- Théâtre contemporain
- Théâtre du Rond-Point
- Paris 8ème
Ahouvi

Mis en scène par Yuval Rozman
8/10
- Théâtre du Rond-Point
- 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
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À la suite d’une relation intense, à la fois paradis sensuel et tombeau ténébreux, LUI est à bout, il n’en peut plus, il coule, il cherche une nouvelle forme de vie en quête de liberté. ELLE nous raconte leur histoire, depuis le premier jour. Au centre de leur vie conjugale : un chien, objet de leur lien comme de leur déni. C’est par cette présence animale et l’humour féroce, dont use Yuval Rozman avec une maîtrise parfaite, que la tragédie peu à peu nous engloutit.
Depuis plusieurs années, l’artiste israélien Yuval Rozman construit une œuvre captivante sur la judéité. Dans Ahouvi (« Mon amour » en hébreu), il suit le couple formé par une Israélienne et un Français, puis leur séparation et la dérive de la violence et de la destruction.
1 critique
Vous avancez s’il vous plaît.
Le nez dans les cheveux devant moi, on me harcèle derrière. L’acariâtre pose à peine un sourire. Le poil Corbeau de chez schwatrkopf camoufle mal des lunettes écailles, celles avec le petit rectangle pour voir de près.
Je me dis que je n’en connais pas le non, et que, quand même, ce serait vraiment intéressant de le savoir.
Ma tanceuse continue de jeter quelques mots. Ils distendent à peine cette bouche en U inversé, signe de longues années d’enthousiasme.
Nous n’avons apparemment pas vécu le même moment. Encore fébrile, presque sonné, j’ai envie de trainer là, de prendre le temps. J’hésite à retourner embrasser l’actrice, tellement je l’ai imaginée autrice biographique pendant toute la pièce.
Pendant ce temps-là, Cruella me souffle dans le dos, lance des plaintes du regard à son mec et réfléchit certainement à me marcher sur le talon, la peau de vache.
L’expression apparaît à la fin du XIXème siècle, et fait référence à la vache, qui malgré sa réputation d’animal placide, donne parfois des coups de patte assez traîtres, lesquels sont douloureux.
Me marcher sur le talon, voilà donc sa notion du risque.
Car c’est de cela que vous allez parler. Oui, le chien, la catharsis, tout ça. Mais au cœur c’est l’intime de l’engagement amoureux. La charge que l’on amène, la valise plus ou moins lestée. Et puis la manière d’appréhender le doute. De l’autre, de son amour, de son amour.
La pièce incarne les douleurs, gêne parfois. Mais pas de ces moments gratuitement masochistes. C’est intelligent, souvent juste. Oui, pour aimer il faut douter et prendre des risques. Et puis, accepter d’en prendre de nouveaux.
Tu veux dire de ton amour ou de mon amour, mon cœur ?
Ta gueule.
Grincheuse n’aspire apparemment plus qu’à un verre de porto. Et du silence.
Le nez dans les cheveux devant moi, on me harcèle derrière. L’acariâtre pose à peine un sourire. Le poil Corbeau de chez schwatrkopf camoufle mal des lunettes écailles, celles avec le petit rectangle pour voir de près.
Je me dis que je n’en connais pas le non, et que, quand même, ce serait vraiment intéressant de le savoir.
Ma tanceuse continue de jeter quelques mots. Ils distendent à peine cette bouche en U inversé, signe de longues années d’enthousiasme.
Nous n’avons apparemment pas vécu le même moment. Encore fébrile, presque sonné, j’ai envie de trainer là, de prendre le temps. J’hésite à retourner embrasser l’actrice, tellement je l’ai imaginée autrice biographique pendant toute la pièce.
Pendant ce temps-là, Cruella me souffle dans le dos, lance des plaintes du regard à son mec et réfléchit certainement à me marcher sur le talon, la peau de vache.
L’expression apparaît à la fin du XIXème siècle, et fait référence à la vache, qui malgré sa réputation d’animal placide, donne parfois des coups de patte assez traîtres, lesquels sont douloureux.
Me marcher sur le talon, voilà donc sa notion du risque.
Car c’est de cela que vous allez parler. Oui, le chien, la catharsis, tout ça. Mais au cœur c’est l’intime de l’engagement amoureux. La charge que l’on amène, la valise plus ou moins lestée. Et puis la manière d’appréhender le doute. De l’autre, de son amour, de son amour.
La pièce incarne les douleurs, gêne parfois. Mais pas de ces moments gratuitement masochistes. C’est intelligent, souvent juste. Oui, pour aimer il faut douter et prendre des risques. Et puis, accepter d’en prendre de nouveaux.
Tu veux dire de ton amour ou de mon amour, mon cœur ?
Ta gueule.
Grincheuse n’aspire apparemment plus qu’à un verre de porto. Et du silence.
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