Critiques pour l'événement Le Syndrome de l'Oiseau
A force d'être victime on devient bourreau !
C'est une histoire glaçante qui n'est pas sans rappeler celle de Natacha Kampusch que nous livre Pierre Tré-Hardy.
Une histoire qui a valu à Sara Giraudeau un Molière - ô combien mérité - l'année dernière.
La comédienne, qui signe aussi la formidable mise en scène avec Renaud Meyer, y est époustouflante.
Dans un décor qui évoque une prison, entre grillage et porte close, Eve, une jeune femme profondément déséquilibrée subit la violence psychologique et physique d'un homme.
Formidablement interprété par Patrick d'Assumçao, ce bourreau la maintient dans un état de dépendance extrême depuis des années.
Jusqu'au jour où .....
Le contraste entre les deux comédiens fonctionne à merveille.
Elle, jouant de sa voix si particulière et d'un langage corporel incroyable, mélange de souplesse et de nervosité.
Lui, tout en force et en lourdeur.
Le malaise monte en puissance jusqu'au dénouement.
Un thriller maléfique et puissant !
C'est une histoire glaçante qui n'est pas sans rappeler celle de Natacha Kampusch que nous livre Pierre Tré-Hardy.
Une histoire qui a valu à Sara Giraudeau un Molière - ô combien mérité - l'année dernière.
La comédienne, qui signe aussi la formidable mise en scène avec Renaud Meyer, y est époustouflante.
Dans un décor qui évoque une prison, entre grillage et porte close, Eve, une jeune femme profondément déséquilibrée subit la violence psychologique et physique d'un homme.
Formidablement interprété par Patrick d'Assumçao, ce bourreau la maintient dans un état de dépendance extrême depuis des années.
Jusqu'au jour où .....
Le contraste entre les deux comédiens fonctionne à merveille.
Elle, jouant de sa voix si particulière et d'un langage corporel incroyable, mélange de souplesse et de nervosité.
Lui, tout en force et en lourdeur.
Le malaise monte en puissance jusqu'au dénouement.
Un thriller maléfique et puissant !
Un face à face suffocant entre deux comédiens extraordinaires !
Ne pas connaitre l’histoire que raconte la pièce est à mon avis un vrai plus donc n’hésitez pas à attendre de l’avoir vue avant de lire cet article. Spoiler : j’ai beaucoup aimé.
Au commencement on se demande quelle est la drôle de relation de ce couple insolite. Il a l’air d’un bon bonhomme qui rentre du travail pendant qu’elle reste à la maison avec leur enfant, elle lui prépare gentiment à manger, fait son linge et le ménage.
D’un côté il y a cet homme, interprété par l’excellent Patrick d’Assumçao, qui a tout d’un bon mari, prévenant, et au petit soin. De l’autre il y a cette femme, qui semble plutôt étrange, voix enfantine, délire poétique, elle a l’air bien perchée. La très douce et lunaire Sara Giraudeau interprète avec finesse cette femme fragile et perdue. Est-elle folle ? Est-ce pour cela qu’elle est enfermée ? Pour sa propre protection ?
Et puis il y a le premier éclat de colère et l’on comprend petit à petit tout ce qui se joue ici, la séquestration, la domination, la soumission et finalement l’ampleur du cauchemar se précise : la durée, les viols, les humiliations, l’enfant, la violence…tout est distillé et dévoilé par touche ce qui rend la pièce encore plus violente et prenante.
Pendant 1h 30 nous nous retrouvons plongés dans l’enfer de la séquestration d’une jeune femme par son geôlier. C’est émouvant, oppressant et angoissant. L’ambiance est parfaitement rendue et l’on partage son désarroi, sa souffrance et sa peur. La pièce est assez lente mais cela participe à comprendre ce temps qui s’étire pour elle dans cette cave où seule une fenêtre en hauteur apporte un peu de lumière. Et puis il y a ce suspense : va-t-elle réussir à sortir… ? On tremble pour elle jusqu’à la fin.
Bien sûr, on pense rapidement à la terrible histoire de Natasha Kampusch dont Pierre Tré-Hardy s’est d’ailleurs inspiré. Et c’est ce qui terrifie le plus, le fait que cela soit possible, que cela a déjà existé, c’est réel, concret.
Seule la poésie pouvait permettre de supporter cette horreur et la pièce en est remplie, comme le montre le très joli titre, le Syndrome de l’oiseau référence au syndrome de Stockholm car Eve a peur de l’extérieur qu’elle ne connait pas et elle hésite à se libérer même si elle rêverait de voler comme un oiseau.
Sara Giraudeau a eu une excellente idée en montant cette pièce qui lui correspond parfaitement et dont la mise en scène soignée, les décors très réalistes et le jeu précis et juste des deux interprètes en font une pièce de grande qualité.
Ne pas connaitre l’histoire que raconte la pièce est à mon avis un vrai plus donc n’hésitez pas à attendre de l’avoir vue avant de lire cet article. Spoiler : j’ai beaucoup aimé.
Au commencement on se demande quelle est la drôle de relation de ce couple insolite. Il a l’air d’un bon bonhomme qui rentre du travail pendant qu’elle reste à la maison avec leur enfant, elle lui prépare gentiment à manger, fait son linge et le ménage.
D’un côté il y a cet homme, interprété par l’excellent Patrick d’Assumçao, qui a tout d’un bon mari, prévenant, et au petit soin. De l’autre il y a cette femme, qui semble plutôt étrange, voix enfantine, délire poétique, elle a l’air bien perchée. La très douce et lunaire Sara Giraudeau interprète avec finesse cette femme fragile et perdue. Est-elle folle ? Est-ce pour cela qu’elle est enfermée ? Pour sa propre protection ?
Et puis il y a le premier éclat de colère et l’on comprend petit à petit tout ce qui se joue ici, la séquestration, la domination, la soumission et finalement l’ampleur du cauchemar se précise : la durée, les viols, les humiliations, l’enfant, la violence…tout est distillé et dévoilé par touche ce qui rend la pièce encore plus violente et prenante.
Pendant 1h 30 nous nous retrouvons plongés dans l’enfer de la séquestration d’une jeune femme par son geôlier. C’est émouvant, oppressant et angoissant. L’ambiance est parfaitement rendue et l’on partage son désarroi, sa souffrance et sa peur. La pièce est assez lente mais cela participe à comprendre ce temps qui s’étire pour elle dans cette cave où seule une fenêtre en hauteur apporte un peu de lumière. Et puis il y a ce suspense : va-t-elle réussir à sortir… ? On tremble pour elle jusqu’à la fin.
Bien sûr, on pense rapidement à la terrible histoire de Natasha Kampusch dont Pierre Tré-Hardy s’est d’ailleurs inspiré. Et c’est ce qui terrifie le plus, le fait que cela soit possible, que cela a déjà existé, c’est réel, concret.
Seule la poésie pouvait permettre de supporter cette horreur et la pièce en est remplie, comme le montre le très joli titre, le Syndrome de l’oiseau référence au syndrome de Stockholm car Eve a peur de l’extérieur qu’elle ne connait pas et elle hésite à se libérer même si elle rêverait de voler comme un oiseau.
Sara Giraudeau a eu une excellente idée en montant cette pièce qui lui correspond parfaitement et dont la mise en scène soignée, les décors très réalistes et le jeu précis et juste des deux interprètes en font une pièce de grande qualité.
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