- Comédie Contemporaine
- Théâtre Tristan-Bernard
- Paris 8ème
2+2, quand on aime on ne compte pas

- José Paul
- Claire Nebout
- Elsa Lunghini
- Eric Savin
- Théâtre Tristan-Bernard
- 64, rue du Rocher
- 75008 Paris
- St-Lazare (l.3, l.9, l.12, l.13, l.14, RER E, Trans J et L)
Ils ont reçu une invitation très gentille.
Caroline et Stéphane vont prendre un week-end pour aller respirer le bon air de la campagne, dans la maison secondaire de Patricia et Alain.
Hélas, les apparences sont trompeuses, et pas seulement les apparences.
José Paul est un acteur qui joue fréquemment au théâtre, nommé 5 fois aux Molières. Vous l'avez peut être vu dans Maris et Femmes, l'adaptation de Woody Allen.
Elsa Lunghini est une chanteuse et actrice de 45 ans. A notre connaissance, c'est sa première au théâtre.
La critique de la rédaction : 6/10. Une comédie sur l’échangisme c’est assez inédit !
Les dialogues sont crus, sans tabou, ça parle de cul tout du long entre ces 4 amis.
Plus qu’à une histoire, on a le droit a un vrai état des lieux, avantages / inconvénients, les pour/ les contre du libertinage.
Le sujet est tellement retourné dans tous les sens que j’ai trouvé les dialogues lassants. Ça tourne en rond. Malgré tout, quelques passages sont drôles et la pièce ne dure pas très longtemps.
José Paul est excellent en échangiste chevronné, Elsa Lunghini est elle aussi très convaincante. J’ai moins aimé le jeu des deux autres acteurs.
Un moment distrayant mais qui sera vite oublié.
Le thème est délicat, sulfureux mais le sujet est traité de manière si naturelle qu’on assiste simplement à un week-end à la campagne entre amis de longue date.
On ne s’ennuie pas une seconde pendant 1h15, les dialogues sont savoureux, drôles, sans être vulgaires et les comédiens jouent vraiment très bien. On rit de bon cœur avec juste la bonne dose du « sujet qui dérange ».
Bref, je vous recommande « chaudement » d’aller voir « 2+2 » au théâtre Tristan Bernard.
Et si vous n’avez jamais eu l’occasion de voir la pièce « Et si on ne se mentait plus ? » qui passe aussi au théâtre Tristan Bernard, ne la manquez pas ! Je l’ai découvert au festival d’Avignon en juillet dernier et elle reste une de mes pièces « coup de cœur ».
2+2, comme son nom l’indique, raconte l’histoire de deux couples d’amis, Patricia et Alain d’un côté, Caroline et Stéphane de l’autre ; les premiers ont invité les seconds dans leur maison de campagne pour le week-end. On comprend rapidement que ces vieux couples ont tous les deux eu quelques moments difficiles ces dernières années… problèmes que Patricia et Alain ont résolu en se rendant dans un club échangiste plusieurs fois par mois. Cerise sur le gâteau, si cela a relancé leur couple, il semble que ça ait aussi excité davantage Alain qui a récemment proposé à Caroline de l’accompagner dans le même club pour combler un manque que Stéphane ne souhaite pas satisfaire. Seulement voilà : Patricia n’est pas au courant de ce petit arrangement, et Stéphane ne sait même pas que ses amis pratiquent l’échangisme…
Je dois reconnaître que j’étais assez intéressée par le sujet. Ma déception fut grande : le spectacle peut se résumer comme un grand débat avec d’un côté Alain expliquant à Stéphane que non, l’échangisme n’est pas sale et que c’est un fantasme présent chez de nombreux couples que de voir son partenaire dans les bras d’un autre, et, de l’autre, Stéphane hurlant à Alain qu’il n’est qu’un dépravé et un pervers sexuel et que jamais lui ne s’adonnerait à pareilles pratiques. En gros, c’est ça pendant 1h15 – on comprend d’ailleurs pourquoi le spectacle est si court : les auteurs semblent tellement peu inspirés !
A quelques reprises, on sent des emprunts à la géniale Illusion Conjugale de Eric Assous, quand les auteurs cherchent à élever un peu le débat en insinuant que embrasser une autre femme sans le consentement de son partenaire peut se révéler pire que pratiquer l’échangisme avec lui. Mais les tentatives sont vaines et le désintérêt se fait de plus en plus présent à mesure que la pièce avance. Certains trucs de mise en scène deviennent pénibles, comme la répétition d’un gros plan sur un personnage spécifique en début de scène, rappelant la situation présente et présentant le moment à venir – ces explications inutiles sentent le remplissage à plein nez et n’apportent aucun complément d’information au spectateur ni ne servent à faire avancer l’action. Bref, un effet inutile.
J’ai du mal à comprendre comment Cyril Gely, l’auteur du pourtant génial Diplomatie qui m’a laissé un souvenir marquant et qui était un vrai texte théâtral, a pu pondre pareille pièce : elle n’avance pas, elle ne surprend pas, elle ne part de presque rien et ne va nulle part, tant et si bien qu’elle est obligée de faire intervenir le surnaturel – ou, du moins, des phénomènes inexpliqués – pour amener une fin pourtant sans aucune originalité. Le texte, heureusement, ne tombe pas dans la vulgarité, mais ne fait pas dans la dentelle et la subtilité non plus, en témoigne cette cheminée phallique qui trône sur la scène – au cas où on n’avait pas bien compris quel était le sujet. On sauvera les acteurs, qui permettent de faire de ce spectacle, sinon un vague divertissement, du moins un moment qui se laisse voir.
Et surtout quel bon moment.
On s'est régalé devant ce spectacle. Les acteurs sont extra. Mention spéciale pour Elsa Lunghini qui y fait des premiers pas plus que prometteurs !
Rires assurés.
Vraiment, on en rêverait de cette maison de campagne. Un beau jeu d'actrices et d'acteurs dans cette comédie contemporaine, où on va de surprises en surprises...
Et à la fin du week-end, qu'est ce qui sera cassé, recollé ??? A découvrir au Théâtre Tristan Bernard...