Dormez je le veux ! et mais ne te...
Ces deux comédies de Feydeau tirent frénétiquement, et en un temps record, toutes leurs cartouches comiques à la fois. On en redemande et il faut bien ces deux étages à la fusée du rire…
La pointe acérée sous la légèreté du ton, Gilles Bouillon s’empare de cette folle gaîté, de ce tempo effréné, de ce mélange d’horlogerie fine et de débordements absurdes.
Théâtre de Chatillon
Toutes les critiques
Le spectacle associe deux pièces courtes de Feydeau :
Dormez je le veux ! & Mais n’te promène donc pas toute nue ! avec comme l’indique Gilles Bouillon un point commun : la revanche des « sans-voix », valet ou épouse, c’est leur point de vue qui va se faire entendre et les maîtres-maris qui vont en faire les frais!
Dès l’entrée dans la salle, en découvrant le décor foisonnant de couleur (un petit côté années 60, pop et flashy ! ) , le sourire vient aux lèvres et ne les quittera plus!
Je ne connaissais pas la première pièce, j’ai été conquise! Un valet qui hypnotise son maître pour lui faire faire le travail à sa place, cela va forcément occasionner bon nombre de quiproquos!
Farce, vaudeville, portes qui claquent, rires garantis! Et dans les bons mots de Feydeau, bon nombre font toujours mouche! La salle rit, applaudit même au détour d’une réplique ou d’un effet scénique , et se prend d’emblée au jeu !
Un tempo d’enfer, un jeu très physique, des acteurs impressionnants, que demander de plus ? Une deuxième pièce!
Les deux pièces s’enchaînent sans temps mort, un changement à vue, les trois coups frappés de façon originale, et c’est repartit!
J’ai redécouvert un aspect de critique politique dans la seconde, vue il y a bien longtemps, dont je n’avais pas gardé souvenir, derrière la dispute conjugale, l’arrière-plan est plus dense que dans mes souvenirs, belle redécouverte!
La distribution est excellente, Frederic Cherboeuf et Vincent Chappet tout particulièrement impressionnant dans la première, Nine de Montal a des années lumières des derniers rôles dans lesquels je l’ai vue ( La Musica deuxième – Marguerite Duras, Richard III Shakespeare ), Paul Toucang très drôle dans les deux !
C’est la première fois que Gilles Bouillon monte Feydeau, et c’est une réussite!
Dormez je le veux ! & Mais n’te promène donc pas toute nue ! avec comme l’indique Gilles Bouillon un point commun : la revanche des « sans-voix », valet ou épouse, c’est leur point de vue qui va se faire entendre et les maîtres-maris qui vont en faire les frais!
Dès l’entrée dans la salle, en découvrant le décor foisonnant de couleur (un petit côté années 60, pop et flashy ! ) , le sourire vient aux lèvres et ne les quittera plus!
Je ne connaissais pas la première pièce, j’ai été conquise! Un valet qui hypnotise son maître pour lui faire faire le travail à sa place, cela va forcément occasionner bon nombre de quiproquos!
Farce, vaudeville, portes qui claquent, rires garantis! Et dans les bons mots de Feydeau, bon nombre font toujours mouche! La salle rit, applaudit même au détour d’une réplique ou d’un effet scénique , et se prend d’emblée au jeu !
Un tempo d’enfer, un jeu très physique, des acteurs impressionnants, que demander de plus ? Une deuxième pièce!
Les deux pièces s’enchaînent sans temps mort, un changement à vue, les trois coups frappés de façon originale, et c’est repartit!
J’ai redécouvert un aspect de critique politique dans la seconde, vue il y a bien longtemps, dont je n’avais pas gardé souvenir, derrière la dispute conjugale, l’arrière-plan est plus dense que dans mes souvenirs, belle redécouverte!
La distribution est excellente, Frederic Cherboeuf et Vincent Chappet tout particulièrement impressionnant dans la première, Nine de Montal a des années lumières des derniers rôles dans lesquels je l’ai vue ( La Musica deuxième – Marguerite Duras, Richard III Shakespeare ), Paul Toucang très drôle dans les deux !
C’est la première fois que Gilles Bouillon monte Feydeau, et c’est une réussite!
Dormez je le veux !
Boriquet un bon bourgeois, attend impatiemment la visite de sa future et de son beau-père, la jeune fille est très bien et surtout bien dotée.
Tout vous parait normal et sans problèmes ? et non avec Feydeau tout se complique !
Justin est le domestique de Boriquet, il s’est découvert un don, l’hypnose !
Il va épater Eloi - domestique de Valencourt-, et lui fait la démonstration, en effet, sous l’hypnose, il fait faire à son maître tous les travaux domestiques, porter la malle, faire le ménage, chercher du bois, etc.
Il coule des jours heureux avec son patron et pour cause, mais voilà le futur mariage de celui-ci, doit être rompu ou alors adieu tranquillité et paresse !
Feydeau avait écrit déjà une pièce “Le système Ribadier” sur ce thème. L’hypnose était à la mode à l’époque, mais surtout à des fins médicales, dans les hôpitaux. Bien naturellement, Feydeau a ajouté son grain de folie !
Mais n’te promène donc pas toute nue !
Il fait affreusement chaud dans l’appartement bourgeois de Ventroux, il est député, il a une réputation à tenir, il a comme voisin Clémenceau, et il se méfie comme de la peste du “Tigre”. Voilà sa femme, Clarisse qui déboule dans la pièce, horreur, elle a bien son chapeau sur la tête mais elle est en petite tenue ! Ils se disputent, elle est chez elle après tout et elle ne voit pas pourquoi elle ne prendrait pas ses aises ! Elle est nature Clarisse !
Mais ce n’est pas tout, si elle se fiche de se balader quasi nue, elle ne supporte pas que les tasses à café et le sucre soient encore sur la desserte, elle tente en vain de faire partir mouches et guêpes… Ventroux a d’autres chats à fouetter, il doit rencontrer son ennemi juré, Hochepaix, maire d’une petite commune. Et revoilà Clarisse toujours en tenue légère, mais aimable et souriante accueillir le maire, stupéfait mais ravi.
C’est une petite guêpe qui va bousculer la belle harmonie du ménage et de la politique...
Voilà deux courtes pièces de Feydeau, mises en scène par Gilles Bouillon qui a su relire avec bonheur et fantaisie, les extravagances d’un milieu et d’une époque, tout le monde en prend pour son grade, les politiciens, les moeurs, les préjugés, le mariage.
Les comédiens sont dirigés de main de maître (pas sous hypnose !), on est heureux de retrouver la compagnie, au mieux de sa forme, dans un décor aux couleurs acidulés.
On rit beaucoup aux facéties des uns et des autres, un spectacle à ne pas louper pour éradiquer la morosité ambiante !
Boriquet un bon bourgeois, attend impatiemment la visite de sa future et de son beau-père, la jeune fille est très bien et surtout bien dotée.
Tout vous parait normal et sans problèmes ? et non avec Feydeau tout se complique !
Justin est le domestique de Boriquet, il s’est découvert un don, l’hypnose !
Il va épater Eloi - domestique de Valencourt-, et lui fait la démonstration, en effet, sous l’hypnose, il fait faire à son maître tous les travaux domestiques, porter la malle, faire le ménage, chercher du bois, etc.
Il coule des jours heureux avec son patron et pour cause, mais voilà le futur mariage de celui-ci, doit être rompu ou alors adieu tranquillité et paresse !
Feydeau avait écrit déjà une pièce “Le système Ribadier” sur ce thème. L’hypnose était à la mode à l’époque, mais surtout à des fins médicales, dans les hôpitaux. Bien naturellement, Feydeau a ajouté son grain de folie !
Mais n’te promène donc pas toute nue !
Il fait affreusement chaud dans l’appartement bourgeois de Ventroux, il est député, il a une réputation à tenir, il a comme voisin Clémenceau, et il se méfie comme de la peste du “Tigre”. Voilà sa femme, Clarisse qui déboule dans la pièce, horreur, elle a bien son chapeau sur la tête mais elle est en petite tenue ! Ils se disputent, elle est chez elle après tout et elle ne voit pas pourquoi elle ne prendrait pas ses aises ! Elle est nature Clarisse !
Mais ce n’est pas tout, si elle se fiche de se balader quasi nue, elle ne supporte pas que les tasses à café et le sucre soient encore sur la desserte, elle tente en vain de faire partir mouches et guêpes… Ventroux a d’autres chats à fouetter, il doit rencontrer son ennemi juré, Hochepaix, maire d’une petite commune. Et revoilà Clarisse toujours en tenue légère, mais aimable et souriante accueillir le maire, stupéfait mais ravi.
C’est une petite guêpe qui va bousculer la belle harmonie du ménage et de la politique...
Voilà deux courtes pièces de Feydeau, mises en scène par Gilles Bouillon qui a su relire avec bonheur et fantaisie, les extravagances d’un milieu et d’une époque, tout le monde en prend pour son grade, les politiciens, les moeurs, les préjugés, le mariage.
Les comédiens sont dirigés de main de maître (pas sous hypnose !), on est heureux de retrouver la compagnie, au mieux de sa forme, dans un décor aux couleurs acidulés.
On rit beaucoup aux facéties des uns et des autres, un spectacle à ne pas louper pour éradiquer la morosité ambiante !
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