Critiques pour l'événement La Rivière
A la lecture des critiques, je regrettais d'avoir pris une place pour cette pièce décrite comme inintéressante, longue et incompréhensible. J'étais déçue d'avance d'être déçue par une pièce avec Nicolas Briançon, qui m'a toujours fascinée en tant qu'acteur ou auteur de théâtre.
Ne m'attendant donc à rien, mais surtout à tout, dans une salle à moitié vide, les premières minutes s'écoulent comme le flot d'une rivière paisible.
Un décor incroyable, deux personnages, l'histoire est lancée.
D'où viennent-ils ? Depuis quand se connaissent-ils ? Qu'y a t-il derrière ce jeu de séduction, glacé comme l'eau de la rivière et lourd comme leur passé qui nous est encore inconnu ?
Même lieu, même homme, autre femme. Les mêmes questions, pourtant.
Avec en plus, celle du temps qui passe. Est-elle la première ? La dernière? Que s'est-il passé ?
Les acteurs sont absolument formidables, d'une sincérité sidérante. Nicolas Briançon, comme d'habitude est parfait. Ses longues tirades sur la pêche à la truite de mer, nous emportent, nous restons suspendu à son fil...
Et la rivière, inéluctablement, continue de couler. Comme la vie et les amours, finalement.
Ne m'attendant donc à rien, mais surtout à tout, dans une salle à moitié vide, les premières minutes s'écoulent comme le flot d'une rivière paisible.
Un décor incroyable, deux personnages, l'histoire est lancée.
D'où viennent-ils ? Depuis quand se connaissent-ils ? Qu'y a t-il derrière ce jeu de séduction, glacé comme l'eau de la rivière et lourd comme leur passé qui nous est encore inconnu ?
Même lieu, même homme, autre femme. Les mêmes questions, pourtant.
Avec en plus, celle du temps qui passe. Est-elle la première ? La dernière? Que s'est-il passé ?
Les acteurs sont absolument formidables, d'une sincérité sidérante. Nicolas Briançon, comme d'habitude est parfait. Ses longues tirades sur la pêche à la truite de mer, nous emportent, nous restons suspendu à son fil...
Et la rivière, inéluctablement, continue de couler. Comme la vie et les amours, finalement.
C'est dans une salle au 2/3 vide que je m’installe, enthousiaste, dans cette jolie salle de la Comédie des Champs Élysées, à quelques minutes du lever de rideau.
Sur scène on aperçoit une partie du décor derrière un rideau bleuté du plus bel effet. Derrière ce rideau une femme (Clara HUET), élégante, est assise sur un rocking-chair en train de lire pendant que les spectateurs s’installent. Elle y restera jusqu’au début de la pièce où elle se lèvera, sans un mot, pour venir s’installer… dans le public. Énigmatique début ! Oui mais voila, très vite LA RIVIÈRE nous perd dans ses eaux troubles et c’est déconcerté, consterné et passablement agacé que l’on ressort de cette partie de pêche avortée.
Un homme (Nicolas BRIANCON) emmène sa nouvelle petite amie (Emma DE CAUNES) pour une partie de pêche (à la truite, c’est important) dans une cabane de pêcheur isolée. Mais la jeune femme disparaît et alors qu’il se décide à appeler la police elle réapparaît… sous les traits d’une autre femme (Anne CHARIER)…
Un beau mystère en perspective, parfaitement orchestré par une scénographie léchée qui permet de créer une atmosphère angoissante. Ce qui frappe d’entrée c’est le très joli décor, immense, authentique. J’ai rarement vu décor aussi majestueux et esthétique (mention spéciale à Jacques GABEL), à tel point que je me serai vraiment cru en pleine forêt dans une cabane de pêcheur. Cette ambiance mystérieuse est rehaussée à l’aide d’effets lumineux, visuels (type vidéoprojections) et sonores bien sentis (la musique de Christophe JULIEN est magnigique). De ce point de vue on a clairement affaire à une production de qualité !
Mais cette scénographie réussie ne sert finalement qu’à compenser un texte d’un ennui abyssal. Si le pari est gagné sur la forme, je ne suis pas loin de penser qu’avec LA RIVIÈRE on est à deux doigts de toucher le fond. Je n’ai rien compris. L’homme revit-il la mort de son amour de jeunesse au travers ses échecs amoureux successifs ? S’est-elle noyée ? Que l’homme nous cache-t-il ? Assistons-nous à deux histoires de rupture en parallèle? Où l’auteur JEZ BUTTHERWORTH veut-il en venir ? Quel est le message ? Y-en-a-t-il seulement un ? Suis-je trop con pour comprendre ? A vouloir cérébraliser son propos l’auteur m’a perdu. D’autant que l’intrigue n’avance pas (d’ailleurs il n’y en a pas vraiment), ne résout strictement rien et que les dialogues ne nous aident pas à comprendre puisqu’ils sont d’une platitude sans nom (pour preuve un – trop – long monologue de 7-8 minutes sur la truite d’eau de mer, je vous laisse imaginer le supplice). J’ai donc décroché à plusieurs reprises, d’autant que la musique est si douce par moment qu’on s’autorise à piquer du nez. Ça devait être une pièce sur l’amour (du moins c’est comme ça qu’elle a été vendue lors de la promo) mais on se retrouve avec une pièce sur la pêche à la truite (d’eau de mer), soporifique et indigeste.
Il faut néanmoins saluer la très belle prestation de Nicolas BRIANCON qui tente tant bien que mal à donner vie à un texte creux et qui porte la pièce sur ses épaules. Emma DE CAUNES joue sobrement (tristement ?) sans faire des étincelles et si Anne CHARRIER amène plus d’énergie à son personnage n’en demeure pas moins qu’elle ne m’a pas convaincue non plus. Quant au personnage de Clara HUET, autant être honnête, il ne sert à rien. A titre informatif il faut savoir que la pièce a eu un succès important à Broadway avec Hugh JACKMAN dans le rôle principal… Ça me laisse perplexe et je m’interroge : ou l’adaptation française de Jérémie LIPPMANN est complètement ratée ou c’est une fraude intellectuelle théâtrale de type affaire Dussaert… Toujours est-il que j’étais parti pour me baigner dans la rivière, que j’y ai trempé l’orteil mais que ses eaux m’ont tellement refroidi que je suis reparti dépité avec ma serviette. Impossible pour moi de me détendre sur les berges de cette rivière insipide.
Sur scène on aperçoit une partie du décor derrière un rideau bleuté du plus bel effet. Derrière ce rideau une femme (Clara HUET), élégante, est assise sur un rocking-chair en train de lire pendant que les spectateurs s’installent. Elle y restera jusqu’au début de la pièce où elle se lèvera, sans un mot, pour venir s’installer… dans le public. Énigmatique début ! Oui mais voila, très vite LA RIVIÈRE nous perd dans ses eaux troubles et c’est déconcerté, consterné et passablement agacé que l’on ressort de cette partie de pêche avortée.
Un homme (Nicolas BRIANCON) emmène sa nouvelle petite amie (Emma DE CAUNES) pour une partie de pêche (à la truite, c’est important) dans une cabane de pêcheur isolée. Mais la jeune femme disparaît et alors qu’il se décide à appeler la police elle réapparaît… sous les traits d’une autre femme (Anne CHARIER)…
Un beau mystère en perspective, parfaitement orchestré par une scénographie léchée qui permet de créer une atmosphère angoissante. Ce qui frappe d’entrée c’est le très joli décor, immense, authentique. J’ai rarement vu décor aussi majestueux et esthétique (mention spéciale à Jacques GABEL), à tel point que je me serai vraiment cru en pleine forêt dans une cabane de pêcheur. Cette ambiance mystérieuse est rehaussée à l’aide d’effets lumineux, visuels (type vidéoprojections) et sonores bien sentis (la musique de Christophe JULIEN est magnigique). De ce point de vue on a clairement affaire à une production de qualité !
Mais cette scénographie réussie ne sert finalement qu’à compenser un texte d’un ennui abyssal. Si le pari est gagné sur la forme, je ne suis pas loin de penser qu’avec LA RIVIÈRE on est à deux doigts de toucher le fond. Je n’ai rien compris. L’homme revit-il la mort de son amour de jeunesse au travers ses échecs amoureux successifs ? S’est-elle noyée ? Que l’homme nous cache-t-il ? Assistons-nous à deux histoires de rupture en parallèle? Où l’auteur JEZ BUTTHERWORTH veut-il en venir ? Quel est le message ? Y-en-a-t-il seulement un ? Suis-je trop con pour comprendre ? A vouloir cérébraliser son propos l’auteur m’a perdu. D’autant que l’intrigue n’avance pas (d’ailleurs il n’y en a pas vraiment), ne résout strictement rien et que les dialogues ne nous aident pas à comprendre puisqu’ils sont d’une platitude sans nom (pour preuve un – trop – long monologue de 7-8 minutes sur la truite d’eau de mer, je vous laisse imaginer le supplice). J’ai donc décroché à plusieurs reprises, d’autant que la musique est si douce par moment qu’on s’autorise à piquer du nez. Ça devait être une pièce sur l’amour (du moins c’est comme ça qu’elle a été vendue lors de la promo) mais on se retrouve avec une pièce sur la pêche à la truite (d’eau de mer), soporifique et indigeste.
Il faut néanmoins saluer la très belle prestation de Nicolas BRIANCON qui tente tant bien que mal à donner vie à un texte creux et qui porte la pièce sur ses épaules. Emma DE CAUNES joue sobrement (tristement ?) sans faire des étincelles et si Anne CHARRIER amène plus d’énergie à son personnage n’en demeure pas moins qu’elle ne m’a pas convaincue non plus. Quant au personnage de Clara HUET, autant être honnête, il ne sert à rien. A titre informatif il faut savoir que la pièce a eu un succès important à Broadway avec Hugh JACKMAN dans le rôle principal… Ça me laisse perplexe et je m’interroge : ou l’adaptation française de Jérémie LIPPMANN est complètement ratée ou c’est une fraude intellectuelle théâtrale de type affaire Dussaert… Toujours est-il que j’étais parti pour me baigner dans la rivière, que j’y ai trempé l’orteil mais que ses eaux m’ont tellement refroidi que je suis reparti dépité avec ma serviette. Impossible pour moi de me détendre sur les berges de cette rivière insipide.
Une pièce étrange et mystérieuse. On sort de là avec 1000 questions.
A-t-on compris et finalement, y avait-il quelque chose à comprendre? Libre à chacun d'interpréter les choses. C'est sûrement intentionnel de la part de l'auteur mais ce sentiment d'incertitude, voire d'incompréhension, a pour moi, été déstabilisant. Le décor est très bien, même si les vidéos de truites mêlées au caractère authentique de la cabane du pêcheur sont un peu surprenantes.
Une pièce à découvrir donc pour se faire son propre avis.
A-t-on compris et finalement, y avait-il quelque chose à comprendre? Libre à chacun d'interpréter les choses. C'est sûrement intentionnel de la part de l'auteur mais ce sentiment d'incertitude, voire d'incompréhension, a pour moi, été déstabilisant. Le décor est très bien, même si les vidéos de truites mêlées au caractère authentique de la cabane du pêcheur sont un peu surprenantes.
Une pièce à découvrir donc pour se faire son propre avis.
L'atmosphère qui se dégage de cette pièce est surprenante et envoûtante.
Le décor de la cabane en bord de rivière, qui y participe fortement, est superbe.
Dès le début, nous sommes plongés dans un mystère et invités à le comprendre sans être totalement pris par la main. Les scènes s'enchaînent avec une grande fluidité, servies par des éclairages subtils et une mise en scène inspirée.
Cerise sur la gâteau : l'interprétation habitée de Nicolas Briançon.
Le décor de la cabane en bord de rivière, qui y participe fortement, est superbe.
Dès le début, nous sommes plongés dans un mystère et invités à le comprendre sans être totalement pris par la main. Les scènes s'enchaînent avec une grande fluidité, servies par des éclairages subtils et une mise en scène inspirée.
Cerise sur la gâteau : l'interprétation habitée de Nicolas Briançon.
Bon, pour commencer, je ne comprends vraiment pas ces éloges... On n'a pas du voir la même pièce. C'est gênant et indigeste. (apparemment la VO est top... J'ai du mal à y croire mais bon.)
Les coups de foudre ne s’expliquent pas. Conquis à New-York par La Rivière, Jérémie Lippmann a cru dénicher la perle rare. Pas de chance, ce thriller aquatique signé Jez Butterworth est un coup d’épée dans l’eau. Sous ses allures vaporeuses et nocturnes de conte fantastique, le spectacle s’embourbe dans les eaux fangeuses d’un imbruglio incompréhensible. Le pauvre Nicolas Briançon sort les rames pour sauver la pièce du naufrage, sans y parvenir. La Comédie des Champ-Élysées boit la tasse.
Une jeune femme admire le soleil couchant un soir d’été aux côtés de son amant, un pêcheur bourru. Le couple discute truites, se taquine, avant de succomber aux étreintes charnelles. Profitant d’une nuit sans lune, ils partent à la chasse du fameux poisson mais la maîtresse disparaît mystérieusement. L’homme se dépêche d’appeler la police mais la femme réapparaît. Sauf que ce n’est plus la même…
Naufrage théâtral
Avec La Rivière, on ne sait jamais dans quelles eaux nager. Vers quelles rives Jez Butterworth veut-il nous embarquer ? Un Dom Juan en plein marécage ? Un polar aux temporalités perturbées ? Une réflexion philosophique sur l’art de pêcher la truite ? On ne vient sûrement pas au théâtre pour assister en direct à un lecture de « Chasse et Pêche » ; l’intrigue est aussi fine qu’un fil de pêche. Il n’y a rien à jouer dans ce texte. L’histoire du trauma originel (lié à la mort de son premier amour, noyé) impossible à surmonter et obligeant le pêcheur-séducteur à revivre sans cesse la même relation aurait pu être séduisante à creuser. Seulement, l’entrechoquement du passé et du présent ne marche pas et l’impression d’une redite remonte cruellement à la surface.
Pour tenter de combler le néant abyssal de la pièce, Jérémie Lippmann se paye un décor monumental et réaliste : le travail de Jacques Gabel est remarquable de précision, on se croirait réellement dans une cabane en bois typique. Pour une fois, la vidéo ne fait pas trop tâche, elle crée en surimpression une atmosphère un brin inquiétante et onirique. Cependant, la combinaison des deux surcharge le plateau et entraîne un sentiment d’étouffement.
Les trois comédiens se démènent comme ils peuvent dans cette boue informe : l’assurance virile et troublante de Nicolas Briançon apporte un soupçon de suspense ; Anne Charrier est impeccable dans le rôle de la revenante délurée et fragile ; Emma de Caunes enfin, se montre trop apprêtée pour convaincre.
En somme, la pêche aura été maigre. Plutôt que d’aller dégoter des pièces sans intérêt de l’autre côté de l’Atlantique, Jérémie Lippmann aurait pu continuer dans le sillage de son excellente Vénus à la fourrure. On sort consternés du théâtre, et même l’envie de se préparer une bonne truite n’est guère alléchante…
Les coups de foudre ne s’expliquent pas. Conquis à New-York par La Rivière, Jérémie Lippmann a cru dénicher la perle rare. Pas de chance, ce thriller aquatique signé Jez Butterworth est un coup d’épée dans l’eau. Sous ses allures vaporeuses et nocturnes de conte fantastique, le spectacle s’embourbe dans les eaux fangeuses d’un imbruglio incompréhensible. Le pauvre Nicolas Briançon sort les rames pour sauver la pièce du naufrage, sans y parvenir. La Comédie des Champ-Élysées boit la tasse.
Une jeune femme admire le soleil couchant un soir d’été aux côtés de son amant, un pêcheur bourru. Le couple discute truites, se taquine, avant de succomber aux étreintes charnelles. Profitant d’une nuit sans lune, ils partent à la chasse du fameux poisson mais la maîtresse disparaît mystérieusement. L’homme se dépêche d’appeler la police mais la femme réapparaît. Sauf que ce n’est plus la même…
Naufrage théâtral
Avec La Rivière, on ne sait jamais dans quelles eaux nager. Vers quelles rives Jez Butterworth veut-il nous embarquer ? Un Dom Juan en plein marécage ? Un polar aux temporalités perturbées ? Une réflexion philosophique sur l’art de pêcher la truite ? On ne vient sûrement pas au théâtre pour assister en direct à un lecture de « Chasse et Pêche » ; l’intrigue est aussi fine qu’un fil de pêche. Il n’y a rien à jouer dans ce texte. L’histoire du trauma originel (lié à la mort de son premier amour, noyé) impossible à surmonter et obligeant le pêcheur-séducteur à revivre sans cesse la même relation aurait pu être séduisante à creuser. Seulement, l’entrechoquement du passé et du présent ne marche pas et l’impression d’une redite remonte cruellement à la surface.
Pour tenter de combler le néant abyssal de la pièce, Jérémie Lippmann se paye un décor monumental et réaliste : le travail de Jacques Gabel est remarquable de précision, on se croirait réellement dans une cabane en bois typique. Pour une fois, la vidéo ne fait pas trop tâche, elle crée en surimpression une atmosphère un brin inquiétante et onirique. Cependant, la combinaison des deux surcharge le plateau et entraîne un sentiment d’étouffement.
Les trois comédiens se démènent comme ils peuvent dans cette boue informe : l’assurance virile et troublante de Nicolas Briançon apporte un soupçon de suspense ; Anne Charrier est impeccable dans le rôle de la revenante délurée et fragile ; Emma de Caunes enfin, se montre trop apprêtée pour convaincre.
En somme, la pêche aura été maigre. Plutôt que d’aller dégoter des pièces sans intérêt de l’autre côté de l’Atlantique, Jérémie Lippmann aurait pu continuer dans le sillage de son excellente Vénus à la fourrure. On sort consternés du théâtre, et même l’envie de se préparer une bonne truite n’est guère alléchante…
Voici une pièce façon thriller, prenante et onirique, tissée avec sensualité et nous laissant pantois. Une sorte de piège dans lequel il convient de se laisser prendre et porter, comme au fil d’une eau vive, pour savourer les sensations et tenter de ne pas se perdre.
Le public s’installe tandis que sur le plateau, une jeune femme se prélasse sur un rocking-chair. Elle sortira au début de la représentation pour ne réapparaitre qu’aux saluts… Ambiance trouble dans un décor voilé.
Décor que nous retrouvons par la suite, encombré par des ajouts malheureux de vidéos de truites en mouvement. Nous pouvons nous demander ce que cela apporte à la pièce, au risque d’alourdir d’effets inutiles les impressions voulues par le texte.
Mais l’intérêt du spectacle se trouve sans aucun doute dans cette intrigante et mystérieuse histoire à tiroirs sans fond et dans la magistrale interprétation qui nous est proposée.
Il y a cet homme, passionné par la pêche à la truite de mer, dont on ne sait s’il s’agit d’un séducteur maléfique ou d’un amoureux épris de deux femmes ou d’une femme en robe rouge ou de… Nous le retrouvons dans une cabane rustique du bord de la rivière où se joue, jamais avec la même femme, une série de scènes, comme autant de morceaux d’un puzzle qu’on ne verra pas terminé.
Est-ce la même histoire qui se répète ? Est-ce un songe ? La tension s’installe très vite et monte progressivement, nous ballotant entre doute et mystère. Nous sommes pris dans le labyrinthe de cette histoire sans repère ni aucun moyen de saisir la vérité.
Les comédiens nous font vivre cette histoire avec intensité. Ils nous surprennent et nous impressionnent. Nicolas Briançon fait ressortir la passion qui habite son personnage avec profondeur et fougue. Emma de Caunes, pulpeuse et tout en charme comme Anne Carrier, malicieuse et émouvante, donnent une voluptueuse irréalité dans cette quête du secret de l’homme aimé.
Inattendu et savoureux, ce spectacle se révèle agréable et agaçant. Comme si l’auteur Jez Butterworth voulait nous plonger dans l’illusion de comprendre et en même temps, dans la certitude que cela nous échappe.
Le public s’installe tandis que sur le plateau, une jeune femme se prélasse sur un rocking-chair. Elle sortira au début de la représentation pour ne réapparaitre qu’aux saluts… Ambiance trouble dans un décor voilé.
Décor que nous retrouvons par la suite, encombré par des ajouts malheureux de vidéos de truites en mouvement. Nous pouvons nous demander ce que cela apporte à la pièce, au risque d’alourdir d’effets inutiles les impressions voulues par le texte.
Mais l’intérêt du spectacle se trouve sans aucun doute dans cette intrigante et mystérieuse histoire à tiroirs sans fond et dans la magistrale interprétation qui nous est proposée.
Il y a cet homme, passionné par la pêche à la truite de mer, dont on ne sait s’il s’agit d’un séducteur maléfique ou d’un amoureux épris de deux femmes ou d’une femme en robe rouge ou de… Nous le retrouvons dans une cabane rustique du bord de la rivière où se joue, jamais avec la même femme, une série de scènes, comme autant de morceaux d’un puzzle qu’on ne verra pas terminé.
Est-ce la même histoire qui se répète ? Est-ce un songe ? La tension s’installe très vite et monte progressivement, nous ballotant entre doute et mystère. Nous sommes pris dans le labyrinthe de cette histoire sans repère ni aucun moyen de saisir la vérité.
Les comédiens nous font vivre cette histoire avec intensité. Ils nous surprennent et nous impressionnent. Nicolas Briançon fait ressortir la passion qui habite son personnage avec profondeur et fougue. Emma de Caunes, pulpeuse et tout en charme comme Anne Carrier, malicieuse et émouvante, donnent une voluptueuse irréalité dans cette quête du secret de l’homme aimé.
Inattendu et savoureux, ce spectacle se révèle agréable et agaçant. Comme si l’auteur Jez Butterworth voulait nous plonger dans l’illusion de comprendre et en même temps, dans la certitude que cela nous échappe.
Une très bonne pièce d'une grande originalité. La mélodie de la rivière continue de trotter dans ma tête...
Décors et mise en scène sont parfaits. Les acteurs sont excellents : gros coup de cœur pour Anne Charrier... Nicolas Briancon est bon, très bon... Il amène le mystère, le doute sans jamais en faire trop.
Attention, cette pièce est intéressante par l'atmosphère qui s'en dégage, par les questions que se posent le spectateur... Par contre, il ne faut pas s'attendre à voir beaucoup progresser l'intrigue et à ressortir avec des certitudes.
Message perso
Petit coup de gueule contre ma voisine à l'éventail. Un éventail cela fait du bruit ! et le mouvement cela attire l’œil ! Merci de penser que l'on n'est pas seul au monde...
Décors et mise en scène sont parfaits. Les acteurs sont excellents : gros coup de cœur pour Anne Charrier... Nicolas Briancon est bon, très bon... Il amène le mystère, le doute sans jamais en faire trop.
Attention, cette pièce est intéressante par l'atmosphère qui s'en dégage, par les questions que se posent le spectateur... Par contre, il ne faut pas s'attendre à voir beaucoup progresser l'intrigue et à ressortir avec des certitudes.
Message perso
Petit coup de gueule contre ma voisine à l'éventail. Un éventail cela fait du bruit ! et le mouvement cela attire l’œil ! Merci de penser que l'on n'est pas seul au monde...
Superbe pièce, poétique, envoûtante, mystérieuse.
Les acteurs sont géniaux, et le décor digne de l'univers de Tim Burton...
Les acteurs sont géniaux, et le décor digne de l'univers de Tim Burton...
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