Critiques pour l'événement Points de non-retour
Points de non-retour [Trilogie] textes et mises en scène Alexandra Badea
Bouleversant, Profond, Eloquent
Alexandra Badea met au grand jour l’histoire sombre de notre pays que l’on préfére oublier.
Une histoire qui a brisée et détruit un grand nombre de familles, l’histoire du colonialisme, pas toujours très reluisante.
Alexandra Badea nous conte les blessures du colonialisme de 1940 à nos jours, sur trois générations.
« Tant qu’on ne racontera pas ces histoires avec les points d’ombres, les blessures, les suspensions on ne construira rien ici, Tout va s’effondrer ». A.B
Le premier opus Thiaroye ;
Amar est né au Sénégal en 1940. Son père, tirailleur sénégalais n’est jamais revenu au pays, que lui est -il arrivé ?
En 1970 rencontre Nina originaire d’Europe de l’est, il décide de commencer ses recherches.
En 2000, Nora jeune journaliste se plonge dans les archives du massacre de Thiaroye. Cela la conduit à rencontrer le fils d’Amar, Biram.
De l’autre cote de la France, un jeune homme Régis vient de découvrir les confessions de son grand-père retraçant son parcours pendant le guerre….
Les destins se croisent ainsi que les générations, les secrets se dévoilent et les âmes s’apaisent.
*Le 1er décembre 1944 à Thiaroye (Sénégal) des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités, ont été tués par des troupes coloniales et des gendarmes français.
Deuxième Opus Quai de saine
Nous retrouvons Nora en quête de réponses sur sa colère interne, sur ses questionnements familiaux dont le silence et le désamour de son père, son angoisse à traverser le pont St Michel…
Aidé d’un thérapeute, elle va reconstruire son histoire, elle découvrira le passé dramatique de sa grand-mère Irène, fille de colons amoureuse d’un autochtone.
« Je serai toujours la fille de tes ennemis, Fille des colons. La fille de la conquête de l’Algérie » Irène
Elle prend connaissance de l’évènement monstrueux survenu le 17 octobre 1961.
L’image de son père aura une autre couleur, sa colère sera plus douce.
*Le 17 octobre 1961, des centaines d’Algériens sont tués à Paris, lors d’une manifestation organisée par le FLM est férocement réprimée par la police. Certaines victimes sont jetées dans la Seine depuis les ponts de la capitale.
Troisième opus Diagonale du vide
Nous retrouvons Nora dans un foyer abandonné où la nature à repris ses droits. Nora y rencontre trois pupilles ayant vécus dans ce lieu u enfant d’émigré algérien, de mineurs et de la creuse. Enfants abandonnés par l’état.
Les retrouvailles sont difficiles, les souvenirs surgissent avec violence.
Les questionnements fusent
Une jeune fille s’est suicidée dans ce foyer, sont-ils responsables ?
La parole se libère, les blessures cicatrises
*Entre 1962 et 1982 deux mille enfants réunionnais ont été déraciné, enlevé à leurs parents pour repeuplés les campagnes françaises. C’est François Mitterrand qui mit fin à ce crime humanitaire.
A travers la vie de ces personnages que nous pouvons croiser tous les jours, Alexandra Badea nous conte l’histoire de France dont on a honte, que l’on ose raconter, que l’on veut oublier et qui est pourtant bien récente.
Sur le plateau des box représentent des espaces temps. Nous passons d’une génération à l’autre avec aisance, les flashbacks donnent une dynamique à la mise en scène. Les destins se croisent et intensifient l’émotion. Les comédiens nous émeuvent par la justesse de leur jeu et leur talent.
Belle découverte qui m’a donné l’envie de connaitre les autres œuvres d’Alexandra Badea, je suis d’ailleurs repartie un livre sous le bras.
Bouleversant, Profond, Eloquent
Alexandra Badea met au grand jour l’histoire sombre de notre pays que l’on préfére oublier.
Une histoire qui a brisée et détruit un grand nombre de familles, l’histoire du colonialisme, pas toujours très reluisante.
Alexandra Badea nous conte les blessures du colonialisme de 1940 à nos jours, sur trois générations.
« Tant qu’on ne racontera pas ces histoires avec les points d’ombres, les blessures, les suspensions on ne construira rien ici, Tout va s’effondrer ». A.B
Le premier opus Thiaroye ;
Amar est né au Sénégal en 1940. Son père, tirailleur sénégalais n’est jamais revenu au pays, que lui est -il arrivé ?
En 1970 rencontre Nina originaire d’Europe de l’est, il décide de commencer ses recherches.
En 2000, Nora jeune journaliste se plonge dans les archives du massacre de Thiaroye. Cela la conduit à rencontrer le fils d’Amar, Biram.
De l’autre cote de la France, un jeune homme Régis vient de découvrir les confessions de son grand-père retraçant son parcours pendant le guerre….
Les destins se croisent ainsi que les générations, les secrets se dévoilent et les âmes s’apaisent.
*Le 1er décembre 1944 à Thiaroye (Sénégal) des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités, ont été tués par des troupes coloniales et des gendarmes français.
Deuxième Opus Quai de saine
Nous retrouvons Nora en quête de réponses sur sa colère interne, sur ses questionnements familiaux dont le silence et le désamour de son père, son angoisse à traverser le pont St Michel…
Aidé d’un thérapeute, elle va reconstruire son histoire, elle découvrira le passé dramatique de sa grand-mère Irène, fille de colons amoureuse d’un autochtone.
« Je serai toujours la fille de tes ennemis, Fille des colons. La fille de la conquête de l’Algérie » Irène
Elle prend connaissance de l’évènement monstrueux survenu le 17 octobre 1961.
L’image de son père aura une autre couleur, sa colère sera plus douce.
*Le 17 octobre 1961, des centaines d’Algériens sont tués à Paris, lors d’une manifestation organisée par le FLM est férocement réprimée par la police. Certaines victimes sont jetées dans la Seine depuis les ponts de la capitale.
Troisième opus Diagonale du vide
Nous retrouvons Nora dans un foyer abandonné où la nature à repris ses droits. Nora y rencontre trois pupilles ayant vécus dans ce lieu u enfant d’émigré algérien, de mineurs et de la creuse. Enfants abandonnés par l’état.
Les retrouvailles sont difficiles, les souvenirs surgissent avec violence.
Les questionnements fusent
Une jeune fille s’est suicidée dans ce foyer, sont-ils responsables ?
La parole se libère, les blessures cicatrises
*Entre 1962 et 1982 deux mille enfants réunionnais ont été déraciné, enlevé à leurs parents pour repeuplés les campagnes françaises. C’est François Mitterrand qui mit fin à ce crime humanitaire.
A travers la vie de ces personnages que nous pouvons croiser tous les jours, Alexandra Badea nous conte l’histoire de France dont on a honte, que l’on ose raconter, que l’on veut oublier et qui est pourtant bien récente.
Sur le plateau des box représentent des espaces temps. Nous passons d’une génération à l’autre avec aisance, les flashbacks donnent une dynamique à la mise en scène. Les destins se croisent et intensifient l’émotion. Les comédiens nous émeuvent par la justesse de leur jeu et leur talent.
Belle découverte qui m’a donné l’envie de connaitre les autres œuvres d’Alexandra Badea, je suis d’ailleurs repartie un livre sous le bras.
Une jeune documentaliste se réveille d'une tentative de suicide. Face à son psy, elle tente de comprendre ce mal-être qui l'envahit.
Petit à petit, en se documentant et en retraçant l'histoire de sa grand-mère, le mystère se dénoue.
Très belle pièce d'Alexandra Badea, qui a trouvé des comédiens qui l'interprètent avec justesse et sensibilité.
La mise en scène met en parallèle, sans parti pris, notre époque avec cette jeune femme en thérapie et son psy, ainsi que, en arrière plan derrière un rideau, un couple dont la femme est Pied noir et le mari Algérien qui ont trouvé refuge à Paris lors de la guerre d'Algérie.
Cette histoire parallèle qui prend place, au fur et à mesure que le jour se fait dans la mémoire de la jeune fille, a pour but d'évoquer les drames de la guerre d'Algérie, le rejet dont étaient victimes les Pieds-noirs et les Algériens, ainsi que les répercussions que cela a pu avoir dans la vie des descendants. Notamment sur un sentiment de non appartenance.
Pour cela, elle nous remémorise la manifestation du 17 octobre 1961 organisée par le FLN, où plusieurs Algériens ont trouvé la mort en se jetant du Pont Saint Michel afin d'échapper aux violences policières.
En contrepartie, elle évoque le malaise des Pieds-noirs qui se sont sentis rejetés de leur pays (l'Algérie) mais également de la France qui était sensée les accueillir.
Une magnifique pièce qui prête à réfléchir sur cette guerre, les secrets de famille (non-dits) et qui m'a profondément bouleversée.
Petit à petit, en se documentant et en retraçant l'histoire de sa grand-mère, le mystère se dénoue.
Très belle pièce d'Alexandra Badea, qui a trouvé des comédiens qui l'interprètent avec justesse et sensibilité.
La mise en scène met en parallèle, sans parti pris, notre époque avec cette jeune femme en thérapie et son psy, ainsi que, en arrière plan derrière un rideau, un couple dont la femme est Pied noir et le mari Algérien qui ont trouvé refuge à Paris lors de la guerre d'Algérie.
Cette histoire parallèle qui prend place, au fur et à mesure que le jour se fait dans la mémoire de la jeune fille, a pour but d'évoquer les drames de la guerre d'Algérie, le rejet dont étaient victimes les Pieds-noirs et les Algériens, ainsi que les répercussions que cela a pu avoir dans la vie des descendants. Notamment sur un sentiment de non appartenance.
Pour cela, elle nous remémorise la manifestation du 17 octobre 1961 organisée par le FLN, où plusieurs Algériens ont trouvé la mort en se jetant du Pont Saint Michel afin d'échapper aux violences policières.
En contrepartie, elle évoque le malaise des Pieds-noirs qui se sont sentis rejetés de leur pays (l'Algérie) mais également de la France qui était sensée les accueillir.
Une magnifique pièce qui prête à réfléchir sur cette guerre, les secrets de famille (non-dits) et qui m'a profondément bouleversée.
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