On aurait pu croire que c’est une petite histoire toute simple et un peu étrange. Mais voilà qu’on va devoir prendre un virage à 380° vers un autre monde. Les rôles s’échangent et tout part dans une autre dimension. Vous croyez avoir tout compris et bien vous avez tort. C’est une plongée dans la tête d’un auteur qui côtoie de très proche la folie. Sommes-nous à l’intérieur ou l’extérieur d’elle ? Difficile d’avoir une réponse claire. Est-ce important d’ailleurs ? Le jeu des acteurs est vraiment convaincant et se sentent investis de leurs personnages. Même si parfois certain parlait un peu trop fort par rapport aux autres et à la taille de la salle.

Le court texte s’accompagne d’une mise en scène très visuelle avec d’un côté un grand rideau vert aux motifs répétitifs et de l’autre côté une table avec des chaises d’enfants. Les costumes et les poses m’ont tout de suite fait penser à de la photographie, des films en noir en blanc pour les côtés statiques ou l’étrangeté dans les films de David Lynch. J’avais envie de prendre quelques clichés. Comme par exemple a scène où Quentin et Baby font l’amour sur la table basse ou le couple avec une femme assise avec un homme debout avec une main sur l’épaule avec le rideau en fond. Quelques images restent dans la mémoire et me permet de garder toute mon attention sur scène.

Amateurs de sensations fortes, vous serez servis !

« Rodéo Drive », dont le titre excellent reste longtemps en mémoire, m'a positionné de force le cœur à l’envers. Et c’est peu dire que la douleur perturbe ma sensibilité. Bien sûr, cette pièce parlera à chacun selon son histoire personnelle et son propre vécu.

À vous maintenant de rendre visite à l'Aktéon Théâtre pour vous faire un avis !