- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Bastille
- Paris 11ème
Le coup droit lifté de Marcel Proust

Mis en scène par Katja Hunsinger
Avec Rodolphe Dana
- Rodolphe Dana
8/10
- Théâtre de la Bastille
- 76, rue de la Roquette
- 75011 Paris
- Voltaire (l.9)
Itinéraire
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Rien, si ce n'est un amour de la littérature considéré comme un absolu et une manière de révolutionner le style qui les apparente, selon Rodolphe Dana, à des « romanciers-poètes ».
Céline-Proust. Le premier a écrit des phrases longues et sinueuses, « liftées » comme le suggère le titre des Possédés, c'est-à-dire capables de s'enrouler sur elles-mêmes avant de repartir et de se déployer dans une direction surprenante ; le second a saisi par sa puissance, son écriture chaotique, rapide, emportée dans le flux de l'oralité.
1 critique
Proust en noir et blanc et en relief.
Proust est un écrivain miraculeux en ce qu’il sollicite quatre des cinq sens : lire Proust c’est voir, entendre, sentir et goûter. « Le coup droit lifté… » permet d’accéder au 5ème : le toucher.
D’autre part, sa lecture atteint tellement nos impressions intimes les plus anciennes et indicibles que l’incarnation de ses héros et de son atmosphère reste un exercice difficile, souvent tenté presque toujours frustrant (voire violent) pour nos imaginaires personnels.
Le défi est ici relevé avec humilité et précision.
Dans une mise en scène minimaliste sans décor, le collectif des possédés arrive à donner du relief à l’œuvre par une mise à nu du texte sans en imposer lourdement au spectateur sa vision, il s’incarne ici sans effet réducteur dans le respect de l’imaginaire de chacun.
Les comédiens narrent tour à tour avec une belle intensité, la drôlerie, la nostalgie, l’émotion et l’émerveillement de quelques épisodes de la recherche partant de l’enfance magique complexe et terrifiante jusqu’à la libération par la création littéraire.
La représentation débute dans un silence assourdissant et le noir complet, dévoilant peu à peu le récit de la mort de PROUST narré par sa gouvernante Céleste ALBARET (savoureusement imitée par Antoine KAHAN) puis se déploie, tel l’enfant Marcel qui accède à l’enfance et ses tourments, pour finir dans la splendeur de la révélation qu’est la littérature, avant de s’éteindre et ne laisser sur nos pupilles que la trace des deux taches blanches des chemises des comédiens s’estompant dans la noirceur de la scène.
Seul petit bémol, quelques petites accroches dans la diction du texte qui seraient sans importance dans toutes autres circonstances mais qui se remarquent particulièrement et cassent un peu la magie installée s’agissant d’un spectacle quasi exclusivement narratif, telle la chute d’un acrobate sur la piste.
On se prend à rêver que « Le coup droit .. » ne soit qu’un prologue à ce que pourrait être « la suite » qu’en ferait le collectif…
A suivre ?
Proust est un écrivain miraculeux en ce qu’il sollicite quatre des cinq sens : lire Proust c’est voir, entendre, sentir et goûter. « Le coup droit lifté… » permet d’accéder au 5ème : le toucher.
D’autre part, sa lecture atteint tellement nos impressions intimes les plus anciennes et indicibles que l’incarnation de ses héros et de son atmosphère reste un exercice difficile, souvent tenté presque toujours frustrant (voire violent) pour nos imaginaires personnels.
Le défi est ici relevé avec humilité et précision.
Dans une mise en scène minimaliste sans décor, le collectif des possédés arrive à donner du relief à l’œuvre par une mise à nu du texte sans en imposer lourdement au spectateur sa vision, il s’incarne ici sans effet réducteur dans le respect de l’imaginaire de chacun.
Les comédiens narrent tour à tour avec une belle intensité, la drôlerie, la nostalgie, l’émotion et l’émerveillement de quelques épisodes de la recherche partant de l’enfance magique complexe et terrifiante jusqu’à la libération par la création littéraire.
La représentation débute dans un silence assourdissant et le noir complet, dévoilant peu à peu le récit de la mort de PROUST narré par sa gouvernante Céleste ALBARET (savoureusement imitée par Antoine KAHAN) puis se déploie, tel l’enfant Marcel qui accède à l’enfance et ses tourments, pour finir dans la splendeur de la révélation qu’est la littérature, avant de s’éteindre et ne laisser sur nos pupilles que la trace des deux taches blanches des chemises des comédiens s’estompant dans la noirceur de la scène.
Seul petit bémol, quelques petites accroches dans la diction du texte qui seraient sans importance dans toutes autres circonstances mais qui se remarquent particulièrement et cassent un peu la magie installée s’agissant d’un spectacle quasi exclusivement narratif, telle la chute d’un acrobate sur la piste.
On se prend à rêver que « Le coup droit .. » ne soit qu’un prologue à ce que pourrait être « la suite » qu’en ferait le collectif…
A suivre ?
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