- Théâtre contemporain
- Théâtre Les Déchargeurs
- Paris 1er
Grande ourse

8,5/10
- Théâtre Les Déchargeurs
- 3, rue des Déchargeurs
- 75001 Paris
- Chatelet (l.1, l.4, l.7, l.11, l.14)
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Zélie veut devenir batteuse.
Pour réaliser son rêve, elle devra se battre contre l’incompréhension de son père et le regard des autres. Les premières fois, les espoirs enfouis sous les pulls aux manches trop longues, les conflits avec la famille, les rencontres qui changent une vie.
A travers cette épopée personnelle, Zélie nous renvoie avec vivacité aux différentes étapes de vie d’une jeune femme. Les désirs, les espoirs, les failles, les désillusions…avant que l’on ne devienne soi.
1 critique
Avec Zélie , la batterie n’est pas en danger !
Zélie… Mais si, voyons, enfin…. Zélie, la batteuse du célèbre groupe de rock Grande Ourse !
Elle est en coulisse, Zélie, à une heure du concert. Sur un petit tabouret de batterie.
Elle se concentre, même si c’est compliqué, avec les allées et venues de son attaché de presse et d’un machiniste fan accompagné de son fils méga-trop-cool !
Elle va profiter de ce moment très particulier qui précède l’entrée sur le plateau pour nous raconter comment elle est parvenue à braver tous les obstacles qui ont surgi sur le chemin de sa carrière, et ce, depuis sa tendre enfance, lorsqu’elle a décidé envers et contre tout de s’asseoir derrière une caisse claire, une grosse caisse, des toms et des cymbales.
Avec cette jeune femme musicienne professionnelle, Etienne Bianco a imaginé un personnage attachant, touchant, bouleversant.
Une jeune femme qui très tôt n’a jamais douté de sa vocation.
Et c’est bien de cela dont il sera question durant cette heure et dix minutes.
Nous allons revivre grâce à des judicieux allers-retours temporels les grandes étapes de cette jeune vie, des premiers frisés, des hésitants « papa-mamans » jusqu’à la célébrité.
Dur dur de devenir une star !
Surtout lorsque la famille ne vous encourage pas dans cette voie-là.
Etienne Bianco, sollicité en ce sens par son comédien Luc Rodier, pose ainsi le problème de la vocation artistique et la façon dont des parents peuvent se positionner face à un ou une enfant dont le plus ardent désir est de vivre de et pour son art, que ce soit la musique en particulier ou le spectacle vivant en général.
Avec deux grandes catégories de familles : celles qui appuient et épaulent coûte que coûte leur rejeton/ "rejetonne", et puis les autres, du genre « passe ton bac d’abord et envisage après un métier sérieux ! »
Bien entendu, pas besoin d’être grand clerc pour deviner que le sujet de cette entreprise a un lien direct avec le vécu personnel du comédien.
De façon plus générale, la question du regard sur soi-même, à l’approche des trente ans, le retour sur l’homme qu’il est devenu, tout ceci a pesé lourd également dans l’élaboration du texte.
Un texte qui va déclencher beaucoup de rire chez les spectateurs.
Mais cet humour côtoiera une émotion toujours vraie.
Le décor, réduit à son minimum avec ce siège, a volontairement été épuré, même que plus épuré, ça ferait trop.
C’est bien le comédien qui va réaliser tout le job. (Avec néanmoins une paire d’accessoires et des confettis. Vous n’en saurez pas plus!)
Luc Rodier, mis en scène par Guillaume Jacquemont, va se charger d’interpréter avec beaucoup de finesse et de justesse une multitude de personnages. Seul en scène, il n’a pas d’autre choix.
Si ça fonctionne ? A la perfection.
Tout d’abord, Zélie c’est lui !
Et ce, à tous les âges, de la plus tendre enfance à l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.
Il nous fait beaucoup rire, donc, à jouer tous ceux qui vont graviter autour de la demoiselle.
La famille, en premier lieu.
Un père étranger aux désirs de sa fille, de plus en plus éloigné d’elle.
Une mère un peu « soumise »qui finira par dire ses quatre vérités à son mari.
L’oncle déclencheur sans le vouloir de la vocation.
Le thème de la communication avec les parents est très présent, lui aussi, et incontestablement résonne fort dans chaque spectateur.
Nous serons également présentés les camarades d’école puis de collège et de lycée de Zélie, avec des scènes dignes du Petit Nicolas de Goscinny, des 400 coups, ou de l’Argent de poche, de Truffaut.
Le monde de l’enfance et de l’adolescence est présenté avec drôlerie, certes, mais avec également une réelle justesse.
J’ai adoré les interprétations épatantes des différents ados !
Les profs seront eux aussi présents sur le plateau, avec une scène très réussie où les dialogues s’enchaînent sans discontinuer dans la bouche des différents « bons » maîtres.
Un autre grand moment : celui ou le père emporté par s on énervement imagine ce que serait un monde dans lequel les hommes seraient eux aussi soumis aux cycles menstruels.
C’est très drôle !
Et puis, un SDF et son chien, qui ne seront pas pour rien dans la réussite de la batteuse ! Parce que les obstacles peuvent également provenir de l'intérieur...
Pour autant, l’énergie du comédien et son humour côtoient en permanence une grande sensibilité permettant de faire passer une émotion juste et vraie.
Et alors pourquoi ce titre, «Grande ourse », me direz-vous ?
Allez donc voir ce spectacle, vous saurez et comprendrez… L’émotion, vous dis-je !
Il vous reste deux jours aux Déchargeurs, mais nul doute que ce seul-en-scène très réussi sera repris ici ou là.
Ce spectacle est en effet un bien beau moment de théâtre.
Et vivent Cindy Blackman, Anne Paceo, Sheila E., Julie Saury ou encore Meg White !
Zélie… Mais si, voyons, enfin…. Zélie, la batteuse du célèbre groupe de rock Grande Ourse !
Elle est en coulisse, Zélie, à une heure du concert. Sur un petit tabouret de batterie.
Elle se concentre, même si c’est compliqué, avec les allées et venues de son attaché de presse et d’un machiniste fan accompagné de son fils méga-trop-cool !
Elle va profiter de ce moment très particulier qui précède l’entrée sur le plateau pour nous raconter comment elle est parvenue à braver tous les obstacles qui ont surgi sur le chemin de sa carrière, et ce, depuis sa tendre enfance, lorsqu’elle a décidé envers et contre tout de s’asseoir derrière une caisse claire, une grosse caisse, des toms et des cymbales.
Avec cette jeune femme musicienne professionnelle, Etienne Bianco a imaginé un personnage attachant, touchant, bouleversant.
Une jeune femme qui très tôt n’a jamais douté de sa vocation.
Et c’est bien de cela dont il sera question durant cette heure et dix minutes.
Nous allons revivre grâce à des judicieux allers-retours temporels les grandes étapes de cette jeune vie, des premiers frisés, des hésitants « papa-mamans » jusqu’à la célébrité.
Dur dur de devenir une star !
Surtout lorsque la famille ne vous encourage pas dans cette voie-là.
Etienne Bianco, sollicité en ce sens par son comédien Luc Rodier, pose ainsi le problème de la vocation artistique et la façon dont des parents peuvent se positionner face à un ou une enfant dont le plus ardent désir est de vivre de et pour son art, que ce soit la musique en particulier ou le spectacle vivant en général.
Avec deux grandes catégories de familles : celles qui appuient et épaulent coûte que coûte leur rejeton/ "rejetonne", et puis les autres, du genre « passe ton bac d’abord et envisage après un métier sérieux ! »
Bien entendu, pas besoin d’être grand clerc pour deviner que le sujet de cette entreprise a un lien direct avec le vécu personnel du comédien.
De façon plus générale, la question du regard sur soi-même, à l’approche des trente ans, le retour sur l’homme qu’il est devenu, tout ceci a pesé lourd également dans l’élaboration du texte.
Un texte qui va déclencher beaucoup de rire chez les spectateurs.
Mais cet humour côtoiera une émotion toujours vraie.
Le décor, réduit à son minimum avec ce siège, a volontairement été épuré, même que plus épuré, ça ferait trop.
C’est bien le comédien qui va réaliser tout le job. (Avec néanmoins une paire d’accessoires et des confettis. Vous n’en saurez pas plus!)
Luc Rodier, mis en scène par Guillaume Jacquemont, va se charger d’interpréter avec beaucoup de finesse et de justesse une multitude de personnages. Seul en scène, il n’a pas d’autre choix.
Si ça fonctionne ? A la perfection.
Tout d’abord, Zélie c’est lui !
Et ce, à tous les âges, de la plus tendre enfance à l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.
Il nous fait beaucoup rire, donc, à jouer tous ceux qui vont graviter autour de la demoiselle.
La famille, en premier lieu.
Un père étranger aux désirs de sa fille, de plus en plus éloigné d’elle.
Une mère un peu « soumise »qui finira par dire ses quatre vérités à son mari.
L’oncle déclencheur sans le vouloir de la vocation.
Le thème de la communication avec les parents est très présent, lui aussi, et incontestablement résonne fort dans chaque spectateur.
Nous serons également présentés les camarades d’école puis de collège et de lycée de Zélie, avec des scènes dignes du Petit Nicolas de Goscinny, des 400 coups, ou de l’Argent de poche, de Truffaut.
Le monde de l’enfance et de l’adolescence est présenté avec drôlerie, certes, mais avec également une réelle justesse.
J’ai adoré les interprétations épatantes des différents ados !
Les profs seront eux aussi présents sur le plateau, avec une scène très réussie où les dialogues s’enchaînent sans discontinuer dans la bouche des différents « bons » maîtres.
Un autre grand moment : celui ou le père emporté par s on énervement imagine ce que serait un monde dans lequel les hommes seraient eux aussi soumis aux cycles menstruels.
C’est très drôle !
Et puis, un SDF et son chien, qui ne seront pas pour rien dans la réussite de la batteuse ! Parce que les obstacles peuvent également provenir de l'intérieur...
Pour autant, l’énergie du comédien et son humour côtoient en permanence une grande sensibilité permettant de faire passer une émotion juste et vraie.
Et alors pourquoi ce titre, «Grande ourse », me direz-vous ?
Allez donc voir ce spectacle, vous saurez et comprendrez… L’émotion, vous dis-je !
Il vous reste deux jours aux Déchargeurs, mais nul doute que ce seul-en-scène très réussi sera repris ici ou là.
Ce spectacle est en effet un bien beau moment de théâtre.
Et vivent Cindy Blackman, Anne Paceo, Sheila E., Julie Saury ou encore Meg White !
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