Critiques pour l'événement Quadrille
Un spectacle frais et charmant comme une friandise gourmande, rusée et savoureuse, au service d’une pièce de Sacha Guitry acerbe et subtile.
Ah comme la vie amoureuse est douce-amère quand on la regarde avec les yeux de l’illustre auteur, bourgeois mondain et artiste fabuleux. Ses désillusions amusées sur la parole donnée, ses situations toujours scabreuses où l’élégance brille de ses mille atouts.
Quand l’amour et la gloire s’emmêlent, qu’advient-il de la promesse ? Quand l’illusion de la probité croise le mensonge, que reste-t-il du désir ?
Cette pièce écrite en 1937 se trouve au rang des grands classiques du boulevard et nous ne pouvons que l’admettre tant la verve de son écriture ravage tout sur son passage, les sursauts permanents des bons mots qui fusent et les situations qui ricochent.
Nous sommes au pays des rêves de liberté où toutes les libertés sont possibles et où la joie règne de son incroyable nihilisme sur toute sincérité, qu’elle fut feinte ou non.
Ici les couples se font et se défont comme dans une danse de quadrille, à la gloire des cocus contents de devenir des amants et des femmes qui obtiennent tout de leurs désirs.
Misogyne Guitry ? pas l’auteur en tous cas !
À bien observer les personnages féminins qui marchent avec la force redoutable de leur séduction vers l’accomplissement de leurs projets, elles nous donnent une belle leçon de réussite ces bourgeoises insoumises !
La mise en scène de Florence Le Corre met en valeur le texte avec finesse, dans une théâtralité épurée et centrée sur la fluidité des jeux, ses répliques et ses situations aux rebondissements parsemés de pointes de burlesque. C’est gai, léger et efficace.
Les comédien·e·s Nicolas Bouillis, Gloria Hérault, Florence Le Corre et Philippe Person ce jour-là, et Aurélie Treilhou s’amusent autant qu’ils nous amusent et nous emportent dans leur tourbillon rieur avec espièglerie et élégance.
Un quadrille joyeux et agréable, drôle et bien joué.
Ah comme la vie amoureuse est douce-amère quand on la regarde avec les yeux de l’illustre auteur, bourgeois mondain et artiste fabuleux. Ses désillusions amusées sur la parole donnée, ses situations toujours scabreuses où l’élégance brille de ses mille atouts.
Quand l’amour et la gloire s’emmêlent, qu’advient-il de la promesse ? Quand l’illusion de la probité croise le mensonge, que reste-t-il du désir ?
Cette pièce écrite en 1937 se trouve au rang des grands classiques du boulevard et nous ne pouvons que l’admettre tant la verve de son écriture ravage tout sur son passage, les sursauts permanents des bons mots qui fusent et les situations qui ricochent.
Nous sommes au pays des rêves de liberté où toutes les libertés sont possibles et où la joie règne de son incroyable nihilisme sur toute sincérité, qu’elle fut feinte ou non.
Ici les couples se font et se défont comme dans une danse de quadrille, à la gloire des cocus contents de devenir des amants et des femmes qui obtiennent tout de leurs désirs.
Misogyne Guitry ? pas l’auteur en tous cas !
À bien observer les personnages féminins qui marchent avec la force redoutable de leur séduction vers l’accomplissement de leurs projets, elles nous donnent une belle leçon de réussite ces bourgeoises insoumises !
La mise en scène de Florence Le Corre met en valeur le texte avec finesse, dans une théâtralité épurée et centrée sur la fluidité des jeux, ses répliques et ses situations aux rebondissements parsemés de pointes de burlesque. C’est gai, léger et efficace.
Les comédien·e·s Nicolas Bouillis, Gloria Hérault, Florence Le Corre et Philippe Person ce jour-là, et Aurélie Treilhou s’amusent autant qu’ils nous amusent et nous emportent dans leur tourbillon rieur avec espièglerie et élégance.
Un quadrille joyeux et agréable, drôle et bien joué.
Voici un quadrille joliment troussé !
Florence le Corre, metteure en scène, et la toute jeune compagnie Bonsaï nous proposent de retrouver Sacha Guitry et sa misogynie légendaire.
Ah ! Guitry et les femmes !
Comme il le disait lui-même : « On n'est jamais trompé par celle qu'on voudrait. »
Voici en quelque sorte le propos de la pièce. Ici, ce sont les femmes qui trompent. Ou qui voudraient tromper.
Quadrille est la démonstration dramaturgique de ce postulat.
Paulette Nanteuil, maîtresse du Rédacteur-en-chef de Paris-Soir Philippe de Moranes, Paulette, donc, ne restera pas insensible aux charmes du Carl Erikson, le jeune acteur play-boy américain, de passage à Paris.
Claudine, l'amie de Paulette, ne restera pas non plus indifférente aux charmes de la star venue du Pays de l'Oncle Sam.
Les relations entre ces quatre personnages vont être étudiées à la loupe.
C'est Philippe Person qui interprète le rôle de Philippe, le rédac-chef.
L'ancien patron du Lucernaire parvient haut à la main à nous faire croire à son personnage.
La difficulté, lorsqu'un comédien joue un rôle interprété par Guitry, c'est de ne pas tomber dans une pâle et ridicule imitation, ce qui n'aurait absolument aucun intérêt.
En même temps, il faut que le comédien sache où positionner le curseur, de ne pas pousser le potentiomètre ni trop près ni trop loin !
Il faut être soi-même tout en défendant les répliques du « Maître ».
Person l'a bien compris, il est parfait dans ce rôle.
Nicolas Bouris sera la star hollywodienne. Lui aussi joue sa partition avec conviction, son accent à couper au couteau est digne d'un cow-boy en visite à Paris.
Les filles ne sont pas en reste !
Florence Le Corre elle-même et Aurélie Treilhou, respectivement Claudine et Paulette sont elles aussi très inspirées.
On croit totalement à leur personnage. Elles nous font rire, chacune dans son registre.
Il faut mentionner également Gloria Hérault, en soubrette rouée. La comédienne est drôle, spirituelle, à jouer un peu décalé. On attend ses interventions avec impatience.
La mise en scène est précise, enlevée, tout en finesse.
Melle Le Corre a su mettre en place une sacrée dynamique entre ces quatre éléments formant le carré amoureux.
Tout ceci est savamment orchestré, avec des pianii et des fortissimi habilement négociés.
C'est donc un nouveau très beau moment que j'aurai passé au Funambule théâtre. La pièce, écrite en 1937 et montée en 1938, garde tout son charme un peu kitsch.
On s'amuse, on rit sans prétention, on est heureux de retrouver une partie de l'oeuvre de M. Guitry.
Florence le Corre, metteure en scène, et la toute jeune compagnie Bonsaï nous proposent de retrouver Sacha Guitry et sa misogynie légendaire.
Ah ! Guitry et les femmes !
Comme il le disait lui-même : « On n'est jamais trompé par celle qu'on voudrait. »
Voici en quelque sorte le propos de la pièce. Ici, ce sont les femmes qui trompent. Ou qui voudraient tromper.
Quadrille est la démonstration dramaturgique de ce postulat.
Paulette Nanteuil, maîtresse du Rédacteur-en-chef de Paris-Soir Philippe de Moranes, Paulette, donc, ne restera pas insensible aux charmes du Carl Erikson, le jeune acteur play-boy américain, de passage à Paris.
Claudine, l'amie de Paulette, ne restera pas non plus indifférente aux charmes de la star venue du Pays de l'Oncle Sam.
Les relations entre ces quatre personnages vont être étudiées à la loupe.
C'est Philippe Person qui interprète le rôle de Philippe, le rédac-chef.
L'ancien patron du Lucernaire parvient haut à la main à nous faire croire à son personnage.
La difficulté, lorsqu'un comédien joue un rôle interprété par Guitry, c'est de ne pas tomber dans une pâle et ridicule imitation, ce qui n'aurait absolument aucun intérêt.
En même temps, il faut que le comédien sache où positionner le curseur, de ne pas pousser le potentiomètre ni trop près ni trop loin !
Il faut être soi-même tout en défendant les répliques du « Maître ».
Person l'a bien compris, il est parfait dans ce rôle.
Nicolas Bouris sera la star hollywodienne. Lui aussi joue sa partition avec conviction, son accent à couper au couteau est digne d'un cow-boy en visite à Paris.
Les filles ne sont pas en reste !
Florence Le Corre elle-même et Aurélie Treilhou, respectivement Claudine et Paulette sont elles aussi très inspirées.
On croit totalement à leur personnage. Elles nous font rire, chacune dans son registre.
Il faut mentionner également Gloria Hérault, en soubrette rouée. La comédienne est drôle, spirituelle, à jouer un peu décalé. On attend ses interventions avec impatience.
La mise en scène est précise, enlevée, tout en finesse.
Melle Le Corre a su mettre en place une sacrée dynamique entre ces quatre éléments formant le carré amoureux.
Tout ceci est savamment orchestré, avec des pianii et des fortissimi habilement négociés.
C'est donc un nouveau très beau moment que j'aurai passé au Funambule théâtre. La pièce, écrite en 1937 et montée en 1938, garde tout son charme un peu kitsch.
On s'amuse, on rit sans prétention, on est heureux de retrouver une partie de l'oeuvre de M. Guitry.
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