Critiques pour l'événement Voyage dans les mémoires d’un fou
15 avr. 2017
6/10
18
Apres vos critiques dithyrambiques je m'attendais à autre chose. L'écriture est jeune certes mais il sait très bien manié les mots et les différents sens que peuvent avoir ceux ci.

Mais je n'ai pas été ému par le personnage. Beaucoup de longueurs et je n'ai pas retrouvé le clown de l'affiche.
Pour moi cela été une déception mais sûrement car j'y avais mis trop d'attente.
19 févr. 2017
7/10
40
Une belle soirée avec Lionel Cecilio, je craignais qu'on ne tombe dans le pathos vu le sujet (un jeune homme découvre qu'il est atteint d'une maladie douloureuse, incurable et mortelle au final) mais on est en fait dans l'univers d'un homme libre qui partage ses pensées qu'il couche sur du papier dans une petite chambre qui nous sert de décor.

On passe en revue des anecdotes sur sa jeunesse, des échanges avec son médecin et des réflexions sur l'humanité très justes (le passage sur Einstein et Dieu est juste hilarant). Lionel Cecilio incarne avec justesse tous les personnages qui interviennent.

L'ambiance intimiste de sa chambre où il écrit ses réflexions est très joliment restituée grâce à un jeu de lumière.

Un joli moment de théâtre.
15 avr. 2016
6,5/10
146
On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

C'est ce qu'a bien compris Lionel Cecilio, qui met en scène et joue un texte qu'il a lui même écrit.

Et voulez-vous que je vous dise ?
Par les temps qui courent, des temps où le théâtre privé n'est pas dans une forme spectaculaire, (un doux euphémisme...), c'est vraiment gonflé.
Pour une prise de risque, c'est une vraie prise de risque !

C'est, nous dit-il, après avoir lu un roman peu connu de Flaubert (on ne lira jamais assez le grand Gustave), un roman intitulé « Les mémoires d'un fou », que Lionel a eu envie lui aussi de prendre la plume.
Il a donc écrit son « Voyage dans les mémoires d'un fou ».
Ca a l'air simple ? Je voudrais vous y voir, vous !

Le pitch : un jeune homme est atteint d'une maladie incurable, et c'est le prétexte pour lui de se remémorer les grandes étapes de sa vie.

Ceci est bien entendu un prétexte qui permet à l'auteur de construire et au comédien d'interpréter toute une galerie de personnages dans des sortes de flashes-back, alors qu'il sait que la fin est à la fois proche et inéluctable.

Au milieu de moments intenses et émouvants, on voit apparaître de vrais portraits, tous plus drôles les uns que les autres :
- le toubib, qui commet des lapsus plus ou moins volontaires, et qui pense qu'une fois mort, son patient ira beaucoup mieux, puisqu'il ne souffrira plus,
- une prof qu'on a tous connue, acariâtre comme seuls les acariâtres peuvent l'être quand ils ont décidé d'être vraiment acariâtres,
- un videur québecois pour qui le règlement prime sur tout...
Et j'en passe et des meilleurs !

On assiste également à des moments hilarants : une nativité digne des Monty Python, une rencontre surréaliste entre Albert Einstein et Dieu, sans oublier des vacances au Portugal lardées de « fourberies linguistiques » dues au « Frantugais », ce mélange linguistique franco-lusophile bien connu.

Même si l'écriture est parfois encore un peu verte, même si quelques facilités émaillent ici et là le texte, la création de Lionel Cécilio est menée tambour battant, grâce à la multiplicité des registres du jeune homme. Il possède une vraie palette dramatique.
On y croit, on le suit dans ses aventures, on participe aux rencontres qu'il nous propose, on rit à ses jeux de mots, bref, on passe un bon moment.

Il faudra retenir son nom. Je pense que le jeune homme a devant lui une belle carrière.

Obrigado, Lionel Cecilio !