Critiques pour l'événement Love Letters
Love Letters est une pièce où l'on s'assoit dans son fauteuil, on écoute avec délice cette correspondance.
La mise en scène est épurée et c'est tant mieux puisque l'on s'imagine ces liens, cet amour entre ces deux personnes. Deux vies bien différentes mais une amitié indéfectible. Même si cette relation peut parfois être pesante et difficile, on rêve tous de l'avoir un jour avec quelqu'un.
Les acteurs sont bons et touchants. On ressort de Love Letters un peu tristes mais avec des étoiles pleins les yeux.
Un grand classique à (re)découvrir.
La mise en scène est épurée et c'est tant mieux puisque l'on s'imagine ces liens, cet amour entre ces deux personnes. Deux vies bien différentes mais une amitié indéfectible. Même si cette relation peut parfois être pesante et difficile, on rêve tous de l'avoir un jour avec quelqu'un.
Les acteurs sont bons et touchants. On ressort de Love Letters un peu tristes mais avec des étoiles pleins les yeux.
Un grand classique à (re)découvrir.
Un beau moment avec cette correspondance de toute une vie et la joie de voir deux monstres sur scène.
Mylène Demongeot et Jean Piat, je me souviens les avoir vu plus d'une fois quand j'étais enfant (Oui ça fait longtemps que j'aime le théâtre), alors le plaisir de les revoir maintenant, c'est déjà un plus.
Après j'appréhendais un peu la pièce de peur de tomber dans la guimauve mais non, l'échange auquel on assiste est un vrai bonheur de dynamisme même si les deux protagonistes restent assis à leur bureau la plupart du temps.
Il y a de la vie de ces échanges, on sent quelque chose palpiter.
Les deux comédiens sont évidemment superbes et élégants, on apprécie l'histoire de ces deux vies qui se déroulent devant nous, on les imagine tellement certains échanges sont précis.
Bref, un beau moment de théâtre.
Mylène Demongeot et Jean Piat, je me souviens les avoir vu plus d'une fois quand j'étais enfant (Oui ça fait longtemps que j'aime le théâtre), alors le plaisir de les revoir maintenant, c'est déjà un plus.
Après j'appréhendais un peu la pièce de peur de tomber dans la guimauve mais non, l'échange auquel on assiste est un vrai bonheur de dynamisme même si les deux protagonistes restent assis à leur bureau la plupart du temps.
Il y a de la vie de ces échanges, on sent quelque chose palpiter.
Les deux comédiens sont évidemment superbes et élégants, on apprécie l'histoire de ces deux vies qui se déroulent devant nous, on les imagine tellement certains échanges sont précis.
Bref, un beau moment de théâtre.
Une simple amitié d’enfance, une amitié de mômes de 9 ans, entre Melissa et Andy, se transforme progressivement et chemine toutes leurs vies. En eux, entre eux.
Ils s’écrivent régulièrement pour des riens, pour des approches plus précises, pour être connectés en quasi permanence par des lettres, des cartes ou des dessins, comme on ne pouvait que le faire dans les années 1950.
La simple amitié devient amour-amitié aux premiers émois de l’adolescence et revêt, jusqu’à la fin, les habits somptueux d'un amour incroyablement profond et indéfectible. Se rapprochant parfois, restant éloignés souvent par leurs parcours, ils vont vivre tous les deux des vies parallèles mais si proches. L’une artiste, l’autre homme politique.
Un amour de rêve, un amour de désirs, un amour fusionnel, un amour plus fort que celui qui unit deux amants, tendant vers la sublimation et la spiritualité.
Écrit très adroitement par Albert Ramsdell Gurney et publié en 1988, ce texte est une partition souvent jouée tant il permet aux comédiens de montrer du bel ouvrage en centrant les émotions du jeu dans les brefs instants d’une correspondance épistolaire.
La mise en scène de Stéphanie Fagadau met en relief les moments d’insouciance puis d’instabilité éperdue de Melissa, laissant transparaître sa passion pour la vie et son désarroi de la vivre. De la même façon, elle nous montre l’ardeur amoureuse d’Andy dont il ne se désempare pas comme sa morale bourgeoise castratrice de tout désir hors-norme.
Les comédiens ont la part belle dans cette pièce mais le risque est grand de sombrer dans le pathos au miel collant, frisant les logorrhées de jérémiades façon soap opéra. Sans de bons comédiens, ça tombe à plat dans le ruisseau et file tout droit dans l’égout du dégout. Rien de tout cela ici, nous sommes servis ! Et comment !
Mylène Demongeot semble badiner avec Andy comme une enfant et une ado le feraient. Elle éprouve ensuite les joies et les souffrances de la femme, de la mère, gardant son éternelle jeunesse pour sa relation avec Andy. Jean Piat module son jeu avec une précision de loup. Des pointes piquantes de drôleries de l’enfant amoureux qui ne le sait pas encore aux colères de l’ado jaloux et meurtri jusqu’au renoncement de toute folie de l’homme rangé mais épris irrémédiablement par son premier amour. Ils incarnent tous les deux Melissa et Andy, avec une pudeur farouche, une intensité retenue et une sincérité émouvante.
Un beau spectacle à ne pas manquer, pour le texte, la mise en scène et les comédiens.
Ils s’écrivent régulièrement pour des riens, pour des approches plus précises, pour être connectés en quasi permanence par des lettres, des cartes ou des dessins, comme on ne pouvait que le faire dans les années 1950.
La simple amitié devient amour-amitié aux premiers émois de l’adolescence et revêt, jusqu’à la fin, les habits somptueux d'un amour incroyablement profond et indéfectible. Se rapprochant parfois, restant éloignés souvent par leurs parcours, ils vont vivre tous les deux des vies parallèles mais si proches. L’une artiste, l’autre homme politique.
Un amour de rêve, un amour de désirs, un amour fusionnel, un amour plus fort que celui qui unit deux amants, tendant vers la sublimation et la spiritualité.
Écrit très adroitement par Albert Ramsdell Gurney et publié en 1988, ce texte est une partition souvent jouée tant il permet aux comédiens de montrer du bel ouvrage en centrant les émotions du jeu dans les brefs instants d’une correspondance épistolaire.
La mise en scène de Stéphanie Fagadau met en relief les moments d’insouciance puis d’instabilité éperdue de Melissa, laissant transparaître sa passion pour la vie et son désarroi de la vivre. De la même façon, elle nous montre l’ardeur amoureuse d’Andy dont il ne se désempare pas comme sa morale bourgeoise castratrice de tout désir hors-norme.
Les comédiens ont la part belle dans cette pièce mais le risque est grand de sombrer dans le pathos au miel collant, frisant les logorrhées de jérémiades façon soap opéra. Sans de bons comédiens, ça tombe à plat dans le ruisseau et file tout droit dans l’égout du dégout. Rien de tout cela ici, nous sommes servis ! Et comment !
Mylène Demongeot semble badiner avec Andy comme une enfant et une ado le feraient. Elle éprouve ensuite les joies et les souffrances de la femme, de la mère, gardant son éternelle jeunesse pour sa relation avec Andy. Jean Piat module son jeu avec une précision de loup. Des pointes piquantes de drôleries de l’enfant amoureux qui ne le sait pas encore aux colères de l’ado jaloux et meurtri jusqu’au renoncement de toute folie de l’homme rangé mais épris irrémédiablement par son premier amour. Ils incarnent tous les deux Melissa et Andy, avec une pudeur farouche, une intensité retenue et une sincérité émouvante.
Un beau spectacle à ne pas manquer, pour le texte, la mise en scène et les comédiens.
Love these letters !
Love these two great actors !
Deux monstres sacrés.
Non, ici, l'expression n'est en rien galvaudée.
Mylène Demongeot. Jean Piat.
Dans une pièce mythique, l'une des pièces contemporaines les plus jouées au monde.
La lumière baisse.
Le rideau se lève.
Un frisson parcourt la salle entière.
Les deux comédiens sont déjà là, assis chacun derrière un grand bureau.
L'une à jardin, l'autre à cour.
Elle en robe longue lamée dorée, pieds nus, lui en chemise et léger pull en cashmere bleu turquoise, assorti à ses yeux, toujours aussi vifs et pétillants.
Le charme opère immédiatement. Sans qu'ils aient besoin de dire quoi que ce soit.
Et puis voici les deux voix.
Reconnaissables entre mille.
(Ces voix sont au passage extrêmement bien sonorisées, un grand coup de chapeau à l'ingé-son de la Comédie des Champs-Elysées.)
Tour à tour, ils vont lire les lettres que les deux personnages, Andrew Ladd et Melissa Gardner, vont s'adresser tout au long de leur vie.
En étant assis, en ne bougeant pas ou très peu (Mylène Demongeot rejoindra un fauteuil au lointain, et terminera debout tout près du manteau d'Arlequin avant d'aller enlacer son partenaire).
Ce sont ces deux vies qui vont se dérouler devant nous, par l'intermédiaire de ces actes épistolaires.
Tout va commencer pour ces deux-là à l'âge de huit ans.
Oui, ces deux seniors parviennent aisément à nous convaincre qu'ils ont huit ans.
Et puis les personnages grandissent, s'écrivent encore, toujours.
La vie passe. Le courrier également.
On éprouve un délicieux sentiment de sérénité, de plénitude à les écouter, ces deux-là.
De par leur âge, leur expérience, leurs vécus respectifs, mais aussi et peut-être par leur métier et leur extraordinaire talent, ils savent prendre leur temps.
Les mots sont dits intensément, posément, et avec délectation.
On voit bien Melle Demongeot sourire à certains passages, on la voit savourer le texte.
Jean Piat,de sa diction parfaite, place admirablement les effets, les bons mots. Il insiste sur les moments drôles mais aussi tendres ou émouvants.
Les deux nous procurent énormément d'émotion, j'ai vraiment été touché par ces deux personnages forts, par ces deux vies qui passent par l'intermédiaire de ces missives amoureuses.
Je dis souvent qu'il faut toujours remercier les comédiens, car sans eux, nos vies seraient tellement plus tristes.
Ici, c'est beaucoup plus qu'un simple merci qu'il faut dire.
Il faut faire savoir à Mylène Demongeot et à Jean Piat qu'on les aime.
Love these two great actors !
Deux monstres sacrés.
Non, ici, l'expression n'est en rien galvaudée.
Mylène Demongeot. Jean Piat.
Dans une pièce mythique, l'une des pièces contemporaines les plus jouées au monde.
La lumière baisse.
Le rideau se lève.
Un frisson parcourt la salle entière.
Les deux comédiens sont déjà là, assis chacun derrière un grand bureau.
L'une à jardin, l'autre à cour.
Elle en robe longue lamée dorée, pieds nus, lui en chemise et léger pull en cashmere bleu turquoise, assorti à ses yeux, toujours aussi vifs et pétillants.
Le charme opère immédiatement. Sans qu'ils aient besoin de dire quoi que ce soit.
Et puis voici les deux voix.
Reconnaissables entre mille.
(Ces voix sont au passage extrêmement bien sonorisées, un grand coup de chapeau à l'ingé-son de la Comédie des Champs-Elysées.)
Tour à tour, ils vont lire les lettres que les deux personnages, Andrew Ladd et Melissa Gardner, vont s'adresser tout au long de leur vie.
En étant assis, en ne bougeant pas ou très peu (Mylène Demongeot rejoindra un fauteuil au lointain, et terminera debout tout près du manteau d'Arlequin avant d'aller enlacer son partenaire).
Ce sont ces deux vies qui vont se dérouler devant nous, par l'intermédiaire de ces actes épistolaires.
Tout va commencer pour ces deux-là à l'âge de huit ans.
Oui, ces deux seniors parviennent aisément à nous convaincre qu'ils ont huit ans.
Et puis les personnages grandissent, s'écrivent encore, toujours.
La vie passe. Le courrier également.
On éprouve un délicieux sentiment de sérénité, de plénitude à les écouter, ces deux-là.
De par leur âge, leur expérience, leurs vécus respectifs, mais aussi et peut-être par leur métier et leur extraordinaire talent, ils savent prendre leur temps.
Les mots sont dits intensément, posément, et avec délectation.
On voit bien Melle Demongeot sourire à certains passages, on la voit savourer le texte.
Jean Piat,de sa diction parfaite, place admirablement les effets, les bons mots. Il insiste sur les moments drôles mais aussi tendres ou émouvants.
Les deux nous procurent énormément d'émotion, j'ai vraiment été touché par ces deux personnages forts, par ces deux vies qui passent par l'intermédiaire de ces missives amoureuses.
Je dis souvent qu'il faut toujours remercier les comédiens, car sans eux, nos vies seraient tellement plus tristes.
Ici, c'est beaucoup plus qu'un simple merci qu'il faut dire.
Il faut faire savoir à Mylène Demongeot et à Jean Piat qu'on les aime.
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