Critiques pour l'événement Irma la Douce
15 sept. 2016
6/10
129
Une comédie musicale sympathique sur un Paris fantasmé et un peu désuet, qui fait carte postale.

Si la plupart des acteurs chantent mal (Laurent Deutsch en tête), on sent le plaisir communicatif que la troupe a à jouer ensemble (mention spéciale à Nicole Croisille).
29 nov. 2015
7/10
307
Au départ, je n'avais pas prévu de voir cette comédie musicale sur la base des critiques déposées sur Au Balcon. Et en fait, suite aux évènements tragiques survenus le 13 novembre, les spectateurs ont déserté les théâtres et donc les prix ont été cassés pour attirer le public. Sur cette base et avec aussi comme moteur le fait de ne pas succomber à la peur panique, nous avons choisi de continuer à aller au théâtre.

Dès l'entrée sur scènes des comédiens, il était facile de ressentir qu'ils étaient contents que le public soit là et ait répondu présent. Et là encore l'alchimie a pris. Est ce dû au contexte particulier pendant lequel ils ont joué, toujours est il que les spectateurs et les comédiens étaient à l'écoute les uns des autres.

Je suis rentrée directement dans la pièce et j'ai trouvé Nicole Croisille, particulièrement à son avantage dans un rôle de narratrice taillée pour elle. Elle a joué avec la salle et un spectateur en particulier et on sentait qu'elle était heureuse d'être là. Dommage qu'elle n'ait chanté qu'en fin de spectacle.

Lorant Deutsch est parfait dans le rôle du titi parisien un peu dépassé par les sentiments qui l'envahissent et la connivence qu'il a entretenu pendant toute la pièce avec Irma ( sa femme au civil ) sert le spectacle. Bref, de l'énergie et de beaux costumes ont servi ce grand classique des comédies musicale. Nous avons beaucoup aimé faire partie des spectateurs qui y assistaient ce soir là.
21 nov. 2015
6/10
376
J'avoue avoir été légèrement déçu par cette proposition d'Irma La Douce.

Tous les ingrédients sont pourtant réunis : Les décors sont très beaux, tout comme la mise en scène, les costumes sont formidables, le casting est de haute volée, certaines chansons à la gloire de Paris, à la lumière des récents événements, prennent un autre sens et m'ont vraiment émus aux larmes, et le livret réserve des moments très drôles.

Mais tous ces éléments peinent à former un tout, un bel ensemble. Dans le premier acte en tous cas. Qui est lent, mou, laborieux, et assez décevant. Si la musique est charmante et l'orchestre en bonne forme, le livret à peu être un peu mal vieillit. Peut être qu'il aurait mérité un cadre plus intimiste, pour crédibiliser le personnage de la narratrice, qui semble un peu laissée à l'abandon sur la vaste scène du theatre de la porte saint Martin.
Il manque aussi une énergie, une folie maîtrisée pour faire de ce premier un acte quelque chose de moins fouillis.

Le deuxième acte relève largement le niveau. Il ouvre avec une hilarante scène de tribunal, et les perles s'enfilent comment par enchantement, les rires dans la salle se font moins timides, la mise en scène trouve une belle inspiration, Andy Lecoq a enfin un rôle qui lui permet de démontrer sont grand potentiel comique, tout se met à fonctionner comme par magie.

Quand ces formidables éléments s'assemblent, la pièce est superbe et diverti pleinement. Dommage que ce ne soit pas sur tout le spectacle, les très bon comédiens principaux, n'y sont en revanche pour rien. Belles prestations !

Allez y peut être pour la charmante partition musicale, et ces quelques beaux moments de bravoure.
Difficile genre que celui de la Comédie Musicale. Nicolas Briançon relève le défi avec un spectacle qui dévoile toute sa folie au cours de la deuxième partie, après une première partie un peu trop lisse.

Nestor le Frippé (Lorant Deutsch) aime Irma la Douce (Marie-Julie Baup) qui vend ses charmes pour gagner sa vie. Ce n'est pas un problème pour Nestor jusqu'à ce que la jalousie le pousse à s'inventer un double qui sera le cave d'Irma, son seul client. Son mensonge le menera jusqu'au bagne dont il reviendra à temps pour retrouver son rossignol.

C'est une renversante et dynamique Nicole Croisille qui nous conte leur histoire. Et force est de constater qu'elle n'a rien perdu de sa belle voix chaude. Elle a toute la gouaille de la tenancière du bouge qui sert de repère à cette bande de petites frappe. Elle vaut à elle seule le déplacement. Ainsi que Andy Cocq, irrésistible prostituée travesti ou bagnard sensible.

La mise en scène de Nicolas Briançon nous plonge avec réussite dans le Paris des années 50. Si Lorant Deutsch n'est pas un chanteur il nous offre une belle scène de schizophrénie. Marie-Julie Baup est séduisante à souhait et a un joli brin de voix.

Au final un agréable moment qui pâtit du manque de folie et de rythme de sa première partie mais nous emporte dans son énergie après l'entracte.

A noter la présence quasi sur scène d'un orchestre de 5 musiciens qui participe à la création de l'ambiance réussie.
23 oct. 2015
5/10
286
Comme pour la pièce ‘La Dame Blanche’ au Théâtre du Palais Royal, le metteur en scène d’Irma la Douce a eu l’excellente idée de mettre à la caisse du Théâtre de la Porte Saint Martin un personnage tout droit sorti de l’univers du spectacle. Je vous conseille d’aller lui rendre une petite visite avant la représentation. Elle est génialement désagréable, totalement vintage, tout droit sorti d’un film d’Audiard, acariâtre, agressive et impolie. Une merveille… Si par malchance, un soir, Nicolle Croisille est souffrante, elle pourrait la remplacer dans le rôle de la tenancière de bar à Pigalle. Est-ce que quelqu’un pourrait prévenir le directeur du Théâtre de la Porte Saint Martin que le public préfère être accueilli par des personnes sympathiques plutôt que par des personnes odieuses.

Marie Julie Baup est formidable dans le rôle d’Irma la Douce.

Moi, j’ai passé une soirée agréable, mais je ne suis pas certain que cela passionnera les plus jeunes utilisateurs de ce site. Le public était assez âgé. Nicolas Briançon a fait une mise en scène correcte, mais l'ensemble du spectacle reste un peu daté.

Je ne vais pas le conseiller à mes amis, car je ne vois pas qui cela pourrait intéresser...
4 oct. 2015
6/10
65
Quelle déception !

Malgré une mise en scène ingénieuse et brillante de Nicolas Briançon, Lorant Deutsch et Marie-Julie Baup ne semblent pas à la hauteur. Bons comédiens sans aucun doute, un joli brin de voix chez Baup mais pas assez de peps ni de savoir-faire pour une comédie musicale.

Nicole Croisille parle plus qu'elle ne chante et c'est peut-être une erreur, elle aurait pu nous faire ça façon meneuse de revue.

La distribution malgré son énergie ne sauve rien (plus comédiens que danseurs ou chanteurs).

Cela nous donne au final un spectacle fade et mou.
3 oct. 2015
7/10
68
Irma la Douce est l'équivalent théâtral du "feel-good movie". L'histoire est plutôt légère, sans véritable enjeu ni suspense, mais l'intérêt de cette pièce musicale est ailleurs. L'important, c'est le show, brillamment assuré par une troupe énergique.

Tantôt douces, tantôt entraînantes, les mélodies ne tombent jamais dans les écueils des productions musicales à succès. Pour le plus grand plaisir du public, thèmes sirupeux et paroles mièvres ne s'invitent pas au spectacle. Et ça fait du bien !

La distribution est au diapason. Lorant Deutsch joue ses deux rôles à la perfection, même s'il faut avouer que ses prestations chantées ne valent pas celles de ses camarades. Marie Julie Baup a une très jolie voix et apporte un petit supplément d'âme aux chansons plus tristes, qu'elle interprète avec conviction et émotion. Nicole Croisille incarne pour sa part une "Maman" plus vraie que nature. Sa truculente Madame est à la fois narratrice, observatrice et actrice du tango comico-dramatique entre Irma et Nestor. Présente de la première à la dernière minute, elle ouvre et clôt le spectacle avec une gouaille et une présence épatantes. Ne nous y trompons pas : ce n'est pas Irma, mais bien Nicole, qui mène la danse !
28 sept. 2015
6,5/10
94
Si Alexandre Brefort célèbre la France d’après-guerre dans un livret contemporain à cette époque d’insouciance et de festivités, l’enchantement nostalgique fonctionne à plein tube soixante ans plus tard : langage titi plein de gouaille ; Paris carte postale avec Montmartre en toile de fond, accordéon à tout va…

Nicolas Briançon ne cherche pas à faire dans l’épate bien que « musical show » soit mentionné sur les affiches. Loin du chic du Châtelet, le metteur en scène embrasse l’esthétique de pacotille de la comédie musicale à travers un décor cheap se contentant du nécessaire. Il conserve la présence extérieure de Maman, narratrice extravagante et narquoise incarnée par une Nicole Croisille absolument royale en meneuse de revue à l’aise dans ses talons hauts et son leggings léopard.

Reine du bal, elle est secondée avec malice par le couple vedette Marie-Julie Baup et Lorànt Deutch. Si la première distille une fraîcheur incontestable et possède un joli grain de voix, le second touche dans le mille en mari obstiné et maladroit malgré des fragilités évidentes dans le chant. Époux à la ville comme sur les planches, ils délivrent un jeu complice et tendre à croquer.

Quelques notes discordantes s’élèvent toutefois, à commencer par les faiblesses du livret tiré par les cheveux (la seconde partie centrée sur l’évasion de Nestor, suite à son arrestation pour le meurtre de Monsieur Oscar se révèle plus enlevée) ; d’autre part, un problème de sonorisation entrave sérieusement l’écoute des chansons. Systématiquement, l’orchestre couvre les voix au moment où la musique se met en branle d’où une incompréhension frustrante des paroles.

Dernier point négatif et pas des moindres : la sous-exploitation de deux pépites de la scène française des comédies musicales. Si le génial Andy Cocq (toujours aussi délirant dans ses rôles de folle ultra maniérée) possède un solo rythmé à souhait ; la pétulante Claire Perot sert littéralement de plante verte deux heures durant. Quel immense gâchis de la voir en choriste alors qu’elle aurait fait une Irma du tonnerre…

Nicolas Briançon signe donc une production fort sympathique, fleurant bon le plaisir régressif. Emportée par une belle troupe, cette Irma la Douce devrait satisfaire les amateurs de comédies musicales éloignées de tout clinquant et reposant sur une simplicité en toc loin d’être désagréable dans ce format souvent trop bien millimétré.
21 sept. 2015
6,5/10
84
Irma la Douce est une comédie musicale qui fait goûter au Paris romantique. Musique populaire des fifties, vues de Montmartre et histoire d'amour à l'eau de rose, rien ne manque à cette comédie pour vous faire l'effet d'un bon Woody Allen.

J'ai trouvé les décors très beaux, la pièce s'enchaîne assez rapidement même si on peine un peu à s'imprégner de l'histoire et à s'attacher aux personnages. Lorant Deutsch est un peu décevant : certes il correspond parfaitement au titi parisien romantique, mais par contre dans une comédie musicale, quelques notes et cela fausse toute la partition (on ne peut pas être un intrépide, un historien et un chanteur à la fois).

En bref : une comédie musicale sympathique qui anime bien un dimanche après midi. Rien d'exceptionnel, mais du romantisme et un peu de fantaisie au rendez-vous.
19 sept. 2015
6/10
85
Irma la douce est une comédie musicale un (petit) peu ratée.

C'est bien dommage car l'histoire est prometteuse et drôle. Une petite frappe tombe amoureux de la plus belle prostituée de Paris. Mais il ne veut plus la partager et échafaude tout un plan pour la garder pour lui. Les quiproquos sont drôles et on s'amuse de cette situation, de l'amour d'un homme prêt à tout pour celle qu'il aime.

Malgré cette fraîcheur du texte, le résultat n'y est pas... Les musiques sont pauvres. Des textes sont calqués sur des grands tubes populaires. On a plus l'impression d'entendre les musiques connues que celle faite pour le musical. De plus, on comprend mal les chansons, la diction des chanteurs laisse un peu à désirer mais cela s'améliorera avec le temps.

La pièce en elle-même est assez inégale. Les actes sont très différents, ils créent une réelle coupure. J'ai moins aimé le second avec ses blagues plus populaires et plus grossières.

Le point positif sont les acteurs. Nicole Croisille est drôle dans son rôle de narratrice et Lorent Deutsh plutôt convaincant.

C'est une pièce avec du potentiel mais qui n'est pas bien exploité, dommage.
17 sept. 2015
6/10
76
Je ne suis pas sortie du théâtre en ayant envie de chanter, des airs entraînants dans la tête...Irma la douce n'est pas une comédie musicale magique qui nous embarque dans un autre monde.

Pourtant l'histoire est belle et drôle. Mais la mise en scène manque d'énergie et les jeux des acteurs sont inégaux. Lorant Deutsch notamment ne semble vraiment pas à l'aise, en même temps ce n'est pas étonnant parce qu'on ne peut pas dire que sont talent en tant que chanteur soit immense.

Au final le temps semble long. Une vraie déception...