Critiques pour l'événement Monsieur Proust
Intimiste, Chaleureux, Émouvant.
Céleste Gineste née et vivant en Lozère, épouse Odilon Albaret à l’âge de 22 ans, monte à Paris où son époux est chauffeur de taxi. Marcel Proust est l'un de ses clients régulier. Au cours de petites confidences, Marcel Proust propose à Odilon d’employer son épouse, qui s’ennuie loin de sa Lozère, comme coursière. De coursière, Céleste deviendra la gouvernante de Marcel Proust en 1914 et lui restera fidèle jusqu’à sa mort en 1922. En 1973 âgée de 82 ans, elle accepte de raconter ses souvenirs au journaliste Georges Belmont qui l’enregistre.
Dans une mise en scène sobre, une ambiance intimiste aux lumières tamisées, l’adaptation d’Ivan Morane nous fait découvrir Céleste vouée à Marcel Proust. Céleste comme une petite fée, vivant à ses côtés, elle veille à sa santé, se plie à ses horaires... « Une deuxième Mère ». Une femme généreuse et protectrice qui fut sa dernière confidente.
Céline Sami, sociétaire de la Comédie Française de 2004 à 2016, nous transporte avec finesse dans l’univers intime de Proust et de sa gouvernante.
Elle incarne avec grand brio et délicatesse Céleste les yeux pétillants, pleine d’admiration et d’émerveillement pour Marcel Proust.
Modulant sa voix, elle fait revivre sous nos yeux Marcel Proust, André Gide, Gaston Gallimard.
Marcel Proust est bien présent, dans sa chambre souffrant d'asthme sévère, aux horaires décalés et toujours entouré de ses cahiers. Nous le retrouvons aussi à Cabourg dans « Le grand Hôtel » où Céleste l’accompagna comme jadis sa grand-mère.
Céline Sami nous amuse en nous remémorant André Gide qui fut opposé à la publication par Gallimard en 1913 « Du cote de chez Swann » considérant Marcel Proust comme un mondain et non comme un écrivain .... plus tard André Gide avouera son erreur.
Céline Sami nous enchante par sa gestuelle et ses mimiques, l’apparition de Gaston Galimard venant annoncer la nomination au Prix Goncourt 1919 « A l’ombre des jeunes filles en fleurs » est mémorable.
Nous vivons dans un autre temps, comme une petite souris, nous entrons dans cette intimité que Céleste a eu le bonheur de partager avec un des plus grands écrivains de notre temps.
« Ma chère Céleste, vous devriez écrire votre journal. Je suis sérieux, Céleste. Vous savez tout de moi. Je vous dis tout. Après ma mort, votre journal se vendrait plus que mes livres » M.Proust.
Beau moment théâtral.
Céleste Gineste née et vivant en Lozère, épouse Odilon Albaret à l’âge de 22 ans, monte à Paris où son époux est chauffeur de taxi. Marcel Proust est l'un de ses clients régulier. Au cours de petites confidences, Marcel Proust propose à Odilon d’employer son épouse, qui s’ennuie loin de sa Lozère, comme coursière. De coursière, Céleste deviendra la gouvernante de Marcel Proust en 1914 et lui restera fidèle jusqu’à sa mort en 1922. En 1973 âgée de 82 ans, elle accepte de raconter ses souvenirs au journaliste Georges Belmont qui l’enregistre.
Dans une mise en scène sobre, une ambiance intimiste aux lumières tamisées, l’adaptation d’Ivan Morane nous fait découvrir Céleste vouée à Marcel Proust. Céleste comme une petite fée, vivant à ses côtés, elle veille à sa santé, se plie à ses horaires... « Une deuxième Mère ». Une femme généreuse et protectrice qui fut sa dernière confidente.
Céline Sami, sociétaire de la Comédie Française de 2004 à 2016, nous transporte avec finesse dans l’univers intime de Proust et de sa gouvernante.
Elle incarne avec grand brio et délicatesse Céleste les yeux pétillants, pleine d’admiration et d’émerveillement pour Marcel Proust.
Modulant sa voix, elle fait revivre sous nos yeux Marcel Proust, André Gide, Gaston Gallimard.
Marcel Proust est bien présent, dans sa chambre souffrant d'asthme sévère, aux horaires décalés et toujours entouré de ses cahiers. Nous le retrouvons aussi à Cabourg dans « Le grand Hôtel » où Céleste l’accompagna comme jadis sa grand-mère.
Céline Sami nous amuse en nous remémorant André Gide qui fut opposé à la publication par Gallimard en 1913 « Du cote de chez Swann » considérant Marcel Proust comme un mondain et non comme un écrivain .... plus tard André Gide avouera son erreur.
Céline Sami nous enchante par sa gestuelle et ses mimiques, l’apparition de Gaston Galimard venant annoncer la nomination au Prix Goncourt 1919 « A l’ombre des jeunes filles en fleurs » est mémorable.
Nous vivons dans un autre temps, comme une petite souris, nous entrons dans cette intimité que Céleste a eu le bonheur de partager avec un des plus grands écrivains de notre temps.
« Ma chère Céleste, vous devriez écrire votre journal. Je suis sérieux, Céleste. Vous savez tout de moi. Je vous dis tout. Après ma mort, votre journal se vendrait plus que mes livres » M.Proust.
Beau moment théâtral.
Comment pouvait-elle imaginer cette jeune provinciale en épousant Odilon Albaret, taxi de son état à Paris ayant comme client Marcel Proust, comment pouvait-elle imaginer l’incroyable rencontre qui changerait sa vie ?
Céleste suit son mari à Paris, elle vient de sa Lozère, et la grande ville commence à lui peser, alors M. Proust suggère à Odilon qu’elle fasse le portage à domicile des ouvrages que l’écrivain a dédicacé. Céleste est toute heureuse, elle voit du monde, et du beau monde !
La guerre de 1914 éclate, son mari part au front (comme taxi de la Marne) et le valet de M. Proust également, Céleste devra s’occuper de l’écrivain, déjà bien malade. Un malade bien exigeant, acheter son café ici, son croissant là, elle court, elle court Céleste, elle est jeune, et elle est heureuse de converser avec ce grand écrivain, celui-ci n’a aucune morgue, il considère Céleste comme une « maman », il lui donne des idées de lecture, et comment débuter superbement l’amour de la lecture par Dumas et ses « Trois mousquetaires » ! Ah elle aime discuter de Milady avec M. Proust, il lui conseille aussi Balzac, mais a-t-elle vraiment le temps de lire, avec un malade si exigeant, jour et nuit elle reste à sa disposition, pas de vie personnelle.
Grâce à Céleste, à son dévouement, il pourra finir son œuvre, il obtiendra le prix Goncourt en 1919. Proust ne peut pas se passer de Céleste, elle comprend tout, elle l’aime à sa façon. Elle l’amuse en imitant Gide (qu’elle ne peut pas supporter !). Et pourtant la seule et unique fois où elle « trahira » M. Proust c’est pour tenter de le sauver, et elle sera là pour ses derniers instants.
Céline Samie incarne superbement la lumineuse Céleste, dès le début, elle est si solaire, si bienveillante, sourire aux lèvres, toujours amusée des manies du grand homme. Elle est drôle, émouvante. Ivan Morane a adapté pour la scène, les mémoires de Céleste, recueillis par Georges Belmont, sa mise en scène est sobre et intense,
Céleste suit son mari à Paris, elle vient de sa Lozère, et la grande ville commence à lui peser, alors M. Proust suggère à Odilon qu’elle fasse le portage à domicile des ouvrages que l’écrivain a dédicacé. Céleste est toute heureuse, elle voit du monde, et du beau monde !
La guerre de 1914 éclate, son mari part au front (comme taxi de la Marne) et le valet de M. Proust également, Céleste devra s’occuper de l’écrivain, déjà bien malade. Un malade bien exigeant, acheter son café ici, son croissant là, elle court, elle court Céleste, elle est jeune, et elle est heureuse de converser avec ce grand écrivain, celui-ci n’a aucune morgue, il considère Céleste comme une « maman », il lui donne des idées de lecture, et comment débuter superbement l’amour de la lecture par Dumas et ses « Trois mousquetaires » ! Ah elle aime discuter de Milady avec M. Proust, il lui conseille aussi Balzac, mais a-t-elle vraiment le temps de lire, avec un malade si exigeant, jour et nuit elle reste à sa disposition, pas de vie personnelle.
Grâce à Céleste, à son dévouement, il pourra finir son œuvre, il obtiendra le prix Goncourt en 1919. Proust ne peut pas se passer de Céleste, elle comprend tout, elle l’aime à sa façon. Elle l’amuse en imitant Gide (qu’elle ne peut pas supporter !). Et pourtant la seule et unique fois où elle « trahira » M. Proust c’est pour tenter de le sauver, et elle sera là pour ses derniers instants.
Céline Samie incarne superbement la lumineuse Céleste, dès le début, elle est si solaire, si bienveillante, sourire aux lèvres, toujours amusée des manies du grand homme. Elle est drôle, émouvante. Ivan Morane a adapté pour la scène, les mémoires de Céleste, recueillis par Georges Belmont, sa mise en scène est sobre et intense,
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