- Comédie Contemporaine
- Théâtre de la Madeleine
- Paris 8ème
Le Tourbillon
- Philippe Lellouche
- Théâtre de la Madeleine
- 19, rue de Surène
- 75008 Paris
- Madeleine (l.8, l.12, l.14)
Notre époque, pleine de bruit et de fureur. Rien d'étonnant si les quatre personnages, Norbert, Sophie, Christine et Éric, ont parfois du mal à garder le rythme d'une musique trop rapide. C'est dur de se battre contre son époque.
Norbert est flic. Il est doux et paisible comme un taureau dans un joli pâturage... sauf quand on lui agite une cape rouge sous le nez.
Pour Norbert, la cape rouge, c'est l'ensauvagement de la société, une violence qui l'amène à son corps défendant, devant l'Inspection Générale de la Police pour brutalité.
Sophie, sa femme, travaille dans un salon de coiffure. Elle devrait sans doute réfléchir un peu avant de parler, mais les énormités qu'elle sort, souvent énervantes, la rendent inattendue, comme la vie. Bizarrement, son déficit en neurones, lui donne tout son charme.
Eric a épousé Christine, la sœur de Norbert. Il est journaliste et très déprimé. La radio dont il était l'éditorialiste vedette, a été rachetée par un gros groupe financier dont il ne partage pas du tout les opinions politiques. Il a démissionné, d'où une déprime profonde que Christine soigne avec beaucoup de patience et d'amour.
Christine est belle, intelligente, et c'est l'élément le plus équilibré du quatuor. Elle tente de ralentir le tourbillon qui entraîne les autres, mais c'est dur de se battre contre son époque.
Heureusement pour nous, dans tout ce bruit, toute cette fureur, il y a encore un peu de place pour le rire.
Francis Veber, connu pour ses pièces de théâtre à succès (Le Placard, Le Dîner de cons, Cher trésor...) et ses films cultes (L'Emmerdeur, La Chèvre, Les Fugitifs...), a écrit cette pièce sur la frénésie de la société actuelle qui peut faire perdre la tête aux gens. Le rôle principal est tenu par le comédien, scénariste, metteur en scène et réalisateur Philippe Lellouche.
Le jour de la représentation, Philippe Lellouche a d'ailleurs surpris non seulement les spectateurs mais également la comédienne qui interprète sa femme après l'avoir jetée un peu trop violemment sur le canapé. Cela a créé un moment de flou dont l'ensemble de la troupe a su se tirer et provoquer quelques fous rires dans la salle. Certes, on rigole plus qu'on ne rit mais c'est un bon défouloir dans le contexte actuel et cela vide la tête.
Un bon remède pour les personnes dépressives...
C'est une honte et une tristesse infinie. La tristesse c'est pour Francis Veber qui a eu un immense talent, et qui semble avoir bien du mal à retrouver sa verve, son inspiration, sa vista et pour le théâtre de la Madeleine qui a été un des lieux les plus forts, les plus inspirés et les plus passionnants des théâtres privés. La honte c'est pour ce que devient justement ce théâtre depuis quelques temps. le temple de la beaufitude et du ringardisme...
Par charité on ne dira rien des comédiens... pas dirigé, pas travaillé, mal produit, ce spectacle est un désastre.
Ça fait du bien.
Servie par un Philippe Lellouche d’une justesse étonnante et dont la capacité comique rappelle Villeret, cette pièce nous rappelle que notre époque est peut-être allée trop loin dans les interdits…
J’ai beaucoup aimé Caterina Murino mais surtout découvert Aline Gaillot dont le jeu comique présage d’un bel avenir.