Critiques pour l'événement Le Voyage en Uruguay
Et oui, ça y est ! C’est la rentrée… Les vacances sont finies, Paris est de nouveau bondé. Ceux qui ont eu la chance de partir se consolent à coups de photos et souvenirs. Les autres rêvent de grands espaces et attendent leur tour….
Il est un lieu où les uns et les autres peuvent se retrouver et poursuivre leur quête d’évasion. Ce lieu au nom prédestiné, c’est la salle Paradis du Lucernaire. Tout en haut du théâtre perchée, elle accueille un spectacle savoureux, touchant, tendre et délicat.
Laissez-vous convier à un double voyage. Voyage vers l’autre bout du monde, précisément l’Uruguay. Et voyage à travers la mémoire d’un petit garçon d’une dizaine d’années. Le garçonnet en question, c’est Clément Hervieu-Léger, et l’histoire qu’il nous raconte, il l’a entendue des dizaines et des dizaines de fois. Car l’un des héros du récit n’est autre que son grand-père, qui fut un éleveur normand réputé. En 1950, un riche propriétaire uruguayen rendit visite à sa Ferme Neuve et lui acheta trois taureaux et deux vaches. L’odyssée venait de débuter…
En 1950, les expéditions sont forcément au long cours et c’est tant mieux. Aux côtés de Philippe, un jeune cousin du grand-père chargé d’acheminer les bêtes de Beaumontel – Normandie à Montevideo – Uruguay, nous voici entrainés à bord d’un train puis d’un paquebot, pour une sorte de « road-trip maritime ». Au gré de la traversée, on s’attache à Philippe, incarné par un Guillaume Ravoire chaleureux, poétique, lumineux, pénétrant, sensible et éloquent. S’appuyant sur un texte précis, tendre et pittoresque, Daniel San Pedro nous offre un spectacle totalement dépaysant, véritable parenthèse enchantée. Grâce à l’empathie immédiate que provoque en nous son comédien – ces deux-là se connaissent bien, et leur complicité plane sur le plateau – on se laisse volontiers et totalement embarquer outre-Atlantique.
Cette histoire à deux voix, entre songe et réalité, nous fait immédiatement partir ou repartir : en vacances, en enfance, dans une contrée où l’on se sent définitivement libre et serein.
Il est un lieu où les uns et les autres peuvent se retrouver et poursuivre leur quête d’évasion. Ce lieu au nom prédestiné, c’est la salle Paradis du Lucernaire. Tout en haut du théâtre perchée, elle accueille un spectacle savoureux, touchant, tendre et délicat.
Laissez-vous convier à un double voyage. Voyage vers l’autre bout du monde, précisément l’Uruguay. Et voyage à travers la mémoire d’un petit garçon d’une dizaine d’années. Le garçonnet en question, c’est Clément Hervieu-Léger, et l’histoire qu’il nous raconte, il l’a entendue des dizaines et des dizaines de fois. Car l’un des héros du récit n’est autre que son grand-père, qui fut un éleveur normand réputé. En 1950, un riche propriétaire uruguayen rendit visite à sa Ferme Neuve et lui acheta trois taureaux et deux vaches. L’odyssée venait de débuter…
En 1950, les expéditions sont forcément au long cours et c’est tant mieux. Aux côtés de Philippe, un jeune cousin du grand-père chargé d’acheminer les bêtes de Beaumontel – Normandie à Montevideo – Uruguay, nous voici entrainés à bord d’un train puis d’un paquebot, pour une sorte de « road-trip maritime ». Au gré de la traversée, on s’attache à Philippe, incarné par un Guillaume Ravoire chaleureux, poétique, lumineux, pénétrant, sensible et éloquent. S’appuyant sur un texte précis, tendre et pittoresque, Daniel San Pedro nous offre un spectacle totalement dépaysant, véritable parenthèse enchantée. Grâce à l’empathie immédiate que provoque en nous son comédien – ces deux-là se connaissent bien, et leur complicité plane sur le plateau – on se laisse volontiers et totalement embarquer outre-Atlantique.
Cette histoire à deux voix, entre songe et réalité, nous fait immédiatement partir ou repartir : en vacances, en enfance, dans une contrée où l’on se sent définitivement libre et serein.
Repartir en ces temps de rentrée, qui n’en rêve pas ?
Au Lucernaire cet automne on pourra s’évader quelques 70 minutes, se surprendre à oublier le temps d’un récit la grisaille et la bitume fraîchement retrouvés. Et c’est pour l’Uruguay que l’on s’envole ou plutôt que l’on embarque. Le voyage durera plusieurs semaines en compagnie de Robespierre, Osiris, Serpolet, Guerilla… à bord de l’Aphar, le cargo qui emmène Philippe, un jeune vacher normand chargé d’accompagner ses bêtes à bon port à quelques milliers de milles de sa Normandie natale pour les livrer à un éleveur Uruguayen.
Clément Hervieu-Leger a puisé dans sa mémoire et dans ses carnets d’enfance les bribes d’un récit que lui a raconté mille fois son grand père. Comment un vieil oncle, alors tout jeune homme, a quitté sa Normandie natale pour Rotterdam où il embarquât pour un long voyage, avec pour seuls bagages sa fougue et son engagement auprès de ses vaches. Pour servir le texte de Clément Hervieu-Leger, Daniel San Pedro a fait confiance à Guillaume Ravoire : le jeune comédien est tour à tour candide, fougueux, exalté, étonné. Toujours juste, il incarne avec conviction le jeune vacher naïf qui part à l’aventure et découvre la vie des matelots, des navigateurs, des moussaillons. Au gré du récit, il passe du candide vacher au narrateur lui-même, quelques années après avec pour seul accessoire de transformation une paire de lunettes. On se promène donc avec beaucoup de tendresse et d’empathie au fil de cette histoire touchante parce que teintée de nostalgie et de saveurs d’enfance, de fantômes du passé. La mise en scène resserrée dans un décor minimal mais ingénieux, (quelques planches de bois, des bottes de paille, des bidons d’eau) laisse le spectateur imaginer la vie à bord, et les déboires du jeune gaucho forcé d’aider une vache à mettre bas, entre autres péripéties et anecdotes.
Le tout a le goût d’une histoire que l’on se raconte le soir au coin du feu, d’une légende familiale transmise au fil des générations. Entre mythologie et véritable témoignage, Voyage en Uruguay est un témoignage touchant, un hommage vibrant qui nous transporte, le temps d’une soirée, loin de nos préoccupations de rentrée. Et très clairement, ça fait du bien.
Au Lucernaire cet automne on pourra s’évader quelques 70 minutes, se surprendre à oublier le temps d’un récit la grisaille et la bitume fraîchement retrouvés. Et c’est pour l’Uruguay que l’on s’envole ou plutôt que l’on embarque. Le voyage durera plusieurs semaines en compagnie de Robespierre, Osiris, Serpolet, Guerilla… à bord de l’Aphar, le cargo qui emmène Philippe, un jeune vacher normand chargé d’accompagner ses bêtes à bon port à quelques milliers de milles de sa Normandie natale pour les livrer à un éleveur Uruguayen.
Clément Hervieu-Leger a puisé dans sa mémoire et dans ses carnets d’enfance les bribes d’un récit que lui a raconté mille fois son grand père. Comment un vieil oncle, alors tout jeune homme, a quitté sa Normandie natale pour Rotterdam où il embarquât pour un long voyage, avec pour seuls bagages sa fougue et son engagement auprès de ses vaches. Pour servir le texte de Clément Hervieu-Leger, Daniel San Pedro a fait confiance à Guillaume Ravoire : le jeune comédien est tour à tour candide, fougueux, exalté, étonné. Toujours juste, il incarne avec conviction le jeune vacher naïf qui part à l’aventure et découvre la vie des matelots, des navigateurs, des moussaillons. Au gré du récit, il passe du candide vacher au narrateur lui-même, quelques années après avec pour seul accessoire de transformation une paire de lunettes. On se promène donc avec beaucoup de tendresse et d’empathie au fil de cette histoire touchante parce que teintée de nostalgie et de saveurs d’enfance, de fantômes du passé. La mise en scène resserrée dans un décor minimal mais ingénieux, (quelques planches de bois, des bottes de paille, des bidons d’eau) laisse le spectateur imaginer la vie à bord, et les déboires du jeune gaucho forcé d’aider une vache à mettre bas, entre autres péripéties et anecdotes.
Le tout a le goût d’une histoire que l’on se raconte le soir au coin du feu, d’une légende familiale transmise au fil des générations. Entre mythologie et véritable témoignage, Voyage en Uruguay est un témoignage touchant, un hommage vibrant qui nous transporte, le temps d’une soirée, loin de nos préoccupations de rentrée. Et très clairement, ça fait du bien.
Le Voyage en Uruguay : un paysan dépaysant.
Convoyer un cheptel bovin de Normandie à Montevideo avec les moyens de transport d'après-guerre peut en effet réserver quelques surprises. La moindre n'est pas cette pièce écrite par Clément HERVIEU LEGER en hommage à son oncle qui vécu tout ou partie de cette odyssée bovine.
Sur un sujet peu susceptible d'enflammer les foules, l'auteur livre un joli support au talent de Guillaume RAVOIRE qui réussit à nous surprendre, nous séduire, nous amuser. On peut regretter que certains personnages secondaires ne soient qu'esquissés voire occultés, mais l'adaptation est sans doute restée fidèle au texte originel. Son interprétation habitée et par moments très physique nous emporte sans peine du bocage à la pampa.
L'espace scénique est pleinement occupé et l'ingéniosité de la mise en scène de Daniel SAN PEDRO est telle qu'on est surpris en sortant de ne pas avoir vu le bout du museau d'Aphar à défaut de celui d'Osiris.
Encore une fois le Lucernaire nous propose un spectacle de qualité, et même en cette rentrée surchargée, n'hésitez pas à naviguer vers l'Amérique du Sud le temps d'une soirée.
Convoyer un cheptel bovin de Normandie à Montevideo avec les moyens de transport d'après-guerre peut en effet réserver quelques surprises. La moindre n'est pas cette pièce écrite par Clément HERVIEU LEGER en hommage à son oncle qui vécu tout ou partie de cette odyssée bovine.
Sur un sujet peu susceptible d'enflammer les foules, l'auteur livre un joli support au talent de Guillaume RAVOIRE qui réussit à nous surprendre, nous séduire, nous amuser. On peut regretter que certains personnages secondaires ne soient qu'esquissés voire occultés, mais l'adaptation est sans doute restée fidèle au texte originel. Son interprétation habitée et par moments très physique nous emporte sans peine du bocage à la pampa.
L'espace scénique est pleinement occupé et l'ingéniosité de la mise en scène de Daniel SAN PEDRO est telle qu'on est surpris en sortant de ne pas avoir vu le bout du museau d'Aphar à défaut de celui d'Osiris.
Encore une fois le Lucernaire nous propose un spectacle de qualité, et même en cette rentrée surchargée, n'hésitez pas à naviguer vers l'Amérique du Sud le temps d'une soirée.
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