Critiques pour l'événement Le Ciel de Nantes
A la recherche d'un temps perdu.
Qu'il est sombre le ciel de Christophe Honoré.
Lourd de nuages noirs, d'éclairs menaçants, d'orages meurtriers.
Dans lequel les éclaircies sont bien rares.
Est ce pour faire la paix avec cette famille brisée, ce lourd héritage, qu'il tente de rassembler les souvenirs des uns et des autres ?
Et d'y trouver une cohérence là où il n'y a que chaos ?
Que sont les liens du sang quand le sang coule autant ?
Quand théâtre et cinéma ne font plus qu'un, les histoires qu'on y raconte prennent une saveur particulière.
La mise en scène éclatante fait alterner le romanesque fantasmé de l'auteur et la laideur de la vérité.
On y chante et on y danse pour cacher la misère.
Les personnages se heurtent et s'étreignent, se rappellent et oublient, se battent et se pardonnent.
Pour donner corps à ce ballet, il faut une sacrée troupe de comédiens.
Qui illuminent aussi bien la scène que l'écran.
Et nous offrent une palette d'émotions intenses.
Il y a bien sûr Chiara Mastroianni, magnifique, dont la la première fois au théâtre.
Mais aussi Youssouf, Harrison, Jean Charles, Stéphane et Marlène, tous étourdissants !
Quand à Julien, le frère de Christophe, il est incroyable dans le rôle de leur mère.
Comme quoi la famille .....
Qu'il est sombre le ciel de Christophe Honoré.
Lourd de nuages noirs, d'éclairs menaçants, d'orages meurtriers.
Dans lequel les éclaircies sont bien rares.
Est ce pour faire la paix avec cette famille brisée, ce lourd héritage, qu'il tente de rassembler les souvenirs des uns et des autres ?
Et d'y trouver une cohérence là où il n'y a que chaos ?
Que sont les liens du sang quand le sang coule autant ?
Quand théâtre et cinéma ne font plus qu'un, les histoires qu'on y raconte prennent une saveur particulière.
La mise en scène éclatante fait alterner le romanesque fantasmé de l'auteur et la laideur de la vérité.
On y chante et on y danse pour cacher la misère.
Les personnages se heurtent et s'étreignent, se rappellent et oublient, se battent et se pardonnent.
Pour donner corps à ce ballet, il faut une sacrée troupe de comédiens.
Qui illuminent aussi bien la scène que l'écran.
Et nous offrent une palette d'émotions intenses.
Il y a bien sûr Chiara Mastroianni, magnifique, dont la la première fois au théâtre.
Mais aussi Youssouf, Harrison, Jean Charles, Stéphane et Marlène, tous étourdissants !
Quand à Julien, le frère de Christophe, il est incroyable dans le rôle de leur mère.
Comme quoi la famille .....
Le Ciel de Nantes est d'abord un film qui ne s'est jamais monté. Cet essai, Christophe Honoré le transforme au théâtre dans une mise en scène aboutie, généreuse et tellement personnelle.
Christophe Honoré convie les membres de sa famille dans cette salle de cinéma qui nous fait face. Les fantômes qui ont nourri son enfance ressuscitent sur le plateau et se racontent, se dévoilent dans des ultimes retrouvailles.
A la recherche de ce temps perdu, à la rencontre de ces êtres disparus, Christophe Honoré reconstruit l'histoire de sa famille.
Christophe Honoré n'est pas là pour régler des comptes ou sombrer dans le pathos.
Avec cette élégance qu'on lui connait, il offre un espace à chacun de ces êtres qui ont compté pour lui, qui ont existé et à qui il offre l’opportunité de se raconter.
La mort étant, les secrets et les non-dits peuvent se libérer dans des instants d'une sincérité poignante.
Christophe Honoré déploie une fois de plus cette grâce qui nous submerge, et la tendresse nous emporte sans impudeur, sans révolte.
La caméra dialogue avec le plateau dans des allées et venues touchantes, comme une tentative désespérée de s'approcher de la vérité, d’essayer de toujours toucher au plus près des émotions et des souvenirs.
Marlène Saldan, Julien Honoré,Youssouf Abi-Ayad, Harrison Arévalo, Jean-Charles Clichet, Chiara Mastroianni et Stéphane Roger, tous aussi justes les uns les autres, recomposent cette famille avec ses failles, ses forces. Chacun, dans une répartie, une réplique, fait surgir des moments qui retranscrivent une époque, une situation qui parle à tous.
Christophe Honoré a ce don de faire revenir des souvenirs, des instantanés qui parlent à tous. Nos souvenirs, à travers les siens, remontent et l'émotion qui s’échappe de chaque détail pourtant personnel devient collective et partagée.
Il y a en fond le dessin d'une époque, des repas dominicaux, des cendriers à la porcelaine improbable, des buffets où se rangent les bouteilles du sacro-saint apéritif qui font remonter les larmes au bord des yeux, le souvenir de ces instants dont on ne sait s'ils étaient bons ou mauvais.
Le Ciel de Nantes nous plonge dans une époque, sans la juger, mais en regardant ces instants d'une longue période pendant laquelle la communication était intrafamiliale, où la place de la femme était bien définie et où la différence était étouffée.
Christophe Honoré nous raconte à travers l’histoire d'un film qui ne s'est pas fait, l'histoire d'un passé révolu qui, quoiqu’on veuille, marque le présent.
Avec élégance, Le Ciel de Nantes se fait l'écho des douleurs, et des joies inhérentes à nos liens familiaux qui nous sont imposés et que l'on a pas choisis.
Christophe Honoré s’extirpe du poids de ce passé irrévocable en prenant une distance romanesque d'une sensibilité artistique touchante, déchirante.
Cinéma, théâtre et littérature se mêlent et ne font plus qu’un pour exorciser l'intention : raconter, partager.
L'histoire, à cet instant, sur le plateau, n'est pas là pour guérir ou combler, elle a cette pudeur de l'hommage.
Un hommage sensible où la tendresse l'emporte sur les rancœurs
Christophe Honoré convie les membres de sa famille dans cette salle de cinéma qui nous fait face. Les fantômes qui ont nourri son enfance ressuscitent sur le plateau et se racontent, se dévoilent dans des ultimes retrouvailles.
A la recherche de ce temps perdu, à la rencontre de ces êtres disparus, Christophe Honoré reconstruit l'histoire de sa famille.
Christophe Honoré n'est pas là pour régler des comptes ou sombrer dans le pathos.
Avec cette élégance qu'on lui connait, il offre un espace à chacun de ces êtres qui ont compté pour lui, qui ont existé et à qui il offre l’opportunité de se raconter.
La mort étant, les secrets et les non-dits peuvent se libérer dans des instants d'une sincérité poignante.
Christophe Honoré déploie une fois de plus cette grâce qui nous submerge, et la tendresse nous emporte sans impudeur, sans révolte.
La caméra dialogue avec le plateau dans des allées et venues touchantes, comme une tentative désespérée de s'approcher de la vérité, d’essayer de toujours toucher au plus près des émotions et des souvenirs.
Marlène Saldan, Julien Honoré,Youssouf Abi-Ayad, Harrison Arévalo, Jean-Charles Clichet, Chiara Mastroianni et Stéphane Roger, tous aussi justes les uns les autres, recomposent cette famille avec ses failles, ses forces. Chacun, dans une répartie, une réplique, fait surgir des moments qui retranscrivent une époque, une situation qui parle à tous.
Christophe Honoré a ce don de faire revenir des souvenirs, des instantanés qui parlent à tous. Nos souvenirs, à travers les siens, remontent et l'émotion qui s’échappe de chaque détail pourtant personnel devient collective et partagée.
Il y a en fond le dessin d'une époque, des repas dominicaux, des cendriers à la porcelaine improbable, des buffets où se rangent les bouteilles du sacro-saint apéritif qui font remonter les larmes au bord des yeux, le souvenir de ces instants dont on ne sait s'ils étaient bons ou mauvais.
Le Ciel de Nantes nous plonge dans une époque, sans la juger, mais en regardant ces instants d'une longue période pendant laquelle la communication était intrafamiliale, où la place de la femme était bien définie et où la différence était étouffée.
Christophe Honoré nous raconte à travers l’histoire d'un film qui ne s'est pas fait, l'histoire d'un passé révolu qui, quoiqu’on veuille, marque le présent.
Avec élégance, Le Ciel de Nantes se fait l'écho des douleurs, et des joies inhérentes à nos liens familiaux qui nous sont imposés et que l'on a pas choisis.
Christophe Honoré s’extirpe du poids de ce passé irrévocable en prenant une distance romanesque d'une sensibilité artistique touchante, déchirante.
Cinéma, théâtre et littérature se mêlent et ne font plus qu’un pour exorciser l'intention : raconter, partager.
L'histoire, à cet instant, sur le plateau, n'est pas là pour guérir ou combler, elle a cette pudeur de l'hommage.
Un hommage sensible où la tendresse l'emporte sur les rancœurs
Le Ciel de Nantes de Christophe Honoré est une création époustouflante ; elle est si riche qu’il est parfois difficile de parler d’elle, notamment quand il s’agit d’évoquer l’émotion qu’elle peut susciter chez les spectateurs grâce à l’excellent jeu de tous les comédiens, parfaitement soudés malgré les différences qui opposent les personnages.
Il vaut ainsi mieux aller la re/vivre au théâtre de l’Odéon !
Il vaut ainsi mieux aller la re/vivre au théâtre de l’Odéon !
Magnifique interprétation pour une histoire poignante bien réelle et tellement remuante et bouleversante pour ceux qui pense que leur histoire familiale ne peut se résumer au seul présent.
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