La Mouche

La Mouche
  • Théâtre des Bouffes du Nord
  • 37 bis, boulevard de la Chapelle
  • 75010 Paris
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Dans les années 60, au cœur d’un village, Robert vit avec sa maman Odette. La relation mère-fils est inquiétante et désopilante à la fois, un clin d’œil à l’épisode « La soucoupe et le perroquet » de l’émission Strip-tease.

La cinquantaine, dégarni, bedonnant, Robert passe le plus clair de son temps enfermé dans le garage où il tente de mettre au point la machine à téléporter. On assiste au quotidien de ce drôle de couple, ponctué par des expériences de téléportations plus ou moins réussies.

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L'AVIS DE LA REDACTION : 9,5/10

D’abord une nouvelle de George Langelaan parue dans les années 60, puis un film dans les années 80, La Mouche fait désormais l’objet d’une adaptation scénique exceptionnelle grâce au duo Christian Hecq et Valérie Lesort.

Si leurs grands succès 20 000 Lieues sous les mers, Le Bourgeois gentilhomme ou encore Le Voyage de Gulliver sont des spectacles tous publics, pour petits et grands, La Mouche quant à elle marque un pas de côté dans l’univers des deux metteurs en scène. En effet, le spectacle déconseillé au moins de douze ans présente des scènes quelques peu troublantes et un humour noir qui peuvent heurter les plus jeunes et les âmes sensibles.

Robert (Christian Hecq) vit (toujours) chez sa mère et passe ses journées à traficoter et bidouiller dans le garage qu’il a aménagé en laboratoire, au fond du jardin. Il travaille activement sur son invention : le telepod, un engin permettant de faire voyager la matière d’un point à un autre, autrement dit, de téléporter. Obsédé par sa machine, Robert tente téléportation sur téléportation d’abord avec des objets qu’il trouve à portée de main : un arrosoir, un nain de jardin ; et puis, très vite, avec des êtres vivants – le chien de sa mère, Charly puis la crédule et sympathique voisine Marie-Pierre (Valérie Lesort) qui accepte volontiers de tester le telepod de Robert, pour lui faire plaisir… et qui s’y volatilise suite à un incident technique. La jeune femme est alors portée disparue, la police s’en mêle – Robert étant le dernier à l'avoir vue, tous les soupçons sont sur lui. Dans une volonté de la retrouver, l’homme tente une dernière expérience qui s’avère malheureuse : une mouche se glisse à l’intérieur du telepod où Robert se téléporte. A partir de ce moment, l’atmosphère devient de plus en plus étrange et pesante. Le rire, qui jusque-là, était omniprésent, laisse place à une tension palpable au fur et à mesure que Robert se transforme en mouche – effet secondaire indésirable du telepod – et que la police se fait de plus en plus insistante quant à sa culpabilité dans la disparition de Marie-Pierre…

Christian Hecq et Valérie Lesort, qui sont dans ce spectacle à la fois metteurs en scène et acteurs, tiennent le public en haleine jusqu’à la dernière seconde tant par le récit brillamment mené que par le décor magnifique, aux mille détails et ressorts ingénieux pour faire croire à la téléportation ; tour de force réussi haut la main que d’adapter, sur scène, ce récit de George Langelaan.

A voir, absolument !

Marie Dumas

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9,8/10
pour 2 notes et 1 critique
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10 févr. 2024
9,5/10
5
D’abord une nouvelle de George Langelaan parue dans les années 60, puis un film dans les années 80, La Mouche fait désormais l’objet d’une adaptation scénique exceptionnelle grâce au duo Christian Hecq et Valérie Lesort.

Si leurs grands succès 20 000 Lieues sous les mers, Le Bourgeois gentilhomme ou encore Le Voyage de Gulliver sont des spectacles tous publics, pour petits et grands, La Mouche quant à elle marque un pas de côté dans l’univers des deux metteurs en scène. En effet, le spectacle déconseillé au moins de douze ans présente des scènes quelques peu troublantes et un humour noir qui peuvent heurter les plus jeunes et les âmes sensibles.

Robert (Christian Hecq) vit (toujours) chez sa mère et passe ses journées à traficoter et bidouiller dans le garage qu’il a aménagé en laboratoire, au fond du jardin. Il travaille activement sur son invention : le telepod, un engin permettant de faire voyager la matière d’un point à un autre, autrement dit, de téléporter. Obsédé par sa machine, Robert tente téléportation sur téléportation d’abord avec des objets qu’il trouve à portée de main : un arrosoir, un nain de jardin ; et puis, très vite, avec des êtres vivants – le chien de sa mère, Charly puis la crédule et sympathique voisine Marie-Pierre (Valérie Lesort) qui accepte volontiers de tester le telepod de Robert, pour lui faire plaisir… et qui s’y volatilise suite à un incident technique. La jeune femme est alors portée disparue, la police s’en mêle – Robert étant le dernier à l'avoir vue, tous les soupçons sont sur lui. Dans une volonté de la retrouver, l’homme tente une dernière expérience qui s’avère malheureuse : une mouche se glisse à l’intérieur du telepod où Robert se téléporte. A partir de ce moment, l’atmosphère devient de plus en plus étrange et pesante. Le rire, qui jusque-là, était omniprésent, laisse place à une tension palpable au fur et à mesure que Robert se transforme en mouche – effet secondaire indésirable du telepod – et que la police se fait de plus en plus insistante quant à sa culpabilité dans la disparition de Marie-Pierre…

Christian Hecq et Valérie Lesort, qui sont dans ce spectacle à la fois metteurs en scène et acteurs, tiennent le public en haleine jusqu’à la dernière seconde tant par le récit brillamment mené que par le décor magnifique, aux mille détails et ressorts ingénieux pour faire croire à la téléportation ; tour de force réussi haut la main que d’adapter, sur scène, ce récit de George Langelaan.

A voir, absolument !
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor