- Théâtre contemporain
- Théâtre Montparnasse
- Paris 14ème
La culotte
- Emeline Bayart
- Théâtre Montparnasse
- 31, rue de la Gaîté
- 75014 Paris
- Edgard Quinet (l.6), Gaité (l.13)
Avec La Culotte, Émeline Bayart met en lumière une guerre des sexes terrifiante et cruellement drôle où la farce visionnaire côtoie le cauchemar. Les chansons occupent une place essentielle. Anouilh dénonce dans cette pièce la folie et la décadence d’un système qui réduit l’individu au néant en utilisant la carte de l’humour et le code du carnaval où tout peut être inversé : les rôles de genre, la hiérarchie sociale, le haut et le bas, l'endroit et l'envers.
La dernière création d'Emeline Bayart à l’Athénée en 2023, l’opérette Ô mon bel Inconnu, a été particulièrement remarquée. Anne-Sophie Grac inscrit la scénographie de La Culotte dans un univers fantasmagorique où le chaos précède la démesure. Émeline Bayart s’inspire de la force poétique du Satyricon de Fellini et de l’âpre mais hilarant Affreux, Sales et méchants d’Ettore Scola pour décrire une nouvelle société où Monstres et Merveilles cohabitent pour le meilleur… ou pour le pire.
L'AVIS DE LA REDACTION : 7/10
La guerre des sexes a bien eu lieu !
Créée en 1978 au théâtre de l'Atelier, avec Marielle dans le rôle titre, La Culotte fait partie des pièces farceuses de Jean Anouilh.
Les femmes ont pris le pouvoir, les hommes sont jugés pour les crimes qu'ils ont commis, en particulier l'adultère.....passible d'émasculation !
Le rideau s'ouvre sur Léon, attaché à un poteau dans son salon, coupable et multi récidiviste !
Autant dire que l'avenir n'est pas rose pour le pauvre Académicien.
Léon, comme beaucoup d'hommes - de cette époque et d'autres - saute sur tout ce qui bouge, et a une prédilection pour les derrières.
Mais tout de même, le châtiment n'est il pas un peu trop ....trop ?
Sa chère et tendre Ada, alias la savoureuse Emeline Bayart, en a gros sur la patate, et fait tout son possible pour faire condamner son mari. En attendant un procès qui viendra plus tard dans la pièce, elle se délecte des tortures qu'elle inflige à son pauvre époux, aussi bien morales que physiques.
A la fois burlesque et cruelle, la pièce est parfois déroutante dans ses excès.
Anouilh avait parfaitement compris ce que les femmes subissent de la part de certains hommes, mais l'énormité de certaines situations peut ne pas convaincre tout à fait.
Certaines longueurs aussi - en particulier pendant le procès - et trop de chansons desservent quelque peu ce spectacle qui est par ailleurs superbement interprété.
Les comédiens sont très justes dans l'exubérance et interprètent avec beaucoup de gouaille les différents personnages.
Et puis il y a la scénographie d'Anne Sophie Grac, avec ses décors sensationnels, et la mise en scène formidable d'Emeline Bayart qui imprime un rythme endiablé à l'histoire.
Anouilh est à l'honneur ce printemps avec Pauvre Bitos qui se joue en ce moment à Hébertot.
Rive gauche ou rive droite ? A vous de choisir.
Sylvie Tuffier
Dans la société décrite par Anouilh, les femmes ont pris le pouvoir. Léon, un journaliste, a fait un enfant à la bonne. En attendant son jugement, il est attaché par sa femme, Ada. Sa main droite est détachée chaque jour pour qu’il puisse écrire son article dans Le Figaro. A son jugement, il se retrouve confronté aux nouvelles lois. Il doit fuir en Suisse, seul pays non concerné par la domination féministe.
Très sincèrement, c’est très loin d’être la meilleure pièce d’Anouilh. On est dans le stéréotype permanent. L’inversion est assez ridicule et voire même atteint l’objectif inverse de ce que le texte affiche. C’est un texte plutôt misogyne. Je n’ai pas trouvé drôle l’idée.
Emeline Bayart met en scène la pièce où elle-même tient le rôle principal. Avec des parties chantées, le niveau est franchement inégal. Je n’ai fait que ressentir un montage visant à mettre en valeur l’interprétation d’Emeline Bayart. Cela se ressent fortement. Du coup, je n’ai pas trouvé le montage très intéressant. Entre texte superficiel et sans substance et la mise en scène, j’ai plutôt regardé cela comme un divertissement sans vraiment rentrer dans la pièce. J’ai aussi trouvé des interprétations inégales.
La mise en scène est soignée, il y a un décor travaillé mais pas d’originalité.
Tout semble au service d’une mise en valeur d’Emeline Bayart.
Je ne suis vraiment pas fan de ce genre de démarche.
Pourvu que cette proposition de M. Anouilh que je découvre ici, ne soit prophétie sans lendemain !! : )).
Je ne sais quel genre en prend le plus pour son grade. Le masculin réduit au rang de subalterne ? Le féminin caricaturé à outrance et filant vers sa propre dérive ?
C'est en tous cas un spectacle déjanté à souhait !
Délectable !
Créée en 1978 au théâtre de l'Atelier, avec Marielle dans le rôle titre, La Culotte fait partie des pièces farceuses de Jean Anouilh.
Les femmes ont pris le pouvoir, les hommes sont jugés pour les crimes qu'ils ont commis, en particulier l'adultère.....passible d'émasculation !
Le rideau s'ouvre sur Léon, attaché à un poteau dans son salon, coupable et multi récidiviste !
Autant dire que l'avenir n'est pas rose pour le pauvre Académicien.
Léon, comme beaucoup d'hommes - de cette époque et d'autres - saute sur tout ce qui bouge, et a une prédilection pour les derrières.
Mais tout de même, le châtiment n'est il pas un peu trop ....trop ?
Sa chère et tendre Ada, alias la savoureuse Emeline Bayart, en a gros sur la patate, et fait tout son possible pour faire condamner son mari. En attendant un procès qui viendra plus tard dans la pièce, elle se délecte des tortures qu'elle inflige à son pauvre époux, aussi bien morales que physiques.
A la fois burlesque et cruelle, la pièce est parfois déroutante dans ses excès.
Anouilh avait parfaitement compris ce que les femmes subissent de la part de certains hommes, mais l'énormité de certaines situations peut ne pas convaincre tout à fait.
Certaines longueurs aussi - en particulier pendant le procès - et trop de chansons desservent quelque peu ce spectacle qui est par ailleurs superbement interprété.
Les comédiens sont très justes dans l'exubérance et interprètent avec beaucoup de gouaille les différents personnages.
Et puis il y a la scénographie d'Anne Sophie Grac, avec ses décors sensationnels, et la mise en scène formidable d'Emeline Bayart qui imprime un rythme endiablé à l'histoire.
Anouilh est à l'honneur ce printemps avec Pauvre Bitos qui se joue en ce moment à Hébertot.
Rive gauche ou rive droite ? A vous de choisir.
Sylvie Tuffier