Critiques pour l'événement L'Avare (Lagarde)
Un spectacle contemporain, sans émotion dans l'interprétation.
En bref, Harpagon n'a d'yeux que pour son argent, qu'il compte et re compte. Ses enfants, Cléante et Elise veulent l'accord de leur père pour se marier. Sauf qu'Harpagon souhaite épouser Marianne, amante de son fils Cléante, et Elise souhaite épouser Valère, qui n'a pas d'argent.
Plusieurs aspects de cette pièce sont actuels :
- Le rapport à l'argent, tel qu'il est décrit, est très contemporain : les gens comptent tout, le matériel prend une place folle, la réussite sociale repose beaucoup sur les richesses et sur la consommation. Molière a écrit une pièce très actuelle en ce sens.
- la description de la chambre de Marianne par Frosine, l’entremetteuse, qui décrit les tableaux de la fille pour exprimer ses goûts, aujourd'hui ce serait des posters, c'est encore d'actualité
Quelques réflexions intéressantes :
- Ludovic LAGARDE explique que "c'est très difficile de représenter un homme riche aujourd'hui, car les catégories sociales sont moins repérables qu'à l'époque de Molière" ;
- Il explique également que l'avarice est une notion qui a beaucoup évolué, car aujourd'hui, elle se manifeste beaucoup plus par l'ostentation, la démonstration que par la rétention Ce qui a totalement vieilli, c'est le rapport des enfants à l'argent de leur père : Cléante ne travaille pas, il explique qu'il a gagné de quoi bien s'habiller au jeu, et a besoin de l'argent de son père pour vivre. Il n'est pas question que Cléante travaille, alors que son père a gagné son argent en travaillant. Cela m'a fait penser à l'affaire Hallyday, les enfants David et Laura souhaitent avoir l'argent de leur père, au lieu de compter sur eux-mêmes pour faire fortune.
J'ai trouvé quelques parties assez longues :
- Maître Jacques, qui est dans le cri permanent, c'est assez fatiguant à écouter
- Marianne : sans trop d'intérêt
- Frosine : quelques longueurs et comiques de répétition dans son jeu
- Harpagon : un peu 'too much" dans l'interprétation, très Louis de Funès, alors qu'Harpagon est un personnage très misérable, seul, et triste. On ne perçoit pas assez ses faiblesses et la tristesse du personnage
La mise en scène de Ludovic LAGARDE m'a beaucoup plu :
- les caméras de surveillance pour surveiller le coffre fort d'Harpagon m'ont fait beaucoup rire
- la musique du début, lors de la fouille de l'entrepot et de la fin, lors de la mort d'Harpagon dans son argent
- l’entrepôt
- je n'ai pas aimé le climat social dans lequel Ludovic LAGARDE inscrit la pièce, le fond de lutte des classes entre méchant patron qui accumule les richesses et ouvriers exploités.
Bon spectacle !
En bref, Harpagon n'a d'yeux que pour son argent, qu'il compte et re compte. Ses enfants, Cléante et Elise veulent l'accord de leur père pour se marier. Sauf qu'Harpagon souhaite épouser Marianne, amante de son fils Cléante, et Elise souhaite épouser Valère, qui n'a pas d'argent.
Plusieurs aspects de cette pièce sont actuels :
- Le rapport à l'argent, tel qu'il est décrit, est très contemporain : les gens comptent tout, le matériel prend une place folle, la réussite sociale repose beaucoup sur les richesses et sur la consommation. Molière a écrit une pièce très actuelle en ce sens.
- la description de la chambre de Marianne par Frosine, l’entremetteuse, qui décrit les tableaux de la fille pour exprimer ses goûts, aujourd'hui ce serait des posters, c'est encore d'actualité
Quelques réflexions intéressantes :
- Ludovic LAGARDE explique que "c'est très difficile de représenter un homme riche aujourd'hui, car les catégories sociales sont moins repérables qu'à l'époque de Molière" ;
- Il explique également que l'avarice est une notion qui a beaucoup évolué, car aujourd'hui, elle se manifeste beaucoup plus par l'ostentation, la démonstration que par la rétention Ce qui a totalement vieilli, c'est le rapport des enfants à l'argent de leur père : Cléante ne travaille pas, il explique qu'il a gagné de quoi bien s'habiller au jeu, et a besoin de l'argent de son père pour vivre. Il n'est pas question que Cléante travaille, alors que son père a gagné son argent en travaillant. Cela m'a fait penser à l'affaire Hallyday, les enfants David et Laura souhaitent avoir l'argent de leur père, au lieu de compter sur eux-mêmes pour faire fortune.
J'ai trouvé quelques parties assez longues :
- Maître Jacques, qui est dans le cri permanent, c'est assez fatiguant à écouter
- Marianne : sans trop d'intérêt
- Frosine : quelques longueurs et comiques de répétition dans son jeu
- Harpagon : un peu 'too much" dans l'interprétation, très Louis de Funès, alors qu'Harpagon est un personnage très misérable, seul, et triste. On ne perçoit pas assez ses faiblesses et la tristesse du personnage
La mise en scène de Ludovic LAGARDE m'a beaucoup plu :
- les caméras de surveillance pour surveiller le coffre fort d'Harpagon m'ont fait beaucoup rire
- la musique du début, lors de la fouille de l'entrepot et de la fin, lors de la mort d'Harpagon dans son argent
- l’entrepôt
- je n'ai pas aimé le climat social dans lequel Ludovic LAGARDE inscrit la pièce, le fond de lutte des classes entre méchant patron qui accumule les richesses et ouvriers exploités.
Bon spectacle !
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