Critiques pour l'événement L'impromptu de Versailles
Le 19 novembre, à Paris

Au premier abord on peut être réticent et se demander comment il est possible d’adapter une oeuvre telle que L’impromptu de Versailles pour une comédienne, Graziella Lacagnina, et une claveciniste, Armelle Roux, alors que dans l’oeuvre de Molière il y a foison de personnages.

C’est donc un pari plus qu’audacieux qu’entreprend ici Antonio Díaz-Florián. Mais ce pari est réussi !

La comédienne avec une voix étonnante et magique nous transporte dans ce texte avec un facilité incomparable. Elle donne vie à tous les personnages de Molière. Accompagnée par la claveciniste qui ne se contente pas seulement de jouer de son instrument. Elle donne parfois la réplique, apporte une précision, fait un commentaire. Elle dit régulièrement au public qui parle. Le clavecin ouvre et clôt le spectacle, ce qui donne une impression circulaire comme si ce n’était jamais achevé car, en effet, Molière à la fin n’a toujours pas joué la pièce qu’il devait répéter avec sa troupe et jouer devant le roi …

Pour finir on peut mentionner une réplique qui se trouve au début de la pièce où Mlle Molière dit à Molière : « Vous auriez dû faire une comédie où vous joueriez tout seul ». Et bien c’est ce qu’elles font et si magiquement que l’on a envie d’en entendre plus !

Merci infiniment !