Critiques pour l'événement Trahisons
Je n'ai pas aimé outre mesure, loin de là.
J'aime assez peu Pinter, j'y allais donc pour les acteurs. J'adore le trop rare Laurent Stocker. Je l'ai trouvé bon mais un peu en roue libre. Idem pour Denis Podalydes et Léonie Simaga. Le texte m'a si peu touché que c'est certainement la raison qui m'a donné cette impression de lenteur et de complaisance.
J'aurais aimé aimer. Mais je suis passé totalement à côté.
J'aime assez peu Pinter, j'y allais donc pour les acteurs. J'adore le trop rare Laurent Stocker. Je l'ai trouvé bon mais un peu en roue libre. Idem pour Denis Podalydes et Léonie Simaga. Le texte m'a si peu touché que c'est certainement la raison qui m'a donné cette impression de lenteur et de complaisance.
J'aurais aimé aimer. Mais je suis passé totalement à côté.
Tous les ingrédients étaient réunis : un texte exigeant mais plein de variations, un trio d'acteurs de grand talent et expérimentés, et un système de décor ingénieux qui donne à chaque début de plan l'aspect d'une photographie, qui prend soudain vie pour laisser l'action se dérouler.
Mais malgré cela, l'ensemble ne prend pas vraiment et la pièce s'installe rapidement dans le faux rythme d'un boulevard chic, oubliant les codes très spécifiques des pièces de Pinter, où tout se passe dans les non-dits et le silences - pourvu que ceux-ci soient habités par les comédiens.
Et justement, si Denis Podalydès est magistral et semble avoir parfaitement appréhendé le rythme pintérien, Laurent Stocker et Léonie Simaga apparaissent beaucoup moins à l'aise avec le jeu si particulier que réclame ce texte. Et les virgules musicales enlevées entre chaque tableau font redescendre la tension que les comédiens essayent de faire grandir au fil du jeu. La scène de fin semble donc badine et légère au lieu d'être le final cruel et cynique que le texte requiert.
Un beau texte, des décors ingénieux mais un jeu trop inégal et une mise en scène trop imprécise donc.
Mais malgré cela, l'ensemble ne prend pas vraiment et la pièce s'installe rapidement dans le faux rythme d'un boulevard chic, oubliant les codes très spécifiques des pièces de Pinter, où tout se passe dans les non-dits et le silences - pourvu que ceux-ci soient habités par les comédiens.
Et justement, si Denis Podalydès est magistral et semble avoir parfaitement appréhendé le rythme pintérien, Laurent Stocker et Léonie Simaga apparaissent beaucoup moins à l'aise avec le jeu si particulier que réclame ce texte. Et les virgules musicales enlevées entre chaque tableau font redescendre la tension que les comédiens essayent de faire grandir au fil du jeu. La scène de fin semble donc badine et légère au lieu d'être le final cruel et cynique que le texte requiert.
Un beau texte, des décors ingénieux mais un jeu trop inégal et une mise en scène trop imprécise donc.
Avec ses magnifiques scénographie et lumières, Trahisons est déjà un régal pour les yeux.
Denis Podalydes est évidement excellent, il incarne totalement Robert, le mari et habite la scène en happant littéralement l'espace; Difficile d'exister en face de lui et Laurent Stocker parait un peu plus fade, mécanique, sans aspérités. Léonie Simaga est toute en grâce et retenue, peut-être un peu trop justement. Le couple Emma / Jerry manque de passion, de fusion, de brûlure, il lui manque un peu de cette incandescence que j'aurai aimé voir dans leur relation.
Au final, même si la mise en scène est un peu trop "léchée" même si les silences se distendent et rendent la pièce trop lisse, la scénographie, les lumières, les décors, Podalydes et Simaga valent le détour.
Denis Podalydes est évidement excellent, il incarne totalement Robert, le mari et habite la scène en happant littéralement l'espace; Difficile d'exister en face de lui et Laurent Stocker parait un peu plus fade, mécanique, sans aspérités. Léonie Simaga est toute en grâce et retenue, peut-être un peu trop justement. Le couple Emma / Jerry manque de passion, de fusion, de brûlure, il lui manque un peu de cette incandescence que j'aurai aimé voir dans leur relation.
Au final, même si la mise en scène est un peu trop "léchée" même si les silences se distendent et rendent la pièce trop lisse, la scénographie, les lumières, les décors, Podalydes et Simaga valent le détour.
Après L’Anniversaire, le Vieux-Colombier inaugure sa rentrée théâtrale avec Trahisons de Pinter.
Cette histoire d’adultère, somme toute banale, surprend par sa chronologique INVERSÉE. Construite à rebours, cette pièce intimiste se transforme en interrogatoire sournois en neuf scènes aussi perturbantes que drôles. Frédéric Bélier-Garcia s’empare de Trahisons dans une mise en scène chic mais trop aseptisée pour réellement nous faire saisir le sens de la menace pinterien.
Bien que les trois acteurs émeuvent (avec un Laurent Stocker en dessous), on reste sur sa faim : tempo trop lent ne respectant pas suffisamment l’esthétique elliptique de la pièce, le rythme de cette série de réévaluations gèle le sentiment d’urgence lié à la thématique du secret et de l’aveu.
Perfectible donc et bilan mitigé.
Cette histoire d’adultère, somme toute banale, surprend par sa chronologique INVERSÉE. Construite à rebours, cette pièce intimiste se transforme en interrogatoire sournois en neuf scènes aussi perturbantes que drôles. Frédéric Bélier-Garcia s’empare de Trahisons dans une mise en scène chic mais trop aseptisée pour réellement nous faire saisir le sens de la menace pinterien.
Bien que les trois acteurs émeuvent (avec un Laurent Stocker en dessous), on reste sur sa faim : tempo trop lent ne respectant pas suffisamment l’esthétique elliptique de la pièce, le rythme de cette série de réévaluations gèle le sentiment d’urgence lié à la thématique du secret et de l’aveu.
Perfectible donc et bilan mitigé.
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