Critiques pour l'événement Le Fils
Une pièce bouleversante, une interprétation frémissante de Rod Paradot et Stéphane Freiss, en particulier.
Après la mère, le père voici le fils qui complète magnifiquement cette trilogie de Florian Zeller. C’est une comédie d’une rare intensité dramatique qui provoque de très fortes émotions. Stéphane Freiss est excellent dans le rôle d’un père impuissant à trouver la bonne façon de communiquer avec son fils en voie de perdition. Le jeune Rob Paradot est bouleversant dans l’incarnation d’un adolescent en mal de vivre. Anne Consigny la mère et Elodie Navarre la belle-mère sont d'une grande justesse. Les lumières, la musique et la créativité du décor mobile ponctue astucieusement et intelligemment chaque scène.
Cette pièce orchestrée par Ladislas Chollat va devenir un incontournable !
Cette pièce orchestrée par Ladislas Chollat va devenir un incontournable !
La première pièce de Florian Zeller "l'autre" a été créée en 2004 suivie d'onze autres soit à peu près une par an. Cet auteur qui est joué avec succès un peu partout dans le monde a donné ses deux derniers rôles au grand Robert Hirsch disparu le 16 novembre dernier. Respectivement "le père" et "avant de s'envoler".
Après "la mère", "le père", "le fils" boucle une trilogie familiale.
Depuis le divorce de ses parents, deux ans plus tôt,
Nicolas vit chez sa mère. Son père est remarié avec une jeune femme dont il a un enfant de quelques mois : Sacha.
Nicolas va mal, il ne se sent pas bien et il est en décrochage scolaire.
Il ne sait pas (ou il ne veut pas) exprimer les raisons de son mal être.
Sa mère étant dépassée par son attitude, il part vivre chez son père qui espère réussir à le recadrer et lui faire reprendre goût à la vie et à ses études.
Mais très vite Nicolas se sent de trop dans ce nouvel environnement, l'attitude de sa belle mère est parfois un peu hostile, et les tentatives de son père souvent maladroites...
Florian Zeller utilise les mêmes structures narratives que dans ses autres textes : scènes courtes, scènes imaginées par les personnages, et sur le plan scénographique des panneaux coulissants.
Si par le passé j'ai très diversement apprécié son théâtre, je me suis laissé totalement embarquer par le fils, pour son sujet, pour la façon dont il est traité et par les comédiens dirigés par Ladislas Chollat.
Anne Consigny et Yvan Attal en parents perdus et impuissants devant le désarroi de leur enfant.
Elodie Navarre en belle mère qui ne veut pas se laisser envahir. Enfin Jean-Philippe Puymartin et Raphaël Magnabosco en médecin et infirmier.
Ils sont remarquables de justesse.
Et puis il y a Rod Paradot que nous avons découvert dans le film d'Emmanuelle Bercot "La tête haute".
C'est son premier rôle au théâtre et en ado paumé, à fleur de peau, souvent au bord des larmes, il est bouleversant.
Dommage que les musiques utilisées soient trop envahissantes et surlignent un peu lourdement certaines scènes.
En dehors de cette réserve, c'est un spectacle à ne pas manquer.
Le fils est nommé 6 fois aux Molières 2018 :
Spectacle théâtre privé
Florian Zeller auteur
Rod Paradot révélation masculine
Ladislas Chollat metteur en scène théâtre privé
Yvan Attal comédien théâtre privé
Elodie Navarre second rôle théâtre privé
Après "la mère", "le père", "le fils" boucle une trilogie familiale.
Depuis le divorce de ses parents, deux ans plus tôt,
Nicolas vit chez sa mère. Son père est remarié avec une jeune femme dont il a un enfant de quelques mois : Sacha.
Nicolas va mal, il ne se sent pas bien et il est en décrochage scolaire.
Il ne sait pas (ou il ne veut pas) exprimer les raisons de son mal être.
Sa mère étant dépassée par son attitude, il part vivre chez son père qui espère réussir à le recadrer et lui faire reprendre goût à la vie et à ses études.
Mais très vite Nicolas se sent de trop dans ce nouvel environnement, l'attitude de sa belle mère est parfois un peu hostile, et les tentatives de son père souvent maladroites...
Florian Zeller utilise les mêmes structures narratives que dans ses autres textes : scènes courtes, scènes imaginées par les personnages, et sur le plan scénographique des panneaux coulissants.
Si par le passé j'ai très diversement apprécié son théâtre, je me suis laissé totalement embarquer par le fils, pour son sujet, pour la façon dont il est traité et par les comédiens dirigés par Ladislas Chollat.
Anne Consigny et Yvan Attal en parents perdus et impuissants devant le désarroi de leur enfant.
Elodie Navarre en belle mère qui ne veut pas se laisser envahir. Enfin Jean-Philippe Puymartin et Raphaël Magnabosco en médecin et infirmier.
Ils sont remarquables de justesse.
Et puis il y a Rod Paradot que nous avons découvert dans le film d'Emmanuelle Bercot "La tête haute".
C'est son premier rôle au théâtre et en ado paumé, à fleur de peau, souvent au bord des larmes, il est bouleversant.
Dommage que les musiques utilisées soient trop envahissantes et surlignent un peu lourdement certaines scènes.
En dehors de cette réserve, c'est un spectacle à ne pas manquer.
Le fils est nommé 6 fois aux Molières 2018 :
Spectacle théâtre privé
Florian Zeller auteur
Rod Paradot révélation masculine
Ladislas Chollat metteur en scène théâtre privé
Yvan Attal comédien théâtre privé
Elodie Navarre second rôle théâtre privé
Dernière minute : spectacle annulé, Yvan Attal trop fatigué pour continuer, et comme je suis vilaine, serait-ce un caprice de star à cause des Molières...
Vendredi 1 juin 2018
Après la mère, le père voici le fils qui complète magnifiquement cette trilogie de Florian Zeller.
C’est une comédie d’une rare intensité dramatique qui provoque de très fortes émotions. Ivan Attal est excellent dans le rôle d’un père impuissant à trouver la bonne façon de communiquer avec son fils en voie de perdition. Le jeune Rob Paradot est bouleversant dans l’incarnation d’un adolescent en mal de vivre. Anne Consigny la mère et Elodie Navarre la belle-mère sont d'une grande justesse. Les lumières, la musique et la créativité du décor mobile ponctue astucieusement et intelligemment chaque scène.
Cette pièce orchestrée par Ladislas Chollat va devenir un incontournable !
C’est une comédie d’une rare intensité dramatique qui provoque de très fortes émotions. Ivan Attal est excellent dans le rôle d’un père impuissant à trouver la bonne façon de communiquer avec son fils en voie de perdition. Le jeune Rob Paradot est bouleversant dans l’incarnation d’un adolescent en mal de vivre. Anne Consigny la mère et Elodie Navarre la belle-mère sont d'une grande justesse. Les lumières, la musique et la créativité du décor mobile ponctue astucieusement et intelligemment chaque scène.
Cette pièce orchestrée par Ladislas Chollat va devenir un incontournable !
Larmoyant, c'est vrai la pièce m'a tiré des larmes. Yvan Attal a un peu du mal à démarrer, mais est très bon au meilleur des tensions.
Rod Paradot est authentique et touchant. Le texte fait bien ressortir le mur auquel on se heurte face à quelqu'un de dépressif.
Pas gaies les pièces de Florian Zeller, mais elles donnent à réfléchir sur le quotidien et la famille.
Rod Paradot est authentique et touchant. Le texte fait bien ressortir le mur auquel on se heurte face à quelqu'un de dépressif.
Pas gaies les pièces de Florian Zeller, mais elles donnent à réfléchir sur le quotidien et la famille.
J’aurais pu leur en vouloir ! Venue initialement le mardi, pas de représentation Yvan Attal étant malade. Dommage pour le couple de province qui nous accompagnait et la chambre d’hôtel réservée pour rien.
Nous reportons pour le jeudi : compliqué d’atteindre le théâtre en plein mouvements sociaux... Eh bien, rien de rien je ne regrette rien : j’ai beaucoup apprécié cette pièce. Bouleversant ! Remarquable jeu des acteurs, des confirmés au comédien débutant Rod Paradot (dont on notera les similitudes d’avec son rôle dans La tête haute) le jeu est juste. On aimerait pouvoir aider ce jeune Nicolas dont le mal-être transpire et dont les parents passent d’espoir à désespoir et vice-versa. La fragilité de la mère, qui n’a pas fait le deuil de son mari parti pour une autre et de leur vie de famille, l’impuissance du père coincé entre les difficultés de son fils, la mise en péril de son nouveau foyer et tout ce que cette situation lui renvoie de douloureux de sa propre histoire de fils. Quel parent d’ado ne se sera pas reconnu dans ces dialogues et ces impuissances à comprendre ce qui n’est pas formulé car pas formulable ? Vous l’aurez compris, il ne faut pas y aller pour un moment de franche rigolade, mais ça tombe bien j’ai horreur de rigoler au théâtre car trop souvent à l’aide de grosses ficelles convenues d’avance.
A noter également, l’agencement du décor qui fait que l’on sait toujours où l’on est.
Nous reportons pour le jeudi : compliqué d’atteindre le théâtre en plein mouvements sociaux... Eh bien, rien de rien je ne regrette rien : j’ai beaucoup apprécié cette pièce. Bouleversant ! Remarquable jeu des acteurs, des confirmés au comédien débutant Rod Paradot (dont on notera les similitudes d’avec son rôle dans La tête haute) le jeu est juste. On aimerait pouvoir aider ce jeune Nicolas dont le mal-être transpire et dont les parents passent d’espoir à désespoir et vice-versa. La fragilité de la mère, qui n’a pas fait le deuil de son mari parti pour une autre et de leur vie de famille, l’impuissance du père coincé entre les difficultés de son fils, la mise en péril de son nouveau foyer et tout ce que cette situation lui renvoie de douloureux de sa propre histoire de fils. Quel parent d’ado ne se sera pas reconnu dans ces dialogues et ces impuissances à comprendre ce qui n’est pas formulé car pas formulable ? Vous l’aurez compris, il ne faut pas y aller pour un moment de franche rigolade, mais ça tombe bien j’ai horreur de rigoler au théâtre car trop souvent à l’aide de grosses ficelles convenues d’avance.
A noter également, l’agencement du décor qui fait que l’on sait toujours où l’on est.
La pièce de Florian Zeller offre aux comédiennes et aux comédiens des répliques saillantes et poignantes qu’ils servent avec brio.
LE FILS est à voir surtout pour le père, exceptionnel Yvan Attal.
LE FILS est à voir surtout pour le père, exceptionnel Yvan Attal.
Quand l'amour ne suffit pas à sauver un enfant, la culpabilité nous dévaste, elle lamine tout sur son passage!
Et ce qui est incroyable, mais tellement vrai, c'est que quoi que nous ayons fait, quoi que nous ayons dit, nous sommes coupables! Toujours !
Et pourtant, nous essayons ... à notre manière maladroite, avec les mauvais mots qui cachent de bonnes intentions.
Chaque échec est une blessure profonde, chaque espoir est une victoire fragile!
Par la justesse du jeu d'Yvan Attal, et l'incroyable maturité du texte de Florian Zeller, quand les lumières se rallument, elles éclairent nos visages, pauvres parents secoués jusqu'au fond de nos coeurs !
Magistral!
Et ce qui est incroyable, mais tellement vrai, c'est que quoi que nous ayons fait, quoi que nous ayons dit, nous sommes coupables! Toujours !
Et pourtant, nous essayons ... à notre manière maladroite, avec les mauvais mots qui cachent de bonnes intentions.
Chaque échec est une blessure profonde, chaque espoir est une victoire fragile!
Par la justesse du jeu d'Yvan Attal, et l'incroyable maturité du texte de Florian Zeller, quand les lumières se rallument, elles éclairent nos visages, pauvres parents secoués jusqu'au fond de nos coeurs !
Magistral!
Les avis de la rédaction