- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- Paris 10ème
La réunification des deux Corées
- Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- 18, boulevard Saint-Martin
- 75010 Paris
- Strasbourg-Saint-Denis (l.4, l.8, l.9)
La Réunification des deux Corées est une mosaïque de vingt fragments du discours amoureux. Avec réalisme et humour, Joël Pommerat y explore la complexité des liens humains, et plus particulièrement le mythe de l’amour. À travers une série de situations concrètes, il met en jeu les possibles de nos affections, de l’obsession au manque, en passant par le quiproquo, le marchandage, la pulsion ou la rupture. Radiographie des passions de tous les temps selon les modalités de notre siècle, par échos, reprises et variations ouvertes à l’imagination du spectateur.
La Réunification des deux Corées a été créée en 2013 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe. Les spectateurs étaient installés sur un gradin en bifrontal. Aujourd’hui, dix ans après la création, Joël Pommerat (accompagné par Éric Soyer) souhaite repenser la scénographie du spectacle pour l'adapter à une configuration frontale, tout en gardant son atmosphère si particulière.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9,5/10
A travers vingt scènes jubilatoires, Joël Pommerat brosse un portrait au vitriol de la complexité des rapports amoureux.
Vingt scènes cocasses, cruelles, troublantes, percutantes .....
Parfois très courtes, toujours pertinentes, quelques coups de pinceaux suffisent à poser l'action.
Sans unité narrative, mais sur une même thématique, elles alternent mouvements d'union ou de rupture, et brossent le portrait de relations où l'aveuglement domine.
Tirant un vrai parti de la profondeur de la scène sublimement éclairée, formidablement secondé par la scénographie d'Eric Soyer, Pommerat nous invite dans son univers si particulier.
Un grand bravo aux neuf comédien(nes) qui, tour à tour, maris, amants, femmes, parents ou prostituées nous emportent dans ce tourbillon de situations inattendues mais ô combien convaincantes.
Deux heures férocement drôles saluées par une salle comble et comblée !
Sylvie Tuffier
Je finis enfin par voir la pièce de Joël Pommerat qui me manque. Je suis partie dans de bonnes dispositions et dans la joie de découvrir la pièce qui m’a échappé depuis si longtemps.
Scénettes d’amour, histoires pathétiques, histoires drôles, délires sur scène…
Joël Pommerat a le talent de prendre un point de détail et de décliner jusqu’au bout. Il parle de l’amour, d’un point particulier. C’est la vie quotidienne. On peut arriver à l’extrême. Tout nous parle parce que c’est la vie même. Chacun conservera les histoires qui le marqueront. On se projette instantanément dans cette écriture de la vie. C’est remarquable. On s’étonne, on s’amuse, on s’attriste. On passe par tous les sentiments. Vision pessimiste mais de l’amusement est toujours mis quand il faut.
J’ai gardé bien sûr ce mariage raté ou on rit. J’ai gardé cette histoire d’amour du couple où madame a perdu la mémoire. J’ai gardé les autos tamponneuses. J’ai gardé l’histoire de l’instituteur qui nous trouble. J’ai gardé le couple qui fait faire du baby-sitting… Et bien d’autres. Quelle magie d’écriture du quotidien.
Bien entendu, la troupe habituelle est toujours aussi bonne. Chacun est excellent. Il y a forcément ceux qui nous touchent plus mais tout est d’une excellente interprétation.
La mention spéciale pour moi va pour les lumières. Elles sont magnifiques. Elles font le décor. Cela a été incroyable pour moi. Le décor a été voulu noir justement pour que les lumières puissent sublimer et c’est parfaitement réussi.
La mise en scène m’a plu. A l’origine, le spectacle a été prévu sur une scène bi-frontale. Il a été adapté à une scène à l’italienne et c’est aussi réussi. J’ai adoré le travail de perspective de cette scène profonde. Les grands devant et les petits au fond est astucieux. C’est une jolie adaptation.
La musique est originale. Pour moi, le chanteur eighties m’a tellement rappelé David Bowie de l’époque. Très original.
Tout cela est parfait.
Merci, merci de m’avoir donné autant de plaisir. Je suis ravie de l’avoir vu et d’avoir participé à la fête de l’amour comme celle qui aurait lieu si les deux Corées étaient réunifiées.
A travers vingt scènes jubilatoires, Joël Pommerat brosse un portrait au vitriol de la complexité des rapports amoureux.
Vingt scènes cocasses, cruelles, troublantes, percutantes .....
Parfois très courtes, toujours pertinentes, quelques coups de pinceaux suffisent à poser l'action.
Sans unité narrative, mais sur une même thématique, elles alternent mouvements d'union ou de rupture, et brossent le portrait de relations où l'aveuglement domine.
Tirant un vrai parti de la profondeur de la scène sublimement éclairée, formidablement secondé par la scénographie d'Eric Soyer, Pommerat nous invite dans son univers si particulier.
Un grand bravo aux neuf comédien(nes) qui, tour à tour, maris, amants, femmes, parents ou prostituées nous emportent dans ce tourbillon de situations inattendues mais ö combien convaincantes.
Deux heures férocement drôles saluées par une salle comble et comblée !