Critiques pour l'événement Le pays lointain
C'est la première fois que je voyais une pièce de Lagarce. J'ai été déstabilisée par le style qui m'a empêchée de rentrer dans la pièce à plusieurs reprises.
Beaucoup de répétitions de "celui-ci", "celui-là" qui plombent le rythme au bout d'un moment. Néanmoins le jeu des acteurs est bon et leurs mouvements et disposition sur la scène est bien pensé. On comprend bien le mélange entre le récit qui se passé au présent et les souvenirs qui refont surface. D'ailleurs les personnages qui incarnent le père et l'amant décédés sont vraiment intéressants. La tension est présente, le thème sur les liens familiaux est creusé mais encore une fois le style m'a enlevé la spontanéité que je recherchais. J'ai perdu le fil à de nombreuses reprises, surtout pendant les monologues.
Une découverte donc, je suis curieuse de voir ce que Xavier Dolan en a fait mais je ne pense pas retourner voir cet auteur au théâtre.
Beaucoup de répétitions de "celui-ci", "celui-là" qui plombent le rythme au bout d'un moment. Néanmoins le jeu des acteurs est bon et leurs mouvements et disposition sur la scène est bien pensé. On comprend bien le mélange entre le récit qui se passé au présent et les souvenirs qui refont surface. D'ailleurs les personnages qui incarnent le père et l'amant décédés sont vraiment intéressants. La tension est présente, le thème sur les liens familiaux est creusé mais encore une fois le style m'a enlevé la spontanéité que je recherchais. J'ai perdu le fil à de nombreuses reprises, surtout pendant les monologues.
Une découverte donc, je suis curieuse de voir ce que Xavier Dolan en a fait mais je ne pense pas retourner voir cet auteur au théâtre.
Juste La Fin du Monde est une pièce émouvante percutante et incandescente. Une très grande pièce.
Le Pays Lointain en est la version longue. Le même texte avec des personnages (les fantômes) supplémentaires. Moins efficace que la première, plus dense, elle est tout aussi émouvante.
Rarement une pièce sur la famille, les liens fraternels et les origines aura atteint de tels sommets.
La production mise en scène par Hervieu Léger est assez classique et nous touche surtout dans la deuxième partie. Il faut s’accrocher dans la première partie.
Le décor n’a pas beaucoup de sens mais est quand même très beau.
Mention spéciale à Audrey Bonnet, Vincent Dissez et Aymeline Alix
Le Pays Lointain en est la version longue. Le même texte avec des personnages (les fantômes) supplémentaires. Moins efficace que la première, plus dense, elle est tout aussi émouvante.
Rarement une pièce sur la famille, les liens fraternels et les origines aura atteint de tels sommets.
La production mise en scène par Hervieu Léger est assez classique et nous touche surtout dans la deuxième partie. Il faut s’accrocher dans la première partie.
Le décor n’a pas beaucoup de sens mais est quand même très beau.
Mention spéciale à Audrey Bonnet, Vincent Dissez et Aymeline Alix
Pièce décousue et extrêmement longue, c’est dommage car le texte est riche.
En bref, Louis revient dans sa famille en province, après 10 ans d’absence.
Ce que j’ai bien aimé, c’est la richesse des sujets abordés. Le texte est très riche !
Tout d’abord, l’anachronisme : au début Louis est mort, et raconte sa vie quand il était vivant. Il décide de faire revenir toutes les personnes qui ont été importantes dans sa vie. Sauf que ces personnes ne sont pas seulement des figurants de la vie de Louis, ils ont eux-même leur vie et leur histoire. C’est intéressant de décentrer Louis. Et tout prend forme.
Ensuite, j’ai bien aimé la problématique du retour de quelqu’un. Est ce que c’est possible, lorsqu’on s’est éloigné de certaines personnes, de revenir ? Ou alors est ce que les gens demandent toujours des explications ? J’ai senti qu’en fait, selon Lagarce, c’est impossible de revenir et de reprendre le train en marche. Les gens en veulent aux absents, qui n’ont pas de « bonnes raisons » à leur absence (ce qui est le cas de Louis). Et finalement, Louis le dit à un moment, que si son entourage lui avait assuré qu’ils n’auraient pas de reproches ni trop de questions à son retour, alors il aurait pu revenir plus tot « Si on m’avait promis le silence, je serais revenu ». Mais que le retour, avec son lot de justifications, c’est trop compliqué. Je me dis qu’il faut être intelligent pour ne pas demander de justificatifs aux « revenants », et juste accepter la réalité.
Enfin, j'ai bien aimé ce que la belle-soeur de Louis explique à un moment : elle a pensé que Louis (qu'elle n'avait jamais vu) ne revenait pas, à cause d'elle. Elle en était certaine. Elle s'était construit, toute seule dans sa tête, un schéma selon lequel c'était de sa faute si Louis (beau frère qu'elle n'avait jamais vu) ne revenait pas. C'est incroyable ce qu'on peut se créer dans nos têtes pour ne pas accepter les faits. Le pire c'est lorsqu'elle explique qu'elle était tellement certaine que c'était à cause d'elle, qu'elle n'osait pas poser la question à la famille. Du coup, c'était encore plus compliqué pour elle de s'en défaire, car elle avait construit tout ce schéma toute seule. Ya tellement de moments ou on se construit des schémas, pour tenter de trouver des explications, qui sont extrèmement noires, nocifs, et si éloignés de toute réalité, et de tout bon-sens. C'était magnifiquement exprimé.
En outre, d’autres idées que j’ai bien aimé :
- La famille, ça impose des règles
- Le retour d’un fils qui s’est construit intellectuellement loin des siens, et loin de ses origines (petit bled de province // milieux intello parisiens) et qui revient dans sa famille d’origine
- la complexité des relations familiales est bien jouée : la belle-soeur face à Louis, la gêne/malaise de la mère devant son fils, la soeur qui est pleine de violence, le frère qui ne laisse rien transparaitre, les affinités, les personnalités de chacun
Ce qui m’a fortement ennuyé, c’est la lenteur des répétitions dans le texte. Cette façon très Lagarce de répéter mille fois les mêmes phrases. Ça traduit sûrement l’obsession des personnages, mais qu’est ce que c’est lent. Les personnages répètent minimum 3 fois la même phrase quand ils parlent. Il y a aussi les personnages qui appuient toujours le « celle-là », ou « celui-ci » qui est lourd.
Je suis partie avant la fin, ma vision sur la pièce n’est pas complète.
Bon spectacle !
En bref, Louis revient dans sa famille en province, après 10 ans d’absence.
Ce que j’ai bien aimé, c’est la richesse des sujets abordés. Le texte est très riche !
Tout d’abord, l’anachronisme : au début Louis est mort, et raconte sa vie quand il était vivant. Il décide de faire revenir toutes les personnes qui ont été importantes dans sa vie. Sauf que ces personnes ne sont pas seulement des figurants de la vie de Louis, ils ont eux-même leur vie et leur histoire. C’est intéressant de décentrer Louis. Et tout prend forme.
Ensuite, j’ai bien aimé la problématique du retour de quelqu’un. Est ce que c’est possible, lorsqu’on s’est éloigné de certaines personnes, de revenir ? Ou alors est ce que les gens demandent toujours des explications ? J’ai senti qu’en fait, selon Lagarce, c’est impossible de revenir et de reprendre le train en marche. Les gens en veulent aux absents, qui n’ont pas de « bonnes raisons » à leur absence (ce qui est le cas de Louis). Et finalement, Louis le dit à un moment, que si son entourage lui avait assuré qu’ils n’auraient pas de reproches ni trop de questions à son retour, alors il aurait pu revenir plus tot « Si on m’avait promis le silence, je serais revenu ». Mais que le retour, avec son lot de justifications, c’est trop compliqué. Je me dis qu’il faut être intelligent pour ne pas demander de justificatifs aux « revenants », et juste accepter la réalité.
Enfin, j'ai bien aimé ce que la belle-soeur de Louis explique à un moment : elle a pensé que Louis (qu'elle n'avait jamais vu) ne revenait pas, à cause d'elle. Elle en était certaine. Elle s'était construit, toute seule dans sa tête, un schéma selon lequel c'était de sa faute si Louis (beau frère qu'elle n'avait jamais vu) ne revenait pas. C'est incroyable ce qu'on peut se créer dans nos têtes pour ne pas accepter les faits. Le pire c'est lorsqu'elle explique qu'elle était tellement certaine que c'était à cause d'elle, qu'elle n'osait pas poser la question à la famille. Du coup, c'était encore plus compliqué pour elle de s'en défaire, car elle avait construit tout ce schéma toute seule. Ya tellement de moments ou on se construit des schémas, pour tenter de trouver des explications, qui sont extrèmement noires, nocifs, et si éloignés de toute réalité, et de tout bon-sens. C'était magnifiquement exprimé.
En outre, d’autres idées que j’ai bien aimé :
- La famille, ça impose des règles
- Le retour d’un fils qui s’est construit intellectuellement loin des siens, et loin de ses origines (petit bled de province // milieux intello parisiens) et qui revient dans sa famille d’origine
- la complexité des relations familiales est bien jouée : la belle-soeur face à Louis, la gêne/malaise de la mère devant son fils, la soeur qui est pleine de violence, le frère qui ne laisse rien transparaitre, les affinités, les personnalités de chacun
Ce qui m’a fortement ennuyé, c’est la lenteur des répétitions dans le texte. Cette façon très Lagarce de répéter mille fois les mêmes phrases. Ça traduit sûrement l’obsession des personnages, mais qu’est ce que c’est lent. Les personnages répètent minimum 3 fois la même phrase quand ils parlent. Il y a aussi les personnages qui appuient toujours le « celle-là », ou « celui-ci » qui est lourd.
Je suis partie avant la fin, ma vision sur la pièce n’est pas complète.
Bon spectacle !
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