Critiques pour l'événement Je m'appelle Bashir Lazhar
Émouvant, Poétique, Magnifique.
Evelyne de la Chevriére (née à Montréal en 1975) est une comédienne et dramaturge de la scène du théâtre Québécois.
Bashir Lazhar a fait l’objet de nombreuses traductions ainsi que d’une adaptation cinématographique par Philippe Falardeau ‘Monsieur Lazhar’ nommé en 2012 meilleur film étranger à la cérémonie des Oscars.
Bashir Lazhar est un émigré algérien en attente de son statut de réfugié politique. Nous apprendrons plus tard, qu’il a perdu sa femme et ses deux enfants lors d’événements dramatiques.
Nouvellement arrivé en terre d’asile, du jour au lendemain, il va remplacer temporairement une institutrice qui s’est suicidée dans l’enceinte de son école.
Bashir va se confronter à l’incompréhension de son entourage, ses initiatives pédagogiques, sa compréhension et son amour profond de l’enfance, ne sont point les soucis premiers de sa directrice et de ses collègues.
« Moi je veux juste un tableau noir avec des yeux qui le regardent… et ceux qui voudront s’ennuyer je les laisserai regarder par la fenêtre sans les gronder parce que je sais comme il est bon de regarder par une fenêtre… »
D’autre part, comment faire le programme correctement, lorsque les semaines sont entrecoupées par la visite d’une fromagerie ou des pompiers, sans compter les séances avec la psychologue scolaire... Pour Bashir, la syntaxe les mots, le vocabulaire sont de plus grande importance pour grandir.
« … Tant que vous ne saurez pas bien parler français, ça ne vous donne rien d’apprendre l’anglais. Parce que vous connaissez trop peu de mots en français. Il vous faudra beaucoup plus de mots pour survivre »
A travers l’histoire de cet homme, Evelyne de la Chenelière nous parle, de l’enfance, de l’éducation mais aussi d’injustice, d’exil, de courage pour vivre et rester libre. Un texte bouleversant plein d’humanité.
La mise en scène de Thomas Coste est sobre et efficace, une chaise, un bureau d’écolier, côté jardin et côté cour, une rangée de projecteurs qui par instant se mettront en lumière tel des personnages. Dans ce décor épuré, les mots envahissent l’espace.
Thomas Drelon avec brio se glisse dans la peau de Bashir Lazhar . Dès le premier instant, Thomas Drelon nous captive, nous amuse et surtout nous émeut. Nous aimerions tous avoir un instituteur aussi compréhensif et bienveillant.
A travers quelques flash-back, il repart en Algérie près des siens, c’est bouleversant.
Seul en scène, Thoma Drelon fait vivre sous nos yeux une multitude de personnages.
Il dialogue avec chacun, parfois essaye timidement de convaincre la directrice, ses collègues, les gendarmes puis avec délicatesse enseigne, guide et conseille ses élèves .
Thomas Drelon nous chavire, sa voix resonne et ses mots viennent nous toucher en plein cœur, il incarne avec brio la fragilité de Bashir Lazhar, ‘un remplaçant qui attends son statut de réfugié politique’, un homme qui a le courage de se relever et de vivre.
Un moment de théâtre, riche, poétique, bouleversant, parfois drôle qui nous parle d’enfance, de deuil, d’exil, d’amour et de liberté.
« Vous les enfants vivants vous devez égayer les cours de récréations. Dans le monde entier c’est ce qu’on vous demande. Alors vas-y. Lance quelques cris aigus, faut pas lâcher ton rôle d’enfant qui fait l’oiseau qui fait la mouette, il faut continuer jusqu’à ce que d’autres te remplacent dans la cour de récréation. »
Evelyne de la Chevriére (née à Montréal en 1975) est une comédienne et dramaturge de la scène du théâtre Québécois.
Bashir Lazhar a fait l’objet de nombreuses traductions ainsi que d’une adaptation cinématographique par Philippe Falardeau ‘Monsieur Lazhar’ nommé en 2012 meilleur film étranger à la cérémonie des Oscars.
Bashir Lazhar est un émigré algérien en attente de son statut de réfugié politique. Nous apprendrons plus tard, qu’il a perdu sa femme et ses deux enfants lors d’événements dramatiques.
Nouvellement arrivé en terre d’asile, du jour au lendemain, il va remplacer temporairement une institutrice qui s’est suicidée dans l’enceinte de son école.
Bashir va se confronter à l’incompréhension de son entourage, ses initiatives pédagogiques, sa compréhension et son amour profond de l’enfance, ne sont point les soucis premiers de sa directrice et de ses collègues.
« Moi je veux juste un tableau noir avec des yeux qui le regardent… et ceux qui voudront s’ennuyer je les laisserai regarder par la fenêtre sans les gronder parce que je sais comme il est bon de regarder par une fenêtre… »
D’autre part, comment faire le programme correctement, lorsque les semaines sont entrecoupées par la visite d’une fromagerie ou des pompiers, sans compter les séances avec la psychologue scolaire... Pour Bashir, la syntaxe les mots, le vocabulaire sont de plus grande importance pour grandir.
« … Tant que vous ne saurez pas bien parler français, ça ne vous donne rien d’apprendre l’anglais. Parce que vous connaissez trop peu de mots en français. Il vous faudra beaucoup plus de mots pour survivre »
A travers l’histoire de cet homme, Evelyne de la Chenelière nous parle, de l’enfance, de l’éducation mais aussi d’injustice, d’exil, de courage pour vivre et rester libre. Un texte bouleversant plein d’humanité.
La mise en scène de Thomas Coste est sobre et efficace, une chaise, un bureau d’écolier, côté jardin et côté cour, une rangée de projecteurs qui par instant se mettront en lumière tel des personnages. Dans ce décor épuré, les mots envahissent l’espace.
Thomas Drelon avec brio se glisse dans la peau de Bashir Lazhar . Dès le premier instant, Thomas Drelon nous captive, nous amuse et surtout nous émeut. Nous aimerions tous avoir un instituteur aussi compréhensif et bienveillant.
A travers quelques flash-back, il repart en Algérie près des siens, c’est bouleversant.
Seul en scène, Thoma Drelon fait vivre sous nos yeux une multitude de personnages.
Il dialogue avec chacun, parfois essaye timidement de convaincre la directrice, ses collègues, les gendarmes puis avec délicatesse enseigne, guide et conseille ses élèves .
Thomas Drelon nous chavire, sa voix resonne et ses mots viennent nous toucher en plein cœur, il incarne avec brio la fragilité de Bashir Lazhar, ‘un remplaçant qui attends son statut de réfugié politique’, un homme qui a le courage de se relever et de vivre.
Un moment de théâtre, riche, poétique, bouleversant, parfois drôle qui nous parle d’enfance, de deuil, d’exil, d’amour et de liberté.
« Vous les enfants vivants vous devez égayer les cours de récréations. Dans le monde entier c’est ce qu’on vous demande. Alors vas-y. Lance quelques cris aigus, faut pas lâcher ton rôle d’enfant qui fait l’oiseau qui fait la mouette, il faut continuer jusqu’à ce que d’autres te remplacent dans la cour de récréation. »
Il faut savoir entendre les enfants avant qu'ils ne crient trop fort !
C'est à un merveilleux moment d'humanité que nous invite Thomas Drelon sur la petite scène du "Paradis" au Lucernaire.
Tout en pudeur et en retenue, il donne vie au texte profondément touchant d'Evelyne de la Chenelière, et incarne Bashir, professeur de CM2 au passé douloureux, à la fois maladroit et plein de tendresse.
Au fil de son récit, de ses souvenirs, par petites touches, il nous dévoile son histoire, dans laquelle passé et présent se mêlent, et où les tragédies d'hier éclairent celles d'aujourd'hui.
La mise en scène ingénieuse et très efficace de Thomas Coste donne du mouvement à ce seul en scène peuplé de personnages.
Un simple pupitre, deux rangées de spots, une simplicité qui se retrouve dans l'interprétation du comédien.
Simplicité, et beaucoup beaucoup de sensibilité pour donner vie à ce personnage meurtri.
Délicatesse aussi .....Nul besoin de pleurs, de cris et de drames pour raconter cette histoire qui en contient pourtant beaucoup.
Thomas Drelon partage avec Bashir cette envie de transmettre qui nous touche droit au coeur.
Une très belle découverte !
C'est à un merveilleux moment d'humanité que nous invite Thomas Drelon sur la petite scène du "Paradis" au Lucernaire.
Tout en pudeur et en retenue, il donne vie au texte profondément touchant d'Evelyne de la Chenelière, et incarne Bashir, professeur de CM2 au passé douloureux, à la fois maladroit et plein de tendresse.
Au fil de son récit, de ses souvenirs, par petites touches, il nous dévoile son histoire, dans laquelle passé et présent se mêlent, et où les tragédies d'hier éclairent celles d'aujourd'hui.
La mise en scène ingénieuse et très efficace de Thomas Coste donne du mouvement à ce seul en scène peuplé de personnages.
Un simple pupitre, deux rangées de spots, une simplicité qui se retrouve dans l'interprétation du comédien.
Simplicité, et beaucoup beaucoup de sensibilité pour donner vie à ce personnage meurtri.
Délicatesse aussi .....Nul besoin de pleurs, de cris et de drames pour raconter cette histoire qui en contient pourtant beaucoup.
Thomas Drelon partage avec Bashir cette envie de transmettre qui nous touche droit au coeur.
Une très belle découverte !
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