plus quoi essayer, et Nicolas demande à vivre avec son père (Yvan Attal).
Celui-ci va faire son possible pour éviter le pire, lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu'un d'autre que soi-même ?
Avec Le Fils, l'écrivain de 38 ans Florian Zeller clôt sa trilogie familiale. La Mère a été créée en 2010 au théâtre de Paris autour de Catherine Hiegel.
Le Père, récompensée du Molière de la meilleure pièce de théâtre privé, a été créée en 2012 autour de Robert Hirsch et a été reprise en 2015 à la Comédie des Champs-Elysées. Elle a été jouée dans plus de 30 pays et a été, selon The Guardian, la pièce la plus acclamée de la décennie.
Zeller a aussi écrit La Vérité (avec Pierre Arditi en 2011), Une Heure de Tranquillité (avec Fabrice Luchini en 2013), Avant de S'Envoler (dernière pièce jouée par Robert Hirsch), ainsi que les pièces moins convaincantes L'Envers du Décor et Le Mensonge.
La critique de la rédaction : 6,5/10. Une pièce de théâtre pas déplaisante mais trop lente et larmoyante.
Nous avons bien aimé l’histoire de cette famille divorcée au fils névrosé. Les thèmes de l’adolescence, de la dépression et de la séparation sont bien traités.
Néanmoins il y a un gros problème de rythme. Les dialogues entre le fils et la mère ou le fils et le père sont à sens unique « Qu’est-ce qui ne va pas ? » « Rien », « Pourquoi tu ne nous dit pas ce qui ne va pas ? » « ... ». À la longue c’est assez usant, pour les personnages de la pièce mais aussi pour le public. Les moments dramatiques, d'émotions manquent eux de justesse, sont tire-larmes.
Yvan Attal joue bien. Nous avons eu plus de mal avec le jeu d’Anne Consigny, un peu trop lisse.
Le décor est astucieux avec des panneaux qui vont et qui viennent.
Les nombreux rebondissements finaux sont à l’image de la pièce : à la fois captivants et interminables.
Les comédiens font ce qu'ils peuvent pour jouer un texte écrit avec les pieds, difficile donc de les blâmer pour leur piètre performance. Mention spéciale pour les deux épouses jamais vraiment crédibles, toujours un peu niaises, et pour le pauvre Rod Paradot - que j'avais tant apprécié dans La Tête Haute - qui se contente ici d'agiter frénétiquement les mains et les jambes en bégayant continuellement pour bien nous montrer comme il souffre.
Bref, c'est affligeant, et on touche finalement le fond avec la scène à l'hôpital, juste digne d'un mauvais sitcom français. Le dénouement est évidemment complètement attendu, et je suis ressorti avec le sentiment d'un énorme gâchis. Un bon sujet ne fait pas une bonne pièce, j'en ai eu la preuve ce soir.
Cette pièce orchestrée par Ladislas Chollat va devenir un incontournable !
Elle m'a semblé également trop longue et je n'ai pas été émue par le jeu de Rod Paradot.
En revanche j'ai beaucoup apprécié l'interprétation de Stéphane Freiss.
Cela reste toutefois nettement mieux que l'autre pièce de Zeller que j'ai vue ("l'envers du décor") qui était affligeante selon moi.
Décidément ce n'est vraiment pas mon auteur préféré.