Critiques pour l'événement La Double Inconstance
Silvia aime Arlequin qui le lui rend bien, hélas, elle est enlevée par le prince, qui demande l’aide de Flaminia, dame de sa cour, belle et connaissant les manières, pour se faire aimer de la jeune paysanne.
Au fond, celle-ci est-elle aussi sincère qu’elle le dit au début ? On apprendra par la suite, qu’Arlequin est le seul « homme honnête » qu’il y avait au village, en fait, elle l’a aimé « par défaut » !
Arlequin, lui aussi se laissera séduire par les belles dames et l’intrigante Flaminia.
Trivelin, courtisan du prince, est trop vaniteux pour se rendre compte que l’on se sert de lui aussi.
La fin de l’histoire n’est pas celle que l’on pourrait espérer pour nos amoureux, elle est lucide, cruelle aussi. Tout est bien qui finit bien...
Je n’ai pas vraiment adhéré à la mise en scène, sophistiquée, recherchée, créative, tout ce que vous voudrez, mais en dehors des excellents comédiens, il me manquait l’émotion, la chair, le naturel.
Au fond, celle-ci est-elle aussi sincère qu’elle le dit au début ? On apprendra par la suite, qu’Arlequin est le seul « homme honnête » qu’il y avait au village, en fait, elle l’a aimé « par défaut » !
Arlequin, lui aussi se laissera séduire par les belles dames et l’intrigante Flaminia.
Trivelin, courtisan du prince, est trop vaniteux pour se rendre compte que l’on se sert de lui aussi.
La fin de l’histoire n’est pas celle que l’on pourrait espérer pour nos amoureux, elle est lucide, cruelle aussi. Tout est bien qui finit bien...
Je n’ai pas vraiment adhéré à la mise en scène, sophistiquée, recherchée, créative, tout ce que vous voudrez, mais en dehors des excellents comédiens, il me manquait l’émotion, la chair, le naturel.
Une repise de l'an passé, dans la mise en scène lumineuse d'Anne Kessler.
Il s'agit d'une sorte de mise en abîme théâtrale : on assiste à une répétition au Français de la pièce, qui petit à petit va prendre de l'ampleur (arrivée d'accessoires, de costumes, etc, etc.....)
Les balcons sont recréés, des toiles peintes représentent le carrefour voisin, c'est un décor magnifique.
Mais bien entendu, ce sont les acteurs qui donnent toute leur saveur à cette pièce qui sert au mieux les enjeux sociétaux de Marivaux.
Tous sont vraiment épatants, notamment (comme toujours) Stéphane Varupenne, qui donne une vraie dimension un peu rustaude à cet Arlequin, Loïc Corbery en Prince formidable.
Un petit regret : Georgia Scalliet, qui me ravirait même à lire l'annuaire inversé des entrepreneurs de pompes funèbres, a été remplacée cette saison par Jennifer Decker. (Désolé, Jennifer, je préfère Georgia...)
Et puis surtout, surtout, c'est l'occasion de revoir sur les planches de la grande maison cette immense et magnifique sociétaire honoraire qu'est Catherine Salviat, celle qui me fit aimer le théâtre dans "La Trilogie de la villégiature" mise en scène naguère par Giorgio Strehler.
Il s'agit d'une sorte de mise en abîme théâtrale : on assiste à une répétition au Français de la pièce, qui petit à petit va prendre de l'ampleur (arrivée d'accessoires, de costumes, etc, etc.....)
Les balcons sont recréés, des toiles peintes représentent le carrefour voisin, c'est un décor magnifique.
Mais bien entendu, ce sont les acteurs qui donnent toute leur saveur à cette pièce qui sert au mieux les enjeux sociétaux de Marivaux.
Tous sont vraiment épatants, notamment (comme toujours) Stéphane Varupenne, qui donne une vraie dimension un peu rustaude à cet Arlequin, Loïc Corbery en Prince formidable.
Un petit regret : Georgia Scalliet, qui me ravirait même à lire l'annuaire inversé des entrepreneurs de pompes funèbres, a été remplacée cette saison par Jennifer Decker. (Désolé, Jennifer, je préfère Georgia...)
Et puis surtout, surtout, c'est l'occasion de revoir sur les planches de la grande maison cette immense et magnifique sociétaire honoraire qu'est Catherine Salviat, celle qui me fit aimer le théâtre dans "La Trilogie de la villégiature" mise en scène naguère par Giorgio Strehler.
Très bonne mise en scène, qui donne du peps à un texte truculent et désuet.
Le jeu des acteurs rien à dire, on est au Français.
Deux petits reproches, d'abord l’inintérêt de faire jouer une femme dans le rôle du courtisant et le parti pris de mise en scène voulant montrer une répétition pas assez marqué pour que l'on rentre complètement dans ce choix.
Malgré tout, allez y, c'est top.
Le jeu des acteurs rien à dire, on est au Français.
Deux petits reproches, d'abord l’inintérêt de faire jouer une femme dans le rôle du courtisant et le parti pris de mise en scène voulant montrer une répétition pas assez marqué pour que l'on rentre complètement dans ce choix.
Malgré tout, allez y, c'est top.
Dans les Fragments d’un discours amoureux, Barthes compare l’amant abandonné au prisonnier de Dachau. Une mise en parallèle provocante mais qui souligne l’explosion sentimentale des personnages de La Double Inconstance.
Dans cette pièce étonnante, Marivaux dresse le portrait d’une jeunesse infidèle où le désapprentissage de l’amour s’incline devant l’éphémère de la passion. Anne Kessler, sociétaire du Français (qu’on voit trop peu sur le plateau), compose un bijou de mise en scène, sensible, cruel et piquant. Dans une mise en abyme (au départ un brin confuse) ayant pour cadre les locaux même de la Maison de Molière, Kessler inscrit sa version marivaudienne dans l’espace-temps d’une répétition générale où la démarche de l’acteur devenant personnage se superpose à celle de l’amoureux sûr de soi puis fléchissant sous le poids d’un monde incertain et fissuré. Percutant !
Dans cette pièce étonnante, Marivaux dresse le portrait d’une jeunesse infidèle où le désapprentissage de l’amour s’incline devant l’éphémère de la passion. Anne Kessler, sociétaire du Français (qu’on voit trop peu sur le plateau), compose un bijou de mise en scène, sensible, cruel et piquant. Dans une mise en abyme (au départ un brin confuse) ayant pour cadre les locaux même de la Maison de Molière, Kessler inscrit sa version marivaudienne dans l’espace-temps d’une répétition générale où la démarche de l’acteur devenant personnage se superpose à celle de l’amoureux sûr de soi puis fléchissant sous le poids d’un monde incertain et fissuré. Percutant !
Dans le même genre
Les avis de la rédaction