Critiques pour l'événement Petits Crimes Conjugaux
Est ce que l'amour résiste à l'usure du temps ? Est ce que la passion engendre forcément la violence vis-à-vis de l'autre, ou, par désespoir, se retourne contre soi ?
Fanny Cottençon est parfaite dans son rôle de femme déchirée. Elle est extrêmement touchante et sait parfaitement faire passer sa détresse, mais aussi, sans en avoir l'air, sa force. C'est une grande comédienne que j'ai toujours un immense bonheur à voir jouer et à applaudir. Je garde un souvenir ébloui de sa dernière prestation au théâtre dans "On ne se mentira jamais" où elle était en lice, en 2015, pour le Molière de la meilleure comédienne. Quel regret qu'elle ne l'ait pas obtenu ! Je me console en me disant que de se retrouver parmi les meilleures comédiennes de l'année est une belle reconnaissance de la profession.
Quant à l'admiration du public, il lui est acquis depuis longtemps !
Sam Kermann, qu'on aimerait voir plus souvent, lui donne la réplique avec beaucoup de talent, de retenue mais aussi de fougue et de passion. Les décors sont cossus, agréables et très adaptés à la pièce. Jean-Luc Moreau, qu'on ne présente plus, a su mettre en valeur ce moment de théâtre par une mise en scène qui laisse tout l'espace aux acteurs.
L'originalité de cette pièce tient au fait qu'elle est écrite comme un thriller. Les rebondissements ne manquent pas et nous tiennent en haleine.
Quelle idée magnifique pour mettre en relief un texte si intimiste ! C'est une philosophie de la vie de couple qui nous est donnée, portée par un texte brillant. J'ai adoré cette pièce, j'aurais beaucoup aimé la revoir car c'est un pur régal ! Excellent moment de théâtre !
Fanny Cottençon est parfaite dans son rôle de femme déchirée. Elle est extrêmement touchante et sait parfaitement faire passer sa détresse, mais aussi, sans en avoir l'air, sa force. C'est une grande comédienne que j'ai toujours un immense bonheur à voir jouer et à applaudir. Je garde un souvenir ébloui de sa dernière prestation au théâtre dans "On ne se mentira jamais" où elle était en lice, en 2015, pour le Molière de la meilleure comédienne. Quel regret qu'elle ne l'ait pas obtenu ! Je me console en me disant que de se retrouver parmi les meilleures comédiennes de l'année est une belle reconnaissance de la profession.
Quant à l'admiration du public, il lui est acquis depuis longtemps !
Sam Kermann, qu'on aimerait voir plus souvent, lui donne la réplique avec beaucoup de talent, de retenue mais aussi de fougue et de passion. Les décors sont cossus, agréables et très adaptés à la pièce. Jean-Luc Moreau, qu'on ne présente plus, a su mettre en valeur ce moment de théâtre par une mise en scène qui laisse tout l'espace aux acteurs.
L'originalité de cette pièce tient au fait qu'elle est écrite comme un thriller. Les rebondissements ne manquent pas et nous tiennent en haleine.
Quelle idée magnifique pour mettre en relief un texte si intimiste ! C'est une philosophie de la vie de couple qui nous est donnée, portée par un texte brillant. J'ai adoré cette pièce, j'aurais beaucoup aimé la revoir car c'est un pur régal ! Excellent moment de théâtre !
Dommage, le texte est intéressant mais on n'arrive pas à y croire.
Aucune surprise, malgré de bons comédiens.
Aucune surprise, malgré de bons comédiens.
Alors on assiste au discours d'un mari qui a feint d'être amnésique pour sauver son couple, à une femme sans cesse larmoyante qui veut quitter le mari qu'elle aime avant qu'il ne l'aime plus...
Aïe, aïe, aïe... Pardon mais je me suis "grave" ennuyée... On attend désespérément le petit truc qui va nous ravir, mais malheureusement il n'arrive pas !
Aïe, aïe, aïe... Pardon mais je me suis "grave" ennuyée... On attend désespérément le petit truc qui va nous ravir, mais malheureusement il n'arrive pas !
J'ai trouvé cette pièce intéressante pour son fond et sa forme.
Son fond c'est-à-dire le texte qui parle d'amour et du couple qui dure. Au contraire d'être mièvre il remet bien les choses en place. La folie et l'aventure ne sont finalement pas là où on les attend. Il faut apprendre à voir les choses au lieu de les subir aveuglement.
La forme par ce jeu entre les deux comédiens qui jouent tour à tour avec l'autre. Comme une enquête qui les mène vers la vérité, leur vérité de couple.
Les décors sont très beaux et nous plongent dans leur intimité cossue mais factice.
La mise en scène telle une enquête de Colombo nous tient assez bien en haleine. Quelques scènes auraient pu être raccourcies pour moins de discours redondants mais ça reste supportable.
Les situations sont souvent drôles autour de questions graves.
Fanny Cottençon est particulièrement bluffante en alcoolique qui finit en mauvais état. Un petit bémol sur Sam Karmann qui était un peu trop dans la diction par moment.
Une soirée intéressante, intrigante, riche en émotions. Une bonne soirée de théâtre.
Son fond c'est-à-dire le texte qui parle d'amour et du couple qui dure. Au contraire d'être mièvre il remet bien les choses en place. La folie et l'aventure ne sont finalement pas là où on les attend. Il faut apprendre à voir les choses au lieu de les subir aveuglement.
La forme par ce jeu entre les deux comédiens qui jouent tour à tour avec l'autre. Comme une enquête qui les mène vers la vérité, leur vérité de couple.
Les décors sont très beaux et nous plongent dans leur intimité cossue mais factice.
La mise en scène telle une enquête de Colombo nous tient assez bien en haleine. Quelques scènes auraient pu être raccourcies pour moins de discours redondants mais ça reste supportable.
Les situations sont souvent drôles autour de questions graves.
Fanny Cottençon est particulièrement bluffante en alcoolique qui finit en mauvais état. Un petit bémol sur Sam Karmann qui était un peu trop dans la diction par moment.
Une soirée intéressante, intrigante, riche en émotions. Une bonne soirée de théâtre.
« Petits Crimes Conjugaux » est une pièce construite comme un thriller psychologique. Qui manipule qui ? Oublier le passé permettrait-il de faire renaître un amour évanoui ? Et l’amour en lui-même, qu’est-il ? A-t-il besoin de renouveau, de peps, de saveurs d’interdit ?
Sam Karmann est assez bluffant dans ce tango endiablé des sentiments et des émotions, il mène la danse, voire même le bal tout entier.
Sam Karmann est assez bluffant dans ce tango endiablé des sentiments et des émotions, il mène la danse, voire même le bal tout entier.
J'ai beaucoup aimé cette pièce pourtant écrite il y a une douzaine d’années par Eric-Emmanuel Schmitt. De mon point de vue, il était au mieux de sa forme pour parler d'amour, de déchirure et de passion dans un climat de joutes intellectuelles qui est souvent très drôle.
Le couple rentre à la maison après un épisode un peu particulier. On croit comprendre que Gilles (Sam Karmann) est victime d'une amnésie et que Lisa (Fanny Cottençon) fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui rappeler le passé, enfin peut-être pas tout le passé ...
Quelques formules humoristiques permettent de saisir que ces deux là peuvent avoir des points de vue très différents. Sous couvert de lui rendre la mémoire, Lisa ne se prive pas de se moquer de la manière de penser de son conjoint.
Il se plaint de l'usure du fauteuil. Elle reprend une de ses expressions favorites : un ressort qui pointe provoquerait judicieusement un pic de la vigilance. Son bureau n'est pas en chaos mais régi par l'ordre d'archivage historique (j'adore cette définition que je reprendrai à mon compte). Les miettes sont les larmes du pain qui souffre quand nous le déchiquetons.
On ne change pas les ampoules mortes tout de suite. Il faut porter quelques jours le deuil de la lumière.
Gilles semble sincèrement surpris par ses propres théories et prêt à reconnaitre que vivre avec lui devait être infernal. Lisa, conciliante, se veut rassurante : d'une certaine façon je tiens à cet enfer.
Ces deux là jouent un jeu dangereux et brûlant. Après l'humour, intervient l'apitoiement. Gilles exprime le sentiment d'être un nouveau-né adulte, s'étonnant d'être encore en vie, découvrant son domicile comme s'il s'agissait d'une maison d'hôtes. Vous/tu, les mots se bousculent entre eux. Et curieusement Lisa ne parait pas pressée qu'il ne recouve la mémoire qu'il dit avoir perdue.
La grande question, la seule qui vaille la peine, est de savoir s'ils sont encore aimables l'un pour l'autre. Lisa dresse une barrière. Gilles voudrait accélérer les choses. Elle se défend : je ne "refuse" pas, je diffère ... Parviendront-ils à apprivoiser la vérité ?
Car Petits Crimes Conjugaux est aussi le titre du roman que Gilles a publié et qui contient une scène qui est peut-être celle qu'il a vécue et qui d'une certaine manière lui fait endosser le rôle du héros de son roman.
Eric-Emmanuel Schmitt écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité sur les difficultés de communication, et particulièrement de réconciliation quand les choses ne peuvent plus être dites et que les gestes se substituent aux mots, un peu à la manière des enfants quand ils ne maitrisent pas encore le langage et qu'ils se frappent pour exprimer leur refus. Lui-même semble croire que l’amour, le vrai, commencerait une fois qu’on n’est plus amoureux ...
Sans révéler la fin qui est une surprise j'ai envie de vous donner quelques répliques qui sont matière à réflexion :
- Aimons-nous le temps que nos illusions tiennent.
- La confiance ne se possède pas. Elle se donne. La preuve : on "fait" confiance.
- Qu'est-ce que c'est une liberté qui ne s'engage pas ?
La distribution est très bien pensée, avec deux comédiens qui sont totalement crédibles. La mise en scène de Jean-Luc Moreau est juste, comme à son habitude.
Le couple rentre à la maison après un épisode un peu particulier. On croit comprendre que Gilles (Sam Karmann) est victime d'une amnésie et que Lisa (Fanny Cottençon) fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui rappeler le passé, enfin peut-être pas tout le passé ...
Quelques formules humoristiques permettent de saisir que ces deux là peuvent avoir des points de vue très différents. Sous couvert de lui rendre la mémoire, Lisa ne se prive pas de se moquer de la manière de penser de son conjoint.
Il se plaint de l'usure du fauteuil. Elle reprend une de ses expressions favorites : un ressort qui pointe provoquerait judicieusement un pic de la vigilance. Son bureau n'est pas en chaos mais régi par l'ordre d'archivage historique (j'adore cette définition que je reprendrai à mon compte). Les miettes sont les larmes du pain qui souffre quand nous le déchiquetons.
On ne change pas les ampoules mortes tout de suite. Il faut porter quelques jours le deuil de la lumière.
Gilles semble sincèrement surpris par ses propres théories et prêt à reconnaitre que vivre avec lui devait être infernal. Lisa, conciliante, se veut rassurante : d'une certaine façon je tiens à cet enfer.
Ces deux là jouent un jeu dangereux et brûlant. Après l'humour, intervient l'apitoiement. Gilles exprime le sentiment d'être un nouveau-né adulte, s'étonnant d'être encore en vie, découvrant son domicile comme s'il s'agissait d'une maison d'hôtes. Vous/tu, les mots se bousculent entre eux. Et curieusement Lisa ne parait pas pressée qu'il ne recouve la mémoire qu'il dit avoir perdue.
La grande question, la seule qui vaille la peine, est de savoir s'ils sont encore aimables l'un pour l'autre. Lisa dresse une barrière. Gilles voudrait accélérer les choses. Elle se défend : je ne "refuse" pas, je diffère ... Parviendront-ils à apprivoiser la vérité ?
Car Petits Crimes Conjugaux est aussi le titre du roman que Gilles a publié et qui contient une scène qui est peut-être celle qu'il a vécue et qui d'une certaine manière lui fait endosser le rôle du héros de son roman.
Eric-Emmanuel Schmitt écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité sur les difficultés de communication, et particulièrement de réconciliation quand les choses ne peuvent plus être dites et que les gestes se substituent aux mots, un peu à la manière des enfants quand ils ne maitrisent pas encore le langage et qu'ils se frappent pour exprimer leur refus. Lui-même semble croire que l’amour, le vrai, commencerait une fois qu’on n’est plus amoureux ...
Sans révéler la fin qui est une surprise j'ai envie de vous donner quelques répliques qui sont matière à réflexion :
- Aimons-nous le temps que nos illusions tiennent.
- La confiance ne se possède pas. Elle se donne. La preuve : on "fait" confiance.
- Qu'est-ce que c'est une liberté qui ne s'engage pas ?
La distribution est très bien pensée, avec deux comédiens qui sont totalement crédibles. La mise en scène de Jean-Luc Moreau est juste, comme à son habitude.
Quelle désolante et pessimiste vision du couple nous procure cette pièce !
Mensonge, violence, addiction, usure... trop noir, le versant lumineux de l'humain trop estompé, je suis restée à l'extérieur de la pièce, spectatrice d'une pièce bavarde, agitée, peu crédible, avec des théories (pourtant dénoncées dans les dialogues !) conformistes manquant de finesse. Étonnant pour Schmitt !
Allez plutôt à la séance précédente, excellente, apprécier "le chien".
Mensonge, violence, addiction, usure... trop noir, le versant lumineux de l'humain trop estompé, je suis restée à l'extérieur de la pièce, spectatrice d'une pièce bavarde, agitée, peu crédible, avec des théories (pourtant dénoncées dans les dialogues !) conformistes manquant de finesse. Étonnant pour Schmitt !
Allez plutôt à la séance précédente, excellente, apprécier "le chien".
Un véritable moment de grâce, animé par deux grands acteurs (Fanny Cottencon et Sam Karmann) incroyablement vrais dans leur rôle et soutenu par un texte d'une réelle beauté. Le tout donne à voir une facette originale du temps de l'amour pour deux êtres intelligents. En réalité, nous sommes très loin de la description faite dans la présentation de la pièce (orientée sur l'amnésie de Gilles) qui, de fait, la dessert plutôt qu'elle ne la sert. A voir absolument.
J'ai trouvé quand même cette pièce (1h40) très "bavarde", je l'avais déjà vue dans une autre mise en scène qui m'avait d'ailleurs semblé moins longue.
A voir pour les comédiens Fanny Cottençon et Sam Karmann.
A voir pour les comédiens Fanny Cottençon et Sam Karmann.
La pièce d’Éric-Emmanuel Schmitt s’empare du fait amoureux en l’effeuillant de tous ses mystères. Envoutante et insidieuse, l’histoire nous emporte sur les flots agités de questions sur l’amour et le bonheur d’un couple. Là où les vagues viennent briser nos habitudes et nos certitudes. Là où aucun récif ne se dresse pour briser les lames et préserver du naufrage, espérant trouver une crique qui permet aux rescapés de reprendre leurs forces afin de comprendre ce qui s’est passé avant de repartir pour une meilleure route. Qu’en est-il du bonheur de conjuguer l’amour à deux ?
Après un accident, Gilles, amnésique, retrouve Lisa dans leur appartement. Cherchant à retrouver sa vie dans la mémoire de l’autre, il n’a de cesse d’interroger Lisa. Ils vont cheminer ensemble, entre chien et loup, se confrontant l’un et l’autre aux questions que le doute impose, jusqu’à confondre oublis et mensonges. Quels sont les liens qui tissent leurs relations, les unissent ou les dissocient ? Dans une atmosphère surprenante où l’attirance de l’autre se mêle à la crainte de se découvrir, Lisa et Gilles vont se livrer pour se délivrer, dans un magnifique échange perlé de révélations. Au bout de cette quête de reconnaissance mutuelle, le bonheur retrouvera-t-il une place dans leur vie de couple ?
La mise en scène de Jean-Luc Moreau semble rechercher la simplicité du récit et la nudité des sentiments pour les montrer à fleur de peau, naturels, spontanés et sans ambages. La construction des situations parait vouloir guider notre regard et notre écoute pour nous permettre d’entrer très vite dans cette histoire et nous tenir en haleine comme dans un polar. Pour enfin nous rendre compte qu’il s’agit d’une complexe histoire d’amour.
Fanny Cottençon et Sam Karmann resplendissent. Ils nous cueillent dès le début, nous enveloppant du mystère de leurs personnages, nous rendant impatients de ce qui va suivre. Deux grands et brillants comédiens jouant au cordeau un texte riche en idées et en émotions, nous le rendant accessible, attirant et prenant. Un pas de deux éblouissant.
Ce spectacle réjouissant et captivant se révèle une agréable et étonnante conversation avec le bonheur.
« Cette histoire, c’est l’histoire d’un amour. Ma complainte c’est la plainte de deux cœurs. Un roman comme tant d'autres qui pourrait être le vôtre, gens d'ici ou bien d'ailleurs… »
Après un accident, Gilles, amnésique, retrouve Lisa dans leur appartement. Cherchant à retrouver sa vie dans la mémoire de l’autre, il n’a de cesse d’interroger Lisa. Ils vont cheminer ensemble, entre chien et loup, se confrontant l’un et l’autre aux questions que le doute impose, jusqu’à confondre oublis et mensonges. Quels sont les liens qui tissent leurs relations, les unissent ou les dissocient ? Dans une atmosphère surprenante où l’attirance de l’autre se mêle à la crainte de se découvrir, Lisa et Gilles vont se livrer pour se délivrer, dans un magnifique échange perlé de révélations. Au bout de cette quête de reconnaissance mutuelle, le bonheur retrouvera-t-il une place dans leur vie de couple ?
La mise en scène de Jean-Luc Moreau semble rechercher la simplicité du récit et la nudité des sentiments pour les montrer à fleur de peau, naturels, spontanés et sans ambages. La construction des situations parait vouloir guider notre regard et notre écoute pour nous permettre d’entrer très vite dans cette histoire et nous tenir en haleine comme dans un polar. Pour enfin nous rendre compte qu’il s’agit d’une complexe histoire d’amour.
Fanny Cottençon et Sam Karmann resplendissent. Ils nous cueillent dès le début, nous enveloppant du mystère de leurs personnages, nous rendant impatients de ce qui va suivre. Deux grands et brillants comédiens jouant au cordeau un texte riche en idées et en émotions, nous le rendant accessible, attirant et prenant. Un pas de deux éblouissant.
Ce spectacle réjouissant et captivant se révèle une agréable et étonnante conversation avec le bonheur.
« Cette histoire, c’est l’histoire d’un amour. Ma complainte c’est la plainte de deux cœurs. Un roman comme tant d'autres qui pourrait être le vôtre, gens d'ici ou bien d'ailleurs… »
Il a la mémoire qui flanche...
Il ne se souvient plus très bien.
Il ne se souvient même plus du tout.
Lui, c'est Gilles, auteur de romans policiers.
Il revient chez ce qu'on lui affirme être chez lui, accompagné par Lisa, celle qui semble être sa femme.
Très vite, on apprend qu'il a été victime d'un étrange accident, dans un escalier très étroit. Cet accident a entraîné une amnésie.
Voici le prétexte à un véritable travail de dissection littéraire : Eric-Emmanuel Schmitt se livre à une analyse fine des relations qui s'installent entre deux personnes qui vivent ensemble depuis « un certain temps ».
Dans une écriture qui n'est pas sans faire penser à celle de Pinter, Schmitt nous plonge dans l'univers d'un couple dont les certitudes vacillent.
Comme les nôtres, d'ailleurs.
Le couple !
Le couple confronté au temps qui passe et à son usure...
Voilà bien là un sujet de recherche.
La recherche de la vérité, et quelle vérité, va nous plonger dans de multiples interrogations.
Qui la dit, cette vérité, et quelle vérité, d'ailleurs ?
Qui ment, qui dissimule, qui se livre, qui se cache ?
Grâce à une alternance de moments de grande tendresse, de reconquête amoureuse, mais aussi d'instants violents, l'auteur fait mouche : nous sommes rapidement perdus, et plongés dans une vraie introspection.
Face à ce couple sur le plateau.
Mais évidemment, il est impossible de ne pas trouver à un moment ou un autre des résonances, des échos, des réminiscences avec des situations personnelles.
Disons-le tout de suite et sans ambages : Fanny Cottençon et Sam Karman sont impeccables.
Par leur talent, leur justesse, leur métier, leur précision, ils arrivent à nous subjuguer.
Des comédiens moyens auraient pu transformer ce texte en une sorte de mauvais boulevard.
Ici, il n'en est rien.
Bien sûr, on rit.
Mais c'est un rire qui s'appuie vraiment sur les tirades, et non pas sur un jeu outrancier et exagéré.
Pas besoin de se forcer.
La rigueur du texte est suffisante : les formules « schmittiennes » sont dites avec la plus grande des élégances.
La mise en scène de Jean-Luc Moreau est à l'avenant.
Une sobriété et une efficacité de très bon aloi permettent elles aussi d'éviter ce qui aurait pu être catastrophique.
Là aussi, le danger était grand de faire surjouer les comédiens et de tomber dans la caricature.
C'est véritablement la parole échangée qui va permettre aux deux personnages de proposer une hypothèse sur ce que deviennent les relations conjugales et amoureuses alors que le temps joue sa partition.
Cette histoire d'amour là s'inscrira-t-elle au nombre de celles qui finissent mal en général, comme chantaient Catherine Ringer et le regretté Fred Chichin ?
Bien entendu, je vous laisse aller chercher la réponse à cette question au théâtre Rive-Gauche.
Il ne se souvient plus très bien.
Il ne se souvient même plus du tout.
Lui, c'est Gilles, auteur de romans policiers.
Il revient chez ce qu'on lui affirme être chez lui, accompagné par Lisa, celle qui semble être sa femme.
Très vite, on apprend qu'il a été victime d'un étrange accident, dans un escalier très étroit. Cet accident a entraîné une amnésie.
Voici le prétexte à un véritable travail de dissection littéraire : Eric-Emmanuel Schmitt se livre à une analyse fine des relations qui s'installent entre deux personnes qui vivent ensemble depuis « un certain temps ».
Dans une écriture qui n'est pas sans faire penser à celle de Pinter, Schmitt nous plonge dans l'univers d'un couple dont les certitudes vacillent.
Comme les nôtres, d'ailleurs.
Le couple !
Le couple confronté au temps qui passe et à son usure...
Voilà bien là un sujet de recherche.
La recherche de la vérité, et quelle vérité, va nous plonger dans de multiples interrogations.
Qui la dit, cette vérité, et quelle vérité, d'ailleurs ?
Qui ment, qui dissimule, qui se livre, qui se cache ?
Grâce à une alternance de moments de grande tendresse, de reconquête amoureuse, mais aussi d'instants violents, l'auteur fait mouche : nous sommes rapidement perdus, et plongés dans une vraie introspection.
Face à ce couple sur le plateau.
Mais évidemment, il est impossible de ne pas trouver à un moment ou un autre des résonances, des échos, des réminiscences avec des situations personnelles.
Disons-le tout de suite et sans ambages : Fanny Cottençon et Sam Karman sont impeccables.
Par leur talent, leur justesse, leur métier, leur précision, ils arrivent à nous subjuguer.
Des comédiens moyens auraient pu transformer ce texte en une sorte de mauvais boulevard.
Ici, il n'en est rien.
Bien sûr, on rit.
Mais c'est un rire qui s'appuie vraiment sur les tirades, et non pas sur un jeu outrancier et exagéré.
Pas besoin de se forcer.
La rigueur du texte est suffisante : les formules « schmittiennes » sont dites avec la plus grande des élégances.
La mise en scène de Jean-Luc Moreau est à l'avenant.
Une sobriété et une efficacité de très bon aloi permettent elles aussi d'éviter ce qui aurait pu être catastrophique.
Là aussi, le danger était grand de faire surjouer les comédiens et de tomber dans la caricature.
C'est véritablement la parole échangée qui va permettre aux deux personnages de proposer une hypothèse sur ce que deviennent les relations conjugales et amoureuses alors que le temps joue sa partition.
Cette histoire d'amour là s'inscrira-t-elle au nombre de celles qui finissent mal en général, comme chantaient Catherine Ringer et le regretté Fred Chichin ?
Bien entendu, je vous laisse aller chercher la réponse à cette question au théâtre Rive-Gauche.
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