Critiques pour l'événement Le Temps qui Reste
Ils étaient cinq amis inséparables, Adrien, Emma, Franck, Max et Paul. Ils ne sont plus que quatre aujourd’hui, Max, le mari d’Emma, est mort, lynché par une crise cardiaque.
Les quatre amis restent ensemble le temps d’après, cet après-midi qui suit les funérailles. Ils vont pouvoir parler des réactions que cette fin de vie leur fait ressentir. Ils vont faire défiler le passé. Ils vont se parler aussi du temps qui reste, du temps venu, du temps à vivre.
Oh que oui, perdre un être cher, faire le deuil d’un proche, d’un ami, d’un alter ego, est une souffrance incommensurable. De la peine à la nostalgie, de la mélancolie à la régression, les chemins sinueux pour remonter la pente, sortir de l’abime où la chute a happé la vie s’avèrent souvent difficiles et douloureux.
Oui mais non ! Halte là ! Ni pathos ni rugos ! C’est par la comédie qu’ils vont s’en sortir, c’est par la comédie qu’ils vont nous entreprendre ! Et que c’est bon, drôle et bienfaisant !
Drôle et ô combien savoureux, la pièce de Philippe Lellouche fait du bien à penser par le rire ce que d’ordinaire le deuil fait traverser de chagrins. Une résilience assumée par de nécessaires et beaux projets de vie. Truffée de répliques irrésistibles et de situations redoutablement drôles, cette comédie efficace est un pur moment de détente et fonctionne à merveille.
Les nombreux rires sont salvateurs et rafraichissants, les sourires installés tout le long. Ah ça, quand ils et elle se lâchent, ces quatre larrons, ce n’est en foire qu’ils sont mais c’est en délivrance !
De révélations en confidences, de projets réparateurs en désirs enfin ressortis de l’oubli ou du refoulement, ils ne voient plus la vie comme avant. C’est la vie qui reste que cette bande d’inséparables voit désormais. Celle qui leur appartient de remplir sans regret pour conjurer la mort et ses souffrances, contourner ses appréhensions et résister à ses peurs.
La mise en scène de Nicolas Briançon relève l’élégance et l’efficacité des propos avec l’adresse qu’on lui connait, ni trop ni pas assez. La décontraction se mêle au trouble, les liens qui unissent ces amis passent la rampe avec une sincérité superbe et sympathique.
La distribution nous séduit. David Brécourt, Noémie Elbaz, Philippe Lellouche et Christian Vadim sont adorables dans leurs rôles bien trempés. Ils apportent chaleur et crédibilité à leurs personnages.
Une comédie douce-amère qui fait un éloge souriant au bonheur de vivre. Une comédie au charme tendre de l’affection. Une ode à l’amitié et au désir d’amour.
Un bon temps de théâtre de plaisir.
Les quatre amis restent ensemble le temps d’après, cet après-midi qui suit les funérailles. Ils vont pouvoir parler des réactions que cette fin de vie leur fait ressentir. Ils vont faire défiler le passé. Ils vont se parler aussi du temps qui reste, du temps venu, du temps à vivre.
Oh que oui, perdre un être cher, faire le deuil d’un proche, d’un ami, d’un alter ego, est une souffrance incommensurable. De la peine à la nostalgie, de la mélancolie à la régression, les chemins sinueux pour remonter la pente, sortir de l’abime où la chute a happé la vie s’avèrent souvent difficiles et douloureux.
Oui mais non ! Halte là ! Ni pathos ni rugos ! C’est par la comédie qu’ils vont s’en sortir, c’est par la comédie qu’ils vont nous entreprendre ! Et que c’est bon, drôle et bienfaisant !
Drôle et ô combien savoureux, la pièce de Philippe Lellouche fait du bien à penser par le rire ce que d’ordinaire le deuil fait traverser de chagrins. Une résilience assumée par de nécessaires et beaux projets de vie. Truffée de répliques irrésistibles et de situations redoutablement drôles, cette comédie efficace est un pur moment de détente et fonctionne à merveille.
Les nombreux rires sont salvateurs et rafraichissants, les sourires installés tout le long. Ah ça, quand ils et elle se lâchent, ces quatre larrons, ce n’est en foire qu’ils sont mais c’est en délivrance !
De révélations en confidences, de projets réparateurs en désirs enfin ressortis de l’oubli ou du refoulement, ils ne voient plus la vie comme avant. C’est la vie qui reste que cette bande d’inséparables voit désormais. Celle qui leur appartient de remplir sans regret pour conjurer la mort et ses souffrances, contourner ses appréhensions et résister à ses peurs.
La mise en scène de Nicolas Briançon relève l’élégance et l’efficacité des propos avec l’adresse qu’on lui connait, ni trop ni pas assez. La décontraction se mêle au trouble, les liens qui unissent ces amis passent la rampe avec une sincérité superbe et sympathique.
La distribution nous séduit. David Brécourt, Noémie Elbaz, Philippe Lellouche et Christian Vadim sont adorables dans leurs rôles bien trempés. Ils apportent chaleur et crédibilité à leurs personnages.
Une comédie douce-amère qui fait un éloge souriant au bonheur de vivre. Une comédie au charme tendre de l’affection. Une ode à l’amitié et au désir d’amour.
Un bon temps de théâtre de plaisir.
Voici une comédie douce-amère de fort belle facture, et de bien bonne tenue !
C'est Philippe Lellouche qui est à l'écriture.
Si le sujet n'est pas neuf (les trois meilleurs potes et la veuve d'un dénommé Max se retrouvent après son enterrement), en revanche, le développement et le traitement du sujet de cette pièce sont assez remarquables.
Ici, une question centrale va se poser tout au long de cette heure et quart, un peu comme une épée de Damoclès sur la tête des comédiens et peut-être surtout sur celle des spectateurs : que faire du temps qui nous reste à vivre, surtout lorsqu'on a atteint la cinquantaine.
Au cours de cette après-midi post-inhumation, les quatre hommes et femme vont avoir beaucoup de choses à dire. Bien des révélations seront énoncées.
Nicolas Briançon met en scène la petite troupe.
Tout comme dans sa dernière pièce « Faisons un rêve » de Guitry, qu'il dirigea ici même à la Madeleine , voici quelques semaines, Briançon sait exactement où placer le curseur.
Cet homme sait on ne peut plus précisément où aller dans le « ni trop ni trop peu » et parvient à faire beaucoup rire sans jamais tomber dans un rire gras ou grossier, sans jamais tomber dans la caricature.
Un autre que lui aurait pu obtenir des résultats catastrophiques en terme de mauvais goût, d'homophonie ou de vulgarité.
Ce qu'il a demandé à ses (excellents) comédiens est encore une fois de très bon aloi.
Les situations sont traitées avec une vraie sûreté et une vraie sincérité.
Si tout ceci fonctionne, en plus de l'écriture et de la mise en scène, c'est évidemment grâce à la « bande à Lellouche ».
Sur scène, les rires intempestifs des acteurs sont là, je crois, pour en témoigner : les quatre s'amusent, et donc nous aussi.
Il n'est qu'à fixer longuement Noémie Elbaz lorsqu'elle ne parle pas, qui jubile en écoutant les répliques de ses petits camarades.
D'ailleurs, à un moment donné, un petit signe adressé au public est là pour nous prouver cette bonne humeur sur le plateau.
Melle Elbaz campe cette veuve qui sait ce qu'elle veut, et surtout, qui sait ce qu'elle ne veut plus.
La comédienne est d'une phénoménale justesse, j'ai vraiment été touché par son personnage.
De sa voix au léger et délicieux voile, elle tient la dragée haute au trois compères.
Lellouche, Vadim et Brécourt sont eux aussi irréprochables.
Les trois sont drôles, (quelle sacrée vis comica se dégage de ces trois là), eux aussi sont justes et très investis.
J'ai plus particulièrement apprécié le jeu de Christian Vadim.
En flic solitaire, (enfin.... en flic.... Je me comprends...) aux idées un peu courtes et très arrêtées, il est irrésistible.
C'est bien souvent par lui qu'arrivent les éclats de rire.
Ses double-takes, ses regards apeurés, affolés, complices ou craintifs, son petit cri aigu aspiré fonctionnant comme un runing-gag sont autant de grands moments de félicité.
On l'aura compris, j'ai beaucoup ri, me laissant entraîner très facilement dans les déboires sentimentaux de ces quatre personnages.
C'est un théâtre efficace, drôle, nécessaire, qui a toute sa place dans l'éventail dramaturgique proposé à tous les publics.
Les spectateurs ne s'y trompent pas : les applaudissement sont nourris, les rappels, fidjiens ou non, sont nombreux.
C'est une bien belle réussite.
Ah ! J'allais oublier !
Au sortir de la pièce, la sociologie en matière de boîtes de nuit n'aura plus de secrets pour personne.
C'est Philippe Lellouche qui est à l'écriture.
Si le sujet n'est pas neuf (les trois meilleurs potes et la veuve d'un dénommé Max se retrouvent après son enterrement), en revanche, le développement et le traitement du sujet de cette pièce sont assez remarquables.
Ici, une question centrale va se poser tout au long de cette heure et quart, un peu comme une épée de Damoclès sur la tête des comédiens et peut-être surtout sur celle des spectateurs : que faire du temps qui nous reste à vivre, surtout lorsqu'on a atteint la cinquantaine.
Au cours de cette après-midi post-inhumation, les quatre hommes et femme vont avoir beaucoup de choses à dire. Bien des révélations seront énoncées.
Nicolas Briançon met en scène la petite troupe.
Tout comme dans sa dernière pièce « Faisons un rêve » de Guitry, qu'il dirigea ici même à la Madeleine , voici quelques semaines, Briançon sait exactement où placer le curseur.
Cet homme sait on ne peut plus précisément où aller dans le « ni trop ni trop peu » et parvient à faire beaucoup rire sans jamais tomber dans un rire gras ou grossier, sans jamais tomber dans la caricature.
Un autre que lui aurait pu obtenir des résultats catastrophiques en terme de mauvais goût, d'homophonie ou de vulgarité.
Ce qu'il a demandé à ses (excellents) comédiens est encore une fois de très bon aloi.
Les situations sont traitées avec une vraie sûreté et une vraie sincérité.
Si tout ceci fonctionne, en plus de l'écriture et de la mise en scène, c'est évidemment grâce à la « bande à Lellouche ».
Sur scène, les rires intempestifs des acteurs sont là, je crois, pour en témoigner : les quatre s'amusent, et donc nous aussi.
Il n'est qu'à fixer longuement Noémie Elbaz lorsqu'elle ne parle pas, qui jubile en écoutant les répliques de ses petits camarades.
D'ailleurs, à un moment donné, un petit signe adressé au public est là pour nous prouver cette bonne humeur sur le plateau.
Melle Elbaz campe cette veuve qui sait ce qu'elle veut, et surtout, qui sait ce qu'elle ne veut plus.
La comédienne est d'une phénoménale justesse, j'ai vraiment été touché par son personnage.
De sa voix au léger et délicieux voile, elle tient la dragée haute au trois compères.
Lellouche, Vadim et Brécourt sont eux aussi irréprochables.
Les trois sont drôles, (quelle sacrée vis comica se dégage de ces trois là), eux aussi sont justes et très investis.
J'ai plus particulièrement apprécié le jeu de Christian Vadim.
En flic solitaire, (enfin.... en flic.... Je me comprends...) aux idées un peu courtes et très arrêtées, il est irrésistible.
C'est bien souvent par lui qu'arrivent les éclats de rire.
Ses double-takes, ses regards apeurés, affolés, complices ou craintifs, son petit cri aigu aspiré fonctionnant comme un runing-gag sont autant de grands moments de félicité.
On l'aura compris, j'ai beaucoup ri, me laissant entraîner très facilement dans les déboires sentimentaux de ces quatre personnages.
C'est un théâtre efficace, drôle, nécessaire, qui a toute sa place dans l'éventail dramaturgique proposé à tous les publics.
Les spectateurs ne s'y trompent pas : les applaudissement sont nourris, les rappels, fidjiens ou non, sont nombreux.
C'est une bien belle réussite.
Ah ! J'allais oublier !
Au sortir de la pièce, la sociologie en matière de boîtes de nuit n'aura plus de secrets pour personne.
La mort, la vie, l’amour, c’est du pur Lellouche, mais du Philippe !
La mort d’un ami est le prétexte à philosopher sur « le temps qui reste » à vivre quand on a cinquante ans. On s’aperçoit que le temps est passé et que l’on n’a pas fait tout ce que l’on voulait faire. Le trio irrésistible Lellouche, Brécourt, Vadim est bien rodé et fait plaisir à voir. Noémie Elbaz a encore du mal à s’intégrer à la troupe de garçons.
Cette comédie est écrite avec humour, tendresse et justesse sur ce que l’on veut faire du reste de sa vie. La mise en scène de Nicolas Briançon est rythmée et on ne voit pas le temps passer.
On attend avec impatience le prochain chapitre de ce théâtre de boulevard dépoussiéré.
La mort d’un ami est le prétexte à philosopher sur « le temps qui reste » à vivre quand on a cinquante ans. On s’aperçoit que le temps est passé et que l’on n’a pas fait tout ce que l’on voulait faire. Le trio irrésistible Lellouche, Brécourt, Vadim est bien rodé et fait plaisir à voir. Noémie Elbaz a encore du mal à s’intégrer à la troupe de garçons.
Cette comédie est écrite avec humour, tendresse et justesse sur ce que l’on veut faire du reste de sa vie. La mise en scène de Nicolas Briançon est rythmée et on ne voit pas le temps passer.
On attend avec impatience le prochain chapitre de ce théâtre de boulevard dépoussiéré.
Pièce : très agréable.
Théâtre de la Madeleine : comme d'habitude dans ce théâtre, les clients du Kiosque sont placés au fond même quand il reste beaucoup de places devant. Ce soir, voyant cela, dès que les portes se sont refermées, nous nous sommes avancés. L'ouvreuse et un intendant sont alors venus nous intimer l'ordre de regagner nos places, menaçant de faire un scandale (sic). Aucun retardataire n'est pourtant venu occuper les nombreuses places laissées vides ! Nous allons au théâtre toutes les semaines, c'est la première fois que nous avons été traités de la sorte. Charmant théâtre!
Théâtre de la Madeleine : comme d'habitude dans ce théâtre, les clients du Kiosque sont placés au fond même quand il reste beaucoup de places devant. Ce soir, voyant cela, dès que les portes se sont refermées, nous nous sommes avancés. L'ouvreuse et un intendant sont alors venus nous intimer l'ordre de regagner nos places, menaçant de faire un scandale (sic). Aucun retardataire n'est pourtant venu occuper les nombreuses places laissées vides ! Nous allons au théâtre toutes les semaines, c'est la première fois que nous avons été traités de la sorte. Charmant théâtre!
Une fois de plus, je vous trouve bien critique pour une pièce... pleine de saveur.
Ce n'est certes pas une pièce à thèse, mais les dialogues sont pleins de fantaisie, de légèreté, et il y a beaucoup d'ambiance. On ne s'ennuie pas. Très bien jouée.
Ce n'est certes pas une pièce à thèse, mais les dialogues sont pleins de fantaisie, de légèreté, et il y a beaucoup d'ambiance. On ne s'ennuie pas. Très bien jouée.
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